CH710769B1 - Maintien magnétique d'un composant d'habillage ou de mouvement d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un composant (10) d’habillage ou de mouvement d’horlogerie comportant une structure (1) comportant un logement (3) recevant un élément amovible (2) coopérant, dans une position de service, en appui direct ou indirect sur une surface de réception (4) dudit logement (3), par un effort d’attraction ou de répulsion sous l’action d’un champ magnétique et/ou électrostatique généré par ladite structure (1) et/ou ledit élément (2), où, hors de ladite position de service, ledit élément (2) est mobile dans ledit logement (3) selon une direction de mobilité (DM) parallèle à celle dudit champ avec un débattement limité par une première butée mécanique entre une surface de butée (5) de ladite structure (1) et une surface de butée complémentaire (6) dudit élément (2), ladite première butée mécanique s’opposant à l’extraction directe dudit élément (2) selon ladite direction de mobilité (DM). L’invention concerne également une montre comportant un tel composant (10).

Description

Description

Domaine de l’invention [0001] L’invention concerne un composant d’habillage ou de mouvement pour une pièce d’horlogerie comportant une structure laquelle comporte au moins un logement, et au moins un élément amovible, ledit logement étant agencé pour recevoir un dit élément amovible lequel est agencé pour coopérer, dans une position de service, en appui direct ou indirect sur une surface de réception que comporte ledit logement, par un effort d’attraction ou de répulsion sous l’action d’un champ magnétique et/ou électrostatique généré par ladite structure et/ou ledit élément amovible autour d’une direction de champ où ledit champ est maximal, et où, quand ledit élément amovible n’est pas en appui dans ladite position de service, ledit élément amovible est mobile dans ledit logement selon au moins un degré de liberté ou selon une direction de mobilité parallèle à ladite direction de champ avec un débattement par rapport audit logement qui est limité par au moins une première butée mécanique entre une première surface de butée de ladite structure et une première surface de butée complémentaire que comporte ledit élément amovible.

[0002] L’invention concerne encore une montre comportant au moins un tel composant d’habillage ou de mouvement.

[0003] L’invention concerne la structure mécanique des pièces d’horlogerie, notamment des montres, et plus particulièrement les composants d’habillage ou de mouvement.

Arrière-plan de l’invention [0004] En horlogerie, et plus particulièrement pour les montres, on utilise généralement une technologie mécanique pour le maintien d’un composant dans une position particulière. Il peut s’agir d’une tenue en butée grâce à un système élastique, notamment lorsqu’une certaine liberté de mouvement est nécessaire pour le cas d’un choc, ou bien d’une fixation solide, par élément de maintien mécanique tel que vis, pignon, rivet, chassage, ou similaire.

[0005] Le maintien par un ressort en pré-contrainte n’est pas stable dans le temps: un tel ressort, qui doit travailler avec des variations de contraintes dues aux chocs subis par la montre, est soumis à l’usure, de même que chaque composant soumis à des efforts de percussion en butée.

[0006] L’utilisation d’éléments de maintien mécaniques nécessite souvent d’adapter un des composants antagonistes par l’usinage d’un logement tel qu’alésage ou taraudage, ou d’un support tel que tourillon ou similaire, ce qui d’une part n’est pas toujours possible notamment dans le cas de matériaux céramiques ou saphir ou matériaux micro-usinables et d’autre part peut fragiliser l’élément considéré en raison de sections réduites et/ou d’amorces de rupture. De plus, l’effort dû à la fixation, par exemple lors d’un chassage, d’un rivetage, ou d’un vissage, peut générer des contraintes importantes qui peuvent être une potentielle source de problèmes supplémentaires, notamment de déformation ou encore de rupture. Certaines géométries empêchent, encore, de recourir à des solutions mécaniques rationnelles.

[0007] Les effets des contraintes mécaniques dans un composant, et en particulier l’usure, sont difficiles à maîtriser, car ils dépendent fortement des états de surface et des propriétés physiques des matériaux utilisés. Ces propriétés dépendent elles-mêmes des alliages utilisés et des procédés mis en oeuvre, en particulier de traitements thermiques, de surface, et d’implantation ionique. Les tolérances propres aux différents paramètres des procédés et des matériaux empêchent de connaître et de maîtriser précisément ces propriétés physiques. Et la reproductibilité n’est de ce fait pas assurée, en raison de ces tolérances. Ou alors la réduction des plages de tolérances, qui permet d’obtenir une meilleure reproductibilité des phénomènes, entraîne des coûts trop élevés pour une fabrication de série.

[0008] L’utilisation de colles ou autres produits adhésifs est limitée par le vieillissement dans le temps, et par l’influence des facteurs environnementaux de la montre: température, humidité, vibrations.

[0009] La théorie régissant les interactions magnétiques est, quant à elle, pleinement décrite par les équations de Maxwell, et les inconnues qui subsistent proviennent des matériaux magnétiques utilisés, qui sont de mieux en mieux maîtrisés, et de la difficulté à résoudre ces équations analytiquement et numériquement avec les approximations les plus réduites possible. Néanmoins, d’un point de vue macroscopique ces imprécisions sont suffisamment faibles pour rendre les systèmes magnétiques fiables. Résumé de l’invention [0010] Aussi l’invention se propose de résoudre le problème de la fixation inaltérable de composants ou d’éléments d’habillage ou de mouvement d’horlogerie, par leur maintien sous l’effet d’un champ magnétique et/ou électrostatique.

[0011] L’invention concerne un composant d’habillage ou de mouvement pour une pièce d’horlogerie comportant une structure laquelle comporte au moins un logement, et au moins un élément amovible, ledit logement étant agencé pour recevoir un dit élément amovible lequel est agencé pour coopérer, dans une position de service, en appui direct ou indirect sur une surface de réception que comporte ledit logement, par un effort d’attraction ou de répulsion sous l’action d’un champ magnétique et/ou électrostatique généré par ladite structure et/ou ledit élément amovible autour d’une direction de champ où ledit champ est maximal, et où, quand ledit élément amovible n’est pas en appui dans ladite position de service, ledit élément amovible est mobile dans ledit logement selon au moins un degré de liberté ou selon une direction de mobilité parallèle à ladite direction de champ avec un débattement par rapport audit logement qui est limité par au moins une première butée mécanique entre une première surface de butée de ladite structure et une première surface de butée complémentaire que comporte ledit élément amovible, ladite première butée mécanique s’opposant à l’extraction directe dudit élément amovible selon ladite direction de mobilité.

[0012] L’invention concerne encore une montre comportant au moins un tel composant d’habillage ou de mouvement.

Description sommaire des dessins [0013] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où: la fig. 1 représente, de façon schématisée et en coupe, un composant d’habillage ou de mouvement selon l’invention, dans une première variante qui comporte un guidage mécanique radial, et au moins un aimant qui assure la tenue axiale selon une direction z; ce composant comporte une structure avec une aile inférieure comportant un aimant au fond d’un logement; ce logement reçoit un élément amovible, qui est soumis à une force d’attraction magnétique selon une direction de champ parallèle à la direction z; la structure comporte une aile supérieure, limitant le débattement de l’insert et formant une butée de sécurité au-dessus de l’élément amovible; la fig. 2 représente, de façon similaire à la fig. 1, une configuration inverse, où la butée de sécurité est en-dessous de l’élément amovible; la fig. 3 représente, de façon schématisée et en coupe, en position supérieure deux aimants de polarités inversées et placés côte à côte, et, parallèlement à ces deux aimants et en position inférieure de la figure, un troisième aimant mobile selon une direction d’introduction longitudinale, et agencé pour passer d’abord en répulsion par rapport à l’aimant supérieur droit, avant de se positionner comme sur la figure en attraction avec l’aimant supérieur gauche, sur lequel il est prêt à se plaquer selon une course selon la direction z de la figure; la fig. 4 représente, de façon schématisée et en coupe, une structure avec un logement aimanté recevant un élément amovible constitué par un aimant en forme de clou à tête, qui vient plaquer une entretoise maintenue prisonnière et plaquée sur la structure par l’élément amovible; la fig. 5 représente, de façon schématisée et en coupe transversale, un détail d’un logement d’une structure, qui comporte une alternance avec des parties diamagnétiques d’une part, et des éléments paramagnétiques ou ferromagnétiques d’autre part; la fig. 6 représente, de façon schématisée et en coupe, une structure avec un élément amovible comportant chacun, au niveau de leurs surfaces de contact respectives, une couche tribologique ou anti-usure; la fig. 7 représente, de façon schématisée et en vue de face, une montre comportant un tel composant dans ou sur lequel sont insérés en position des éléments amovibles constitués par un cadran et des repères d’affichage; la fig. 8 représente, de façon schématisée et en coupe, une structure en céramique, comportant des particules aimantées au voisinage de logements recevant chacun un élément amovible de polarité complémentaire; la fig. 9 représente, de façon schématisée et en vue de face, une carrure de montre constituant un tel composant, avec une structure comportant un cadran de base, sur lequel est rapporté mécaniquement un plot comportant un aimant inférieur, sur lequel est disposé un cadran supérieur en saphir collé à un aimant supérieur coopérant avec l’aimant inférieur du plot; la fig. 10 est une coupe selon le plan AA de la fig. 9, et représente un détail de l’ensemble de la fig. 9; la fig. 11 représente, de façon partielle et en perspective, le détail de la fig. 10; la fig. 12 représente, en coupe passant par son axe, un mobile d’horlogerie, guidé en pivotement dans un premier palier classique à une première extrémité, et, indirectement par l’intermédiaire d’un mobile entretoise, à une deuxième extrémité, également dans un palier classique; la structure comporte un aimant agencé au-delà du premier palier, et cet aimant coopère avec l’extrémité distale correspondante du mobile.

Description détaillée des modes de réalisation préférés [0014] L’invention propose une fixation inaltérable de composants ou d’éléments d’habillage ou de mouvement d’horlogerie, par leur maintien sous l’effet d’un champ magnétique et/ou électrostatique.

[0015] Elle est plus particulièrement décrite avec des exemples, non limitatifs, d’une application magnétique. L’invention peut aussi être mise en oeuvre avec l’emploi de champs électrostatiques, notamment grâce à l’utilisation d’électrets. Ou encore en combinant des champs magnétiques et des champs électrostatiques.

[0016] Dans cette application magnétique décrite ci-après, on construit un système de maintien, exploitant les efforts au sens large, c’est-à-dire forces ou couples, induits sur un morceau de matière aimantée ou de matière ferromagnétique plongée dans un champ magnétique. Cet effort dépend de la magnétisation du matériau, ou de sa perméabilité magnétique, et de l’intensité du champ magnétique local. Dans une réalisation particulière, on positionne un ou plusieurs aimants sur une partie fixe, et/ou sur un élément qui doit être fixé. Cet élément subit (ou génère, dans le cas où il est lui-même aimanté et coopère avec un environnement ferromagnétique aimanté ou non aimanté) un effort d’attraction ou de répulsion qui peut être utilisé pour le maintenir en place.

[0017] Pour des éléments légers, et si l’encombrement autorise la présence d’un ou plusieurs aimants capables de générer un champ magnétique suffisant, l’effort magnétique seul peut suffire à retenir un élément lors de chocs.

[0018] Différentes configurations géométriques sont utilisables.

[0019] On peut ainsi utiliser l’effort magnétique pour contraindre un élément d’habillage ou de mouvement dans les trois directions, par exemple en le maintenant au contact dans un trièdre femelle qui le positionne, et qui constitue aussi un ensemble de butées de positionnement. Les éléments magnétiques peuvent être en retrait par rapport aux surfaces de contact. Le contact peut aussi être effectué directement sur des surfaces de composants magnétiques.

[0020] Une variante concerne les cas où l’effort magnétique est utilisé pour contraindre un élément dans une ou deux des trois directions, alors qu’un guidage mécanique est utilisé pour limiter son déplacement dans les autres directions.

[0021] Pour chacune de ces variantes, quand l’effort magnétique est trop faible pour résister à un choc, il est possible d’introduire une butée de sécurité, de façon à limiter le déplacement et d’éviter une course trop importante. Le maintien magnétique est donc utilisé pour contrer les chocs faibles, avec une amplitude à partir de laquelle l’élément fixé magnétiquement se décolle pour aller en butée. Ce mode de fonctionnement possède les avantages des tenues par ressorts, tout en provoquant un choc plus faible lors du retour en position. En effet, le système magnétique, par opposition au système à ressort, exerce une effort qui diminue avec l’éloignement de la pièce par rapport à sa position en tenue. L’énergie stockée lors d’un choc accidentel, et qui est libérée quand l’élément revient en position, est donc plus faible.

[0022] L’effort peut être généré par deux aimants, ou par un aimant à proximité d’une pièce ferromagnétique (attraction), diamagnétique (répulsion) ou paramagnétique (attraction).

[0023] L’élément à maintenir en place peut lui-même être ferromagnétique, diamagnétique ou paramagnétique et être situé à proximité d’un aimant.

[0024] Dans le cas où l’effort est provoqué par deux aimants, ces derniers peuvent travailler en attirance ou en répulsion; le travail en attirance engendre théoriquement un vieillissement plus lent du système magnétique.

[0025] Le contact entre des constituants antagonistes, comme une structure 10 et un élément amovible 2, peut être directement un contact d’un des aimants contre l’autre, ou encore en contact d’une partie du composant à maintenir contre une butée de positionnement, laquelle n’est pas nécessairement magnétique.

[0026] La surface d’appui, contre laquelle un contact est maintenu, peut subir une adaptation d’optimisation de ses propriétés tribologiques, et/ou mécaniques, et/ou anti-usure. Une couche superficielle, telle que visible sur la fig. 4, peut, par exemple, être du corindon, du diamant ou un revêtement de protection. Cette couche superficielle peut aussi être réalisée dans un matériau alliant des propriétés tribologiques et magnétiques particulières, tel que le carbure de tungstène.

[0027] La fig. 4 illustre une variante avantageuse pour remplacer une fixation par vis, quand l’élément porteur ne peut être taraudé, un aimant vient plaquer un élément amovible sur une structure porteuse; il est également possible d’avoir une liaison magnétique aussi entre l’élément amovible et la structure porteuse.

[0028] Les phénomènes d’attraction et de répulsion magnétique peuvent être utilisés de différentes façons, et pas seulement pour le maintien d’un élément en position. Ainsi, dans une variante illustrée par la fig. 3, le système magnétique a non seulement un rôle de maintien mais permet aussi de faciliter la fonction de mise en place d’un élément amovible: en position supérieure deux aimants de polarités inversées sont placés côte à côte; parallèlement à ces deux aimants, et en position inférieure de la figure, un troisième aimant mobile selon une direction d’introduction DI longitudinale est agencé pour passer d’abord en répulsion par rapport à l’aimant supérieur droit, avant de se positionner comme sur la figure en attraction avec l’aimant supérieur gauche, sur lequel il est prêt à se plaquer selon une course selon la direction z de la figure; l’aimant supérieur droit joue alors le rôle d’un verrou pour empêcher toute sortie inopinée de l’aimant inférieur. Lors de l’introduction, un effort supplémentaire doit ainsi être appliqué pour vaincre la répulsion des aimants, mais une fois que le système est en place il y est maintenu dans les deux directions.

[0029] La fig. 5 illustre une variante à système de recentrage magnétique où un élément mobile, incluant des aimants permanents, est maintenu contre un faisceau annulaire composé d’une alternance de parties paramagnétiques ou ferromagnétiques d’une part, et de parties diamagnétiques d’autre part, formant des parties attractives et des parties répulsives, lesquelles peuvent aussi être composées d’aimants permanents. La tenue en z de ce système peut être magnétique ou mécanique; l’élément est recentré magnétiquement après chaque choc. Ce système est facilement adaptable pour un degré de liberté linéaire.

[0030] Afin de protéger l’extérieur de la montre, notamment l’utilisateur ou des appareils sensibles, contre les champs magnétiques d’un tel système, et afin d’accroître l’efficacité du système de maintien, il est possible, et avantageux, d’introduire un blindage ferromagnétique ou d’utiliser la carrure de la montre comme tel.

[0031] Ainsi, en référence aux différentes figures, l’invention concerne un composant 10 d’habillage ou de mouvement pour pièce d’horlogerie.

[0032] Ce composant 10 comporte une structure 1 laquelle comporte au moins un logement 3, et au moins un élément amovible 2. Le logement 3 est agencé pour recevoir un tel élément amovible 2.

[0033] Cet élément amovible 2 est agencé pour coopérer, dans une position de service, en appui direct ou indirect sur une surface de réception 4 que comporte le logement 3, par un effort d’attraction ou de répulsion sous l’action d’un champ magnétique et/ou électrostatique généré par la structure 1 et/ou l’élément amovible 2 autour d’une direction de champ DC où le champ est maximal.

[0034] Quand l’élément amovible 2 n’est pas en appui dans la position de service, l’élément amovible 2 est mobile dans le logement 3 selon au moins un degré de liberté ou selon une direction de mobilité DM parallèle à la direction de champ DC. Cette mobilité se fait avec un débattement par rapport au logement 3 qui est limité par au moins une première butée mécanique entre une première surface de butée 5 de la structure 1 et une première surface de butée complémentaire 6 que comporte l’élément amovible 2.

[0035] Selon l’invention, cette première butée mécanique s’oppose à l’extraction directe de l’élément amovible 2 selon la direction de mobilité DM.

[0036] Dans une réalisation avantageuse, la structure 1 comporte, connexe à un logement 3, une chambre d’introduction 9, qui est agencée pour recevoir un élément amovible 2 selon une direction d’introduction Dl différente de la direction de mobilité DM, jusqu’à une position de changement d’orientation qui autorise un changement de direction de cet élément amovible 2 vers sa position de service dans le logement 3 selon la direction de mobilité DM.

[0037] De préférence, cette chambre d’introduction 9 constitue alors un passage obligé pour un élément amovible 2, avant d’occuper sa position de service dans un tel logement 3.

[0038] Dans une réalisation particulière, dans cette chambre d’introduction 9, un champ magnétique et/ou électrostatique généré par la structure 1 et/ou un élément amovible 2 tend à s’opposer à l’introduction de l’élément amovible 2, et à repousser l’élément amovible 2 hors de la chambre 9 et/ou vers le logement 3.

[0039] Une variante particulière intègre un élément supplémentaire à l’assemblage: l’élément amovible 2 est, dans sa position de service, maintenu en position sur la surface de réception 4 par l’intermédiaire d’une entretoise 7, qui est montée prisonnière entre la surface de réception 4 et l’élément amovible 2. On comprend que l’élément fonctionnel peut, alors, être aussi bien l’élément amovible 2 que l’entretoise 7. Dans ce dernier cas, l’élément amovible 2 joue le rôle d’un simple rivet pour le maintien de cette entretoise 7. Cette disposition est particulièrement avantageuse dans les cas où la constitution de la structure 1 ne permet pas la présence d’implantation telle qu’un taraudage pour la réception d’une vis, ou similaire. Ceci permet, notamment, la réalisation d’une structure 1 de type céramique comportant des incrustations de micro-aimants, ou d’électrets, ou des particules métalliques magnétisables, ou similaire.

[0040] De façon particulière, le logement 3 est dépourvu de filetage ou taraudage.

[0041] Dans une réalisation particulière, la structure 1 est en céramique, et comporte, au moins au voisinage de la surface du au moins un logement 3, une incrustation d’aimants et/ou d’électrets, et/ou de particules ferromagnétiques magnétisables.

[0042] De façon avantageuse, quand l’élément amovible 2 porte directement sur la surface de réception 4 en position de service, cet élément amovible 2 comporte une surface d’appui complémentaire agencée pour coopérer de façon complémentaire en appui direct avec la surface de réception 4. Et, avantageusement, la surface de réception 4 et/ou la surface d’appui complémentaire est une surface d’un revêtement tribologique ou anti-usure.

[0043] On comprend que le débattement de l’élément amovible 2 peut être limité, dans le sens de son extraction, non seulement dans la direction de mobilité DM, mais aussi selon une direction différente de la direction de mobilité DM, par au moins une deuxième butée mécanique entre une deuxième surface de butée de la structure 1 et une deuxième surface de butée complémentaire que comporte l’élément amovible 2.

[0044] Le maintien magnétique et/ou électrostatique de l’élément amovible 2 dans son logement 3 permet d’assurer le maintien de cet élément amovible 2 lors d’un choc de faible intensité auquel est soumis l’élément 2; les butées mécaniques permettent d’assurer la sécurité en cas de choc ou d’accélération de beaucoup plus forte intensité. De façon avantageuse, pour assurer un amortissement, l’élément amovible 2 est maintenu dans son logement 3 enrobé dans un milieu visqueux faisant amortisseur, ou dans un silicone.

[0045] Dans une variante particulière, le logement 3 comporte une alternance de surfaces répulsives et attractives par rapport à l’élément amovible 2, tendant à positionner cet élément amovible 2 dans au moins une position particulière, et, de préférence, aussi dans une orientation particulière.

[0046] De façon similaire, dans une variante particulière, c’est l’élément amovible 2 qui comporte une alternance de surfaces répulsives et attractives par rapport au logement 3, tendant à positionner l’élément amovible 2 dans une position et/ou une orientation particulière.

[0047] De façon particulière, l’enveloppe géométrique des surfaces répulsives et attractives constitue une surface de révolution autour de la direction de champ DC.

[0048] Des moyens de positionnement de l’élément amovible 2 peuvent se cumuler aux dispositions précédentes. Dans une variante, le logement 3 comporte un dièdre agencé pour positionner et orienter précisément l’élément amovible 2 dans le logement 3. Dans une variante, l’élément amovible 2 comporte un dièdre agencé pour positionner et orienter précisément l’élément amovible 2 dans le logement 3.

[0049] De façon particulière, le logement 3 est lisse.

[0050] De façon particulière, la structure 1 comporte ou constitue un blindage ferromagnétique.

[0051] La fig. 7 illustre un exemple où des éléments amovibles 2, constitués par un cadran et des repères d’affichage, sont fixés magnétiquement sur une carrure 10.

[0052] La fig. 9 représente une carrure de montre constituant un tel composant 10, avec une structure 1 comportant un cadran de base 1C, sur lequel est rapporté mécaniquement un plot IBcomportant un aimant inférieur 1A, collé ou chassé. Sur ce plot 1B est disposé un cadran supérieur 2B en saphir, notamment un cadran annulaire, collé à un aimant supérieur 2A coopérant avec l’aimant inférieur 1A du plot. Ce plot 1B fait cuvette et comporte l’aimant inférieur 1A au fond d’un alésage 5 de réception de la circonférence 4 de l’aimant supérieur 2A.

[0053] La fig. 12 représente, en coupe passant par son axe, un mobile d’horlogerie 2, guidé en pivotement dans un premier palier classique 11 à une première extrémité, et, indirectement par l’intermédiaire d’un mobile entretoise 17, à une deuxième extrémité, également dans au moins un palier classique. Ici le mobile 2 pivote, au niveau d’une portée 22, dans un palier secondaire 16 dans cette entretoise 17, laquelle pivote, au niveau de portées 18 et 19 qu’elle comporte, dans des paliers 14 et 12 liés respectivement à une platine 15 et à un pont 13. La structure 1 comporte au moins un aimant 31, qui est agencé au-delà du premier palier 11, et cet aimant 31 coopère avec l’extrémité distale 23 correspondante du mobile 2, au niveau d’un logement 3. Le mobile 2 comporte un épaulement 21 au voisinage du premier palier 11. L’assemblage est ici tel que l’extrémité distale 23 du mobile 2 reste toujours à distance de la surface correspondante 32 de l’aimant 31.

[0054] L’aimant 31 est agencé pour attirer le mobile 2, ainsi l’aimant 31 tend à plaquer l’épaulement 21 du mobile sur une surface d’appui 110 du premier palier 11, au voisinage immédiat de l’aimant 31. Dans une variante d’exécution, le mobile 2 est en acier, et l’aimant 31 est de type néodyme-fer-bore et dimensionné de façon à prévenir, en cas de choc, la sortie du mobile 2 du premier palier 11. La force de rappel pour un aimant 31, de diamètre 0,60 mm et hauteur 0,80 mm et un champ rémanent de 1,4 T, atteint 0,016 N, à 0,10 mm de distance entre l’aimant et le mobile.

[0055] L’invention concerne encore une montre 100 comportant au moins un tel composant 10 d’habillage ou de mouvement.

[0056] En somme, l’utilisation de champs magnétiques et/ou électrostatiques pour le maintien relatif de composants d’habillage ou de mouvement présente de nombreux avantages: - reproductibilité des efforts et des paramètres d’assemblage; - libération des contraintes tribologiques; - réduction des problèmes d’usure dus à des chocs sur une montre - rigidité accrue des structures porteuses qui ne nécessitent pas de perçages profonds ni de taraudages; - maintien de pièces d’horlogerie dont le matériau, et/ou les sections réduites, et/ou la fragilité, et/ou la géométrie ne permettent pas un maintien mécanique sans rupture; - capacité de recentrage fin après un choc; - fixation de n’importe quel élément, notamment d’habillage ou de mouvement, par des efforts magnétiques et/ou électrostatiques.

[0057] L’homme du métier saura, encore, utiliser l’invention pour d’autres composants que des composants d’habillage ou de mouvement, et notamment pour remplacer des frictions dans le cas de positionnements momentanés, tels que des moyens d’affichage de date, disques de quantième ou similaires.

Claims (20)

1. Revendications

   1. Composant (10) d’habillage ou de mouvement pour une pièce d’horlogerie, caractérisé en ce qu’il comporte une structure (1), laquelle comporte au moins un logement (3), et au moins un élément amovible (2), ledit logement (3) étant agencé pour recevoir un dit élément amovible (2) lequel est agencé pour coopérer, dans une position de service, en appui direct ou indirect sur une surface de réception (4) que comporte ledit logement (3), par un effort d’attraction ou de répulsion sous l’action d’un champ magnétique et/ou électrostatique généré par ladite structure (1) et/ou ledit élément amovible (2) autour d’une direction de champ (DC) où ledit champ est maximal, et où, quand ledit élément amovible (2) n’est pas en appui dans ladite position de service, ledit élément amovible (2) est mobile dans ledit logement (3) selon au moins un degré de liberté ou selon une direction de mobilité (DM) parallèle à ladite direction de champ (DC) avec un débattement par rapport audit logement (3) qui est limité par au moins une première butée mécanique entre une première surface de butée (5) de ladite structure (1) et une première surface de butée complémentaire (6) que comporte ledit élément amovible (2), ladite première butée mécanique s’opposant à l’extraction directe dudit élément amovible (2) selon ladite direction de mobilité (DM).
2. 2. Composant (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite structure (1) comporte, connexe audit logement (3), une chambre d’introduction (9) agencée pour recevoir ledit élément amovible (2) selon une direction d’introduction (DI) différente de ladite direction de mobilité (DM), jusqu’à une position de changement d’orientation qui autorise un changement de direction dudit élément amovible (2) vers sa dite position de service dans ledit logement (3) selon ladite direction de mobilité (DM).
3. 3. Composant (10) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite chambre d’introduction (9) constitue un passage obligé pour le dit élément amovible (2) avant d’occuper sa dite position de service dans ledit logement (3).
4. 4. Composant (10) selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que dans ladite chambre d’introduction (9) un champ magnétique et/ou électrostatique généré par ladite structure (1) et/ou un dit élément amovible (2) tend à s’opposer à l’introduction dudit élément amovible (2) et à repousser ledit élément amovible (2) hors de ladite chambre (9) et/ou vers ledit logement (3).
5. 5. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit élément amovible (2) est, dans sa dite position de service, maintenu en position sur ladite surface de réception (4) par l’intermédiaire d’une entretoise (7) montée prisonnière entre ladite surface de réception (4) et ledit élément amovible (2).
6. 6. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit élément amovible (2) comporte une surface d’appui complémentaire agencée pour coopérer de façon complémentaire en appui direct avec ladite surface de réception (4), et en ce que ladite surface de réception (4) et/ou ladite surface d’appui complémentaire est une surface d’un revêtement tribologique ou anti-usure.
7. 7. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le débattement dudit ledit élément amovible (2) par rapport audit logement (3) est limité, selon une direction différente de ladite direction de mobilité (DM), par au moins une deuxième butée mécanique entre une deuxième surface de butée de ladite structure (1) et une deuxième surface de butée complémentaire que comporte ledit élément amovible (2).
8. 8. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit élément amovible (2) est maintenu dans son dit logement (3) enrobé dans un milieu visqueux faisant amortisseur, ou dans un silicone.
9. 9. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit logement (3) comporte une alternance de surfaces répulsives et attractives par rapport audit élément amovible (2), tendant à positionner ledit élément amovible (2) dans une positionner et/ou une orientation particulières.
10. 10. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit élément amovible (2) comporte une alternance de surfaces répulsives et attractives par rapport audit logement (3), tendant à positionner ledit élément amovible (2) dans une position et/ou une orientation particulières.
11. 11. Composant (10) selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que l’enveloppe géométrique desdites surfaces répulsives et attractives constitue une surface de révolution autour de ladite direction de champ (DC).
12. 12. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que ledit logement (3) est dépourvu de filetage ou taraudage.
13. 13. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que ledit logement (3) comporte un dièdre agencé pour positionner et orienter précisément ledit élément amovible (2) dans ledit logement (3).
14. 14. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que ledit élément amovible (2) comporte un dièdre agencé pour positionner et orienter précisément ledit élément amovible (2) dans ledit logement (3).
15. 15. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que ledit logement (3) est lisse.
16. 16. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que ladite structure (1) comporte ou constitue un blindage ferromagnétique.
17. 17. Composant (10) selon l’une des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que ladite structure (1) est en céramique et comporte, au moins au voisinage de la surface dudit au moins un logement (3), une incrustation d’aimants et/ou d’électrets, et/ou de particules ferromagnétiques magnétisables.
18. 18. Composant (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite structure (1) comporte un plot (1B), lequel plot (1B) comporte un aimant inférieur (1 A) dans le fond d’un alésage (5) dudit plot (1B) faisant logement (3) pour la réception de la circonférence (4) d’un aimant supérieur (2A) collé à un cadran en saphir (2B).
19. 19. Composant (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’élément amovible (2) est un mobile (2) et en ce que ladite structure (1) comporte au moins un aimant (31) agencé pour attirer axialement selon ladite direction de champ (DC) le mobile (2) guidé en pivotement dans au moins un premier palier (11) fixé à ladite structure (1), ledit mobile (2) comportant un épaulement (21) agencé pour venir en appui de butée, sous l’effet de l’attraction dudit aimant (31), sur une surface d’appui (110) que comporte ledit premier palier (11), l’extrémité distale (23) dudit mobile (2) restant alors à distance de la surface (32) dudit aimant (31) constituant la surface de réception du logement, et en ce que ledit aimant (31) est dimensionné pour assurer un rappel dudit mobile (2) suffisant pour son maintien dans ledit premier palier (11) en cas de choc.
20. 20. Montre (100) comportant au moins un composant (10) d’habillage ou de mouvement selon une des revendications 1 à 19.