CH708799A2 - Pièce d'horlogerie associée à un dispositif d'actionnement à distance d'un poussoir. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une carrure (6) pour pièce d’horlogerie, destinée à contenir un mouvement horloger et comportant un poussoir (22), susceptible d’être déplacé entre une position de repos et au moins une position enfoncée pour actionner un mécanisme du mouvement horloger en réponse à une pression d’un utilisateur. La carrure (6) comprend un organe de connexion (52), adjacent au poussoir (22), destiné à permettre l’assemblage à la carrure (6) d’un dispositif d’actionnement à distance du poussoir (22). La carrure (6) comporte un logement, coaxial au poussoir (22) et, à l’intérieur duquel est agencé l’organe de connexion (52). La carrure comporte avantageusement un cache pour masquer l’organe de connexion (52) de telle manière que l’apparence de la carrure n’est pas affectée par la présence de ce dernier.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne une carrure pour pièce d’horlogerie, destinée à contenir un mouvement horloger et comportant un poussoir, susceptible d’être déplacé entre une position de repos et au moins une position enfoncée pour actionner un mécanisme du mouvement horloger en réponse à une pression d’un utilisateur, la carrure comprenant un organe de connexion, adjacent au poussoir, destiné à permettre l’assemblage à la carrure d’un dispositif d’actionnement à distance du poussoir.

[0002] Un exemple non limitatif de mécanisme horloger susceptible d’être actionné par un tel poussoir est le mécanisme de chronographe. Grâce à un tel dispositif d’actionnement à distance, le mécanisme horloger peut être actionné avec la main dont le poignet porte la montre, ce qui permet à l’utilisateur d’avoir son autre main disponible pour effectuer toute autre opération nécessaire. En particulier, un tel dispositif peut se révéler intéressant pour un utilisateur qui souhaiterait se chronométrer alors qu’il pilote un véhicule.

[0003] La présente invention concerne également une pièce d’horlogerie comportant une carrure répondant aux caractéristiques ci-dessus ainsi qu’un ensemble comportant une telle pièce d’horlogerie associée à un dispositif d’actionnement à distance.

Etat de la technique

[0004] Des pièces d’horlogerie de ce type sont déjà connues. A titre d’exemple, le brevet CH 216 203 décrit un chronomètre à aiguille de secondes de type dédoublante actionnable au moyen d’une commande manuelle à distance. Ce document est toutefois silencieux en ce qui concerne le mode d’assemblage de la commande à distance sur la boîte du chronomètre.

[0005] D’après la figure de ce brevet, on peut supposer qu’un tube fileté est agencé sur la boîte en étant coaxial au poussoir. Ainsi, l’embout de la commande à distance destiné à être rendu solidaire de la boîte est muni d’un taraudage adapté pour coopérer avec le tube fileté et assurer l’assemblage de la commande à distance à la boîte par vissage.

[0006] Par conséquent, l’esthétique de la boîte est dégradée lorsque la commande à distance n’est pas utilisée, rendant un tel système inadapté pour une mise en œuvre sur des pièces d’horlogerie de haut de gamme.

[0007] Le brevet US 5 224 077 décrit un système alternatif pour permettre un actionnement à distance d’un poussoir de montre. La commande à distance comporte un support qui peut être assemblé à une boîte de montre-bracelet de type standard. Le support porte un tube rempli d’un fluide qui permet l’application d’une pression sur un poussoir de la montre en réponse à une pression d’un utilisateur sur un actionneur agissant sur le fluide. Etant donné que ce système de commande à distance peut être adapté quasiment à toute montre de type standard, l’apparence de la montre est inchangée lorsque le système n’est pas assemblé. Par contre, à l’inverse, l’apparence de la montre est fortement dégradée lorsque le système de commande à distance est assemblé à elle ce qui, là encore, ne convient pas à une montre de haut de gamme.

Divulgation de l’invention

[0008] Un but principal de la présente invention est de proposer une solution alternative pour permettre l’assemblage d’une commande à distance sur une boîte de montre, sans que l’esthétique de la montre n’en soit affectée, que la commande à distance soit utilisée ou non.

[0009] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement une carrure répondant aux caractéristiques mentionnées plus haut, caractérisé par le fait qu’elle comporte un logement, coaxial au poussoir et, à l’intérieur duquel est agencé l’organe de connexion.

[0010] Grâce à ces caractéristiques, l’implantation sur la carrure de l’organe de connexion permettant l’assemblage du dispositif d’actionnement à distance est discrète.

[0011] Selon un mode de réalisation préféré, on peut prévoir que la carrure comporte un cache mobile entre une première position, de repos, dans laquelle le cache ferme au moins partiellement le logement pour masquer l’organe de connexion, et une seconde position, escamotée, dans laquelle l’organe de connexion est accessible, et un organe élastique de rappel agencé pour maintenir le cache dans sa première position.

[0012] Ainsi, l’apparence de la carrure selon la présente invention correspond avantageusement à celle d’une carrure standard dont la configuration n’est pas prévue pour permettre l’assemblage d’un dispositif d’actionnement à distance. Par conséquent, une telle carrure, répondant aux caractéristiques de la présente invention, peut être utilisée pour la réalisation de tout type de montre, y compris dans le haut de gamme.

[0013] Selon des caractéristiques avantageuses supplémentaires de l’invention, on peut prévoir que le cache mobile est agencé de manière à pouvoir se déplacer en translation suivant une direction sensiblement parallèle à la direction de déplacement du poussoir, et que la carrure comporte un organe de guidage agencé pour coopérer avec le cache et le maintenir dans une position angulaire prédéfinie.

[0014] En outre, on peut prévoir que le cache présente la forme générale d’un anneau ayant au moins deux languettes s’étendant sensiblement suivant des directions radiales, préférablement diamétralement opposées, la forme du cache étant sensiblement complémentaire de celle d’une paroi agencée sur la face externe du logement, cette paroi présentant une surface interne remplissant la fonction d’organe de connexion pour permettre de connecter un dispositif d’actionnement à distance par une liaison de type baïonnette.

[0015] Selon des caractéristiques préférées supplémentaires de la présente invention, on peut prévoir que la carrure comporte une douille, solidaire de la carrure par assemblage dans un trou adapté et, présentant un premier trou central pour loger le poussoir, et un second trou, coaxial au premier trou, définissant le logement.

[0016] La présente invention concerne également une pièce d’horlogerie comportant une carrure, répondant aux caractéristiques ci-dessus, logeant un mouvement horloger comprenant un mécanisme susceptible d’être actionné par pression sur le poussoir. La présente invention concerne également un ensemble comprenant une telle pièce d’horlogerie et un dispositif d’actionnement à distance d’un poussoir comprenant un organe de liaison adapté pour coopérer avec l’organe de connexion de la carrure et assurer la connexion du dispositif d’actionnement à la carrure, le dispositif d’actionnement comprenant en outre un organe de commande agencé pour agir sur un organe de transmission, en réponse à une action prédéfinie d’un utilisateur, pour exercer une pression sur le poussoir et actionner le mécanisme du mouvement horloger, lorsque le dispositif d’actionnement est assemblé à la carrure. Brève description des dessins

[0017] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels:

[0018] – la fig. 1 représente une vue générale simplifiée d’une montre-bracelet associée à un dispositif d’actionnement à distance, selon un mode de réalisation préféré de l’invention;

[0019] – la fig. 2 représente une vue en perspective simplifiée d’un détail de construction de l’ensemble de la fig. 1 , lorsque le dispositif d’actionnement à distance n’est pas assemblé à la montre-bracelet;

[0020] – la fig. 3 représente une vue en perspective simplifiée d’un détail de construction de l’ensemble de la fig. 1 , certains éléments structurels étant partiellement illustrés en transparence, et

[0021] – la fig. 4 représente une vue en coupe simplifiée des éléments illustrés sur la fig. 2 , la coupe étant réalisée suivant le plan horizontal de la fig. 2 .

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0022] La fig. 1 représente une vue générale simplifiée d’un ensemble comprenant une montre-bracelet 1 et un dispositif d’actionnement à distance 2 d’un poussoir (non visible sur cette figure) de la montre-bracelet 1, selon un mode de réalisation préféré de la présente invention.

[0023] La montre-bracelet 1 est similaire à une montre-bracelet conventionnelle. Elle comporte une boîte 4 composée d’une carrure 6 fermée, d’une part, par une glace 8 et, d’autre part, par un fond (non visible).

[0024] La boîte 4 loge un mouvement horloger (non représenté). On a illustré sur la fig. 1 une montre-bracelet comprenant un mouvement horloger du type chronographe à monopoussoir, à titre illustratif non limitatif. Ainsi, le poussoir est agencé pour se déplacer entre une position de repos, extraite, et au moins une position enfoncée dans laquelle il agit sur un mécanisme horloger, ici le mécanisme de chronographe.

[0025] Outre le poussoir, la carrure porte également une couronne 10 de remontage et de mise à l’heure, de manière conventionnelle.

[0026] Le dispositif d’actionnement à distance 2 comporte une poignée 12 destinée à être placée dans la main d’un utilisateur de la montre-bracelet 1, préférablement celle correspondant au poignet sur lequel la montre-bracelet 1 est portée.

[0027] Le dispositif d’actionnement 2 comprend un organe de commande 14, mis en œuvre sous la forme d’un poussoir ici, de manière non limitative. Une gaine 16 relie la poignée 12 à la carrure 6, en étant rendue solidaire de cette dernière par un organe de liaison 18 dont la structure sera décrite plus en détail par la suite. De manière avantageuse, on peut prévoir que la connexion entre la gaine 16 et l’organe de liaison 18 présente un degré de liberté en rotation, de même que celle entre la gaine 16 et la poignée 12.

[0028] La gaine 16 contient un organe de transmission (visible sur les fig. 3 et 4 ) peu ou non compressible agencé pour se déplacer en référence à la gaine, en réponse à une pression exercée par un utilisateur sur le poussoir 14, et exercer une pression sur le poussoir de la montre pour actionner le mécanisme de chronographe.

[0029] Les fig. 2 et 3 représentent, respectivement, une vue en perspective simplifiée d’un agrandissement des organes permettant d’assurer la liaison entre le dispositif d’actionnement à distance 2 et la carrure 6, lorsqu’ils sont séparés, et une vue en perspective simplifiée lorsque ces organes sont assemblés, certains éléments étant partiellement représentés en transparence sur la fig. 3 , pour faciliter la compréhension de l’invention.

[0030] La carrure 6 comprend un trou 20 définissant un emplacement pour l’implantation du poussoir 22 de chronographe. Pour simplifier la construction de la carrure 6, plus particulièrement dans le cadre de la présente invention, le poussoir 22 est porté par une douille support 24, elle-même logée dans le trou 20 de la carrure.

[0031] La douille 24 comprend un premier étage 26, de faible diamètre, débouchant à l’intérieur de la carrure 6 et logeant une tige 28 de poussoir. La tige 28 est ici mise en œuvre sous la forme d’une vis dont le pied est vissé dans la tête du poussoir 22. Un ressort 30 est agencé entre la douille 24 et la tête du poussoir 22, pour exercer sur cette dernière une force de rappel visant à maintenir le poussoir dans sa position extraite.

[0032] La douille 24 comprend un second étage 32 présentant un trou central 34 définissant un dégagement destiné à recevoir le poussoir 22 en réponse à une pression d’un utilisateur, de telle manière que la tige 28 puisse actionner le mécanisme de chronographe.

[0033] La douille 24 comprend également un troisième étage 36 qui, outre le prolongement du trou central 34, présente un logement annulaire 38 destiné à permettre l’assemblage du dispositif d’actionnement 2 à la carrure 6.

[0034] Il apparaît de la fig. 2 que la douille 24 comporte une paroi 40, sur sa face externe, de forme générale annulaire et présentant deux découpes 42 sensiblement rectangulaires et diamétralement opposées.

[0035] Un cache 44 est agencé entre la paroi 40 et le poussoir 22 pour masquer l’intérieur de la douille 24. Dans ce but, le cache présente une forme générale annulaire dont le diamètre interne est légèrement plus grand que le diamètre du poussoir 22 et le diamètre externe est légèrement plus petit que le diamètre interne de la paroi 40. Le cache 44 est en outre muni de deux languettes 46, diamétralement opposées, destinées à combler les ouvertures définies par les découpes 42 ménagées dans la paroi 40.

[0036] Il ressort également de la fig. 2 que l’organe de liaison 18 du dispositif d’actionnement 2 comporte une extrémité libre 48 de forme similaire à celle du cache 44, c’est-à-dire annulaire avec des languettes 50 diamétralement opposées l’une de l’autre, mais avec des dimensions externes sensiblement inférieures à celles du cache 44.

[0037] Comme cela apparaîtra de la description détaillée de la fig. 4 , le cache 44 est agencé dans la douille 24 de manière à pouvoir se déplacer en translation suivant une direction sensiblement radiale.

[0038] Ainsi, lorsque l’extrémité libre 48 du dispositif d’actionnement est alignée avec le cache 44, l’organe de liaison 18 peut être inséré dans la douille 24 par pression, en enfonçant le cache 44 en direction de l’intérieur de la carrure 6. Une garniture de friction 51, en un matériau de type élastomère et adjacente à l’extrémité libre 48 de l’organe de liaison 18, est prévue pour définir une butée par coopération avec la paroi 40, lors de l’insertion de l’organe de liaison dans la douille 24. Une rotation de l’organe de liaison 18 à partir de cette position, dans un sens ou dans l’autre, a pour effet de décaler angulairement les languettes 50 de son extrémité libre 48 par rapport aux découpes 42 de la paroi 40. On obtient alors l’état assemblé entre le dispositif d’actionnement 2 et la carrure 6, tel qu’illustré sur la fig. 3 . La garniture de friction 51 permet d’assurer un frottement gras entre l’organe de liaison 18 et la paroi 40 lors de leur mouvement de rotation relative.

[0039] Il est bien entendu possible de prévoir qu’un organe (non illustré, mais qui pourrait avantageusement être logé dans la douille 24) définit une butée pour limiter l’amplitude de la rotation relative entre l’organe de liaison 18 et la douille 24.

[0040] Lorsque les languettes 50 ne sont plus alignées avec les découpes 42, elles coopèrent avec la surface interne 52 de la paroi 40, celle-ci jouant le rôle d’un organe de connexion pour assurer un verrouillage du dispositif d’actionnement 2 sur la carrure 6, soit une liaison de type baïonnette entre ces deux éléments.

[0041] L’organe de transmission du dispositif d’actionnement 2 comprend une tige 54, flexible et réalisée ici sous la forme d’un ressort hélicoïdal dont les spires sont jointives, portant un piston 56 à son extrémité située du côté de l’organe de liaison 18. Lorsque l’organe de liaison 18 est assemblé à la carrure 6, le piston 56 se trouve en regard du poussoir 22, de telle manière qu’une pression d’un utilisateur sur l’organe de commande 14 est retransmise au poussoir 22 par l’intermédiaire de la tige 54 et du piston 56.

[0042] On notera que la gaine 16, de même que la tige 54, peut être réalisée de diverses manières sans incidence sur la mise en œuvre de la présente invention. Il ressort de la fig. 3 , à titre illustratif non limitatif, que la gaine 16 peut comporter une paroi interne 60 à la fois rigide et souple pour être déformable sans entraver le déplacement de l’organe de transmission en son centre, mise en œuvre sous la forme d’un ressort hélicoïdal à spires jointives, comme la tige 54. En outre, il est préférable de prévoir une paroi externe 62 en matière plastique assurant notamment une protection de l’intérieur de la gaine contre les poussières et autres salissures. La paroi externe 62 présente avantageusement une épaisseur importante, qui lui confère une bonne rigidité apte à optimiser sa tenue sur l’organe de liaison, sur lequel elle peut être simplement chassée ou collée. L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en œuvre des alternatives de réalisation sans sortir du cadre de la présente invention.

[0043] La fig. 4 représente une vue en coupe simplifiée suivant le plan horizontal de la fig. 2 , permettant de rendre particulièrement visibles certains détails supplémentaires de construction selon le présent mode de réalisation préféré de l’invention.

[0044] Le cache 44 porte deux tiges 64, positionnées ici à 180 degrés l’une de l’autre en référence à l’axe principal de la douille 24 et, agencées pour coulisser dans des ouvertures de guidage 66 adaptées de la douille 24 lorsque le cache se déplace suivant la direction axiale. Outre sa fonction de guidage, la coopération entre les ouvertures 66 et les tiges 64 permet de maintenir le cache 44 dans une position angulaire prédéfinie, de telle manière que ses languettes 46 restent bien alignées avec les découpes 42 de la paroi 40.

[0045] Bien entendu, des variantes de réalisation peuvent être mises en œuvre pour obtenir un résultat similaire sans sortir du cadre de la présente invention, comme par exemple un système de tubes rivetés.

[0046] Dans le même temps, des vis 68 sont vissées dans les extrémités libres des tiges 64, depuis l’extérieur de la douille 24, pour assurer le maintien du cache 44 dans la douille.

[0047] Bien entendu, si la mise en œuvre d’au moins deux tiges est préférée pour des raisons de stabilité, il est possible de n’en prévoir qu’une sans sortir du cadre de l’invention.

[0048] Par ailleurs, un ressort annulaire plat 70, agencé autour du poussoir 22 et présentant au moins deux bras 72 découpés et repliés hors de son plan général, est interposé entre le cache 44 et la douille 24. Ainsi, les bras 72 exercent une force sur le cache 44 tendant à le repousser vers sa position de repos, dans laquelle il est placé en alignement avec la paroi 40, tel qu’illustré sur les fig. 2 et 4 . L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour mettre en œuvre des alternatives de réalisation sans sortir du cadre de la présente invention. On peut éventuellement prévoir que le ressort 70 présente des découpes définissant des passages pour les tiges 64 qui assureront dans ce cas également le maintien du ressort dans une position angulaire prédéfinie.

[0049] On a également représenté l’implantation de deux joints O-ring 74 autour de la tige 28 du poussoir sur la fig. 4 , à titre illustratif non limitatif. L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour implanter d’autres garnitures d’étanchéité, en alternative ou en complément, sans sortir du cadre de la présente invention.

[0050] Il ressort de la description qui précède que la construction selon la présente invention permet de réaliser la connexion d’un dispositif d’actionnement à distance d’un poussoir de manière aisée et sans porter préjudice à la carrure de la montre, du point de vue de son apparence. En effet, il apparaît plus particulièrement des fig. 2 et 4 que le cache 44 est disposé en alignement avec la paroi 40 de la douille 24 lorsque le dispositif d’actionnement à distance 2 n’est pas assemblé à la carrure 6. De ce fait, le logement défini par la douille et dans lequel est situé l’organe de connexion du dispositif d’actionnement 2, à savoir la surface interne 52 de la paroi 40, est masqué lorsque le dispositif d’actionnement 2 n’est pas assemblé à la carrure 6, conférant à cette dernière une apparence conventionnelle. En outre, le volume situé dans la carrure, logeant notamment le mouvement horloger, est ainsi protégé contre l’introduction d’impuretés depuis l’environnement extérieur, comme des poussières ou du sable. Le cache protège également au moins partiellement l’intérieur de la douille de ces impuretés. Par ailleurs, l’assemblage du dispositif d’actionnement à distance à la carrure présente un impact minimal sur l’esthétique de la montre.

[0051] Outre les aspects esthétiques et de facilité de manipulation, la robustesse et la fiabilité de l’assemblage permettent de mettre en œuvre la présente invention en relation avec tout type de montre, y compris dans le haut de gamme.

[0052] La description qui précède s’attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d’illustration non limitative et, l’invention n’est pas limitée à la mise en œuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d’être décrites, comme par exemple la forme illustrée et décrite pour le dispositif d’actionnement à distance ou encore la nature de son organe de transmission.

[0053] L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en œuvre une carrure de pièce d’horlogerie comportant au moins un poussoir et un logement associé, à l’intérieur duquel est agencé un organe de connexion à un dispositif d’actionnement à distance, sans sortir du cadre de la présente invention.

[0054] En particulier, si l’utilisation de la douille 24 est préférée, pour des questions de simplification de l’assemblage de la carrure, elle n’est pas absolument nécessaire pour permettre la mise en œuvre de l’invention.

[0055] Par ailleurs, on pourra par exemple prévoir de munir le dispositif d’actionnement à distance de deux poussoirs coopérant avec des organes de transmission distincts, reliés à des poussoirs distincts de la carrure, notamment dans le cas d’un mouvement horloger de type chronographe actionnable par deux poussoirs, sans sortir du cadre de l’invention.

Claims (10)

1. Carrure (6) pour pièce d’horlogerie (1), destinée à contenir un mouvement horloger et comportant un poussoir (22), susceptible d’être déplacé entre une position de repos et au moins une position enfoncée pour actionner un mécanisme du mouvement horloger en réponse à une pression d’un utilisateur, la carrure (6) comprenant un organe de connexion (52), adjacent audit poussoir (22), destiné à permettre l’assemblage à la carrure (6) d’un dispositif d’actionnement à distance (2) dudit poussoir (22), et étant caractérisée en ce qu’elle comporte un logement (38), coaxial audit poussoir (22) et, à l’intérieur duquel est agencé ledit organe de connexion (52).

2. Carrure (6) selon la revendication 1, caractérisée en ce qu’elle comporte un cache (44) mobile entre une première position, de repos, dans laquelle ledit cache (44) ferme au moins partiellement ledit logement (38) pour masquer ledit organe de connexion (52), et une seconde position, escamotée, dans laquelle ledit organe de connexion (52) est accessible, et un organe élastique (70, 72) de rappel agencé pour maintenir ledit cache (44) dans sa première position.

3. Carrure (6) selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit cache (44) mobile est agencé de manière à pouvoir se déplacer en translation suivant une direction sensiblement parallèle à la direction de déplacement dudit poussoir (22), et en ce qu’elle comporte un organe de guidage (66) agencé pour coopérer avec ledit cache (44) et le maintenir dans une position angulaire prédéfinie.

4. Carrure (6) selon la revendication 3, caractérisée en ce que ledit cache (44) présente la forme générale d’un anneau ayant au moins deux languettes (46) s’étendant sensiblement suivant des directions radiales, préférablement diamétralement opposées, la forme dudit cache (44) étant sensiblement complémentaire de celle d’une paroi (40) agencée sur la face externe dudit logement (38), ladite paroi (40) présentant une surface interne (52) remplissant la fonction d’organe de connexion pour permettre de connecter un dispositif d’actionnement à distance (2) par une liaison de type baïonnette.

5. Carrure (6) selon la revendication 4, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre un organe agencé dans la carrure (6) et destiné à définir une butée en rotation pour ledit organe d’actionnement à distance lors de la mise en œuvre de ladite liaison de type baïonnette.

6. Carrure (6) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comporte une douille (24), solidaire de la carrure (6) par assemblage dans un trou (20) adapté et, présentant un premier trou central (34) pour loger ledit poussoir (22), et un second trou, coaxial audit premier trou (34), définissant ledit logement (38).

7. Carrure (6) selon la revendication 6, caractérisée en ce que ledit cache (44) porte au moins un tube (64) orienté suivant la direction de translation dudit cache (44) et agencé dans une ouverture de guidage (66) adaptée de ladite douille (24).

8. Pièce d’horlogerie (1) comportant une carrure (6) selon l’une quelconque des revendications précédentes logeant un mouvement horloger comprenant un mécanisme susceptible d’être actionné par pression sur ledit poussoir (22).

9. Ensemble comportant une pièce d’horlogerie (1) selon la revendication 8 et un dispositif d’actionnement à distance (2) d’un poussoir (22) comprenant un organe de liaison (18) adapté pour coopérer avec ledit organe de connexion (52) et assurer la connexion du dispositif d’actionnement (2) à la carrure (6), ledit dispositif d’actionnement (2) comprenant en outre un organe de commande (14) agencé pour agir sur un organe de transmission (54, 56), en réponse à une action prédéfinie d’un utilisateur, pour exercer une pression sur le poussoir (22) et actionner ledit mécanisme du mouvement horloger, lorsque ledit dispositif d’actionnement (2) est assemblé à ladite carrure (6).

10. Ensemble selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit organe de commande (14) est relié à une première extrémité d’une gaine (16) à l’intérieur de laquelle ledit organe de transmission (54, 56) est susceptible de se déplacer, ledit organe de liaison (18) étant connecté à la seconde extrémité de ladite gaine (16) et présentant une forme générale cylindrique creuse agencée pour coiffer le poussoir (22) et coopérer avec ledit organe de connexion (52) de la carrure (6) par une liaison de type baïonnette, de telle manière que ledit organe de transmission (54, 56) est situé à proximité dudit poussoir (22).