CH708151A2 - Pièce d'horlogerie modulaire. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une pièce d’horlogerie (1) comprenant: – un module de base (2) comprenant une carrure (20) et un mouvement d’horlogerie (21) logé dans la carrure (20), le module de base (2) comprenant une sortie mécanique (25) pour la transmission d’énergie fourni par le mouvement (21), la carrure (20) comprenant une ouverture (28) ayant une paroi intérieure (29) agencée pour recevoir un module d’affichage (3); – un module d’affichage (3) comprenant un châssis (31) fermé par une glace (33), et des moyens d’affichage (36) logés dans le châssis (31), la glace (33) étant entourée par une lunette (32) et les moyens d’affichage (36) étant en liaison cinématique avec une entrée mécanique (37) agencée pour coopérer avec ladite sortie mécanique (25) du module de base (2), le module d’affichage (3) comprenant une paroi extérieure (48). Le module de base (2) et le module d’affichage (3) sont accouplés l’un avec l’autre de manière amovible au moyen d’un système d’accouplement (42) comprenant des premiers moyens d’accouplement (30) se situant dans et/ou sur le module de base (2), coopérant avec des seconds moyens d’accouplement (39) se situant dans et/ou sur le module d’affichage (3). Selon l’invention, ladite ouverture (28) du module de base (2) est agencée pour recevoir le module d’affichage (3) sur la plupart de son épaisseur.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, une pièce d’horlogerie modulaire comprenant un module d’affichage interchangeable, ainsi qu’un module d’affichage, un module de base pour une telle pièce d’horlogerie, et un kit pour l’assemblage d’une telle pièce d’horlogerie.

Etat de la technique

[0002] Les documents EP 0 389 444, DE 19 504 578 C, US 5 844 863, WO 08 034 963 et DE 2 263 742 montrent des pièces d’horlogerie modulaires présentant des modules d’affichage qui sont séparables du module de base dans lequel le mouvement est logé. Cependant, les pièces d’horlogerie divulguées par ces documents présentent des défauts de stabilité mécanique et d’esthétisme, ainsi que des problèmes au niveau de l’étanchéité ou de la résistance à des chocs.

[0003] Le but de l’invention est par conséquent de proposer une pièce d’horlogerie modulaire dans laquelle les défauts susmentionnés sont au moins partiellement surmontés.

Divulguation de l’invention

[0004] De façon plus précise, l’invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant un module de base comprenant une carrure et un mouvement d’horlogerie logé dans la carrure. Le module de base comprend une sortie mécanique pour la transmission d’énergie fournie par le mouvement, et la carrure comprend une ouverture ayant une paroi intérieure agencée pour recevoir un module d’affichage.

[0005] La pièce d’horlogerie comprend en outre un module d’affichage comprenant un châssis fermé par une glace, et des moyens d’affichage logés dans le châssis, la glace étant entourée par une lunette et les moyens d’affichage étant en liaison cinématique avec une entrée mécanique agencée pour coopérer avec ladite sortie mécanique du module de base, le module d’affichage comprenant une paroi extérieure.

[0006] Le module de base et le module d’affichage sont accouplés l’un avec l’autre de manière amovible au moyen d’un système d’accouplement comprenant des premiers moyens d’accouplement se situant dans et/ou sur le module de base, qui coopèrent avec des seconds moyens d’accouplement complémentaires se situant dans et/ou sur le module d’affichage.

[0007] Selon l’invention, ladite ouverture du module de base est agencée pour recevoir le module d’affichage sur la plupart de son épaisseur (c’est-à-dire que plus que 50% de l’épaisseur du module d’affichage peut être reçu dans l’ouverture).

[0008] Par conséquent, le module d’affichage est supporté de manière relativement stable par le module de base, améliorant ainsi sa stabilité mécanique et sa résistance aux chocs.

[0009] De préférence, les premiers moyens d’accouplement se situent dans et/ou sur ladite paroi intérieure de l’ouverture dans le module de base, et les seconds moyens d’accouplement se situent dans et/ou sur ladite paroi extérieure du module d’affichage. Par conséquent, un accouplement fort et compact est obtenu.

[0010] De manière avantageuse, le système d’accouplement comprend en outre des moyens d’encliquetage agencés pour maintenir le module d’affichage en position par rapport au module de base. Le positionnement relatif des deux modules est ainsi assuré.

[0011] Selon un mode de réalisation, ladite lunette est en saillie radiale dudit châssis, lesdits moyens d’accouplement et lesdits moyens d’encliquetage étant agencés afin qu’une surface inférieure (c’est-à-dire une surface dirigée vers le fond de la pièce d’horlogerie) de la lunette soit en contact avec une surface supérieure (c’est-à-dire une surface dirigée en direction opposée du fond de la pièce d’horlogerie) de la carrure. Ceci résulte en ce qu’un maximum de stabilité mécanique est atteint, et que la jonction entre le module d’affichage et le module de base est effectivement cachée par la lunette saillante, améliorant ainsi l’esthétisme de la pièce d’horlogerie, et améliorant encore la stabilité mécanique.

[0012] De préférence, les moyens d’encliquetage comprennent au moins une pièce mobile actionnée selon un axe substantiellement parallèle à l’axe de la pièce d’horlogerie (c’est-à-dire perpendiculaire au plan de la pièce d’horlogerie) par un moyen élastique. Par conséquent, le module d’affichage peut être maintenu en position d’une manière fiable au moyen des moyens d’encliquetage. De manière avantageuse, les détentes comprennent une ou plusieurs encoches coopérant avec des cliquets correspondants, ces cliquets étant préférablement constitués par un levier élastique muni d’un bec et soumis à une force de rappel, et/ou une bille ou une tige soumise à une force de rappel, et/ou un bec rigide. De préférence, au moins une partie des encoches est agencée dans ladite paroi extérieure, et au moins une partie des cliquets est agencée en saillie de ladite paroi intérieure.

[0013] Dans un mode de réalisation, ledit châssis comprend un joint d’étanchéité disposé dans ladite paroi extérieure du module d’affichage et en contact étanche avec ladite paroi intérieure de l’ouverture du module de base. L’étanchéité entre le module d’affichage et le module de base est ainsi assurée de manière simple et efficace.

[0014] L’invention concerne en outre un module d’affichage amovible pour pièce d’horlogerie comme définie ci-dessus. Le module d’affichage est adapté pour être reçu dans une ouverture d’un module de base, ledit module d’affichage comprenant un châssis fermé par une glace, et des moyens d’affichage logés dans le châssis, la glace étant entourée par une lunette et les moyens d’affichage étant en liaison cinématique avec une entrée mécanique adapté pour coopérer avec une sortie mécanique dudit module de base. Ledit module d’affichage comprend une paroi extérieure et comprend des seconds moyens d’accouplement agencés pour coopérer avec des premiers moyens d’accouplement correspondants situés dans et/ou sur ledit module de base.

[0015] Selon l’invention, le module d’affichage est adapté pour être reçu sur la plupart de son épaisseur dans l’ouverture du module de base. Un module d’affichage compatible avec la pièce d’horlogerie définie ci-dessus est ainsi proposé.

[0016] De préférence, lesdits seconds moyens d’accouplement sont situés dans et/ou sur ladite paroi extérieure du mobile d’affichage.

[0017] Dans un mode de réalisation du module d’affichage, il comprend au moins une partie d’un système d’encliquetage agencé pour coopérer avec une partie correspondante dudit système d’encliquetage dudit module de base.

[0018] De plus, l’invention concerne un module de base pour pièce d’horlogerie comme définie ci-dessus, le module de base comprenant une carrure et un mouvement d’horlogerie logé dans la carrure. Le module de base comprend une sortie mécanique pour la transmission de l’énergie du mouvement, la sortie mécanique étant agencée pour coopérer avec une entrée mécanique d’un module d’affichage. En outre, la carrure comprend une ouverture ayant une paroi intérieure, l’ouverture étant agencée pour recevoir un module d’affichage comme défini ci-dessus. Le module de base comprend en outre des premiers moyens d’accouplement d’un système d’accouplement se situant dans et/ou sur ledit module de base et adaptés pour coopérer avec des seconds moyens d’accouplement correspondants se situant dans et/ou sur le module d’affichage. Selon l’invention, l’ouverture est adaptée pour recevoir ledit module d’affichage sur la plupart de son épaisseur. Un module de base pour la pièce d’horlogerie définie ci-dessus est ainsi proposé.

[0019] De préférence, les premiers moyens d’accouplement sont situés dans et/ou sur la paroi intérieure de l’ouverture du module de base.

[0020] De manière avantageuse, le module de base comprend en outre au moins une partie d’un système d’encliquetage agencée pour coopérer avec une partie correspondante dudit système d’encliquetage, située sur le module d’affichage.

[0021] Finalement, l’invention concerne un kit pour l’assemblage d’une pièce d’horlogerie comme définie ci-dessus, le kit comprenant au moins un module de base comme défini ci-dessus, et au moins un module d’affichage comme également défini ci-dessus.

Brève description des dessins

[0022] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel: <tb>Fig. 1<SEP>est une vue en coupe diamétrale à travers une pièce d’horlogerie selon l’invention; <tb>Fig. 2<SEP>est une vue partielle en coupe transversale à travers d’un élément du système d’accouplement; <tb>Fig. 3<SEP>est une vue partielle en coupe à travers d’un élément du système d’accouplement, perpendiculairement à la coupe de la fig. 2 ; <tb>Fig. 4<SEP>est une vue en coupe, dans le plan de la pièce d’horlogerie selon l’invention, au niveau des moyens d’accouplement et vue du côté cadran; <tb>Fig. 5<SEP>est une vue en perspective d’une coupe diamétrale d’une pièce d’horlogerie selon l’invention, montrant les modules de la montre en position séparée.

Modes de réalisation de l’invention

[0023] Bien que l’invention soit divulguée en référence à des modes de réalisation spécifiques, l’invention n’est pas limitée à ces exemples particuliers. L’invention englobe aussi d’autres modes de réalisation incorporés dans la portée des revendications indépendantes.

[0024] La fig. 1 illustre une pièce d’horlogerie 1 selon un mode de réalisation de l’invention en configuration assemblée. Dans le cas d’espèce, la pièce d’horlogerie 1 est une montre-bracelet, mais pourrait également être une montre de poche, une montre de table, ou similaire. La pièce d’horlogerie 1 est construite de manière modulaire, et comporte un module de base 2 et un module d’affichage 3, séparables l’un de l’autre par l’utilisateur, comme il deviendra plus clair par la suite.

[0025] Le module de base 2 comprend une carrure 20 logeant un mouvement 21 mécanique et/ou électronique. La carrure 20 est supportée par un cercle d’encageage 22 comme c’est généralement le cas. Naturellement, le cercle d’encageage 22 pourrait être supprimé, le mouvement 21 étant alors supporté directement par la carrure 20. La carrure 20 est fermée par un fond 23, qui est rendu étanche par un joint d’étanchéité 41 (illustré dans sa forme non comprimée) disposée entre le fond 23 et la carrure 20.

[0026] La carrure 20 est fermée côté cadran par une plaque 24, ici formé en une pièce avec la carrure 20, munie d’une ouverture pour le passage d’une sortie mécanique 25 du mouvement 21, comprenant un dispositif de transmission d’énergie 26 agencé pour transmettre de l’énergie du mouvement au module d’affichage via une entrée mécanique 37 du mobile d’affichage 3 (voir ci-dessous). Ce dispositif de transmission d’énergie 26 peut être de n’importe quel type connu, par exemple un accouplement à friction (denté ou non), un engrenage à roues dentées, un système d’entraînement géométrique (par exemple par une forme saillante en étoile, cruciforme etc. coopérant avec une ouverture correspondante), ou similaire. Une forme particulièrement intéressante est un embrayage souple, qui permet de pousser, sous un effort élastique, l’entrée mécanique vers la glace 33 (voir ci-dessous) à rencontre d’un clinquant interposé entre le cadran 34 et la chaussée d’une minuterie 38 située dans le module d’affichage 3. Le clinquant est placé entre le fond 35 du module d’affichage 3 et le cadran 34, et est agencé pour pousser la chaussée (et par conséquent l’aiguillage y associé) vers le fond. On obtient ainsi un embrayage sans jeu entre la sortie mécanique 25 et l’entrée mécanique 37. De plus, on évite également tout jeu au niveau d’un indicateur temporel 26 situé dans le module d’affichage 3.

[0027] La carrure 20 est prolongée selon une direction perpendiculaire au plan du mouvement, du côté cadran par un prolongement périphérique 27, formant ainsi une ouverture 28 adaptée pour recevoir le module d’affichage 3 sur le plupart de son épaisseur (considérée perpendiculairement au plan du module d’affichage) et présentant une paroi intérieure 29, ici de forme substantiellement cylindrique, mais qui peut être également de forme quelconque, par exemple polygonale, ovale etc. Situé en saillie de cette paroi intérieure 29, et partiellement visible sur la fig. 1 , se trouvent une pluralité de premiers éléments 30 d’un système de d’accouplement 42, qui sera décrite en plus de détails ci-dessous. Il est à noter que le module d’affichage 3 est reçu dans l’ouverture 28 sur au moins 50% de son épaisseur, de préférence sur au moins entre 60%, 70%, 80% ou même 90% de son épaisseur, plus particulièrement substantiellement jusqu’à sa lunette 32 (voir ci-dessous).

[0028] Le module d’affichage 3 comprend un châssis 31, servant de sous-carrure du module d’affichage 3, et pourvu d’une lunette 32 en saillie radialement vers l’extérieur du châssis 31. Le châssis 31 sert de support pour une glace 33, pour un cadran 34 et pour un fond 35 du module d’affichage 3. De manière évidente, le cadran 34 n’est pas nécessaire et peut être omis selon le souhait de l’horloger, par exemple pour laisser voir des rouages de la pièce d’horlogerie. De plus, un joint d’étanchéité 40 (illustré dans sa forme non comprimée) est prévu dans la paroi extérieure 48 du châssis 31, et est agencé pour rendre étanche l’interface entre le module d’affichage 3 et le module de base 2.

[0029] Le module d’affichage 3 comprend en outre l’indicateur temporel 36 déjà mentionné, formé par des aiguilles, des disques, ou similaires, de manière connue. L’indicateur temporel pourrait être remplacé par un dispositif d’animation. Cet indicateur temporel 36 est entraîné par le mouvement 21 au moyen d’une entrée mécanique 37 passant par une ouverture dans le fond 35 du module d’affichage 3, cette entrée mécanique 37 étant entraînée elle-même par le dispositif de transmission d’énergie 26, et par la minuterie 38 située entre le fond 35 du module d’affichage 3 et le cadran 34. Il est aussi prévu que la minuterie 38 pourrait également être omise du module d’affichage 3 en l’intégrant dans le module de base 2 ou le mouvement 21, ce qui nécessite que le dispositif de transmission d’énergie 26 soit agencé pour transmettre l’énergie à chaque aiguille individuellement.

[0030] De manière alternative, plusieurs autres entraînements d’un indicateur temporel au moyen du dispositif de transmission d’énergie 26 sont envisageables. Par exemple, la sortie mécanique 25 pourrait comprendre une came entraînée par le mouvement 21, qui interagit avec un palpeur que comporte l’entrée mécanique 37, transmettant ainsi de l’énergie du mouvement au dispositif d’animation via ledit palpeur, par exemple afin de déplacer un aiguille rétrograde. Alternativement, la sortie mécanique 25 pourrait comprendre une came ou une goupille entraînée par le mouvement 21 qui interagit avec une étoile ou encore une came que comporte l’entrée mécanique, par exemple afin de déplacer un indicateur temporel par pas.

[0031] Le châssis 31 comprend également une pluralité de seconds éléments 39 d’un dispositif d’accouplement 42, agencés pour coopérer avec les premiers éléments 30 susmentionnés du dispositif d’accouplement.

[0032] Les figures 2 et 3 illustrent des vues partielles en coupe d’un des éléments du dispositif d’accouplement 42 passant par le centre de la bille 44. Seules les parties utiles pour la compréhension du dispositif d’accouplement ont été référencées dans ces figures. La pièce d’horlogerie 1 peut comprendre n’importe quel nombre de dispositifs d’accouplement 42, répartis autour de la pièce d’horlogerie 1 de manière régulière ou irrégulière.

[0033] Dans le cas d’espèce, les premiers éléments 30 du dispositif d’accouplement 42 sont constitués par une détente à bille montée dans une oreille 43 en saillie de la paroi cylindrique 29 de l’ouverture 28 du module de base 2. La détente à billes constitue une partie des moyens d’encliquetage, permettant de maintenir le module d’affichage 3 positionné par rapport au module de base 2.

[0034] La détente à billes comprend, comme c’est connu, une douille cylindrique 45 ayant un bout ouvert et un bout fermé, la douille 45 logeant un élément élastique 46, dans le cas d’espèce un ressort hélicoïdal, qui est agencée pour appliquer un force de rappel contre la bille 44. Le bout ouvert de la douille 45 est légèrement plissé afin de retenir la bille 44. La douille 45 est rendue solidaire avec un trou correspondant dans l’oreille 43, par exemple par vissage, chassage, collage, goupillage, soudage ou tout autre moyen approprié.

[0035] Dans la configuration illustrée dans les figures 2 et 3 , la détente à billes est avantageusement agencée avec la bille 44 dirigée en direction vers le fond 23, mais il est également possible que la bille 44 soit dirigée dans le sens opposé, ou même également vers le centre du module de base 2, selon le choix de l’horloger.

[0036] Dans le cas d’espèce, les seconds éléments 39 du dispositif d’accouplement 42 sont constitués par une encoche 47 ménagé dans la paroi extérieure 48 du châssis 31 du module d’affichage 3.

[0037] L’encoche 47 est formée de telle sorte que l’oreille 43 du module de base 2 puisse y entrer selon une direction parallèle à l’axe de la pièce d’horlogerie. De plus, l’encoche 47 est formée de telle sorte que l’oreille 43 puisse être bloquée dans la direction parallèle à l’axe de la pièce d’horlogerie par un élément surplombant 49 suite à une rotation du module d’affichage 3 par rapport au module de base 2 dans une direction de rotation prédéterminée.

[0038] Pour maintenir le module d’affichage 3 et le module de base 2 solidaire en rotation l’un avec l’autre, l’élément surplombant 49 est pourvu d’une encoche de détente 50, qui coopère avec la bille 44 de manière connue.

[0039] Comme déjà expliqué ci-dessus, dans la configuration illustrée dans les figures, la bille 44 est avantageusement dirigée vers le fond 23, et exerce ainsi une force sur le module d’affichage 3 qui est également dirigée vers le fond 23. Par conséquent, la portion de la lunette 32 en saillie radialement vers l’extérieur du module d’affichage 3 peut être amenée en contact positif avec l’extrémité du prolongement périphérique 27 du module de base 2, le module d’affichage 3, le dispositif d’accouplement 42 et le prolongement périphérique 27 étant ainsi dimensionnés d’une manière appropriée. Par conséquent, la jonction entre le module de base 2 et le module d’affichage 3 est effectivement cachée, assurant un aspect esthétique satisfaisant. De plus, le prolongement périphérique 27 entourant le module d’affichage 3 jusqu’à la lunette saillante 32, une grande stabilité mécanique de la pièce d’horlogerie 1 en configuration assemblée est ainsi assurée, car il n’y a aucune jonction exposée.

[0040] Bien que ce ne soit pas explicitement illustré dans les figures, il est également possible que les positions de la première partie 30 et de la seconde partie 39 du dispositif d’accouplement 42 puissent être renversées, c’est-à-dire que l’oreille 43 et sa détente à bille 42, 45, 46 puissent être montées en saillie de la paroi extérieure 48 du module d’affichage 3, et que l’encoche 47 correspondante se trouve dans la paroi intérieure 29 du module de base 2. Dans un tel cas, pour maintenir la lunette saillante 32 en contact avec le prolongement périphérique 27, la bille doit naturellement être dirigée en direction opposée du fond 23, afin d’appliquer une force sur le module d’affichage 3 en direction du fond 23. Il est aussi possible d’agencer une partie des première parties 30 du dispositif d’accouplement 42 sur le module de base 2 et une autre partie des premiers parties 30 sur le module d’affichage 3, les secondes parties 39 du dispositif d’accouplement 42 correspondantes étant agencées respectivement sur le module d’affichage 3 et sur le module de base 2.

[0041] En tout cas, si l’horloger ne trouve pas nécessaire d’amener la lunette saillante 32 en contact avec le prolongement périphérique 27, ou si aucune lunette n’est présente, la direction de la force appliquée par la bille 44 importe peu, et le dispositif d’accouplement peut être agencé par conséquent de n’importe quelle manière selon le souhait de l’horloger. Par exemple, il n’est pas indispensable que les moyens d’encliquetage soient intégrés avec les premiers moyens d’accouplement 30 et les seconds moyens d’accouplement 39: il est également possible d’agencer une partie des moyens d’encliquetage dans le fond de l’ouverture 28 (ou également dans une autre partie de la paroi intérieure 29 de l’ouverture 28), les premiers 30 et les seconds 39 moyens d’accouplement comprenant exclusivement des éléments de blocage mutuel, tel qu’un filetage interrompu, des ergots, etc.

[0042] De plus, la détente à billes n’est qu’un seul exemple permettant d’effectuer des moyens d’encliquetage. D’autres exemples incluent le remplacement de la bille par une tige arrondie ou un pied, un cliquet conventionnel, c’est-à-dire un bec situé au bout d’une lame ressort, ou des formes se bloquant mutuellement entre elles, grâce à l’élasticité du matériau de la carrure 20 et du châssis 31. De plus, il est possible de fournir une force de rappel en agençant la garniture d’étanchéité 40 entre la surface terminale du prolongement périphérique 27 et la surface inférieure de la lunette saillante 32, le blocage étant effectué par des formes géométriques se bloquant mutuellement telles que des encoches et des protubérances correspondantes.

[0043] La fig. 4 illustre une coupe parallèle au plan de la pièce d’horlogerie 1 au niveau des oreilles 43 et le cadran 34. Cette figure illustre la répartition de cinq systèmes d’accouplement 42 (dont seul l’un desquels a été référencé) autour de la périphérie de la pièce d’horlogerie 1. Le choix de cinq n’est pas limitatif: le nombre peut être choisi à volonté par l’horloger.

[0044] La fig. 5 illustre la pièce d’horlogerie 1 avec le module d’affichage 3 séparé du module de base 2, vue en perspective en coupe selon un diamètre de la pièce d’horlogerie 1. Afin de ne pas surcharger cette figure, seuls les éléments majeurs nécessaires pour comprendre l’accouplement des deux modules 2, 3 ont été référencés. Sur cette figure, on peut voir la répartition des premiers éléments 30 et des seconds éléments 39 du système d’accouplement 42 respectivement sur la paroi intérieure 29 du module de base 2 et la paroi extérieure 48 du module d’affichage 3. De plus, on peut voir le dispositif de transmission d’énergie 26, ici illustrée sous forme d’une friction à dents radiales triangulaires, qui transmet l’énergie du mouvement 21 au dispositif d’affichage 36.

[0045] Afin de connecter le module d’affichage 3 au module de base 2, il suffit d’aligner mutuellement le module d’affichage 3 et le module de base 2 de telle sorte que les premiers éléments 30 du système d’accouplement 42 puissent coopérer avec les seconds éléments 39 du système d’accouplement 42, et que le module d’affichage 3 puisse entrer dans l’ouverture 28. Dans le cas d’espèce, les oreilles 43 entrent dans l’encoche 47 en direction axiale. Subséquemment, le module d’affichage 3 est tourné afin de le solidariser avec le module de base 2. Dans le cas d’espèce, cette solidarisation est effectuée au moyen de la détente à billes 44, 45, 46, qui coopère avec l’encoche de détente 50. Le système d’accouplement comme illustré ici forme ainsi un accouplement à baïonnette.

[0046] De manière alternative à l’accouplement décrit ci-dessus, il est en outre possible par exemple d’effectuer un accouplement purement axial entre le module de base 2 et le module d’affichage 3, l’accouplement étant sécurisé par exemple au moyen d’au moins une bascule de verrouillage pivotée sur le module de base 2, pourvue d’un crochet susceptible d’être engagé avec un cran correspondant sur le module d’affichage 3. Une telle bascule de verrouillage peut être actionnée par un bouton poussoir sur la carrure pour libérer le module d’affichage 3.

Claims (16)

1. Pièce d’horlogerie (1) comprenant: <tb>–<SEP>un module de base (2) comprenant une carrure (20) et un mouvement d’horlogerie (21) logé dans la carrure (20), le module de base (2) comprenant une sortie mécanique (25) pour la transmission d’énergie fourni par le mouvement (21), la carrure comprenant une ouverture (28) ayant une paroi intérieure (29) agencée pour recevoir un module d’affichage (3); <tb>–<SEP>un module d’affichage (3) comprenant un châssis (31) fermé par une glace (33), et des moyens d’affichage (36) logés dans le châssis (31), la glace (33) étant entourée par une lunette (32) et les moyens d’affichage (36) étant en liaison cinématique avec une entrée mécanique (37) agencée pour coopérer avec ladite sortie mécanique (25) du module de base (2), le module d’affichage (3) comprenant une paroi extérieure (48); <tb>dans laquelle le module de base (2) et le module d’affichage (3) sont accouplés l’un avec l’autre de manière amovible au moyen d’un système d’accouplement (42) comprenant des premiers moyens d’accouplement (30) se situant dans et/ou sur le module de base (2), coopérant avec des seconds moyens d’accouplement (39) se situant dans et/ou sur le module d’affichage (3), <tb>caractérisée en ce que ladite ouverture (28) du module de base (2) est agencée pour recevoir ledit module d’affichage (3) sur la plupart de son épaisseur.

2. Pièce d’horlogerie (1) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle les premiers moyens d’accouplement (30) se situent dans et/ou sur ladite paroi intérieure (29) et les seconds moyens d’accouplement (39) se situent dans et/ou sur ladite paroi extérieure (48).

3. Pièce d’horlogerie (1) selon la revendication précédente, dans laquelle le système d’accouplement (42) comprend des moyens d’encliquetage (44, 45, 46, 50) agencés pour maintenir le module d’affichage (3) en position par rapport au module de base (2).

4. Pièce d’horlogerie (1) selon les revendications 2 et 3, dans laquelle ladite lunette (31) est en saillie radiale dudit châssis (31), et dans laquelle lesdits moyens d’accouplement (42) et lesdits moyens d’encliquetage (44, 45, 46, 50) sont agencés afin qu’une surface inférieur de la lunette (31) est en contact avec une surface supérieure de la carrure (20).

5. Pièce d’horlogerie (1) selon l’une des revendications 3 et 4, dans laquelle lesdits moyens d’encliquetage (44, 45, 46, 50) comprennent au moins une pièce mobile (44) actionnée selon un axe direction substantiellement parallèle à l’axe de la pièce d’horlogerie (1) par un moyen élastique (46).

6. Pièce d’horlogerie (1) selon la revendication précédente, dans laquelle lesdites moyens d’encliquetage (44, 45, 46, 50) comprennent au moins une encoche (50) coopérant avec au moins un cliquet (44).

7. Pièce d’horlogerie (1) selon la revendication précédente, dans laquelle ledit cliquet (44) est constitué par au moins un des éléments suivantes: un levier élastique muni d’un bec et soumis à une force de rappel; une bille (44) ou une tige soumis à une force de rappel; un bec rigide.

8. Pièce d’horlogerie (1) selon l’une des revendications 6 ou 7, dans laquelle lesdits moyens d’encliquetage (44, 45, 46, 50) comprennent une pluralité d’encoches (50) et une pluralité de cliquets (44), au moins une partie des encoches (50) étant agencée dans ladite paroi extérieure (48), et au moins une partie des cliquets (44) étant agencée en saillie de ladite paroi intérieure (29).

9. Pièce d’horlogerie (1) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle ledit châssis (31) comprend un joint d’étanchéité (40) disposé dans ladite paroi extérieure (48) et en contact étanche avec ladite paroi intérieure (29).

10. Module d’affichage (3) amovible pour pièce d’horlogerie (1) selon l’une des revendications 1 à 9, ledit module d’affichage (3) étant adapté pour être reçu dans une ouverture (28) d’un module de base (2), ledit module d’affichage (3) comprenant un châssis (31) fermé par une glace (33), et des moyens d’affichage (36) logés dans le châssis (31), la glace (33) étant entourée par une lunette (31) et les moyens d’affichage (36) étant en liaison cinématique avec une entrée mécanique (37) adaptée pour coopérer avec une sortie mécanique (25) dudit module de base (2), ledit module d’affichage (3) comprenant une paroi extérieure (48) et comprenant des seconds moyens d’accouplement (39) agencés pour coopérer avec des premiers moyens d’accouplement (30) correspondants situés dans et/ou sur ledit module de base (2), caractérisé en ce que le module d’affichage est adapté pour être reçu sur la plupart de son épaisseur dans l’ouverture (28) du module de base (2).

11. Module d’affichage (3) amovible selon la revendication 10, dans lequel lesdits seconds moyens d’accouplement (39) sont situés dans et/ou sur ladite paroi extérieure (48) du module d’affichage (3).

12. Module d’affichage (3) amovible selon l’une des revendications 10 et 11, dans lequel le module d’affichage (3) comprend au moins une partie d’un système d’encliquetage adaptée pour coopérer avec une partie correspondante dudit système d’encliquetage dudit module de base (2).

13. Module de base (2) pour pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 7, ledit module de base (2) comprenant une carrure (20) et un mouvement d’horlogerie (21) logé dans la carrure, le module de base comprenant une sortie mécanique (25) pour la transmission de l’énergie du mouvement (21) et adapté pour coopérer avec une entrée mécanique (37) dudit module d’affichage (3), la carrure (20) comprenant une ouverture (28) ayant une paroi intérieure (29), l’ouverture (28) étant agencée pour recevoir un module d’affichage (3) selon l’une des revendications 10 à 12, et le module de base (2) comprenant des premiers moyens d’accouplement (30) agencés pour coopérer avec des seconds moyens d’accouplement (39) correspondants se situant dans et/ou sur ledit module d’affichage (3), caractérisé en ce que ladite ouverture (3) est agencée pour recevoir ledit module d’affichage (3) sur la plupart de son épaisseur.

14. Module de base (2) selon la revendication 13, dans lequel lesdits premiers moyens d’accouplement (30) sont situés dans et/ou sur ladite paroi intérieure (29) de l’ouverture (28).

15. Module de base (2) selon l’une des revendications 13 et 14, dans lequel le module de base (2) comprend au moins une partie d’un système d’encliquetage adapté pour coopérer avec une partie correspondante dudit système d’encliquetage dudit module d’affichage (3).

16. Kit pour l’assemblage d’une pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 9 comprenant au moins un module de base (2) selon l’une des revendications 13 à 15, et au moins un module d’affichage (3) selon l’une des revendications 10 à 12.