CH707290B1 - Dispositif horloger à baladeur. - Google Patents

Abstract

Le dispositif horloger comprend un organe mobile (4), un baladeur (3) porté par l’organe mobile (4) et des premier et deuxième renvois superposés (5, 6). L’organe mobile (4) peut occuper une première position dans laquelle le baladeur (3) n’engrène pas avec les renvois (5, 6) et une deuxième position dans laquelle le baladeur (3) engrène avec chacun des renvois (5, 6). Le dispositif horloger est caractérisé en ce que les renvois (5, 6) sont excentrés l’un par rapport à l’autre. Ce dispositif peut par exemple être utilisé pour la mise à l’heure ou le réglage d’un quantième.

Description

[0001] La présente invention concerne un dispositif horloger destiné à être intégré dans le mouvement d’une montre. Plus particulièrement, la présente invention concerne un dispositif horloger comprenant un baladeur, c’est-à-dire un organe denté, tel qu’un pignon, monté sur un organe mobile tel qu’une bascule.

[0002] Il existe sur le marché des montres dont le mécanisme de mise à l’heure comprend notamment un pignon coulant monté sur une tige de remontoir, un pignon baladeur et deux renvois coaxiaux et de même diamètre avec lesquels le pignon baladeur engrène ou n’engrène pas selon la position de l’organe mobile qui le porte. Un premier de ces renvois engrène avec un mobile de correction de quantième, tandis que le deuxième renvoi engrène avec un mobile de minuterie. Lorsque la tige de remontoir est dans la position de remontage, le pignon coulant et le pignon baladeur sont tous les deux hors de contact avec les renvois. Lorsque la tige de remontoir est dans une position tirée intermédiaire, correspondant à une position de correction du quantième, le pignon coulant engrène avec le premier renvoi pour qu’une rotation de la tige de remontoir fasse tourner le mobile de correction de quantième, ce dernier faisant à son tour tourner un organe indicateur de quantième. Dans cette position tirée intermédiaire de la tige de remontoir, le pignon baladeur reste hors de contact avec les renvois. Enfin, lorsque la tige de remontoir est dans une position tirée extrême, correspondant à une position de mise à l’heure, le pignon coulant engrène avec le premier renvoi et le pignon baladeur engrène avec les deux renvois. Une rotation de la tige de remontoir fait donc tourner le mobile de minuterie par l’intermédiaire, successivement, du pignon coulant, du premier renvoi, du pignon baladeur et du deuxième renvoi, permettant ainsi la mise à l’heure de la montre. Dans cette position tirée extrême de la tige de remontoir, le mobile de correction de quantième est dégagé de la denture de l’organe indicateur de quantième de sorte que la rotation de la tige de remontoir n’a pas d’effet sur la position dudit organe indicateur de quantième.

[0003] Un inconvénient de ce dispositif est la place qu’occupent les deux renvois, qui oblige en particulier à éloigner le mobile de minuterie de la tige de remontoir.

[0004] La présente invention vise à remédier à cet inconvénient ou au moins à l’atténuer. A cette fin, il est proposé selon l’invention un dispositif horloger comprenant un organe mobile, un baladeur porté par l’organe mobile et des premier et deuxième renvois superposés, l’organe mobile pouvant occuper une première position dans laquelle le baladeur n’engrène pas avec les renvois et une deuxième position dans laquelle le baladeur engrène avec chacun des renvois, caractérisé en ce que les renvois sont excentrés l’un par rapport à l’autre.

[0005] Grâce à la position relative excentrée des renvois, de la place peut être libérée pour l’un des organes dentés qui engrènent avec les renvois, par exemple pour un mobile de minuterie.

[0006] Les renvois peuvent avoir des diamètres différents.

[0007] Avantageusement, le baladeur comprend une unique denture avec laquelle les renvois engrènent lorsque l’organe mobile est dans sa deuxième position. De préférence, les renvois sont montés autour d’une même pièce fixe. L’organe mobile est par exemple une bascule.

[0008] Le dispositif horloger selon l’invention peut comprendre en outre une tige de réglage rotative actionnable manuellement et pouvant occuper plusieurs positions axiales, un pignon coulant monté sur la tige de réglage, un mobile de correction d’une indication engrenant avec le premier renvoi et un mobile de minuterie engrenant avec le deuxième renvoi. Le pignon coulant et l’organe mobile peuvent être agencés pour que, dans une première des positions axiales de la tige de réglage, ni le pignon coulant ni le baladeur n’engrènent avec les renvois, dans une deuxième des positions axiales de la tige de réglage, le pignon coulant engrène avec le premier renvoi et le baladeur n’engrène avec aucun des renvois, et dans une troisième des positions axiales de la tige de réglage, le pignon coulant engrène avec le premier renvoi et le baladeur engrène avec chacun des premier et deuxième renvois.

[0009] Ledit mobile de correction d’une indication peut être agencé pour être engagé dans une denture d’un organe indicateur lorsque la tige de réglage est dans sa deuxième position axiale et pour être dégagé de ladite denture de l’organe indicateur lorsque la tige de réglage est dans sa troisième position axiale.

[0010] La présente invention propose également un mouvement horloger comprenant un dispositif horloger tel que défini ci-dessus, ainsi qu’une montre comprenant un tel mouvement horloger.

[0011] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés dans lesquels: <tb>la fig. 1<SEP>est une vue de dessus d’un dispositif horloger selon un exemple de réalisation de l’invention (avec ses composants montrés en transparence) dans une configuration où une tige de remontoir est en position de remontage; <tb>la fig. 2<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée I–II de la fig. 1 ; <tb>la fig. 3<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée I–III de la fig. 1 ; <tb>la fig. 4<SEP>est une vue de dessus dudit dispositif horloger (avec ses composants montrés en transparence) dans une configuration où une tige de remontoir est dans une position tirée intermédiaire; <tb>la fig. 5<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée IV–V de la fig. 4 ; <tb>la fig. 6<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée IV–VI de la fig. 4 ; <tb>la fig. 7<SEP>est une vue de dessus dudit dispositif horloger (avec ses composants montrés en transparence) dans une configuration où une tige de remontoir est dans une position tirée extrême; <tb>la fig. 8<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée VII–VIII de la fig. 7 ; <tb>la fig. 9<SEP>est une vue en coupe dudit dispositif horloger prise suivant la ligne brisée VII–IX de la fig. 7 .

[0012] En référence aux fig. 1 à 3 , un dispositif horloger selon un exemple de réalisation de l’invention, destiné à être intégré dans un mouvement horloger, comprend notamment la tige de remontoir du mouvement, désignée par 1, un pignon coulant 2 monté de manière traditionnelle sur la tige de remontoir 1, un pignon baladeur 3 porté par une bascule 4, un grand et un petit renvoi superposés 5, 6, un mobile de minuterie 7 engrenant avec le petit renvoi 6, et un mobile de correction de quantième 8 engrenant avec le grand renvoi 5. Les mouvements axiaux du pignon coulant 2 le long de la tige de remontoir 1 sont commandés par une bascule 9 pivotée autour du même pivot 10 que la bascule 4 du pignon baladeur 3 et soumise à l’action d’un ressort de rappel (non représenté). Le mobile de correction de quantième 8 est porté par une bascule 11 pivotée autour du même axe que le grand renvoi 5. Les trois bascules 4, 9, 11 sont commandées par une tirette 12 coopérant de manière traditionnelle avec la tige de remontoir 1 et pivotée en 13. La tirette 12 porte une première goupille 14 coopérant avec un sautoir (non représenté) de positionnement de tirette. La tirette 12 porte en outre une deuxième goupille 15 qui est engagée dans une ouverture de forme 16 de la bascule 4 du pignon baladeur 3 et qui est en outre en contact avec un flanc 17 de la bascule 9 du pignon coulant 2. La tirette 12 porte enfin une troisième goupille 18 engagée dans une ouverture de forme 19 de la bascule 11 du mobile de correction de quantième 8. Le mobile de correction de quantième 8 comprend une roue de correction 20 qui engrène avec le grand renvoi 5 et une étoile de correction 21 coaxiale et solidaire de la roue de correction 20 et qui est destinée à coopérer avec la denture intérieure d’un disque indicateur de quantième. Le mobile de minuterie 7 comprend une roue de minuterie 22 qui engrène avec le petit renvoi 6 et avec une chaussée (non représentée) et un pignon de minuterie 23 coaxial et solidaire de la roue de minuterie 22 et qui engrène avec une roue des heures 24 coaxiale à la chaussée.

[0013] Les renvois 5, 6 sont sous la forme de roues montées autour d’une même pièce 25 qui est fixe par rapport au bâti (platine et ponts) du mouvement. A cet effet, la pièce 25 est maintenue dans la direction perpendiculaire au plan du mouvement d’un côté par la platine 26 et de l’autre côté par un pont 27 du bâti (cf. fig. 2 et 3 ), et est positionnée dans le plan du mouvement par des tenons de la platine 26 engagés dans des trous correspondants 28 de la pièce 25 (cf. fig. 1 ). La pièce 25 comprend une partie cylindrique de grand diamètre 29 autour de laquelle sont montés libres en rotation le grand renvoi 5 et la bascule 11 du mobile de correction de quantième 8 et une partie cylindrique de petit diamètre 30 excentrée par rapport à la partie 29 et autour de laquelle est monté libre en rotation le petit renvoi 6. Les deux parties 29, 30 définissent ainsi deux axes de rotation parallèles et distincts 31, 32 pour les renvois 5, 6. Les renvois 5, 6 et la pièce 25 sont dimensionnés pour que les parties des dentures des renvois 5, 6 situées en regard du pignon baladeur 3 soient superposées et alignées, comme visible sur les fig. 1 à 3 . De plus, les renvois 5, 6 et le pignon baladeur 3 ont le même module et le pignon baladeur 3 est situé à une hauteur telle que sa denture puisse engrener avec les deux renvois 5, 6 simultanément.

[0014] Le dispositif horloger selon l’invention fonctionne de la manière suivante. Lorsque la tige de remontoir 1 est dans sa position neutre, de remontage (fig. 1 à 3 ), ni le pignon coulant 2 ni le pignon baladeur 3 n’engrènent avec les renvois 5, 6 de sorte qu’une rotation de la tige de remontoir 1 n’a aucun effet sur le mobile de minuterie 7 et le mobile de correction de quantième 8. Lorsque la tige de remontoir 1 est tirée par l’utilisateur dans une position tirée intermédiaire, correspondant à une position de correction du quantième (fig. 4 à 6 ), la tirette 12 pivote autour de son pivot 13 et la goupille 15 pousse la bascule 9 qui déplace le pignon coulant 2 jusqu’à ce qu’il engrène avec le grand renvoi 5. La forme de l’ouverture 16 fait que la bascule 4 n’est pas déplacée par ce pivotement de la tirette 12. Le pignon baladeur 3 reste donc hors de contact avec les renvois 5, 6. L’ouverture 19 est, elle, conformée pour que le pivotement de la tirette 12 entre la position neutre et la position tirée intermédiaire de la tige de remontoir 1 déplace la bascule 11 du mobile de correction de quantième 8 pour amener la denture de l’étoile de correction 21 dans la denture du disque indicateur de quantième. Une rotation de la tige de remontoir 1 lorsque celle-ci est dans sa position tirée intermédiaire entraîne donc une rotation du grand renvoi 5 et du mobile de correction de quantième 8, lequel, par son étoile de correction 21, fait tourner le disque indicateur de quantième. Enfin, lorsque la tige de remontoir 1 est tirée par l’utilisateur de sa position tirée intermédiaire à une position tirée extrême, correspondant à une position de mise à l’heure (fig. 7 à 9 ), le pivotement de la tirette 12 n’a pas d’effet sur la bascule 9 du pignon coulant 2, qui reste donc en prise avec le grand renvoi 5, mais entraîne un déplacement de la bascule 4 du pignon baladeur 3 qui fait engrener ce dernier avec les deux renvois 5, 6. De plus, la bascule 11 du mobile de correction de quantième 8 est elle aussi déplacée, d’une manière qui dégage l’étoile de correction 21 de la denture du disque indicateur de quantième. Dans cette position tirée extrême de la tige de remontoir 1, une rotation de la tige de remontoir 1 fait donc tourner le grand renvoi 5, qui fait tourner à son tour le mobile de correction de quantième 8, mais ceci n’a pas d’effet sur la position du disque indicateur de quantième puisque l’étoile de correction 21 n’est plus en prise avec celui-ci. Le pignon baladeur 3 et donc le petit renvoi 6 et le mobile de minuterie 7 sont eux aussi entraînés par la rotation du grand renvoi 5, permettant ainsi une mise à l’heure de la montre.

[0015] La différence de diamètre des renvois 5, 6 et leur position relative excentrée présentent l’avantage de libérer de la place pour le mobile de minuterie 7, qui peut ainsi être partiellement superposé au grand renvoi 5 comme illustré sur les fig. 1 , 4 et 7 , tout en permettant aux renvois 5, 6 d’être agencés pour pouvoir être simultanément en prise avec la denture du pignon baladeur 3, comme décrit plus haut. Dans une variante, les renvois 5, 6 pourraient être excentrés l’un par rapport à l’autre, pour libérer de la place pour le mobile de minuterie 7, et avoir un même diamètre. Dans ce cas, le baladeur 3 ne serait plus sous la forme d’un simple pignon, mais plutôt sous la forme d’un mobile comprenant deux dentures coaxiales et solidaires, de diamètres différents.

[0016] Il va de soi que la présente invention pourrait être appliquée à d’autres mobiles qu’un mobile de minuterie 7 et un mobile de correction de quantième 8. Par exemple, le mobile de correction 8 pourrait servir à corriger une autre indication que le quantième. Chacun des renvois 5, 6 pourrait engrener avec toute sorte d’organe denté tel que roue, pignon ou renvoi.

Claims (9)

1. Dispositif horloger comprenant un organe mobile (4), un baladeur (3) porté par l’organe mobile (4) et des premier et deuxième renvois superposés (5, 6), l’organe mobile (4) pouvant occuper une première position dans laquelle le baladeur (3) n’engrène pas avec les renvois (5, 6) et une deuxième position dans laquelle le baladeur (3) engrène avec chacun des renvois (5, 6), caractérisé en ce que les renvois (5, 6) sont excentrés l’un par rapport à l’autre.

2. Dispositif horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que les renvois (5, 6) ont des diamètres différents.

3. Dispositif horloger selon la revendication 2, caractérisé en ce que le baladeur (3) comprend une unique denture avec laquelle les renvois (5, 6) engrènent lorsque l’organe mobile (4) est dans sa deuxième position.

4. Dispositif horloger selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les renvois (5, 6) sont montés autour d’une même pièce fixe (25).

5. Dispositif horloger selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l’organe mobile (4) est une bascule.

6. Dispositif horloger selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une tige de réglage (1) rotative actionnable manuellement et pouvant occuper plusieurs positions axiales, un pignon coulant (2) monté sur la tige de réglage (1), un mobile de correction d’une indication (8) engrenant avec le premier renvoi (5) et un mobile de minuterie (7) engrenant avec le deuxième renvoi (6), le pignon coulant (2) et l’organe mobile (4) étant agencés pour que, dans une première des positions axiales de la tige de réglage (1), ni le pignon coulant (2) ni le baladeur (3) n’engrènent avec les renvois (5, 6), dans une deuxième des positions axiales de la tige de réglage (1), le pignon coulant (2) engrène avec le premier renvoi (5) et le baladeur (3) n’engrène avec aucun des renvois (5, 6), et dans une troisième des positions axiales de la tige de réglage (1), le pignon coulant (2) engrène avec le premier renvoi (5) et le baladeur (3) engrène avec chacun des premier et deuxième renvois (5, 6).

7. Dispositif horloger selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit mobile de correction d’une indication (8) est agencé pour être engagé dans une denture d’un organe indicateur lorsque la tige de réglage (1) est dans sa deuxième position axiale et pour être dégagé de ladite denture de l’organe indicateur lorsque la tige de réglage (1) est dans sa troisième position axiale.

8. Mouvement horloger comprenant un dispositif horloger selon l’une des revendications 1 à 7.

9. Montre comprenant un mouvement horloger selon la revendication 8.