CH711679A2 - Mobile de programmation pour mouvement horloger. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mobile de programmation, pour mouvement horloger, comprenant des planches principales d’entrée (50) et de sortie (56) ainsi que des secteurs dentés d’entrée (68) et de sortie (70) associés aux planches principales (50, 56) et agencés pour pouvoir tourner d’un nombre de pas programmable à chaque tour des planches principales sans entraîner ces dernières, les déplacements du secteur denté de sortie (70) étant dictés par ceux du secteur denté d’entrée (68). Le mobile de programmation peut ainsi entraîner un mécanisme horloger d’un nombre de pas variable lors de chacun des tours qu’il effectue sur lui-même.

Description

Description Domaine technique [0001] La présente invention concerne un mobile de programmation, pour mouvement horloger, comportant une première planche, d’entrée, présentant une denture destinée à coopérer avec un organe d’actionnement d’un mouvement horloger, pour permettre l’entraînement en rotation de la première planche dans un sens de rotation prédéfini, une deuxième planche, de sortie, coaxiale à la première planche en étant solidaire en rotation de cette dernière et, présentant une denture destinée à actionner un mécanisme du mouvement horloger, un premier secteur denté, d’entrée, susceptible de pivoter en référence à la première planche et comportant n+1 dents, avec n égal ou supérieur à 1, par l’intermédiaire desquelles il est destiné à coopérer avec l’organe d’actionnement, le premier secteur denté étant susceptible de prendre n+1 positions angulaires différentes, en référence à la première planche.

Etat de la technique [0002] Des mobiles de ce type ont déjà été divulgués, comme notamment dans le brevet EP 1 351 104 B1, délivré le 26 novembre 2008 au nom de Ulysse Nardin S.A. Ce brevet décrit un mécanisme de calendrier perpétuel répondant aux caractéristiques énoncées ci-dessus, dans lequel un mobile de programme comporte une première planche dentée, entraînée par une roue de 24 heures, et une deuxième planche dentée agencée pour entraîner un mobile d’affichage du quantième. Ce mobile de programme comporte en outre deux roues satellites excentrées en référence aux planches, et l’une par rapport à l’autre, toutes deux agencées en prise avec une même roue centrale fixe. Les rapports d’engrenage en jeu sont tels que les roues satellites soient susceptibles de présenter des dents de longueur suffisante pour coopérer avec la roue de 24 heures et faire avancer la première planche de un ou deux pas supplémentaires en fin de mois comptant respectivement 30 ou 29 jours.

Un doigt coulissant supplémentaire est agencé pour coopérer avec la roue de 24 heures à la fin de chaque mois de février de 28 jours pour faire avancer la première planche d’un pas supplémentaire, en plus des deux pas prévus en fin de mois de 29 jours. Un train d’engrenages, avec des roues présentant des dents tronquées pour remplir le rôle de cames, est prévu pour commander la position du doigt coulissant.

[0003] Ce dispositif est complexe car il comporte un nombre important de roues dont certaines, sont empilées les unes sur les autres, en plus de l’élément coulissant, tous ces composants étant portés par le mobile de programme. Quand bien même cette invention vise à proposer une construction plus simple que les mécanismes connus de l’art antérieur, en s’affranchissant notamment de la nécessité d’employer des ressorts et des bascules, elle n’en reste pas moins complexe à construire et à ajuster étant donné les nombreux axes nécessaires pour assurer le montage des différentes roues.

[0004] D’autres types de mobiles de programmation complexes ont été décrits en relation avec des mécanismes de quantième perpétuel, dont certains mettent en oeuvre des trains d’engrenages planétaires. A titre d’exemple, la demande de brevet EP 1 868 047 A1 décrit un mobile de programmation de ce type.

Divulgation de l’invention [0005] Un but principal de la présente invention est de proposer une approche différente, et donc une construction également différente, de celles connues de l’art antérieur, en proposant un mobile de programmation de structure robuste, peu complexe, et dont le fonctionnement est simple et relativement flexible.

[0006] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mobile de programmation du type indiqué plus haut, caractérisé par le fait que la denture de la première planche comporte un espace inactif correspondant à au moins un pas, le premier secteur denté étant susceptible de coopérer avec l’organe d’actionnement lorsque la première planche présente l’espace inactif en regard de l’organe d’entraînement, que les n+1 positions angulaires du premier secteur denté sont réparties de part et d’autre de l’espace inactif et comprennent une première position de butée, dans laquelle une rotation du secteur denté, dans le sens de rotation prédéfini, entraîne une rotation de la première planche, et n positions programmées dans lesquelles le secteur denté est susceptible d’être positionné pour être entraîné en rotation entre 0 et n pas supplémentaires sans entraîner la première planche, et que le mobile de programmation comporte en outre un deuxième secteur denté, de sortie, comportant au moins n+1 dents, agencé pour pivoter en référence à la deuxième planche en fonction des mouvements de rotation du premier secteur denté et destiné à coopérer avec le mécanisme du mouvement horloger pour l’actionner entre 0 et n fois supplémentaires à chaque tour complet de la première planche.

[0007] Grâce à ces caractéristiques, le mobile de programmation selon la présente invention peut être construit de telle manière qu’il puisse transmettre un nombre de pas prédéfini pour chaque tour complet de sa première planche, depuis un organe d’actionnement d’un mouvement horloger vers un mécanisme à actionner, tandis que les premier et deuxième secteurs dentés permettent de transmettre jusqu’à un nombre n de pas supplémentaires à chaque tour, ce nombre de pas supplémentaires pouvant être préférablement programmé pour prendre une valeur différente à chaque tour du mobile.

[0008] En effet, une fois par tour, la première planche présente son espace inactif en regard de l’organe d’actionnement. A ce moment là, le premier secteur denté présente sa denture en regard de l’organe d’actionnement. Soit, le premier secteur denté est dans sa position de butée et il entraîne la première planche d’un pas lorsqu’il est lui-même entraîné par l’organe d’actionnement, soit il a été programmé au préalable pour pouvoir être entraîné jusqu’à n pas sans entraîner la première planche qui n’est alors entraînée qu’une fois que le premier secteur denté est ramené dans sa position de butée. Le mécanisme horloger aura alors été entraîné jusqu’à n pas supplémentaires lorsque la première planche aura finalisé son tour.

[0009] De nombreuses applications sont envisageables pour le mobile de programmation selon la présente invention, comme par exemple la réalisation d’un mécanisme de calendrier, notamment annuel, perpétuel voire séculaire, ou encore pour la réalisation d’un mécanisme de compte-à-rebours dont la durée est programmable par un utilisateur. En effet, le mobile de programmation pourra avantageusement être programmé soit manuellement par un utilisateur, soit automatiquement par un mécanisme horloger spécifique.

[0010] Selon un mode de réalisation préféré, les premier et deuxième secteurs dentés peuvent être directement solidaires l’un de l’autre. Ils peuvent ainsi présenter un axe de rotation commun permettant de simplifier davantage l’assemblage du mobile de programmation selon l’invention.

[0011] Par ailleurs, on peut prévoir que la denture de la deuxième planche comporte également un espace inactif correspondant à au moins un pas, les espaces inactifs respectifs des première et deuxième planches étant agencés dans une position angulaire relative prédéfinie, et que le deuxième secteur denté soit agencé de telle manière qu’il soit susceptible de prendre n+1 positions angulaires différentes, en référence à la deuxième planche, respectivement associées aux n+1 positions angulaires du premier secteur denté et réparties de part et d’autre de l’espace inactif de la denture de la deuxième planche.

[0012] De manière avantageuse, on peut prévoir que l’espace inactif de la denture de la deuxième planche correspond à au moins trois pas, en particulier lorsque le mécanisme horloger actionné est en prise avec le mobile de programmation par l’intermédiaire d’une roue dentée présentant éventuellement un mouvement rétrograde.

[0013] De manière générale, on peut prévoir que l’ensemble comprenant le premier secteur denté et le deuxième secteur denté présente une portion agencée en butée contre une surface de blocage solidaire de la première planche ou de la deuxième planche dans la position de butée du premier secteur denté. Cette portion de butée peut être réalisée directement comme une partie de l’un des secteurs dentés ou, de manière alternative ou complémentaire, un composant spécifique peut être prévu, solidaire de l’un des secteurs dentés, pour remplir la fonction de butée en coopérant avec au moins l’une des planches.

[0014] Suivant une variante de réalisation préférée, on peut prévoir que chacune des première et deuxième planches comporte un évidement, de profondeur au moins égale à l’épaisseur, respectivement, du premier secteur denté et du deuxième secteur denté, et s’étendant notamment jusqu’à la denture correspondante, de telle manière que la denture de chacune des première et deuxième planches présente au moins une dent, de chaque côté de l’espace inactif correspondant, dont la hauteur est réduite en référence à ses autres dents, et que les premier et deuxième secteurs dentés puissent être logés dans l’épaisseur, respectivement, de la première planche et de la deuxième planche.

[0015] Grâce à ces caractéristiques additionnelles, l’encombrement du mobile de programmation selon la présente invention peut être limité de façon notable.

[0016] Suivant une variante de réalisation de la présente invention, on peut prévoir que le mobile de programmation comporte un cliquet, solidaire en rotation de l’une des première et deuxième planches et agencé pour coopérer avec l’un des premier et deuxième secteurs dentés pour définir les n+1 positions angulaires du premier secteur denté.

[0017] De manière générale, le mobile selon l’invention peut avantageusement comporter une surface d’actionnement, solidaire de l’un des premier et deuxième secteurs dentés, destinée à être actionnée par un organe de programmation du mouvement horloger pour positionner les premier et deuxième secteurs dentés dans l’une de leurs n+1 positions angulaires en référence aux première et deuxième planches, ainsi qu’une surface de déclenchement solidaire de l’une des première et deuxième planches et destinée à permettre le déclenchement de l’organe de programmation à un moment opportun prédéfini. La surface de déclenchement peut accessoirement permettre d’assurer un verrouillage des première et deuxième planches lorsque la surface d’actionnement est actionnée.

[0018] Dans ce cas, on peut prévoir que la surface de déclenchement soit ménagée dans une planche supplémentaire solidaire en rotation des première et deuxième planches.

[0019] L’invention concerne également un mécanisme horloger de programmation comportant un mobile de programmation selon les caractéristiques exposées ci-dessus, le mécanisme comportant avantageusement un organe de programmation agencé pour agir, périodiquement ou à la demande, sur au moins l’un des premier et deuxième secteurs dentés pour positionner le premier secteur denté dans l’une des n+1 positions angulaires en référence aux première et deuxième planches lors d’une opération de programmation.

[0020] Suivant une variante de réalisation, le mécanisme peut comporter un organe de déclenchement solidaire de l’organe de programmation et agencé pour coopérer avec la surface de déclenchement et déclencher l’action de l’organe de programmation sur la surface d’actionnement.

[0021] Par ailleurs, lorsque la surface de déclenchement est ménagée dans une planche supplémentaire solidaire en rotation des première et deuxième planches, on peut prévoir que la planche supplémentaire présente sensiblement la forme d’un disque dans lequel est ménagée une fente débouchant à la périphérie du disque pour définir la surface de déclenchement, et que le mécanisme comporte un organe élastique agencé pour maintenir l’organe de déclenchement en appui contre la périphérie de la planche supplémentaire de telle manière qu’il pénètre dans la fente lorsqu’elle est positionnée en face de lui, pour assurer le déclenchement de l’action de l’organe de programmation ainsi que, du même coup, le verrouillage des première et deuxième planches.

[0022] Les organes de programmation et de déclenchement peuvent avantageusement être ménagés sur une bascule dont l’amplitude de rotation peut être commandée par la coopération entre un palpeur et une came de programmation lors de l’opération de programmation à chaque tour complet de la première planche.

[0023] Suivant une variante de réalisation préférée, on peut également prévoir que la bascule porte une première surface, destinée à être actionnée par un organe d’entraînement du mouvement horloger pour faire pivoter la bascule dans le sens de rotation opposé à celui dans lequel elle tourne lors de la mise en oeuvre de l’opération de programmation, ainsi qu’une deuxième surface, définissant l’organe d’actionnement, destinée à agir sur la denture de la première planche et/ou sur le premier secteur denté lorsque la bascule pivote dans ce sens de rotation opposé. Les première et deuxième surfaces peuvent notamment prendre la forme de doigts et/ou de becs.

[0024] La présente invention concerne également un mouvement horloger comportant un tel mécanisme de programmation et une pièce d’horlogerie comportant un tel mouvement horloger.

Brève description des dessins [0025] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels: la fig. 1 représente une vue générale de face simplifiée d’une partie d’un mouvement horloger comportant un mécanisme de programmation comprenant un mobile de programmation selon un mode de réalisation préféré de la présente invention; les fig. 2a et 2b représentent des vues en perspective éclatée du mobile de programmation selon un exemple de réalisation préféré de la présente invention, avec des angles de vue respectifs opposés; la fig. 2c représente une vue en perspective simplifiée du mobile de programmation des fig. 2a et 2b, lorsqu’il est assemblé; la fig. 3 représente une vue en perspective simplifiée d’un composant du mécanisme de programmation de la fig. 1, suivant un exemple de réalisation préféré; la fig. 4 représente une vue de face simplifiée d’un premier détail de la fig. 1 ; la fig. 5 représente une vue de face simplifiée d’un deuxième détail de la fig. 1, et les fig. 6a à 6e représentent des vues similaires à la vue de la fig. 5, les composants se trouvant dans des configurations respectives différentes pour illustrer la cinématique du fonctionnement du mécanisme de la fig. 1.

Mode(s) de réalisation de l’invention [0026] La fig. 1 représente une vue générale de face simplifiée d’une partie d’un mouvement horloger 1 comportant un mécanisme de programmation comprenant un mobile de programmation selon un mode de réalisation préféré de la présente invention.

[0027] Plus précisément, le mouvement horloger 1 comprend ici, à titre d’exemple non limitatif, un mécanisme d’affichage d’informations relatives à un calendrier, préférablement de type annuel ou perpétuel.

[0028] A cet effet, le mouvement horloger 1 comporte classiquement une base de temps et une source d’énergie non représentées. Un train d’engrenage 2 transmet un couple d’entraînement depuis la source d’énergie mécanique jusqu’à une chaussée 4 et une roue des heures 6 pour afficher l’heure courante, au moyen d’aiguilles 8 et 10.

[0029] La roue des heures 6 est agencée en prise avec une roue de 24 heures 12 effectuant un tour sur elle-même en 24 heures.

[0030] La roue de 24 heures porte un doigt 14 d’entraînement du mécanisme de calendrier destiné à coopérer avec une bascule 16.

[0031] La bascule 16 est à son tour agencée pour entraîner en rotation un mobile d’affichage du quantième 18, de type rétrograde ici à titre d’exemple non limitatif, par l’intermédiaire d’un mobile de programmation 20 comme celava ressortir de la description qui suit.

[0032] Le mobile de programmation 20 est agencé, dans le même temps, pour entraîner en rotation un mobile d’affichage des mois 22. A cet effet, le mobile de programmation 20 est agencé en prise avec une roue des mois 24 de telle manière que cette dernière effectue un tour complet sur elle-même en un mois, quelle que soit la durée du mois. La roue des mois 24 porte une came en colimaçon 26 avec laquelle coopère un palpeur 28 d’une bascule des mois 30. Une fois par mois, le palpeur 28 tombe du point de la came 26 de plus grand rayon sur le point de plus petit rayon, faisant tourner la bascule des mois 30 dans le sens de rotation antihoraire. Dans ce mouvement, un bec (non visible) de la bascule des mois 30 agit sur le mobile d’affichage des mois 22 pour le faire avancer d’un pas dans le sens de rotation horaire. Le mobile d’affichage des mois 22 peut avantageusement porter un organe d’affichage du mois, comme illustré sur la fig. 1 à titre d’exemple avec une aiguille d’affichage du mois 34.

[0033] Le mobile d’affichage des mois 22 porte par ailleurs une came des mois 36 présentant la forme générale d’un disque à la périphérie duquel sont ménagées des encoches, associées à certains mois de l’année et dont la profondeur est fonction du nombre de jours du mois correspondant. Plus précisément, les régions de la came des mois 36 situées au niveau de sa périphérie sont associées ici aux mois de février des années bissextiles, c’est-à-dire comptant 29 jours, tandis que des encoches présentant un premier niveau intermédiaire de profondeur sont associées aux mois de 30 jours et des encoches de profondeur maximale sont associées aux mois de 31 jours.

[0034] Un mobile supplémentaire agencé pour être actif les mois de février des années non bissextiles, c’est-à-dire ne comptant que 28 jours, peut être prévu dans le cas d’un calendrier perpétuel, mais n’a pas été représenté sur la fig. 1 pour des raisons de clarté et dans la mesure où sa réalisation ne présente pas de difficulté particulière pour l’homme du métier.

[0035] Une bascule de programmation 38 est destinée à être montée pivotante sur un élément de bâti du mouvement horloger, à proximité de la roue des mois 24.

[0036] La bascule de programmation 38 comporte un premier palpeur 40 agencé pour coopérer avec la périphérie de la came des mois 36 lorsque la bascule 38 pivote dans le sens de rotation horaire. La bascule 38 comporte un second palpeur 42 destiné à coopérer avec le mobile supplémentaire non illustré en fin de mois de 28 jours, comme cela sera exposé plus loin. Par ailleurs, la bascule 38 est agencée pour coopérer avec la bascule 16 et mettre en oeuvre une opération de programmation du mobile de programmation 20, d’une manière qui sera décrite ci-dessous, pour que le mobile d’affichage du quantième 18 puisse être actionné un nombre de fois variable à chaque tour complet du mobile de programmation 20, en fonction du nombre de jours du mois correspondant.

[0037] D’autres composants comme des sautoirs 44, 46 ou encore un levier de sécurité 48 sont illustrés sur la fig. 1 mais ne seront pas décrits plus en détail dans la mesure où ils ne jouent qu’un rôle secondaire dans la mise en oeuvre de la présente invention.

[0038] La structure du mobile de programmation 20 va à présent être décrite plus en détail en relation avec les illustrations des fig. 2a, 2b et 2c.

[0039] Le mobile est illustré en perspective éclatée avec deux angles de vue respectifs opposés sur les fig. 2a et 2b et il est illustré assemblé sur la fig. 2c.

[0040] Le mobile de programmation 20 comporte une première planche dentée 50 dont la denture présente un espace inactif 52 correspondant à un pas de la denture. Il ressort également de la fig. 2a que quatre dents 54, de part et d’autre de l’espace inactif 52, présentent une hauteur réduite par rapport à la hauteur des autres dents de la première planche.

[0041] Le mobile de programmation 20 comporte également une deuxième planche dentée 56 dont la denture présente un espace inactif 58, correspondant à trois pas de la denture. Il ressort plus particulièrement de la fig. 2b que quatre dents 60, d’un premier côté de l’espace inactif 58, et deux dents 62, de l’autre côté de l’espace inactif 58, présentent une hauteur réduite par rapport à la hauteur des autres dents de la deuxième planche.

[0042] Une planche supplémentaire 64 est également prévue, celle-ci présentant une forme générale de disque dans lequel est ménagée une fente de déclenchement 66, légèrement incurvée et débouchant à la périphérie du disque.

[0043] Enfin, des premier et deuxième secteurs dentés 68 et 70 sont intercalés entre les première et deuxième planches 50 et 56. Chacun des secteurs dentés 68, 70 comprend une denture de cinq dents ici et est logé dans un évidement adapté 72, 74 de l’une des planches 50, 56 de telle manière qu’il ne dépasse pas de la planche correspondante suivant la direction de l’épaisseur.

[0044] Les deux secteurs dentés 68, 70 sont maintenus solidaires en rotation au moyen d’une goupille 76 solidaire de l’un des secteurs, en étant chassée, voire éventuellement collée ou soudée, dans un trou adapté de ce secteur, et agencée au travers d’un trou adapté de l’autre secteur, en y étant préférablement ajustée.

[0045] Tous ces éléments sont maintenus coaxiaux par un arbre central 78 permettant leur assemblage au bâti du mouvement horloger tout en les laissant libre de pivoter.

[0046] De plus, deux vis 80 traversent les première et deuxième planches 50, 56, ainsi que la planche supplémentaire 64, pour assurer que ces trois organes soient solidaires en rotation.

[0047] Chacun des secteurs dentés 68, 70 porte une goupille additionnelle 82, 84 s’étendant au travers d’une fente adaptée 86, 88 de la deuxième planche 56.

[0048] Il ressort plus particulièrement de la fig. 2a que la goupille 76 s’étend en outre au travers d’une fente incurvée 90 de la deuxième planche 56 puis d’un trou ménagé dans un anneau denté 92, porté par la deuxième planche 56 et pivoté sur l’arbre central 78, de telle manière que l’anneau denté 92 soit rendu solidaire en rotation des deux secteurs dentés 68 et 70.

[0049] La deuxième planche 56 porte également un cliquet 94 maintenu en appui contre la denture de l’anneau denté 92 par un ressort 96, pour définir des positions angulaires discrètes des secteurs dentés 68, 70 en référence aux première et deuxième planches 50, 56. Le cliquet 94 et le ressort 96 sont rendus solidaires de la deuxième planche 56 par des vis 98 et 100.

[0050] Le fonctionnement du mobile de programmation 20 peut maintenant être présenté en relation avec la fig. 2c.

[0051] Il apparaît que le premier secteur denté 68 est dans une première position de butée dans la configuration illustrée sur la fig. 2c qui correspond à celle qui est également illustrée sur la fig. 2a. Dans cette position de butée, le côté d’une dent d’extrémité du premier secteur denté 68 est positionné en appui contre une surface de butée 102 de la première planche 50. Dans cette position, le premier secteur denté 68 ne peut tourner dans le sens de rotation anti-horaire qu’en entraînant la première planche 50 avec lui.

[0052] Toujours dans cette position, on constate que l’autre dent d’extrémité du premier secteur denté 68 est positionnée en regard de l’espace inactif 52, tandis que les autres dents (y compris la première) sont escamotées en étant sensiblement alignées avec des dents 54 de hauteur réduite de la première planche 50.

[0053] A partir de cette position de butée, le premier secteur denté 68 peut être pivoté dans le sens de rotation horaire sur la vue de la fig. 2c pour prendre jusqu’à quatre autres positions angulaires en référence à la première planche 50, ces positions étant repérées par la coopération du cliquet 94 avec la denture de l’anneau denté 92. On notera que le cliquet 94 doit préférablement être écarté de l’anneau 92 pour permettre à l’anneau de tourner dans le sens de rotation horaire sur la vue de la fig. 2c. Cette opération peut par exemple être réalisée par l’exercice d’une pression sur la queue 104 solidaire du cliquet 94 pour soulever ce dernier.

[0054] De manière avantageuse, on peut prévoir une surface de butée supplémentaire (non visible) dans l’évidement 72 pour définir une amplitude maximale de pivotement du premier secteur denté 68.

[0055] Le premier secteur denté 68 peut ainsi prendre cinq positions angulaires différentes en référence à la première planche 50, dans le cadre d’une opération de programmation du mobile de programmation 20.

[0056] On notera que dans la dernière position, lorsque le premier secteur denté 68 est en butée contre la surface de butée supplémentaire, la dent d’extrémité qui était initialement située contre la surface de butée 102 se trouve cette fois en regard de l’espace inactif 52 de la denture de la première planche 50.

[0057] Depuis cette position, le premier secteur denté 68 peut être pivoté quatre fois, dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la fig. 2c, avant de se trouver à nouveau en butée de l’autre côté, comme illustré sur la fig. 2c. Ces rotations dans le sens anti-horaire se font librement en référence à la première planche 50, c’est-à-dire sans que cette dernière ne soit entraînée avec le premier secteur denté 68. Par contre, une fois que le premier secteur denté 68 a repris sa position de butée de la fig. 2c, une action sur sa dent situé en regard de l’espace inactif 52 visant à le faire tourner dans le sens anti-horaire entraîne nécessairement une rotation simultanée de la première planche 50, par action sur la surface de butée 102.

[0058] On notera que le deuxième secteur denté 70, solidaire en rotation du premier secteur denté 68, présente des déplacements similaires simultanés. En effet, le deuxième secteur denté 70 se trouve, dans la position illustrée sur la fig. 2c, en butée contre une première surface de butée 106 (visible sur la fig. 2b), optionnelle, ménagée dans l’évidement 74 de la deuxième planche 56. Si le premier secteur denté 68 est entraîné pour se déplacer jusqu’à sa butée opposée, le deuxième secteur denté 70 en fait de même, pour se trouver en butée contre une deuxième surface de butée 108 (visible sur la fig. 2b), optionnelle, ménagée dans l’évidement 74 de la deuxième planche 56.

[0059] Dans la position initiale de la fig. 2c, le deuxième secteur denté 70 présente une seule dent en regard de l’espace inactif 58 de la deuxième planche 56, ses quatre autres dents étant escamotées sous les quatre dents 60 de hauteur réduite. Lorsque le premier secteur denté 68 pivote jusqu’à sa seconde position de butée, le deuxième secteur denté 70 présente trois de ses dents en regard de l’espace inactif 58, ses deux autres dents étant alors escamotées sous les deux dents 62 de hauteur réduite.

[0060] Lorsque le premier secteur denté 68 est dans sa première position de butée telle qu’illustrée sur la fig. 2c, sa dent située en regard de l’espace inactif 52 de la première planche 50 remplit le même rôle que jouerait la dent manquante de la première planche, pour assurer une rotation d’un pas de l’ensemble du mobile de programmation 20. Le deuxième secteur denté 70, quant à lui, réserve un secteur inactif correspondant à deux pas pour permettre un retour à zéro du mobile d’affichage du quantième rétrograde 18.

[0061] Si par exemple le premier secteur denté 68 est pivoté d’un pas dans le sens de rotation horaire, en référence à la position de butée illustrée sur la fig. 2c, sa deuxième dent est alors située en regard de l’espace inactif 52 et la bascule 16 peut agir sur cette dernière pour faire pivoter le premier secteur denté 68, dans le sens de rotation anti-horaire, sans entraîner la première planche 50. Le deuxième secteur denté 70 entraîne alors le mobile d’affichage du quantième 18 d’un pas supplémentaire. Après ce déplacement, le premier secteur denté 68 a repris sa position de butée de la fig. 2c et, au tour suivant de la roue de 24 heures, lorsque la bascule 16 agit sur la première dent du premier secteur denté 68, pour entraîner ce dernier en rotation dans le sens anti-horaire, la première planche 50 est également entraînée d’un pas pour recommencer un tour. Dans le même temps, le mobile d’affichage du quantième 18 se remet à zéro puisqu’aucune dent n’assure plus son verrouillage.

[0062] Ainsi, le mobile de programmation 20 selon la présente construction préférée est agencé de telle manière qu’il permet, à la base, d’entraîner le mobile d’affichage 18 de 26 pas à chaque tour (du 1er au 27 du mois en cours). Ensuite, il peut être programmé pour l’entraîner de 1 pas supplémentaire lors des fins de mois de 28 jours, de 2 pas lors des fins de mois de 29 jours, de 3 pas lors des fins de mois de 30 jours et, de 4 pas lors des fins de mois de 31 jours.

[0063] Bien entendu, il est envisageable de prévoir que le mobile de programmation coopère avec un autre mécanisme qui ne serait pas forcément rétrograde et, dans ce cas, on pourrait prévoir que le mobile de programmation soit programmable pour ne donner lieu à aucun pas supplémentaire lors de certains tours, sans sortir du cadre de la présente invention. En outre, l’espace inactif 58 de la deuxième planche 56 pourrait ainsi ne correspondre qu’à un seul pas au lieu de trois.

[0064] La fig. 3 représente une vue en perspective simplifiée de la bascule 16 et permet notamment de mieux comprendre comment elle coopère avec le mobile de programmation 20.

[0065] A titre d’exemple illustratif non limitatif, la bascule 16 présente ici sensiblement trois niveaux différents.

[0066] De haut en bas sur la vue de la fig. 3, la bascule 16 comporte sur son premier niveau un premier organe d’entrée présentant la forme d’un doigt 110 destiné à être actionné par le doigt d’entraînement 14 de la roue de 24 heures pour faire pivoter l’ensemble de la bascule 16. Cette dernière est destinée à remplir le rôle d’organe de programmation en relation avec le mobile de programmation 20. Aussi, elle comporte un doigt d’actionnement 112 destiné à coopérer avec le mobile de programmation 20, pour programmer le nombre de pas supplémentaires à mettre en oeuvre à chaque tour complet pour prendre en compte le nombre de jours du mois correspondant.

[0067] Dans un deuxième niveau, la bascule 16 comporte un bec d’actionnement 114 agencé pour retransmettre au mobile de programmation les actionnements que la bascule 16 subit du doigt 14 de la roue de 24 heures, une fois toutes les 24 heures. Le bec d’actionnement 114 est monté pivotant sur un bras 116 de la bascule 16 en étant maintenu dans sa position par défaut par un ressort droit 118, de manière conventionnelle.

[0068] Sensiblement dans ce même deuxième niveau, la bascule 16 comporte un organe de déclenchement, présentant la forme d’un bras 120 légèrement incurvé et destiné à s’insérer périodiquement dans la fente de déclenchement 66 du mobile de programmation 20, pendant les opérations de programmation.

[0069] Enfin, la bascule comprend, dans un troisième niveau, un deuxième organe d’entrée présentant la forme d’un râteau 122 denté, par lequel une information relative au nombre de pas supplémentaires à programmer chaque mois est transmise à la bascule 16, en charge de la retransmettre au mobile de programmation 20.

[0070] Tous ces éléments sont rigidement assemblés les uns aux autres (à l’exception du bec d’actionnement qui peut pivoter) et l’ensemble correspondant est destiné à être monté pivotant sur le bâti du mouvement horloger par l’intermédiaire d’un arbre 124.

[0071] La fig. 4 représente une vue de face simplifiée illustrant la coopération de la bascule 16 avec la bascule de programmation 38 et permettant de comprendre comment la bascule 16 agit sur le mobile de programmation pour le programmer avec un nombre de pas supplémentaires correspondant au nombre de jour à partir de 28 chaque mois.

[0072] La bascule de programmation 38 comporte un râteau 130 agencé en prise permanente avec le râteau 122 de la bascule 16.

[0073] Une fois par mois, le 25 dans le mode de réalisation préféré illustré ici à titre indicatif non limitatif, la fente de déclenchement 66 de la planche supplémentaire 64 se positionne en regard du bras de déclenchement 120 de la bascule 16, celui-ci étant maintenu en appui contre la périphérie de la planche supplémentaire 64 le reste du temps par un organe élastique non représenté. Cet organe élastique peut indifféremment être agencé pour agir directement sur la bascule 16 ou sur la bascule de programmation 38.

[0074] Le bras 120 pénètre alors dans la fente 66 de déclenchement pour actionner l’opération de programmation du mobile de programmation 20. On note que, du même coup, le bras 120 remplit une fonction de verrouillage en permettant d’empêcher toute rotation de la planche supplémentaire 64, ainsi que des première et deuxième planches 50 et 56 qui lui sont liées.

[0075] Dans ce mouvement, les premier et second palpeurs 40 et 42 de la bascule de programmation 38 descendent en direction, respectivement, de la came des mois 36 et du mobile supplémentaire des années non bissextiles (non illustré).

[0076] Lorsque le mois compte 29 jours, une région de la came des mois de rayon maximal est positionnée en regard du palpeur 40 qui vient se placer en appui contre elle. Lorsque le mois compte 30 jours, une encoche de la came des mois de rayon intermédiaire est positionnée en regard du palpeur 40 qui vient se placer en appui contre elle. Lorsque le mois compte 31 jours, une encoche de la came des mois de rayon minimal est positionnée en regard du palpeur 40 qui vient se placer en appui contre elle. Lorsque le mois compte 28 jours, le mobile supplémentaire des années non bissextiles remplit le rôle d’une butée pour le palpeur 42 qui stoppe la course de la bascule de programmation 38 avant que le palpeur 40 n’ait pu entrer en contact avec la came des mois 36.

[0077] Ainsi, plus le mois compte un nombre de jours important, plus l’amplitude de rotation de la bascule de programmation 38 est grande.

[0078] On notera que, de manière avantageuse, si l’opération de programmation est réalisée juste après le pas du mobile de programmation 20 conduisant le mobile d’affichage du quantième à afficher le 25, la bascule 16 est extraite de la fente de déclenchement 66 quelques instants avant le pas suivant, du 26. En effet, lorsque l’organe de déclenchement 120 est situé dans la fente de déclenchement 66, le doigt 110 se trouve sur le passage du doigt d’entraînement 14 moins de 24 heures après le pas du mobile de programmation 20 qui a conduit la bascule 16 à verrouiller ce dernier. L’organe de déclenchement 120 est ainsi extrait, par action du doigt d’entraînement 14 sur le doigt 110, cette action se poursuivant après l’extraction de l’organe de déclenchement 120 pour procéder au passage du 25 au 26 du mois en cours.

[0079] La fig. 5 illustre comment la bascule 16 retransmet au mobile de programmation 20 la rotation qu’elle subit de la bascule de programmation 38 lors des opérations de programmation.

[0080] Lorsque la bascule 16 pivote de telle manière que son organe de déclenchement 120 pénètre dans la fente de déclenchement 66 du mobile de programmation 20, son doigt d’actionnement 112 vient exercer une pression sur la queue 104 du cliquet 94 pour soulever ce dernier, puis poursuit sa course pour buter contre la goupille 82 et la déplacer en référence aux planches 50, 56 et 64. Comme exposé précédemment, plus le mois en cours compte de jours, plus l’amplitude de rotation de la goupille 82 est grande. Les premier et deuxième secteurs dentés 68, 70 étant solidaires de la goupille 82, ils sont simultanément entraînés en rotation en référence aux planches 50, 56 et 64. La goupille 82 remplit ainsi le rôle de surface d’actionnement pour permettre la programmation de la position des secteurs dentés 68 et 70.

[0081] Les fig. 6a à 6e illustrent le comportement chronologique du mécanisme qui vient d’être décrit pendant les derniers jours d’un mois comptant 30 jours.

[0082] Le mobile de programmation 20 a été programmé le 25, comme décrit ci-dessus. Le mois illustré comportant 30 jours, le premier secteur denté 68 a été décalé de trois pas sur un maximum de quatre par rapport aux planches 50 et 56, pour faire passer le mobile d’affichage du quantième 18 du 27 au 28, du 28 au 29 et du 29 au 30. Le deuxième secteur denté 70 est par conséquent décalé du même nombre de pas. Ce nombre de pas est visible par lecture de la position de l’anneau 92 en référence au cliquet 94. En effet, dans la position de butée, le cliquet 94 est engagé dans le cran d’extrémité du haut de l’anneau 92, sur la vue de la fig. 6a tandis qu’il se trouve ici trois crans plus loin.

[0083] On notera que les dents du deuxième secteur denté 70 ont été noircies sur les fig. 6a à 6e pour faciliter la compréhension du mécanisme.

[0084] Dans la configuration de la fig. 6a, la première planche 50 présente son espace inactif 52 en regard du bec d’actionnement 114 de la bascule 16, tandis que la deuxième planche 56 présente son espace inactif 58 en regard du mobile d’affichage du quantième 18. On constate que le premier secteur denté 68 présente une dent directement au contact du bec d’actionnement 114 et trois dents situées en amont du bec d’actionnement, donc destinées à être actionnées successivement à raison d’une par jour.

[0085] De même que le premier secteur denté 68, le deuxième secteur denté 70 a été décalé de trois pas sur quatre possibles. H présente par conséquent trois de ses dents en regard de l’espace inactif 58, l’une des dents d’extrémité étant en outre située au-delà de l’espace inactif 58, escamotée sous l’une des dents 62 de hauteur réduite de la deuxième planche 56.

[0086] Les première et deuxième planches 50, 56 sont maintenues en permanence dans leur position angulaire sous l’effet de l’action du sautoir 44.

[0087] Lorsque, partant de la configuration illustrée sur la fig. 6a, le doigt d’entraînement 14 agit sur le doigt 110 de la bascule 16, typiquement aux environs de minuit, la bascule 16 pivote dans le sens de rotation horaire sur la vue de la fig. 6a. Son bec d’actionnement 114 agit alors sur la dent du premier secteur denté 68 contre laquelle il se trouve en appui, pour faire tourner le premier secteur denté 68 d’un pas dans le sens de rotation anti-horaire.

[0088] L’espace inactif 52 étant situé en regard du bec d’actionnement 114, la première planche 50 reste immobile lors de cette opération. L’anneau 92 est entraîné d’un pas dans le sens de rotation anti-horaire simultanément au premier secteur denté 68, faisant passer le cliquet 94 d’un cran au suivant. Bien entendu, la force qu’exerce le ressort 96 sur le cliquet 94 est avantageusement calibrée, en référence à celle du sautoir 44, de telle manière que la première planche 50 ne soit pas entraînée par l'intermédiaire du cliquet 94 à cet instant.

[0089] Dans le même temps, le deuxième secteur denté 70 est également entraîné en rotation dans le sens de rotation anti-horaire et fait tourner le mobile d’affichage du quantième 18 d’un pas, comme illustré sur la fig. 6b, pour indiquer le 28ème jour du mois en cours. La deuxième planche 56, quant à elle, reste également immobile pendant cette opération.

[0090] La même opération se répète pour passer de l’affichage du 28, sur la fig. 6b, à l’affichage du 29, sur la fig. 6c, puis pour passer de l’affichage du 29 au 30, sur la fig. 6d.

[0091] Le deuxième secteur denté 70 présente trois dents en regard de l’espace inactif 58 dans la configuration de la fig. 6b, puis deux dans celle de la fig. 6c et une seule dans la configuration de la fig. 6d.

[0092] Les deux secteurs dentés 68 et 70 se retrouvent dans leur position initiale dans la configuration de la fig. 6d, c’est-à-dire dans la position qu’ils occupent préalablement à la programmation. Ceci ressort également de la position de la goupille 82 dans la fente 86 qu’elle parcourt, dans la mesure où elle en a atteint, à ce stade, l’extrémité de la fente 86 qu’elle occupe lorsque le premier secteur denté 68 est dans sa position de butée, comme illustré sur la fig. 2c.

[0093] Au tour suivant de la roue de 24 heures, lorsque le bec d’actionnement 114 agit sur le premier secteur denté 68 pour le faire tourner d’un pas dans le sens de rotation anti-horaire sur la vue de la fig. 6d, le premier secteur denté 68 entraîne la première planche 50 avec lui, ainsi que la deuxième planche 56 et le deuxième secteur denté 70.

[0094] Dans ce mouvement, la dernière dent du deuxième secteur denté 70 libère le mobile d’affichage du quantième 18 en regard duquel se trouve encore un espace vide correspondant à deux pas. Le mobile d’affichage du quantième 18 peut alors effectuer son mouvement rétrograde sous l’effet de l’action d’un ressort spiral 132 ici, à titre illustratif non limitatif, pour afficher le 1er jour du mois suivant, comme représenté sur la fig. 6e.

[0095] La première planche 50 ayant cette fois tourné d’un pas, elle présente à nouveau une dent à portée du bec d’actionnement 114, prêt à recevoir une impulsion au tour suivant de la roue de 24 heures.

[0096] De même, la deuxième planche 56 ayant avancé d’un pas, elle présente également une dent 62 à portée de la première dent 134 de la denture du mobile d’affichage du quantième 18, cette dent 134 présentant des dimensions supérieures à celles des autres dents du mobile 18 pour définir une butée pour le mobile, lors du retour au 1er du mois suivant, tout en laissant passer les autres dents en regard de la première dent 62 de la deuxième planche 56.

[0097] Les mouvements de ce mécanisme reprennent ainsi normalement jusqu’au 25ème jour du mois qui vient de commencer, moment auquel aura lieu l’opération de programmation suivante.

[0098] On relèvera que le mobile de programmation 20 effectue un tour complet sur lui-même en une durée d’un mois, quelle que soit la durée de chaque mois, et qu’il en va de même pour la roue des mois 24 qui contrôle les déplacements du mobile d’affichage des mois 22 portant la came des mois 36 qui définit la programmation du mobile de programmation 20 chaque mois.

[0099] On notera également que la coopération entre l’organe de déclenchement 120 et la périphérie de la planche supplémentaire 64 définit une butée dans le sens anti-horaire, lors du retour en place de la bascule 16 après chaque changement de quantième (sauf le 25).

[0100] Grâce à la construction qui vient d’être décrite à titre d’exemple de réalisation préférée non limitative, on obtient un mobile de programmation relativement simple à construire et à ajuster et offrant une grande souplesse d’utilisation, permettant de le mettre en œuvre en relation avec un grand nombre d’applications, comme par exemple dans un mécanisme de compte à rebours.

[0101] En effet, l’opération de programmation de ce mobile de programmation peut être réalisée de manière automatique, commandée par le mouvement horloger, comme cela a été décrit dans le cadre de son application à un mécanisme de calendrier, ou encore de manière manuelle.

[0102] Il est par exemple possible de définir manuelle l’orientation d’une came qui remplacerait la came des mois 36 du mode de réalisation qui a été décrit pour commander manuellement la programmation du mobile de programmation selon la présente invention. Ainsi, dans le cadre d’une application à un mécanisme de compte à rebours, on pourrait prévoir une durée de base pour tout décompte à laquelle l’utilisateur pourrait ajouter une durée supplémentaire lorsqu’il le souhaiterait, en actionnant la came de programmation commandant l’amplitude de rotation de la bascule 16 lors des opérations de programmation.

[0103] La description qui précède s’attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d’illustration non limitative et, l’invention n’est pas limitée à la mise en œuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d’être décrites, comme par exemple l’application du mobile de programmation à la mise en œuvre d’un calendrier perpétuel. En effet, comme mentionné précédemment, ce dispositif de comptage est également adapté à la mise en œuvre d’un calendrier annuel sans sortir du cadre de la présente invention, voire un calendrier simple ne prenant en compte que les mois de 30 et de 31 jours.

[0104] L’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter le contenu de la présente divulgation à ses propres besoins et mettre en œuvre un mobile de programmation comprenant des planches principales d’entrée et

Claims (18)

de sortie ainsi que des secteurs dentés d’entrée et de sortie associés aux planches principales et agencés pour pouvoir tourner d’un nombre de pas prédéfini à chaque tour des planches principales sans entraîner ces dernières, sans sortir du cadre de la présente invention. [0105] A titre d’exemple, les formes illustrées et décrites pour les bascules 16 et 38 ainsi que leur mode de coopération ne sont pas limitatives et l’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter la construction décrite en fonction de ses propres besoins, sans sortir du cadre de la présente invention. Par ailleurs, un certain nombre de surfaces de butée qui ont été décrites et illustrées sont optionnelles et l’homme du métier pourra en prévoir autant que nécessaire en fonction de ses besoins. En outre, on peut noter que les premier et deuxième secteurs dentés ne sont pas nécessairement solidaires dans la mesure où il suffit que les déplacements du deuxième secteur denté, de sortie, soient dictés par ceux du premier secteur denté, d’entrée. Revendications

1. Mobile de programmation (20), pour mouvement horloger (1), comportant une première planche (50) présentant une denture destinée à coopérer avec un organe d’actionnement (114), pour permettre l’entraînement en rotation de ladite première planche (50) dans un sens de rotation prédéfini, une deuxième planche (56), coaxiale à ladite première planche (50) en étant solidaire en rotation de cette dernière et, présentant une denture destinée à actionner un mécanisme (18) du mouvement horloger (1), un premier secteur denté (68) susceptible de pivoter en référence à ladite première planche (50) et comportant n+1 dents, avec n égal ou supérieur à 1, par l’intermédiaire desquelles il est destiné à coopérer avec l’organe d’actionnement (114), ledit premier secteur denté (68) étant susceptible de prendre n+1 positions angulaires différentes, en référence à ladite première planche (50), caractérisé en ce que la denture de ladite première planche (50) comporte un espace inactif (52) correspondant à au moins un pas, ledit premier secteur denté (68) étant susceptible de coopérer avec l’organe d’actionnement (114) lorsque ladite première planche (50) présente ledit espace inactif (52) en regard de l’organe d’actionnement (114), en ce que lesdites n+1 positions angulaires dudit premier secteur denté (68) sont réparties de part et d’autre dudit espace inactif (52) et comprennent une première position de butée, dans laquelle une rotation dudit premier secteur denté (68), dans ledit sens de rotation prédéfini, entraîne une rotation de ladite première planche (50), et n positions programmées dans lesquelles ledit premier secteur denté (68) est susceptible d’être positionné pour être entraîné en rotation entre 0 et n pas supplémentaires sans entraîner ladite première planche (50), et en ce que le mobile de programmation (20) comporte en outre un deuxième secteur denté (70), comportant au moins n+1 dents, agencé pour pivoter en référence à ladite deuxième planche (56) en fonction des mouvements de rotation dudit premier secteur denté (68) et destiné à coopérer avec le mécanisme (18) du mouvement horloger (1) pour l’actionner entre 0 et n fois supplémentaires à chaque tour complet de ladite première planche (50).

2. Mobile (20) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) sont solidaires l’un de l’autre.

3. Mobile (20) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la denture de ladite deuxième planche (56) comporte également un espace inactif (58) correspondant à au moins un pas, les espaces inactifs (52,58) respectifs desdites première et deuxième planches (50,56) étant agencés dans une position angulaire relative prédéfinie, et en ce que ledit deuxième secteur denté (70) est agencé de telle manière qu’il soit susceptible de prendre n+1 positions angulaires différentes, en référence à ladite deuxième planche (56), respectivement associées aux n+1 positions angulaires dudit premier secteur denté (68) et réparties de part et d’autre de l’espace inactif (58) de la denture de ladite deuxième planche (56).

4. Mobile (20) selon la revendication 3, caractérisé en ce que l’espace inactif (58) de la denture de ladite deuxième planche (56) correspond à au moins trois pas.

5. Mobile (20) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’ensemble comprenant ledit premier secteur denté (68) et ledit deuxième secteur denté (70) présente une portion agencée en butée contre une surface de blocage (102) solidaire de ladite première planche (50) ou de ladite deuxième planche (56) dans ladite position de butée dudit premier secteur denté (68).

6. Mobile (20) selon l’une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que chacune desdites première et deuxième planches (50, 56) comporte un évidement (72, 74), de profondeur au moins égale à l’épaisseur, respectivement, dudit premier secteur denté (68) et dudit deuxième secteur denté (70), et s’étendant notamment jusqu’à la denture correspondante, de telle manière que la denture de chacune desdites première et deuxième planches (50, 56) présente au moins une dent, de chaque côté de l’espace inactif (52, 58) correspondant, dont la hauteur est réduite en référence à ses autres dents, et que lesdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) puissent être logés dans l’épaisseur, respectivement, de ladite première planche (50) et de ladite deuxième planche (56).

7. Mobile (20) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comporte un cliquet (94), solidaire en rotation de l’une desdites première et deuxième planches (50, 56) et agencé pour coopérer avec l’un desdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) pour définir lesdites n+1 positions angulaires dudit premier secteur denté (68).

8. Mobile (20) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comporte une surface d’actionnement (82) solidaire de l’un desdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70), destinée à être actionnée par un organe de programmation (112) du mouvement horloger (1) pour positionner lesdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) dans l’une de leurs n+1 positions angulaires en référence auxdites première et deuxième planches (50, 56), ainsi qu’une surface de déclenchement (66) solidaire de l’une desdites première et deuxième planches (50, 56) et destinée à permettre le déclenchement de l’organe de programmation.

9. Mobile (20) selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite surface de déclenchement (66) est ménagée dans une planche supplémentaire (64) solidaire en rotation desdites première et deuxième planches (50, 56).

10. Mécanisme horloger de programmation comportant un mobile de programmation (20) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu’il comporte un organe de programmation (112) agencé pour agir, périodiquement ou à la demande, sur au moins l’un desdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) pour positionner ledit premier secteur denté (68) dans l’une desdites n+1 positions angulaires en référence auxdites première et deuxième planches (50, 56) lors d’une opération de programmation.

11. Mécanisme selon la revendication 10, ledit mobile de programmation (20) comportant une surface d’actionnement (82), solidaire de l’un desdits premier et deuxième secteurs dentés (68, 70) et destinée à être actionnée par ledit organe de programmation (112), ainsi qu’une surface de déclenchement (66) solidaire de l’une desdites première et deuxième planches (50, 56), caractérisé en ce qu’il comporte en outre un organe de déclenchement (120) solidaire dudit organe de programmation (112) et agencé pour coopérer avec ladite surface de déclenchement (66) et déclencher l’action dudit organe de programmation (112) sur ladite surface d’actionnement (82).

12. Mécanisme selon la revendication 11, ladite surface de déclenchement (66) étant ménagée dans une planche supplémentaire (64) solidaire en rotation desdites première et deuxième planches (50, 56), caractérisé en ce que ladite planche supplémentaire (64) présente sensiblement la forme d’un disque dans lequel est ménagée une fente débouchant à la périphérie du disque pour définir ladite surface de déclenchement (66), et en ce que le mécanisme comporte un organe élastique agencé pour maintenir ledit organe de déclenchement (120) en appui contre la périphérie de ladite planche supplémentaire (64) de telle manière qu’il pénètre dans ladite fente de déclenchement (66) lorsqu’elle est positionnée en face de lui, pour assurer le déclenchement de l’action dudit organe de programmation.

13. Mécanisme selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits organes de programmation (112) et de déclenchement (120) sont ménagés sur une bascule (16), et en ce qu’il comporte en outre un palpeur (40) agencé pour coopérer avec une came de programmation (36) agencée pour définir l’amplitude de rotation de ladite bascule (16) lors de ladite opération de programmation à chaque tour complet de ladite première planche (50).

14. Mécanisme selon la revendication 13, ladite bascule (16) pivotant dans un premier sens de rotation lors de ladite opération de programmation, caractérisé en ce que ladite bascule (16) porte une première surface (110), destinée à être actionnée par un organe d’entraînement (14) du mouvement horloger pour faire pivoter ladite bascule (16) dans le sens de rotation opposé à celui de ladite opération de programmation, ainsi qu’une deuxième surface définissant ledit organe d’actionnement (114) destiné à agir sur la denture de ladite première planche (50) et/ou sur ledit premier secteur denté (68) lorsque ladite bascule (16) pivote dans ledit sens de rotation opposé.

15. Mouvement horloger comportant un organe d’entraînement (14) agencé pour actionner un mobile d’affichage (18) par l’intermédiaire d’un mécanisme de programmation selon l’une des revendications 10 à 14.

16. Mouvement selon la revendication 15, dans lequel la denture de ladite deuxième planche (56) comporte un espace inactif (58) correspondant à au moins trois pas, caractérisé en ce que ledit mobile d’affichage (18) est de type rétrograde.

17. Mouvement selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que ledit mobile d’affichage est un mobile d’affichage du quantième ou de décompte d’une durée temporelle.

18. Mouvement selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que ledit mécanisme est agencé de telle manière que ledit mobile d’affichage (18) puisse afficher un quantième perpétuel.