CH704067A1 - Mecanisme indicateur de reperes horaires comprenant un organe indicateur a deplacement radial rotatif. - Google Patents

Abstract

Mécanisme indicateur de repères disposés chronologiquement, au moins en partie autour d’un axe principal (3) suivant un sens unique de rotation le long d’une trajectoire sensiblement plane. Autour dudit axe principal (3) tourne un support (15) d’un organe indicateur (5) entraîné en rotation par au moins une roue d’aiguille (17). Cette dernière est en prise avec un mobile démultiplicateur (20) destiné à faire tourner, à une vitesse différente de celle dudit support (15), une came (30) dont le profil non-circulaire est lu par un suiveur solidaire de l’organe indicateur (5). Cet organe (5) est monté en translation radiale sur son support (15) par un moyen de guidage (25). Il est également maintenu par la force d’un moyen élastique de rappel (26) pour être en contact permanent avec la came (30).

Description

[0001] La présente invention a pour objet un mécanisme indicateur de repères, destiné en particulier à équiper l’affichage d’une pièce d’horlogerie, de préférence une montre-bracelet. Ce mécanisme a la particularité de comprendre un organe indicateur à déplacement radial rotatif qui permet de pointer successivement sur une pluralité de repères disposés sur le cadran de la montre, à des distances variables du centre de ce dernier.

[0002] L’affichage d’indications calendaires, telles que la date, se fait dans sa version la plus utilisée par l’intermédiaire d’un disque à la périphérie duquel sont disposés les quantièmes. Pour que ces derniers puissent apparaître le plus grand possible et être ainsi bien lisibles, on utilise généralement comme support un disque proche du plus grand diamètre que l’on puisse encore loger dans le boîtier de la montre. Le quantième peut être désigné par une aiguille centrale ou, plus généralement, apparaître dans un guichet sicué le plus souvent à trois heures sur le cadran. Cependant, la largeur maximale des nombres qui forment les quantièmes reste limitée à la surface résultant d’une division, en 31 portions égales, du périmètre d’une bande située à la périphérie du disque servant de support.

[0003] Bien que moins nombreux que les quantièmes, les indications des noms de jours de la semaine ou celles des mois de l’année ont souvent l’inconvénient d’être à la fois tronquées et de petites tailles, ceci en raison du nombre élevé de lettres alphabétiques qu’il devient nécessaire de disposer sur le périmètre de leur support.

[0004] De manière évidente, cette problématique devient d’autant plus présente dans les pièces d’horlogerie de petites tailles, en particulier pour les montres de poche ou les montres-bracelets.

[0005] Cependant, d’autres problèmes découlant de la lecture d’indications affichées au cadran de la montre peuvent encore apparaître et ceci indépendamment de la taille du cadran. En exemple, on citera l’utilisation d’index régulièrement répartis sur le pourtour du cadran, à chacun desquels sont associés une paire de nombre visant à indiquer les vingt-quatre heures d’une journée. Ainsi, toutes les divisions horaires séparées d’un intervalle de douze heures (par exemple dix heures et vingt-deux heures) sont indiquées en regard du même index. Bien que chacun fasse naturellement la différence entre le jour et la nuit, rien ne permet, en dehors de ce sens biologique, de distinguer lequel des deux nombre doit être lu. Pour résoudre ce problème, il est connu d’ajouter une indication complémentaire de type jour/nuit, qui permet de préciser le nombre qu’il convient de lire.

[0006] Une autre manière d’indiquer les vingt-quatre divisions horaires de la journée est celle consistant à diviser un tour de cadran en 24 tranches et à associer à chacune d’elles un index qui définit un repère correspondant à une heure. Le principal inconvénient de ce type d’affichage provient essentiellement de l’habitude que tout un chacun possède à la lecture d’une montre conventionnelle à aiguilles. Dans ce cas en effet, il devient presque impossible de lire rapidement l’heure sans faire un effort particulier du fait que la disposition des douze premières divisions horaires ne se fait pas sur 360° mais, sur un demi-tour de cadran seulement.

[0007] Le but de la présente invention vise à résoudre au moins en partie les problèmes précités, en suggérant un mécanisme d’affichage qui permette de désigner, directement et sans équivoque, un index ou repère parmi une suite de repères disposés, notamment mais non exclusivement, sur plus d’un tour de cadran. Dans ce dernier cas, les repères pourraient être disposés en spirale de façon à ce que plusieurs repères soient situés dans un même secteur angulaire d’angle aigu, voire fortement aigu, dont le sommet se trouverait pour le moins à proximité du centre de la spirale.

[0008] Selon l’invention, le mécanisme dédié à l’indication de tels repères met en œuvre un organe indicateur, typiquement une aiguille, qui puisse présenter un mouvement radial, à savoir un mouvement générant un effet télescopique d’expansion/rétraction, et un mouvement rotatif de façon à pouvoir pointer précisément sur chacun desdits repères inscrits sur le cadran. De préférence, le mouvement radial de l’organe indicateur est obtenu par translation de cet organe sur un support alors que la rotation de ce dernier engendre le mouvement de rotation précité.

[0009] Selon le mode de réalisation de l’invention, le mouvement radial est obtenu par une came dont le profil est lu par un suiveur solidaire de l’organe indicateur. Le mouvement de rotation s’opère en associant le support de l’organe indicateur à un axe de rotation d’une roue d’aiguille. Cette dernière est mue à une vitesse qui dépend d’une part de la nature des repères horaires à indiquer et d’autre part de leur répartition sur le cadran. En effet, si ces repères désignent les vingt-quatre heures d’une journée ou les quantièmes du mois, on comprendra aisément que la vitesse de rotation de l’organe les désignant sera à l’évidence différente. Aussi, on concevra que si de tels repères sont disposés selon une spirale présentant un développement sur 4 fois 360°, la vitesse de rotation de l’organe indicateur devra être le double de celle qui serait nécessaire dans le cas d’une disposition de ces mêmes repères sur seulement 2 fois 360°.

[0010] Le rapport entre la vitesse de déplacement radial de l’organe indicateur et sa vitesse de rotation dépend de deux paramètres.

[0011] Le premier paramètre est lié à la forme du profil de la came. Plus précisément et dans le cas où cette came présente un profil en spirale, ce premier paramètre dépend directement de l’angle tangentiel polaire que forme l’intersection de la tangente à ce profil en un point donné avec la droite qui relie ce point de tangence au centre de la courbe. Plus cet angle s’écarte d’un angle droit, plus important sera le déplacement radial. En d’autres termes et en disposant la droite passant par le centre de la courbe dans un plan vertical, l’amplitude du déplacement radial sera fonction de la pente de la tangente susmentionnée. Ainsi, on remarquera que la vitesse de déplacement radial d’un organe indicateur devant suivre une spirale enroulée de façon serrée, ne sera pas la même si cette spirale est enroulée sur elle-même de manière plus ouverte, pour un même nombre de tours donné.

[0012] Plus simplement, le second paramètre dépend quant à lui de la différence de vitesse existant entre la vitesse de rotation de la came et celle du mouvement de rotation de l’organe indicateur. Selon l’invention, cette dernière vitesse est donnée par la rotation de la roue d’aiguille, du moins elle est tributaire de cette dernière. Plus concrètement, ce rapport de vitesse est obtenu par un mobile démultiplicateur, interposé entre la roue d’aiguille et la came, de préférence entre la roue d’aiguille et une roue dite de came solidaire de cette came. De ce rapport de vitesse résulte un véritable glissement du suiveur (associé à l’organe indicateur) sur la came.

[0013] Avantageusement, le dispositif de la présente invention permet d’afficher successivement une multitude de repères et/ou d’indications correspondantes, situés à différentes distances du point de rotation de l’organe indicateur dédié à les désigner avec précision, en réduisant toute ambiguité de lecture par le biais d’un pointage directe du repère et/ou de l’indication concernée. Grâce à un tel mécanisme d’affichage, il devient possible d’exploiter une surface plus étendue sur le cadran d’une montre, en disposant lesdits repères/indications sur plusieurs niveaux d’éloignement par rapport au centre de rotation de l’aiguille servant d’organe indicateur de ces repères. De ce fait, ces repères/indications peuvent avantageusement être de plus grande dimension pour être mieux lisible.

[0014] Typiquement, il devient possible de doubler la taille des quantièmes en les disposants sur deux niveaux autour du cadran, par exemple en les répartissant sur deux spires d’une spirale faisant deux tours de cadran. L’exploitation d’une surface plus étendue permet encore d’éviter de devoir tronquer les indications, telles que les jours de la semaine ou les mois de l’année, que le mécanisme est capable d’afficher distinctement et réduisant toute confusion de lecture. En répartissant de telles indications à différentes distances du point de pivot de l’aiguille qui les désigne, il devient alors avantageusement possible de les inscrire en toutes lettres.

[0015] A titre d’exemple, on mentionnera encore que l’objet de la présente invention permet, grâce à son mécanisme et à son organe indicateur à effet télescopique, l’affichage complet de longs cycles astronomiques, tel que le cycle de Méton, dit aussi cycle métonique, où tous les 19 ans les phases de la lune se retrouvent à la même date. On citera encore à titre d’exemple, la possibilité d’afficher le cycle de Saros utilisé pour prédire les éclipses de lune et de soleil, lesquels présentent une récurrence périodique qui définit ce cycle et qui correspond à 18 ans, 11 jours et 8 heures.

[0016] Globalement, on mentionnera que le mécanisme d’affichage de la présente invention permet d’afficher des repères et/ou inscription, sans affecter ni leur nombre ni la taille, ni la qualité ou la précision de leur lecture, en concentrant ces indications sur un cadran de façon à ce que ce dernier puisse être avantageusement de taille réduite, en particulier de la taille équivalente à celle d’une montre-bracelet.

[0017] D’autres avantages et spécificités apparaîtront à la lumière de la description qui va suivre et qui se réfère à un mode de réalisation préféré de l’objet de la présente invention, pris à ’ titre nullement limitatif et illustré schématiquement et à titre d’exemple par les figures annexées dans lesquelles: <tb>Les fig. 1a et 1b<sep>sont des vues schématiques en plan, illustrant, par deux états différents, l’affichage obtenu par le mécanisme de l’invention. <tb>La fig. 2<sep>est une représentation en perspective de l’objet de l’invention vu depuis dessus. <tb>La fig. 3<sep>est une vue en plan depuis dessous de l’objet de la fig. 2. <tb>La fig. 4<sep>est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la fig. 3. <tb>La fig. 5<sep>est une vue en coupe selon la ligne V-V de la fig. 3.

[0018] La fig. 6 est une vue schématisée partielle et de dessus illustrant la cinématique du mécanisme de l’invention.

[0019] Les figures la et lb- représentent le système d’affichage de repères R horaires du mécanisme 1 de la présente invention, dans deux positions différentes.

[0020] Tel que représentés à titre d’exemple dans ces figures, les repères R sont, à l’image des quantièmes, au nombre de trente-et-un et sont illustrés par des plages curvilignes, disposées bout à bout en formant ensemble une spirale d’Archimède. La disposition des repères R étant nullement limitée à la représentation d’une telle spiral, on mentionnera d’une façon plus générale que ces repères sont arrangés chronologiquement, et au moins en partie autour d’un axe principal 3 du mécanisme 1, et que leur disposition suit un sens unique de rotation le long d’une trajectoire sensiblement plane qui est soit non-circulaire, soit circulaire et excentrée par rapport à l’axe principal 3.

[0021] Les repères R sont désignés par un organe indicateur 5, représenté ici par une aiguille, qui est entraînée par le mécanisme 1 en rotation et en translation radiale relativement à l’axe principal 3. A l’instar d’un mécanisme d’horlogerie où les aiguilles pointent les index des heures et des minutes pour pouvoir indiquer l’heure, le mécanisme 1 est également conformé pour qu’il y ait une parfaite correspondance entre le mouvement de l’organe indicateur 5 et la nature des repères R qu’il doit successivement indiquer dans le temps.

[0022] La figure la donne une illustration de l’affichage obtenu par le mécanisme 1 en un instant donné ti. Dans cette première configuration, on peut remarquer que l’organe indicateur 5 pointe sur le dix-neuvième jour du mois, plus précisément sur la seconde moitié de ce jour. A titre comparatif, la fig. 1b donne une illustration semblable mais en un second instant t2, ultérieur au premier, où l’on peut constater que l’organe indicateur 5 pointe à présent sur le vingt-cinquième jour du mois, en particulier sur la fin de ce jour. Aux instants t1 et t2, l’aiguille à successivement indiqué tous les jours séparant les deux quantièmes précités et, pour ce faire, a effectué un double mouvement, à savoir un mouvement de rotation dans le sens horaire d’un tour et simultanément un mouvement de translation radial par rapport à l’axe principal 3 de manière à ce qu’une extrémité de l’aiguille, en l’occurrence sa pointe, se soit éloignée de cet axe d’une distance égale au pas de spirale, à savoir d’une valeur équivalente à la distance entre deux spires adjacentes.

[0023] La suite du présent exposé va décrire plus en détail le mécanisme qui permet d’obtenir un tel affichage.

[0024] En référence aux fig. 2et 3, celles-ci illustrent de façon simplifiée, le mécanisme 1 isolé des repères R de son affichage, respectivement dans une vue en perspective depuis dessus et dans une vue de dessous correspondante. Les fig. 4 et 5 correspondent à des vues en coupe verticale conformément aux lignes IV-IV, respectivement V-V, illustrées à la fig. 3. Tel que bien représenté à la fig. 2, l’organe indicateur 5 est supporté par un support 15 se présentant sous la forme d’un plateau. Celui-ci comporte une glissière comprenant deux paires de galets disposés de part et d’autre de l’organe indicateur 5 et constituant un moyen de guidage 25.

[0025] Comme mieux illustré à la fig. 4, le support 15 est entraîné en rotation, par l’intermédiaire d’un canon 16 monté sur l’axe principal 3, au moyen d’au moins une roue d’aiguille 17, ainsi dénommée en raison de son association à l’organe indicateur 15 par le biais du support 25. Cette roue d’aiguille est elle-même mise en rotation par un mobile d’entraînement 18 duquel provient l’énergie nécessaire à la rotation du mécanisme 1.

[0026] En référence à la fig. 3et à la coupe de la fig. 4, on constate que la roue d’aiguille 17 est en prise avec un mobile démultiplicateur 20, plus précisément avec une roue 21 solidaire d’un pignon 22. La roue 21 et le pignon 22 du mobile 20 sont concentriques à l’axe de rotation 2. Ce mobile démultiplicateur 20 est destiné à faire tourner une came 30, dont le profil non-circulaire est illustré aux fig. 2 et 3, à une vitesse différente de celle du support 25. Le profil de cette came est lu par un suiveur 35 qui se présente sous la forme d’une goupille et fait office de doigt de lecture de la came. Ce suiveur 35 est rendu solidaire de l’organe indicateur 5 et se situe environ au tiers de la longueur de cet organe, plus particulièrement au tiers de son extrémité servant à désigner les repères R.

[0027] L’organe indicateur 5 sur lequel est monté le suiveur, est soumis à la force d’un moyen élastique de rappel 26, pour obtenir un contact permanent entre le suiveur 35 et la came 30. Ce moyen de rappel 26 est appliqué contre un organe de retenue 27 solidaire de l’organe indicateur 5. Ses extrémités sont fixées au support 15 par un moyen de fixation, tel que des vis 28. Selon le mode de réalisation préféré, l’organe de retenue 27 est avantageusement constitué par l’extrémité libre de la goupille faisant office de suiveur 25. Tel qu’illustré dans les figures annexées, le moyen élastique de rappel 26 est constitué d’au moins un ressort, en particulier d’un ressort dont la constante est peu sensible aux variations dans le temps, notamment sur des périodes s’étalant sur plusieurs décennies.

[0028] Selon le mode de réalisation préféré illustré par les figures annexées, le pignon 22 du mobile démultiplicateur 20 est destiné à faire tourner la came 30 par l’intermédiaire d’une roue de came 23 solidaire de la came 30. Avantageusement, la roue de came 23 et la roue d’aiguille 17 sont disposées concentriquement l’une par rapport à l’autre autour du canon 16 et ont donc l’axe principal 3 comme axe de rotation. Sans autre lien avec cette axe, on relèvera que la roue de came 23 est montée folle sur le canon 16.

[0029] En variante, il serait possible de faire tourner la roue de came 23 autour d’un autre axe distinct pour réduire l’épaisseur du mécanisme et pour autant que l’on dispose de la place pour permette un étalement de la chaîne cinématique du mécanisme 1.

[0030] En référence à la fig. 6, illustrant la cinématique du mécanisme suivant une vue schématisée partielle de dessus, le profil de la came 30 est de préférence conformé pour que l’organe indicateur 5 s’éloigne constamment de l’axe principal 3 durant la lecture de ce profil par le suiveur 35 entre un point initial 31 et un point terminal 32 dudit profil.

[0031] Toutefois, le profil de la came mobile 30 peut aussi être conformé pour permettre à• l’organe indicateur 5 d’effectuer lors de sa progression angulaire une succession d’éloignements et de rapprochements par rapport à l’axe principal 3.

[0032] Le fonctionnement du mécanisme décrit ci-dessus va maintenant être expliqué à l’aide des fig. 4et 5notamment. La roue d’aiguille 17, mise en rotation par le mobile d’entraînement 18, entraîne à son tour le support 15 grâce au canon 16 qui lie cinématiquement ces deux organes. Selon le mode d’exécution préféré, le tube ou canon 16 est d’un côté rivé sur la roue d’aiguille 17 et de l’autre chassé sur le support 15 de l’organe indicateur 5.

[0033] La roue d’aiguille 17 entraîne en rotation le mobile de renvoi démultiplicateur 20 par le biais de sa roue 21. Le pignon 22 de ce mobile entraîne ensuite la roue de came 23 qui pivote librement sur le canon 16. Cette roue de came 23 est rendue solidaire de la came 30 par une vis 33 (fig. 5 et 6) qui autorise également un réglage fin de la position de la came par rapport à la roue de came. Comme illustré par la fig. 2, l’organe indicateur 5 est maintenu sur son support 15 par les paires de galets 25. Ceux-ci autorisent un mouvement de translation de l’organe indicateur 5 par rapport à son support, dans une direction qui est celle de l’axe longitudinal de l’organe indicateur 5. Ce mouvement de translation axial, perpendiculaire à l’axe principal 3, est soumis à une force antagoniste générée par le moyen élastique de rappel 26 qui imprime un mouvement de recul à l’organe indicateur en prenant appui sur ce dernier. De cet effet, résulte un contact permanent entre le suiveur 35 et le flanc de la came 30.

[0034] L’organe indicateur 5 solidaire du support 15 est entraîné selon un premier mouvement de rotation suivant une vitesse égale à la vitesse de rotation de la roue d’aiguille 17. De façon simultanée, l’organe indicateur 5 est également entraîné selon un second mouvement de translation radiale par l’action de la rotation de la came sur le suiveur 35. La longueur de ce déplacement radial dépend donc directement de la forme du profil de la came et de sa vitesse de rotation. Cette dernière est déterminée, dans un rapport de proportion dépendant de la vitesse de la roue d’aiguille 17, par le mobile démultiplicateur 20, en particulier par le rapport des diamètres existant entre la roue 21 et le pignon 22.

[0035] Tel que prévu dans son application première, le mécanisme 1 est dimensionné de manière à ce que le rapport d’engrenage entre la roue d’aiguille 17 solidaire de l’organe indicateur et le mobile 23 solidaire de la came 30, détermine le nombre de tours de l’organe indicateur 5 autour de l’axe 3.

[0036] A titre d’exemple, lorsque ledit rapport d’engrenage est égal à 0,8, l’organe indicateur 5 réalise 5 tours pendant que la came 30 n’en fait qu’un seul. Autrement dit dans ce cas, on peut déduire que l’organe indicateur 5 avance à une vitesse qui est 20% supérieure à celle de la came 30. Il en résulte un glissement du suiveur 35 sur le flanc de la came durant la rotation de l’organe indicateur. De ce fait et selon ces valeurs prises ici comme exemple, l’organe indicateur doit effectuer cinq tours pour que le suiveur qui lui est solidaire parcourt la totalité de la longueur du flanc de la came, à savoir la distance séparant le point initial 31 du point final 32 du profil de la came (fig. 6). Une fois que le suiveur à atteint le point final 32, l’organe indicateur 5 retourne, sous l’effet du moyen élastique de rappel 26, en sa position initiale qui correspond à un positionnement du suiveur 35 au point initial 31. Ce retour instantané est rendu possible par la nature de la came 35 qui, comme le montre la fig. 6, est une came de saut instantané.

[0037] De manière à éviter tout endommagement du mécanisme au cas où il serait soumis à un mouvement de sens contraire au sens de rotation normal de l’organe indicateur, il a encore été prévu d’intégrer à ce dernier un moyen de sécurité qui permet au suiveur 35 d’éviter de couper la trajectoire définie par le flanc de la came et d’emprunter une voie secondaire 36 (fig. 6) qui constitue un raccourci le menant rapidement au point initial 31.

[0038] A cet effet et comme illustré par les fig. 2et 6, le suiveur est associé à un élément flexible 40 qui lui confère un degré de liberté en flexion dans une direction sensiblement perpendiculaire au plan dans lequel sont disposés les repères R illustrés aux figures la et lb. Selon le mode d’exécution préféré, la suspension 40 est obtenue en ménageant, une fente 41 traversant l’organe indicateur 5. Cette fente 41 contourne le suiveur 35 et débouche, à proximité de ce dernier, vers l’extérieure sur le flanc de l’organe indicateur 35.

[0039] En outre, la came 30 comprend au moins une rainure 34, 34 ́ dite de sécurité, pouvant être empruntée par le suiveur 35 après que ce dernier ait été déplacé dans la direction sensiblement perpendiculaire précitée par un organe d’évitement (37) dans le but de permettre au suiveur de regagner plus rapidement le point initial 31 du profil de la came par la voie secondaire 36. Selon le mode de réalisation préféré, l’organe d’évitement 37 peut être simplement constitué par un plan incliné.

[0040] De façon générale, on comprendra que le profil de la came 30 n’est nullement limité à la restitution d’un mouvement d’éloignement constant de l’organe indicateur, ni même à une croissance linéaire de cet éloignement comme c’est le cas dans une disposition des repères R selon une spirale d’Archimède.

[0041] En modifiant le profil de la came, il serait également possible d’obliger l’organe indicateur à suivre une spirale d’une autre forme, notamment une spirale logarithmique, dite aussi équiangle en raison de son angle tangentiel polaire (non droit) constant ou dite encore de croissance en raison de son pas variable.

[0042] De façon très générale et d’un point de vue notamment théorique, on mentionnera que le mécanisme 1 permet d’indiquer, dans un ordre chronologique suivant un sens unique de rotation, n’importe quel repère à la manière d’un système de coordonnées polaires dont l’origine est centrée sur l’axe principal 3. Etant définies par un angle et par une distance d’éloignement à cet origine, les deux coordonnées polaires d’un tel système peuvent être atteintes par l’organe indicateur grâce à sa rotation et à sa translation axiale qui lui confèrent un mouvement résultant combiné.

[0043] Bien que le profil de la came 30 ait été présenté comme • une surface régulière, il pourrait également être envisagé d’étager ce profil suivant une pluralité de paliers de manière à conférer à l’organe indicateur 5 un effet de saut qui se traduirait périodiquement par une brève accélération intervenant au passage de deux repères R contigus.

[0044] En variante et toujours dans le but de conférer à l’organe indicateur un effet de rétraction/extension, on mentionnera qu’il serait également possible d’obtenir un mouvement radial comparable par le biais d’un organe véritablement télescopique, c’est-à-dire formé de plusieurs éléments qui s’emboîtent et coulissent les uns dans les autres. Dans ce cas, il serait envisageable de se passer du support de l’organe indicateur, ce dernier pouvant par exemple être monté directement en rotation autour de l’axe principal.

[0045] Bien que la présente invention fasse également l’objet d’une utilisation du mécanisme 1 pour l’affichage de repères R répartis sur plus de 360° sur un même cadran ou un autre support plan, on précisera que la disposition des repères n’est nullement limitée à une telle plage de valeurs mais peut également se faire sur un seul tour de cadran, voire sur une seule portion de tour.

[0046] Dans une utilisation particulière, le mécanisme selon l’invention pourrait également être employé pour indiquer vingt-quatre ’ index ou repères, correspondants aux vingt-quatre heures d’une journée, régulièrement répartis sur deux tours de cadran d’une pièce d’horlogerie.

[0047] Dans d’autres variantes, le même mécanisme pourrait encore être utilisé pour l’indication des jours de la semaine, des mois de l’année ou d’événements astronomiques cycliques, en particulier d’événements dont les cycles s’étendent sur plus d’une décennie.

[0048] En raison de l’avantage apporté par le mécanisme de l’invention dans l’affichage de repères sur une surface réduite, ce mécanisme trouve donc encore une utilisation privilégiée en association avec des montres-bracelets. Toutefois, on remarquera que l’objet de l’invention n’est nullement limité à devoir s’associer à des mouvements horlogers mais pourrait parfaitement être associé à un mouvement d’un autre type, voire constituer un objet à part entière.

Claims (17)

1. Mécanisme (1) indicateur de repères (R) disposés chronologiquement, au moins en partie autour d’un axe principal (3) suivant un sens unique le long d’une trajectoire sensiblement plane, caractérisé en ce qu’il comprend un support (15) monté en rotation autour dudit axe principal (3), des moyens d’entraînement (17, 18) de ce support (15), un organe indicateur (5), des moyens de guidage en translation (25) solidaires dudit support (15) et en prise avec ledit organe indicateur (5), une came mobile (30), des moyens démultiplicateurs (20) pour relier cinématiquement ladite came mobile (30) audit support (15) et des moyens de rappel élastiques (26) en prise avec ledit organe indicateur (5) pour le maintenir constamment en contact avec le profil de ladite came mobile (30), de manière que le aéplacement dudit organe indicateur (5) résulte d’une combinaison des déplacements relatifs dudit support (15) et de ladite came (30), choisis pour que ledit organe indicateur parcourt lesdits repères (R) à la vitesse désirée.

2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que le profil de la came mobile (30) est conformé pour que l’organe indicateur (5) s’éloigne dudit axe principal (3) durant tout le cycle de parcourt desdits repères horaires (R).

3. Mécanisme selon la revendication 2, caractérisé en ce que le profil de la came mobile (30) est conformé pour que l’éloignement de l’organe indicateur (5) s’opère selon une croissance linéaire.

4. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que le profil de la came mobile (30) est conformé pour permettre à l’organe indicateur (5) d’effectuer lors de sa progression angulaire une succession d’éloignements et de rapprochements par rapport à l’axe principal (3).

5. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens démultiplicateurs (20) comprennent un premier mobile (21) entraîné par les moyens d’entraînement (17, 18) et, coaxialement à ce premier mobile (21), un second mobile (22) en prise avec la came mobile (30), de préférence par l’intermédiaire d’un mobile (23) solidaire de cette came mobile (30).

6. Mécanisme selon la revendication 5, caractérisé en ce que le rapport d’engrenage entre le mobile (17) solidaire de l’organe indicateur et le mobile (23) solidaire de la came mobile (30), détermine le’ nombre de tours de l’organe indicateur (5) autour de l’axe (3).

7. Mécanisme selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les deux extrémités du cycle décrit par la came mobile (30) sont reliées par un élément produisant saut instantané dudit organe indicateur.

8. Mécanisme selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit moyen élastique de rappel (26) est constitué d’au moins un ressort dont l’une des extrémités est fixée au support (15) de l’organe indicateur (5) et l’autre extrémité est en prise avec l’organe indicateur (5), de préférence en appui contre une extrémité libre (27) d’un organe suiveur (35) pour mettre l’organe indicateur (5) en prise avec le profil de ladite came mobile (30).

9. Mécanisme selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit moyen de guidage (25) de l’organe indicateur (5) sur son support (15) est une glissière.

10. Mécanisme selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite glissière est formée par une pluralité de galets.

11. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’organe suiveur (35) pour mettre l’organe indicateur (5) en prise avec le profil de ladite came mobile (30) est associé à un élément flexible (40) qui lui confère un degré de liberté en flexion dans une direction sensiblement perpendiculaire au plan dans lequel sont disposés lesdits repères (R) et en ce que la came (30) comprend au moins une rainure (34, 34 ́) de sécurité conformée pour que ledit organe suiveur (35) vienne en prise avec elle lorsque cet organe suiveur est déplacé dans ladite direction sensiblement perpendiculaire par un organe d’évitement (37) pour lui permettre de retourner au point initial (31) du profil de la came (30) par le biais d’une voie d’évitement secondaire (36).

12. Mécanisme selon la revendication 11, caractérisé en ce que l’organe indicateur (5) est traversé par une fente (41) qui contourne l’organe suiveur (35) à proximité de ce dernier et qui débouche vers l’extérieur sur le flanc de l’organe indicateur (5), formant ladite suspension (40).

13. Mécanisme selon la revendication 11, caractérisé en ce que l’organe d’évitement (37) est constitué par un plan incliné.

14. Utilisation du mécanisme selon l’une des revendications précédentes, pour l’affichage, sur un même cadran, de repères (R) répartis sur 360° ou plus.

15. Utilisation selon la revendication 14, pour l’indication de 24 repères (R), correspondant aux 24 heures d’une journée, répartis sur deux fois 360°.

16. Utilisation selon la revendication 14, pour l’indication des jours de la semaine, des mois de l’année ou d’événements astronomiques cycliques, en particulier de cycles s1 étendant sur plus d’une décennie.

17. Utilisation selon l’une des revendications précédentes, en association avec une montre-bracelet.