CH703789B1 - Maillon pour chaîne a assemblage rapide et chaîne correspondante, destinée a être utilisée dans le domaine horloger. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un maillon (100, 200), destiné à être relié à d’autres maillons identiques pour former une chaîne pour mouvement d’horlogerie. Celui-ci comporte une base (2) présentant une direction principale et deux bras (3, 4) reliés à la base par une première de leurs extrémités respectives à partir de laquelle ils s’étendent respectivement suivant une direction transversale à la direction principale jusqu’à leur seconde extrémité libre (11). Ces dernières sont séparées d’une distance supérieure à la distance séparant les premières extrémités. Le maillon comporte également des surépaisseurs (10) s’étendant de part et d’autre des premières extrémités respectives, sensiblement dans le prolongement de la base (2), et séparées l’une de l’autre d’une distance sensiblement égale à la distance séparant les secondes extrémités libres, chacune de ces dernières présentant un trou (17) destiné à coopérer avec la surépaisseur correspondante d’un maillon voisin. En outre, les bras (3, 4) sont aptes à subir une déformation élastique pour permettre l’assemblage à un maillon voisin par insertion des surépaisseurs (10) du maillon voisin dans les trous des secondes extrémités libres correspondantes.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un maillon destiné à être relié à d’autres maillons identiques pour former une chaîne, en particulier pour un mouvement d’horlogerie. Plus précisément, ce maillon comporte une base et deux bras reliés à la base par une première de leurs extrémités une respectives à partir de laquelle ils s’étendent respectivement suivant une direction transversale à la base jusqu’à leur seconde extrémité libre. En outre, il est prévu que ces secondes extrémités soient séparées d’une distance supérieure à la distance séparant les premières extrémités pour permettre l’assemblage de plusieurs maillons entre eux.

Etat de la technique

[0002] Des chaînes ont déjà utilisées depuis fort longtemps dans le domaine de l’horlogerie. On connaît en particulier des mouvements horlogers pour montre de poche et, plus récemment pour montres-bracelets, mettant en œuvre un dispositif appelé communément fusée-chaîne dans lequel la fusée est reliée au tambour d’un barillet au moyen d’une chaîne.

[0003] Toutefois, ces chaînes comprennent des maillons généralement formés de plusieurs éléments distincts assemblés les uns aux autres au moment de la finalisation de la liaison mécanique avec un maillon voisin, lors du montage de la chaîne. Parfois, des éléments intermédiaires de liaison sont reliés de part et d’autre, à un maillon et à l’un de ses voisins, lors de l’assemblage des maillons pour former la chaîne.

[0004] Ces structures nécessitent de mettre en œuvre des procédés d’assemblage complexes, donc coûteux, qui ne sont pas adaptés à la fabrication de telles chaînes en grandes séries.

Divulgation de l’invention

[0005] La présente invention a pour but principal de proposer une alternative aux structures de maillons connues de l’art antérieur, en proposant un maillon de construction simple et présentant des propriétés mécaniques le rendant apte à être assemblé à des maillons similaires, pour former une chaîne pour mouvement d’horlogerie, de manière fiable, simple et rapide.

[0006] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un maillon du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait qu’il comporte des surépaisseurs s’étendant de part et d’autre des premières extrémités respectives, sensiblement dans le prolongement de la base. Ces surépaisseurs sont séparées l’une de l’autre d’une distance sensiblement égale ou supérieure à la distance séparant les secondes extrémités libres, chacune de ces dernières présentant un trou destiné à coopérer avec la surépaisseur correspondante d’un maillon voisin. En outre, le maillon est caractérisé par le fait que les bras sont aptes à subir une déformation élastique pour permettre l’assemblage à un maillon voisin par insertion des surépaisseurs du maillon voisin dans les trous des secondes extrémités libres correspondantes.

[0007] Grâce à ces caractéristiques particulières, l’assemblage de deux maillons peut être réalisé de manière très simple, en les plaçant dans l’alignement l’un de l’autre puis en exerçant une force tendant à les rapprocher de telle manière que les bras de l’un d’eux se déforment jusqu’à permettre l’insertion des surépaisseurs de l’autre dans les trous de ses bras.

[0008] De manière préférée, le maillon selon la présente invention peut être formé d’une seule pièce par la mise en œuvre d’un procédé de moulage par injection. On peut prévoir, de manière avantageuse, que le moule est conformé de telle manière que des biseaux sont obtenus en divers endroits stratégiques du maillon pour en faciliter encore l’assemblage avec ses maillons voisins lors de la formation d’une chaîne.

[0009] La chaîne ainsi obtenue est parfaitement adaptée à transmettre des forces ou des couples dans des mouvements horlogers, notamment pour montres-bracelets.

[0010] Etant donné que, dans le domaine des montres-bracelets, les dimensions en jeu sont très faibles, il peut être préférable dans certains cas d’associer la chaîne formée des maillons selon la présente invention avec un mobile denté d’un mouvement horloger de telle manière que la chaîne ne coopère qu’avec une dent sur deux du mobile. Une telle disposition permet de garantir une longueur suffisante des bras du maillon pour autoriser une déformation élastique de ces derniers lors de l’assemblage du maillon à un autre maillon.

Brève description des dessins

[0011] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels:

[0012] – la fig. 1 représente une vue latérale d’un maillon, et

[0013] – la fig. 2 représente une vue en perspective d’une pluralité de maillons identiques à celui de la fig. 1au cours du processus de formation d’une chaîne, certains d’entre eux étant déjà assemblés les uns aux autres.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0014] La fig. 1 qui représente un maillon 1 selon un mode de réalisation préféré de la présente invention dans une vue latérale permet d’en apprécier la simplicité structurelle.

[0015] Le maillon comporte une base 2, de forme générale cylindrique et, à partir de laquelle s’étendent deux bras 3 et 4 superposés. Chacun des bras comprend, à partir d’une première extrémité 5 solidaire de la base 2, une première portion principale plane 6 suivie d’une seconde portion principale plane 7, ces deux portions principales étant reliées l’une à l’autre au moyen d’une troisième portion inclinée 8.

[0016] L’inclinaison de la troisième portion 8 est telle que la distance séparant les secondes portions principales 7 respectives des bras 3 et 4 est supérieure à la distance séparant leurs premières portions principales 6 respectives.

[0017] La base 2 est prolongée, de part et d’autre des deux bras 3 et 4, par deux surépaisseurs 10, également de contour cylindrique. Les deux surépaisseurs sont espacées d’une distance sensiblement égale à la distance séparant les secondes extrémités libres 11 des secondes portions principales 7. On peut également prévoir, de manière alternative, que la distance entre les surépaisseurs est légèrement supérieure à celle séparant les secondes extrémités libres 11.

[0018] Suivant le présent mode de réalisation préféré, une pluralité de biseaux est formée en certains emplacements stratégiques du maillon 1.

[0019] Un premier biseau 12 est formé sur chacune des surépaisseurs 10 de telle manière que sa hauteur, en référence à la face extérieure 13 de la première extrémité 5 du bras correspondant, diminue suivant la direction allant depuis la seconde extrémité libre 11 du bras vers sa première extrémité 5.

[0020] Un deuxième biseau 14 est formé dans l’épaisseur de la première extrémité 5 de chacun des bras 3 et 4, du côté de sa face extérieure 13, avec une orientation similaire à celle du premier biseau 12.

[0021] Un troisième biseau 15 est prévu dans l’épaisseur de la seconde extrémité libre 11 de chacun des bras, du côté de sa face intérieure 16. Le troisième biseau 15 présente une orientation similaire à celle des premier et deuxième biseaux 12 et 14.

[0022] Bien entendu, l’homme du métier pourra sans difficulté particulière choisir de ne pas prévoir l’un ou l’autre de ces biseaux sur le maillon, en fonction de ses propres besoins.

[0023] Il ressort de la vue en perspective de la fig. 2 que chacun des bras 3 et 4 d’un maillon comprend un trou 17, de section circulaire, ménagé dans sa seconde extrémité libre 11 et, destiné à coopérer avec les surépaisseurs 10 d’un maillon voisin.

[0024] Ainsi, on comprend de la description qui précède que, pour réaliser l’assemblage d’un premier maillon 100 avec un second maillon 200, il suffit de les aligner l’un avec l’autre et d’exercer sur au moins l’un des deux une force longitudinale créant un déplacement relatif tendant à les rapprocher.

[0025] Lorsque les troisièmes biseaux 15 du premier maillon 100 entrent en contact avec les premiers biseaux 12 correspondants du second maillon 200, cela induit une déformation des bras 3 et 4 du premier maillon 100, lesdits bras 3 et 4 du premier maillon s’écartant progressivement.

[0026] Lorsque les trous 17 du premier maillon 100 se trouvent en regard des surépaisseurs 10 correspondantes du second maillon 200, les bras 3 et 4 peuvent reprendre leur forme initiale par emboîtement des surépaisseurs dans les trous.

[0027] Une telle structure permet de s’affranchir de la nécessité de recourir à un élément supplémentaire de verrouillage comme c’est généralement le cas dans les dispositifs de l’art antérieur.

[0028] Grâce à ce procédé d’assemblage extrêmement simple, une chaîne complète peut être formée en peu de temps. En outre, le procédé peut être facilement automatisé car il ne met pas en jeu de cinématique complexe.

[0029] Bien entendu, il est possible de prévoir, en alternative à ce qui a été décrit ci-dessus, que les biseaux sont disposés latéralement en référence à un axe passant par les première et seconde extrémités des bras. Dans ce cas, l’assemblage sera effectué en disposant les deux maillons concernés de telle manière qu’ils présentent un angle entre eux correspondant au positionnement des biseaux. Il est ainsi possible d’optimiser la résistance à la traction de la chaîne obtenue, par augmentation des surfaces de contact entre deux maillons voisins, en fonction de la forme qu’elle doit présenter lorsqu’elle est en fonction.

[0030] De manière générale, le maillon selon la présente invention est préférablement réalisé par la mise en œuvre d’un procédé de moulage par injection, en particulier lorsqu’il doit être fabriqué en un grand nombre d’exemplaires.

[0031] Tout matériau adapté pourra être utilisé et l’homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière à en choisir un qui réponde à ses propres besoins. Le matériau devra notamment être apte à être moulé par injection et présenter des propriétés mécaniques telles que les bras 3 et 4 présenteront une élasticité suffisante pour pouvoir être déformés lors de l’assemblage de la chaîne, tandis que la rigidité du maillon sera suffisante pour que la chaîne puisse transmettre des forces de manière fiable et précise. A titre indicatif, on notera que les polymères de type résine acétal se révèlent particulièrement bien adaptées à la mise en œuvre du maillon selon l’invention, notamment parce qu’elles présentent généralement, en plus des propriétés mécaniques mentionnées précédemment, une bonne résistance à l’usure ainsi qu’un faible coefficient de frottement.

[0032] La chaîne obtenue à partir du maillon qui vient d’être décrit peut être utilisée dans un grand nombre de domaines techniques. En particulier, elle est parfaitement adaptée à être intégrée dans un mouvement d’horlogerie, même pour montre-bracelet, du fait que la simplicité de sa structure permet de la réaliser dans des dimensions très faibles. Elle pourra dans ce cas être mise en œuvre dans un mécanisme du type fusée-chaîne, ou encore pour transmettre des mouvements entre différents mobiles à la denture adaptée.

[0033] Comme cela a déjà été mentionné plus haut, les dimensions en jeu dans le domaine horloger, notamment dans les montres-bracelets, peuvent conduire à certaines difficultés pour réaliser un maillon dont la longueur des bras est adaptée à la denture d’un mobile denté d’un mouvement horloger avec lequel la chaîne correspondante doit coopérer, tout en autorisant les déformations élastiques des bras nécessaires à l’assemblage de la chaîne. Dans ce cas, on peut envisager d’associer la chaîne formée des maillons selon la présente invention avec un mobile denté d’un mouvement horloger de telle manière que la chaîne ne coopère qu’avec une dent sur deux du mobile. Autrement dit, le mobile présentant un pas linéaire prédéfini, suivant sa primitive, la distance séparant deux bases successives de la chaîne est sensiblement égale au double de ce pas linéaire, de manière avantageuse.

[0034] Bien entendu, on peut également prévoir plus généralement que la distance séparant deux bases successives de la chaîne est sensiblement égale à un multiple du pas linéaire du mobile.

[0035] Une telle solution offre l’avantage supplémentaire de réduire les frottements intervenant, d’une part, entre deux maillons voisins de la chaîne puisqu’ils sont moins nombreux, et, d’autre part, entre la chaîne et la denture du mobile puisque leurs contacts sont deux fois moins nombreux pour un déplacement donné de la chaîne, lorsque le multiple est égal à deux. En outre, les coûts de fabrication de la chaîne correspondante sont plus faibles dans la mesure où, pour une longueur donnée, elle comporte deux fois moins de maillons.

[0036] On peut également noter que la modification de la longueur de la chaîne selon la présente invention peut être réalisée de manière extrêmement simple et rapide, sans même nécessiter l’utilisation d’un quelconque outil.

[0037] La description qui précède correspond à un mode de réalisation préféré de l’invention décrit à titre non limitatif. En particulier, les formes représentées et décrites pour les différents éléments constitutifs du maillon ne sont pas limitatives. En particulier, on pourra prévoir que la forme de la base 2 est autre que cylindrique ou encore que les trous 17 ménagés dans les bras sont borgnes, sans sortir du cadre de la présente invention.

Claims (10)

1. Maillon (1, 100, 200), destiné à être relié à d’autres maillons (1, 100, 200) identiques pour former une chaîne pour mouvement d’horlogerie, comportant une base (2) et deux bras (3, 4) reliés à ladite base par une première de leurs extrémités (5) respectives à partir de laquelle ils s’étendent respectivement une suivant une direction transversale à ladite base jusqu’à leur seconde extrémité libre (11), ces secondes extrémités (11) étant séparées d’une distance supérieure à la distance séparant lesdites premières extrémités (5), caractérisé en ce qu’il comporte des surépaisseurs (10) s’étendant de part et d’autre desdites premières extrémités (5) respectives, sensiblement dans le prolongement de ladite base (2), et séparées l’une de l’autre d’une distance sensiblement égale ou supérieure à la distance séparant lesdites secondes extrémités libres (11), chacune de ces dernières présentant un trou (17) destiné à coopérer avec ladite surépaisseur correspondante d’un maillon voisin, et en ce que lesdits bras (3, 4) sont aptes à subir une déformation élastique pour permettre l’assemblage au maillon voisin par insertion des surépaisseurs (10) dudit maillon voisin dans lesdits trous (17) desdites secondes extrémités libres (11) correspondantes.

2. Maillon (1, 100, 200) selon la revendication 1, caractérisé en ce que chacun desdits bras (3, 4) présente une première (6) et une seconde (7) portions principales sensiblement situées dans deux plans parallèles et reliées par une troisième portion (8) inclinée de telle manière que la distance séparant lesdites secondes portions principales (7) portant lesdites secondes extrémités libres (11) est supérieure à la distance séparant lesdites premières portions principales (6) portant lesdites premières extrémités (5).

3. Maillon (1, 100, 200) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chacune desdites surépaisseurs (10) présente un biseau (12) agencé de telle manière que sa hauteur diminue dans une direction allant sensiblement depuis la seconde extrémité libre (11) vers la première extrémité libre (5).

4. Maillon (1, 100, 200) selon l’une quelconque des revendications précédentes, chacun desdits bras (3, 4) présentant une face intérieure (16), dirigée en regard de l’autre bras, et une face extérieure (13) opposée, caractérisé en ce que cette dernière présente un biseau (14) dans la région de ladite première extrémité (5).

5. Maillon (1, 100, 200) selon l’une quelconque des revendications précédentes, chacun desdits bras (3, 4) présentant une face intérieure (16), dirigée en regard de l’autre bras, et une face extérieure (13) opposée, caractérisé en ce que ladite face intérieure (16) présente un biseau (15) dans la région de ladite seconde extrémité libre (11).

6. Maillon (1, 100, 200) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite base (2) et lesdits bras (3, 4) sont formés d’une seule pièce.

7. Procédé de fabrication d’un maillon (1, 100, 200) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend une étape de moulage par injection.

8. Chaîne pour mouvement d’horlogerie comportant une pluralité de maillons (1, 100, 200) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6.

9. Mouvement d’horlogerie comprenant au moins deux organes mobiles reliés par une chaîne selon la revendication 8.

10. Mouvement d’horlogerie selon la revendication 9, caractérisé en ce que l’un au moins desdits organes mobiles présente une denture ayant un pas linéaire prédéfini, ladite chaîne comprenant des maillons agencés et dimensionnés, en référence à ladite denture, de telle manière que la base (2) et les trous (17) des secondes extrémités libres (11) des maillons sont séparés d’une distance qui est sensiblement égale à un multiple dudit pas linéaire, préférablement le double.