CH703697B1 - Dispositif de correction et mouvement horloger comprenant ce dispositif de correction - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif de correction pour corriger deux fonctions, au moyen d’un organe de correction unique. L’invention met en œuvre deux chaines cinématiques différentes, agencées sur une bascule unique (10) et connectée cinématiquement à l’organe de correction, permettant d’optimiser la correction de chacune des deux fonctions. L’invention concerne également un mouvement comprenant un tel dispositif de correction.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un dispositif de correction pour corriger deux fonctions, comprenant: – une bascule susceptible d’évoluer entre une première et une deuxième positions extrêmes en pivotant autour d’un axe, – une roue menante montée pivotante sur la bascule autour dudit axe, la bascule étant amenée dans l’une au l’autre de ses positions extrêmes en fonction du sens de rotation de la roue menante.

Etat de la technique

[0002] On connaît des montres munies d’une couronne permettant, dans une même position axiale, de corriger deux fonctions, selon que l’utilisateur fait pivoter la couronne dans une première ou dans une deuxième direction. Un tel système met en œuvre un pignon baladeur, susceptible de coopérer avec un premier ou un deuxième mobile agissant respectivement sur chacune des fonctions à corriger.

[0003] Bien qu’intéressant en ce sens qu’il permet de corriger deux indications lorsque la couronne se trouve dans une position axiale, évitant ainsi l’emploi d’un correcteur supplémentaire, un tel dispositif de correction n’est toutefois pas optimal. En effet, selon les fonctions à corriger, les mobiles avec lesquels coopère le pignon baladeur peuvent présenter des dentures de forme différente, impliquant des ébats et des pénétrations variés. En outre, les rapports d’engrenage impliqués dans les chaînes cinématiques pour afficher les deux indications, peuvent être différents, ce qui peut rendre inadapté la vitesse d’entraînement de l’organe d’affichage.

[0004] La présente invention a pour but de proposer un dispositif de correction exempt des inconvénients susmentionnés.

Divulgation de l’invention

[0005] De façon plus précise, l’invention concerne un dispositif de correction tel que mentionné au premier paragraphe de la présente demande, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une première et une deuxième roues menées, montées sur la bascule et reliées cinématiquement avec la roue menante. La première roue menée est en prise avec un premier mobile agissant sur l’une des deux fonctions lorsque la bascule est dans sa première position extrême. En outre, la deuxième roue menée est en prise avec un deuxième mobile agissant sur l’autre des deux fonctions lorsque la bascule est dans sa deuxième position extrême.

[0006] Une autre revendication indépendante concerne un mouvement horloger comprenant un dispositif de correction tel que défini ci-dessus.

Brève description des dessins

[0007] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel les fig. 1 et 2 illustrent le dispositif selon l’invention dans ses deux positions extrêmes.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0008] On n’a référencé sur les figures que les éléments essentiels du dispositif de correction. Ce dernier prend place dans un mouvement de montre de type conventionnel, comprenant au moins deux fonctions, c’est-à-dire susceptibles d’afficher au moins deux indications horaires. A titre d’exemple, la description ci-dessous se rapporte à un dispositif permettant de corriger l’affichage de la date et l’affichage d’un deuxième fuseau horaire. Les éléments relatifs au mouvement et permettant d’afficher ces deux indications horaires ne seront pas décrits en détail et sont à la portée de l’homme du métier.

[0009] Le dispositif de correction comprend une bascule 10 susceptible d’évoluer entre une première et une deuxième position extrême en pivotant autour d’un axe. Les positions extrêmes de la bascule 10 sont déterminées par des butées 12, avec lesquelles peut coopérer la bascule 10, éventuellement au niveau d’un doigt 10a. De préférence, ces butées 12 sont réalisées par des excentriques montés sur le bâti de la montre, afin d’ajuster les positions extrêmes.

[0010] Une roue menante 14 est montée pivotante, autour de l’axe de la bascule. La roue menante 14 est entraînée en rotation par un organe de correction, typiquement par une couronne accessible de l’extérieur de la montre, via un système de pignon coulant conventionnel. Selon le sens de rotation de la couronne, la roue menante 14 est entraînée dans un sens ou dans l’autre. Sur la bascule 10 est encore montée une première roue menée 22, en prise avec la roue menante 14. Les frottements intervenant entre la bascule 10 et la roue menée 22 permettent d’amener la bascule 10 dans l’une ou l’autre de ses positions extrêmes, au contact des butées 12, en fonction du sens de rotation de la roue menante 14.

[0011] La première roue menée 22 est destinée à être en prise avec un premier mobile 18, permettant de corriger l’affichage GMT, lorsque la bascule 10 est dans sa première position extrême, comme l’indique la figure 1 . Cette première roue menée 22 est montée solidaire d’un premier pignon d’entraînement non visible, engrenant avec la première roue menée 14. Dans l’exemple illustré au dessin, le premier pignon d’entraînement non visible est situé sur une première face de la bascule 10, tandis que la première roue menée 22 est située sur l’autre face.

[0012] Afin d’avoir un entraînement optimal du premier mobile 18 permettant de corriger l’affichage du deuxième fuseau horaire, en l’occurrence, ce mobile est une roue de vingt-quatre heures, la première roue menée 22 prend, typiquement, la forme d’une roue à cinq dents, dont l’orientation est agencée de manière à exercer sur les dents de la roue vingt-quatre heures, une force normale ou proche de la normale. Le nombre de dent de la deuxième roue menée 22 et du deuxième pignon d’entraînement peuvent être adaptés de manière à optimiser le rapport d’entraînement de la roue vingt-quatre heures. Par exemple, on peut prévoir que la rotation de la couronne de 180°, qui est sensiblement la rotation effectuée lors d’un actionnement de la couronne sans changer la préhension, permet de faire avancer la roue vingt-quatre heures d’un pas.

[0013] Une deuxième roue menée 16 est également montée sur la bascule 10. Elle est destinée à être en prise avec un deuxième mobile 24, permettant de corriger l’affichage de la date, lorsque la bascule 10 est dans sa deuxième position extrême. Cette deuxième roue menée 16 est montée solidaire d’un deuxième pignon d’entraînement, 20, engrenant avec le premier pignon d’entraînement non visible sur le dessin. Dans l’exemple illustré au dessin, la deuxième roue menée 16 est située du même côté de la bascule 10 que la première roue menée 22. Les roues menées peuvent être situées dans des plans différents. Selon la place disponible, elles peuvent être partiellement superposées.

[0014] Afin d’avoir un entraînement optimal du deuxième mobile 24 permettant de corriger l’affichage de la date, en l’occurrence, ce mobile est une roue de trente-et-un, la deuxième roue menée 16 prend, typiquement, la forme d’une roue à trois dents, dont l’orientation est agencée de manière à ce exercer sur les dents de la roue de trente-et-un, une force normale ou proche de la normale. Le nombre de dent de la deuxième roue menée 16, mais également celui du deuxième pignon d’entraînement 20, peuvent être adaptés de manière à optimiser le rapport d’entraînement de la roue de trente-et-un. Par exemple, on peut prévoir que la rotation de la couronne de 180°, qui est sensiblement la rotation effectuée lors d’un actionnement de la couronne sans changer la préhension, permet de faire avancer la roue de trente-et-un d’un pas.

[0015] Les formes des dentures des roues de 31 et vingt-quatre heures sont très différentes, car elles sont entraînées par des rouages ou des doigts du mouvement, impliquant des conditions d’entraînement différentes. Ainsi, grâce au mécanisme de l’invention, il est possible d’individualiser le profil des dents des roues menées, afin de l’adapter à celui des mobiles avec lesquels elles sont destinées à coopérer.

[0016] Ainsi, lorsque l’utilisateur actionne la couronne dans une première direction, il entraîne la roue menante 14 dans une première direction, ce qui amène la bascule 10 dans sa première position extrême. La première roue menée 22 vient alors en prise avec le premier mobile 18 permettant de corriger l’affichage du deuxième fuseau horaire. Si l’utilisateur poursuit l’actionnement de la couronne dans cette première direction, il va modifier l’affichage du deuxième fuseau horaire. En actionnant la couronne dans la deuxième direction, il entraîne ia roue menée dans la deuxième direction, ce qui amène la bascule 10 dans sa deuxième position extrême. La deuxième roue menée 16 vient alors en prise avec le deuxième mobile 24 permettant de corriger l’affichage de la date. Si l’utilisateur poursuit l’actionnement de la couronne dans cette deuxième direction, il va modifier l’affichage de la date en entraînant la deuxième roue menée 16 via l’engrenage composé de la roue menante 14 et des premier et deuxième pignons d’entraînement.

[0017] Ainsi, le dispositif de correction selon l’invention permet de corriger de manière optimale deux fonctions différentes, en adaptant et en individualisant les conditions et les rapports d’entraînement de chacune des chaînes cinématiques des deux fonctions. Grâce au réglage des positions extrêmes de la bascule 10, la pénétration des dents peut être ajustée aisément.

[0018] La description ci-dessus a été donnée à titre d’illustration non limitative de l’invention. Particulièrement, le dispositif de correction selon l’invention peut être utilisé pour corriger d’autres fonctions que celles proposées.

Claims (11)

1. Dispositif de correction pour corriger deux fonctions, comprenant – une bascule (10) susceptible d’évoluer entre une première et une deuxième positions extrêmes en pivotant autour d’un axe, – une roue menante (14) destinée à être entraînée par un organe de correction et montée pivotante sur l’axe de la bascule, ladite bascule (10) étant amenée dans l’une au l’autre de ses positions extrêmes en fonction du sens de rotation de la roue menante (14), caractérisé en ce qu’il comprend en outre une première (22) et une deuxième (16) roues menées, montées sur la bascule (10) et reliées cinématiquement avec la roue menante (14), et en ce que la première roue menée (22) est destinée à être en prise avec un premier mobile (18) apte à agir sur l’une des deux fonctions lorsque la bascule (10) est dans sa première position extrême, et en ce que la deuxième roue menée (16) est destinée à être en prise avec un deuxième mobile (24) apte à agir sur l’autre des deux fonctions lorsque la bascule (10) est dans sa deuxième position extrême.

2. Dispositif de correction selon la revendication 1, caractérisé en ce que les deux roues menées (16, 22) présentent des profils différentiés.

3. Dispositif de correction selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les première (22) et deuxième (16) roues menées sont respectivement solidaires d’un premier et deuxième pignons (20) d’entraînement, formant un engrenage avec la roue menante (14).

4. Dispositif de correction selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les premier et deuxième pignons (20) d’entraînement et la roue menante (14) sont situés sur une première face de la bascule (10) et en ce que les première (22) et deuxième (16) roues menées sont situées sur une deuxième face de la bascule (10).

5. Dispositif de correction selon la revendication 4, caractérisé en ce que les première (22) et deuxième (22) roues menées sont situées dans des plans différents.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les première (22) et deuxième (16) roues menées sont partiellement superposées.

7. Mouvement horloger comprenant au moins deux fonctions et les éléments suivants: – un dispositif de correction selon l’une des revendications 1 à 6, – un premier mobile (18) destiné à agir sur l’une des deux fonctions, la première roue menée (22) étant en prise avec ledit premier mobile lorsque la bascule (10) est dans sa première position extrême, et – un deuxième mobile (24) destiné à agir sur l’autre des deux fonctions, la deuxième roue menée (16) étant en prise avec ledit deuxième mobile (24) lorsque la bascule est dans sa deuxième position extrême.

8. Mouvement horloger selon la revendication 7, caractérisé en ce que l’une des deux fonctions est l’indication de la date.

9. Mouvement horloger selon l’une des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que l’une des deux fonctions est l’indication d’un deuxième fuseau horaire.

10. Mouvement horloger selon l’une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que les deux roues menées (16, 22) présentent des profils différentiés, respectivement adaptés en fonction des profils des premier et deuxième mobiles (18, 24).

11. Mouvement horloger selon l’une des revendications 7 à 10, caractérisé en ce qu’il comporte deux organes de butées (12) permettant de régler indépendamment les première et deuxième positions extrêmes de la bascule (10).