CH703238B1 - Montre à lunette polygonale. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une montre comportant une carrure (12) comprenant une face supérieure (32) agencée pour recevoir une lunette polygonale (16) en un premier matériau. Les coins de la lunette (16) sont tronqués et la carrure (12) est munie d’éléments angulaires (40a, b, c, d) en un deuxième matériau, solidaires de sa face supérieure (32), et agencés de manière à se substituer aux coins tronqués de la lunette (16) lorsque celle-ci est montée sur la carrure (12).

Description

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie. Elle concerne plus précisément une montre comportant une carrure sur laquelle est montée une lunette polygonale en matériau tendre, ou fragile.

[0002] Par matériau tendre on entend un matériau ayant une dureté Vickers inférieure à 30 HV, par exemple, du bois, certains plastiques, ou même du cuir. Par matériau fragile, on entend un matériau n’ayant pas de domaine de déformation plastique, tel qu’une céramique, de la pierre ou de la nacre. De manière plus générale, l’ensemble des matériaux tendres ou fragiles est constitué sensiblement des matériaux non métalliques.

[0003] Des montres comportant un habillage en matériau tendre, tel que du bois, sont connues de l’homme de métier pour leur aspect particulièrement décoratif. Dans les réalisations existantes, la boîte est soit entièrement formée de bois, soit formée d’un corps métallique recouvert d’un cache en bois. On se référera, pour plus d’informations sur ces réalisations, aux demandes DE 233 309 et CH 667 177.

[0004] Un inconvénient de l’habillage en matériau tendre est son manque de résistance à l’usure. Les parties anguleuses, telles que les coins, étant particulièrement exposées à l’usure, les réalisations existantes n’en comportent pas, mais présentent des formes arrondies. De telles montres se limitent, par conséquent, aux géométries circulaires et ovales.

[0005] On connaît, par ailleurs, des montres dont l’habillage est constitué en matériau fragile. A la différence des matériaux tendres, les matériaux fragiles résistent généralement bien à l’usure mais présentent des risques de cassure au niveau des parties anguleuses. Pour cette raison, les géométries circulaires et ovales sont également privilégiées pour des montres comportant un habillage en matériau fragile.

[0006] La présente invention a pour but de remédier à ces limitations, en proposant une montre munie d’une lunette polygonale en matériau tendre ou fragile, dont les coins résistent bien à l’usure et aux chocs.

[0007] Plus précisément, l’invention concerne une montre comportant une carrure comprenant une face supérieure agencée pour recevoir une lunette polygonale en un premier matériau, caractérisée en ce que les coins de la lunette sont tronqués et en ce que la carrure est munie d’éléments angulaires en un deuxième matériau solidaires de sa face supérieure et agencés de manière à se substituer aux coins tronqués de la lunette lorsque celle-ci est montée sur la carrure.

[0008] Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, le deuxième matériau est plus résistant aux chocs ou à l’usure que le premier.

[0009] Grâce aux éléments angulaires en un matériau résistant aux chocs ou à l’usure, agencés de manière à se substituer aux coins de la lunette polygonale, l’usure des coins ou leur cassure, qui sont les inconvénients majeurs d’une telle lunette, est fortement diminuée.

[0010] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus clairement de la description détaillée qui suit d’un exemple de montre selon l’invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif et non limitatif seulement, en liaison avec les dessins annexés sur lesquels: <tb>la fig. 1<sep>est une vue en perspective de la montre selon l’invention, <tb>la fig. 2<sep>est une vue en coupe de la boîte selon un premier axe AA, et <tb>la fig. 3<sep>est une vue en coupe de la boîte selon un deuxième axe BB.

[0011] La montre représentée en fig. 1, 2 et 3 comporte classiquement une boîte 10 formée d’une carrure 12, d’un fond 14 et d’une lunette 16. La carrure 12 définit avec le fond 14, un logement 18 dans lequel prend place un mouvement 20. Le mouvement 20 peut être de type mécanique ou électromécanique alimenté par une batterie non représentée. La montre comporte encore une glace 22 montée sur la carrure 12, un cadran 24 intercalé entre le mouvement 20 et la glace 22, et des moyens d’affichage d’une indication de temps, tels que des aiguilles 26 et 28, reliés cinématiquement au mouvement 20. Une couronne 30, solidaire d’une tige de remontoir, située sur le flanc de la carrure 12, est destinée au remontage et à la correction de l’indication de temps.

[0012] La carrure 12, le fond 14 et la lunette 16 sont de géométrie sensiblement carrée. En variante, la carrure 12, le fond 14 et la lunette 16 pourraient être de forme polygonale quelconque, par exemple, rectangulaire, hexagonale, triangulaire, etc. La carrure 12 et le fond 14 sont formés d’un matériau résistant bien à l’usure et au choc, typiquement un métal, tel que l’acier. La lunette est formée d’un matériau tendre ou fragile, tel que le bois, une céramique, la nacre, ou tout autre matériau non métallique susceptible de présenter un effet décoratif.

[0013] La carrure 12 comporte une face supérieure 32 formée d’une surface sensiblement plane 34 délimitée par un rebord intérieur 36 formant un épaulement 38 sur lequel est montée la glace 22. L’homme de métier choisira éventuellement de monter la glace 22 de manière étanche, en interposant un joint d’étanchéité entre la glace 22 et la carrure 12. La face supérieure 32 comprend, en outre, quatre éléments angulaires 40a, b, c et d, saillant par rapport à la surface 34, et disposés en ses quatre coins. Les quatre éléments 40a, b, c et d forment avec la carrure 12, un ensemble monobloc. Ils sont obtenus par usinage de la face supérieure 32, ou par étampage de la carrure 12. En variante, les éléments 40a, b c et d peuvent être rapportés à la carrure 12, par brasage, soudage collage ou vissage.

[0014] La lunette 16 est positionnée sur la face supérieure 32, grâce au rebord 36, et vissée à la carrure 12 à l’aide de quatre vis de manière à être plaquée sur la surface 34. En variante, la lunette 16 peut être collée à la surface 34. Ses quatre coins sont tronqués, de sorte que lorsqu’elle est positionnée sur la face supérieure 32 de la carrure 12, les éléments angulaires 40a, b, c et d prennent la place de ses quatre coins. Cet agencement permet d’éviter l’endommagement des coins de la lunette 16, soit par usure, soit par choc.

[0015] Ainsi a été décrite une montre comprenant une lunette polygonale dont les coins résistent bien à l’usure et aux chocs. Il va de soi que la présente invention n’est pas limitée au mode de réalisation qui vient d’être décrit, et que diverses modifications et variantes simples peuvent être envisagées par l’homme de métier, sans sortir du cadre de la présente invention telle que définie par les revendications annexées.

Claims (7)

1. Montre comportant une carrure (12) comprenant une face supérieure (32) agencée pour recevoir une lunette polygonale (16) en un premier matériau, caractérisée en ce que les coins de la lunette (16) sont tronqués et en ce que la carrure (12) est munie d’éléments angulaires (40a, b, c, d) en un deuxième matériau solidaires de sa face supérieure (32) et agencés de manière à se substituer aux coins tronqués de la lunette (16) lorsque celle-ci est montée sur la carrure (12).

2. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit deuxième matériau est plus résistant aux chocs ou à l’usure que ledit premier matériau.

3. Montre selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que ledit premier matériau est non métallique, et ledit deuxième matériau est métallique.

4. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits éléments angulaires (40a, b, c, d) forment avec la carrure (12), une pièce monobloc.

5. Montre selon la revendication 2, caractérisée en ce que lesdits éléments angulaires (40a, b, c, d) sont obtenus par usinage de la face supérieure (32) de la carrure (12).

6. Montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits éléments angulaires (40a, b, c, d) sont rapportés à la carrure (12).

7. Montre selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ladite face supérieure (32) comporte une surface sensiblement plane (34) sur laquelle est montée la lunette (16), et en ce que lesdits éléments angulaires (40a, b, c, d) sont saillants par rapport à ladite surface plane (34).