CH701657B1 - Dispositif de remontage et de mise à l'heure d'une pièce d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

Le dispositif de remontage d’une pièce d’horlogerie comportant au moins deux barillets indépendants se distingue en ce que chaque barillet est relié cinématiquement à une tige de remontoir (19, 19a) pour son remontage et que chaque tige de remontoir (19, 19a) est solidaire d’un pignon (23, 23a). Chacun des pignons (23, 23a) est en prise constante avec la denture d’une bague circulaire dentée (17) pivotée autour du mouvement de la pièce d’horlogerie. Il comporte encore une couronne de remontoir (14) pivotée sur la pièce d’horlogerie et solidaire d’un pignon d’entraînement (16) en prise avec la denture de la bague circulaire dentée (17).

Description

[0001] La présente invention concerne un dispositif de remontage et de mise à l’heure d’une pièce d’horlogerie comprenant deux mouvements comportant chacun un organe moteur sous la forme d’un barillet et de son ressort ainsi qu’un affichage. Ces affichages peuvent être les deux un affichage horaire ou l’un de ceux-ci peut être un affichage horaire et l’autre un affichage d’une heure de sonnerie par exemple.

[0002] Le but de l’invention est de permettre le remontage et la mise à l’heure des deux mouvements de la pièce d’horlogerie à l’aide d’une seule couronne de remontoir.

[0003] Un autre but de la présente invention est de réaliser un tel dispositif de remontage de deux barillets qui soit simple, robuste et peu encombrant. De même pour la mise à l’heure des deux mouvements, on cherche à réaliser un dispositif peu encombrant et facile d’utilisation pour l’usager en utilisant dans la mesure du possible des pièces standard en horlogerie pour en réduire le coût de fabrication et la difficulté d’intégration dans un mouvement.

[0004] Ces buts sont réalisés par le dispositif de remontage et de mise à l’heure selon l’invention qui se distingue par les caractéristiques énoncées à la revendication 1.

[0005] Le dessin annexé illustre schématiquement et à titre d’exemple une forme d’exécution du dispositif de remontage et de mise à l’heure selon l’invention. <tb>La fig. 1<sep>est une vue de dessus d’une pièce d’horlogerie munie du dispositif de remontage et de mise à l’heure selon l’invention. <tb>La fig. 2<sep>est une vue de côté suivant la flèche F de la fig. 1. <tb>La fig. 3<sep>est une coupe suivant la ligne A–A de la fig. 1. <tb>La fig. 4<sep>est une coupe suivant la ligne B–B de la fig. 2. <tb>La fig. 5<sep>est une coupe suivant la ligne C–C de la fig. 4. <tb>La fig. 6<sep>est une coupe suivant la ligne D–D de la fig. 4. <tb>La fig. 7<sep>illustre de face et de côté une glissière. <tb>La fig. 8<sep>est une coupe suivant la ligne E–E de la fig. 4. <tb>La fig. 9<sep>est une vue éclatée d’une tige de remontoir.

[0006] Dans la forme d’exécution illustrée à titre d’exemple la pièce d’horlogerie munie du dispositif selon la présente invention est une montre bracelet de forme carrée comportant une boîte 1, 1a, un cadran 2 comportant au moins une graduation 3 et un guichet de quantième 4. Cette boîte de montre 1, 1a est munie d’une glace 5 et renferme un mouvement 6 comportant deux organes moteurs constitués par des barillets 7,8 et leurs ressorts dont la spire extérieure est munie d’une bride glissante. Chacun de ces barillets entraîne un mécanisme que ce soit un garde-temps, un réveil ou tout autre mécanisme ou complication indépendant. Ces barillets 7, 8 et les mécanismes qu’ils entraînent sont logés dans le mouvement 6 fixé dans la boîte de montre 1 par l’intermédiaire d’un cercle d’emboîtage 9.

[0007] Suivant la forme du mouvement 6 et la forme de la boîte 1, le cercle d’emboîtage 9 peut présenter diverses formes dans la mesure où il entoure le mouvement et qu’il puisse être placé à l’intérieur de la carrure de la boîte. Dans la forme d’exécution illustrée à titre d’exemple, la boîte et la carrure ont une forme rectangulaire.

[0008] Dans l’exemple illustré à titre d’exemple, l’un des barillets 7, entraîne un mécanisme horaire comportant un affichage formé de deux aiguilles 10, 11 tandis que l’autre barillet 8 entraîne un mécanisme de sonnerie comportant un disque d’affichage 12 muni d’un repère 13 indiquant l’heure de la sonnerie.

[0009] Le dispositif de remontage des deux barillets 7, 8 comporte une couronne de remontoir 14 montée pivotante sur un tube de remontoir 15 traversant de façon étanche la boîte de montre et chassée dans le cercle d’emboîtage 9 qu’il traverse. Cette couronne de remontoir 14 est vissée sur l’extrémité d’une tige logée dans le tube de remontoir 15 et portant à son extrémité émergeant hors du tube de remontoir 15 un pignon d’entraînement 16. Ce dispositif de remontage comporte encore une bague dentée circulaire 17 disposée dans une rainure ou saignée circulaire 18 du cercle d’emboîtage 9. Cette bague dentée circulaire 17 engrène par sa denture avec le pignon d’entraînement 16. Ainsi lorsque l’usager tourne la couronne de remontoir 14 dans un sens ou dans l’autre la bague circulaire dentée 17 est entraînée en rotation autour du mouvement 6 dans la rainure 18 du cercle d’emboîtage 9 dans un sens ou dans l’autre.

[0010] Le dispositif de remontage comporte encore une première tige de remontage et de mise à l’heure 19, conventionnelle, montée dans le mouvement 6 de manière à pouvoir être entraînée en rotation sur elle-même et à être placée dans deux positions de travail distinctes, la première, enfoncée, pour laquelle elle est reliée cinématiquement à l’axe du premier barillet 7 en vue de son remontage et la seconde, tirée, pour laquelle elle est reliée cinématiquement à l’affichage 10, 11 du mécanisme entraîné par le premier barillet 7 en vue de sa mise à l’heure. L’extrémité arrière libre de cette tige de remontoir et de mise à l’heure est munie d’un filetage 20 destinée à être vissée dans un taraudage qui comporte une première tête d’entraînement constituée d’un axe 21 muni d’une butée terminale 22 solidaire d’un pignon 23. Le pignon 23 est en prise, quelle que soit la position axiale de la tige de remontoir 19, avec la bague dentée circulaire 17 son épaisseur étant sensiblement le double de celle de la bague dentée. Ainsi quelle que soit la position axiale de la première tige de remontoir 19 elle peut être entraînée en rotation par la couronne de remontoir 14.

[0011] Le dispositif de remontage et de mise à l’heure comporte encore une liaison cinématique permettant à partir d’un premier poussoir 24 monté coulissant sur le bord de la boîte de montre 1a, 1b à côté de la couronne de remontoir 14 de positionner la première tige de remontoir 19 dans sa position tirée ou poussée.

[0012] Le premier poussoir 24 comporte un logement interne 25 dans lequel sont positionnées deux glissières 26 comportant une rainure oblique 27 se faisant face et déterminant un chemin de came. Ce premier poussoir 24 peut se déplacer entre deux positions, l’une proche de la couronne de remontoir 14 et l’autre éloignée de cette couronne de remontoir 14.

[0013] Un coulisseau 28 est monté coulissant dans un passage 29 pratiqué dans le cercle d’emboîtage 9 débouchant d’une part sous le premier poussoir 24 dans son logement 25 et d’autre part dans un évidement 30 du cercle d’emboîtage 9 situé à l’extérieur de la rainure 18 logeant la bague dentée 17. L’extrémité extérieure de ce coulisseau 28 comporte une nervure centrale portant une goupille transversale 31 dont les extrémités sont logées dans les rainures obliques 27 des glissières 26 se faisant face et prisonnière du logement 25 du premier poussoir 24.

[0014] Un joint 31 assure l’étanchéité entre le coulisseau 28 et le passage 29. Une fourchette 32 est vissée sur l’extrémité interne du coulisseau 28 et sa partie active, coudée, comporte une fente 33. La partie active de cette fourchette 32 est placée entre le pignon 23 et la butée terminale 22 de la tête d’entraînement de la première tige de remontoir 19–23. Ainsi, un déplacement linéaire du premier poussoir 24 en direction de la couronne de remontoir 14 provoque la mise en position poussée de la première tige de remontoir 19–23, tandis qu’un déplacement du poussoir 24 en direction du bord de la boîte de montre provoque la mise en position tirée de la première tige de remontoir 19–23.

[0015] Le dispositif de remontage et de mise à l’heure comporte encore un second poussoir 24a coulissant dans la boîte de montre située de l’autre côté de la couronne de remontoir 14. Ce second poussoir 24a est relié par une seconde liaison cinématique, identique à la première, à une seconde tige de remontoir 19a–23a montée rotative et coulissante dans le cercle d’emboîtage 9 et le mouvement 6 symétriquement à la première tige de remontoir 19–23 par rapport à la couronne de remontoir 14. Les éléments de cette seconde liaison cinématique porte les mêmes chiffres de référence que la première mais munie de la lettre a.

[0016] La seconde tige de remontoir 19a–23a est identique à la première, son pignon 23a est toujours en prise avec la denture de la bague circulaire dentée 17 quelle que soit sa position axiale tirée ou poussée. Lorsque la seconde tige de remontoir 19a–23a est en position poussée, de remontage, elle entraîne l’axe du second barillet 8 pour son remontage tandis que quand elle est positionnée dans sa position axiale tirée elle entraîne l’organe d’affichage 13 de l’heure de la sonnerie pour sa mise à l’heure.

[0017] Grâce à cette construction particulièrement simple, robuste et peu encombrante il est possible à l’aide d’une couronne de remontoir 14 et de deux poussoirs 24, 24a de remonter, deux barillets 7, 8 indépendants et de mettre à l’heure deux affichages 10, 11 et 13 indépendants.

[0018] En effet lorsque les deux poussoirs 24 et 24a sont poussés en direction de la couronne de remontoir 14 les première 19 à 23 et seconde 19a à 23a tiges de remontoir sont en position poussées (partie supérieure de la fig. 4) et chacune de ces deux tiges de remontoir est reliée cinématiquement, par une liaison conventionnelle, à l’un 7 ou 8 des barillets. Dans cette position des tiges de remontoir 19–23; 19a–23a, les pignons 23 et 23a ainsi que le pignon 16 de la couronne de remontoir sont tous trois en prise avec la denture de la bague circulaire dentée 17. Une rotation de la couronne de remontoir 14 provoque dans cette position du dispositif le remontage des deux barillets 7 et 8.

[0019] Lorsque l’usager désire mettre à l’heure l’affichage horaire 10, 11 du mouvement d’horlogerie entraîné par le premier barillet 7 il pousse le premier poussoir 24 en direction du bord de la boîte de montre 1 ce qui positionne la première tige de remontoir 19–23 en position tirée. Dans cette position du dispositif de remontage et de mise à l’heure la mise à l’heure du premier mouvement d’horlogerie comportant l’affichage 10, 11 s’effectue à l’aide de la couronne de remontoir 14 et peut être fait dans les deux sens. Lorsque la mise à l’heure s’effectue dans le sens horaire, on remonte simultanément le barillet 8 du second mouvement. Si ce second barillet 8 est déjà totalement remonté, son ressort glisse dans la cage de barillet grâce à la bride glissante.

[0020] Pour effectuer la mise à l’heure du second mouvement horloger, l’usager pousse le premier poussoir 24 en direction de la couronne de remontoir 14 et place donc la première tige de remontoir 19–23 en position de remontage. L’usager pousse le second poussoir 24a pour l’éloigner de la couronne de remontoir 14 plaçant ainsi la seconde tige de remontoir 19a–23a en position de mise à l’heure, tirée, (voir le bas de la fig. 4).

[0021] La mise à l’heure de l’affichage 13 de l’heure de réveil peut alors être faîte dans les deux sens en actionnant la couronne de remontoir 14. La mise à l’heure du réveil dans le sens horaire provoque simultanément le remontage du premier barillet 7, la première tige de remontoir 19–23 étant en position poussée. Ici également le ressort du premier barillet glisse lorsqu’il est complètement remonté grâce à sa bride glissante.

[0022] En position normale de portée de la montre les deux poussoirs 24 et 24a sont poussés en direction de la couronne de remontoir 14, position correspondant au remontage simultané des deux barillets 7, 8 par cette couronne 14.

[0023] Il est évident que dans des variantes du dispositif les première et seconde liaisons cinématiques reliant le premier poussoir 24 à la première tige de remontoir 19–23 et le second poussoir 24a à la seconde tige de remontoir 19a–23a pourraient être réalisées différemment pour autant qu’un déplacement d’un poussoir provoque un déplacement correspondant de la tige de remontoir qui lui est associée.

[0024] Dans une variante, on pourrait avoir plus que deux barillets indépendants, chacun associé à une tige de remontoir 19–23, tous les barillets pouvant être remontés simultanément.

[0025] Dans l’exemple illustré les tiges de remontoirs 19–23 sont disposées radialement, décalées d’un angle égal de part et d’autre d’un axe 9H–3H de la montre. Ceci n’est qu’un exemple, mais il est évident que les tiges de remontoir 19–23 peuvent être disposées n’importe où radialement par rapport à la pièce d’horlogerie. Lorsque le dispositif sert simultanément à la mise à l’heure les poussoirs 24 sont bien entendu placés en conséquence sur le pourtour de la boîte de montre.

Claims (7)

1. Dispositif de remontage d’une pièce d’horlogerie comportant au moins deux barillets indépendants, caractérisé par le fait que chaque barillet est relié cinématiquement à une tige de remontoir (19, 19a) pour son remontage; par le fait que chaque tige de remontoir (19, 19a) est solidaire d’un pignon (23, 23a); par le fait que chacun des pignons (23, 23a) est en prise constante avec la denture d’une bague circulaire dentée (17) pivotée autour du mouvement de la pièce d’horlogerie et par le fait qu’il comporte encore une couronne de remontoir (14) pivotée sur la pièce d’horlogerie et solidaire d’un pignon d’entraînement (16) en prise avec la denture de la bague circulaire dentée (17).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la bague circulaire dentée (17) est destinée à être disposée dans une rainure circulaire (18) du cercle d’emboîtage de la pièce d’horlogerie.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé par le fait qu’au moins une des tiges de remontoir (19, 19a) est susceptible d’occuper deux positions axiales, l’une enfoncée de remontage, et l’autre tirée de mise à l’heure d’un affichage pour laquelle elle est reliée cinématiquement à cet affichage.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait qu’il comporte encore au moins un poussoir (24), déplaçable entre deux positions, relié cinématiquement à la partie externe d’une des tiges de remontoir (19, 19a) permettant de déplacer celle-ci de sa position poussée à sa position tirée et vice-versa.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les deux tiges de remontoir (19, 19a) sont commandées chacune par un des poussoirs (24, 24a) permettant de remonter les deux barillets indépendants et de mettre à l’heure les deux affichages indépendants.

6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la partie externe d’une des tiges de remontoir (19, 19a) est vissée dans une tête d’entraînement comprenant un axe (21) solidaire d’un des pignons (23, 23a) et d’une butée terminale (22, 22a).

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que le pignon (23) de la tête d’entraînement d’une des tiges de remontoir (19, 19a) est constamment en prise avec la bague dentée circulaire (17) quelle que soit la position axiale de la tige de remontoir.