CH699335A2 - Système de culasse à action automatique pour arme lourde de précision. - Google Patents

Abstract

Le bloc de culasse (1) est équipé d’une tête de culasse (2), d’un guide de culasse (3), d’un corps mobile (4), d’un verrou (5). Il comporte un dispositif de commande d’ouverture et fermeture du verrou composé d’un secteur et d’une biellette commandé par un corps mobile (4) et son galet (15) relié à la tige de manœuvre (12) d’un vérin pneumatique. Lorsque le vérin pneumatique est effectivement alimenté en gaz sous pression, celui-ci effectue le déverrouillage et l’ouverture de l’ensemble culasse et inversement, la fermeture et le verrouillage du même ensemble. Ce mouvement correspond à un cycle classique d’alimentation, d’éjection et de réalimentation d’une arme à feu automatique, mais sans l’emprunt d’aucune énergie directement ou indirectement issue du tir du projectile.

Description

  [0001]    L'invention concerne un système de culasse à action automatique pour arme de précision à grande distance.

  

[0002]    Il existe de nombreux systèmes mécaniques susceptibles d'être adaptés à des armes de tir de précision, utilisant principalement des munitions originellement destinées aux mitrailleuses, 308, 338, 12.7 mm et plus. Cependant seuls trois de ceux-ci sont effectivement employés pour la réalisation de ces armes. Le premier de ces systèmes est celui de la classique culasse à verrou rotatif, connue depuis près d'un siècle et demi et toujours employé pour la réalisation d'armes dites de précision. Le second est basé sur le principe du court recul du canon. Le troisième utilise le principe de l'emprunt des gaz en un quelconque point du canon, ce dernier n'est cependant pas employé pour ce type d'arme. Il n'existe pas, à ce jour d'arme de tir à longue distance réunissant tout les avantages.

  

[0003]    Ces trois principaux systèmes ont chacun des défauts, spécifiques à leur fonctionnement, altérant la précision du tir.

  

[0004]    Le premier mentionné utilise la classique et universelle culasse à verrou rotatif, ce système garantit une très bonne précision mais impose au tireur une action manuelle nécessitant souvent un effort musculaire important. Cette action fait immanquablement perdre l'axe de visée au tireur et oblige l'utilisateur à repositionner son arme après chaque coup. Toute tentative de "doublement" d'un tir précis en un bref laps de temps sur une cible, notamment mouvante, devient alors problématique.

  

[0005]    Le second système basé sur le très connu court recul du canon permet de disposer d'une arme au fonctionnement semi-automatique soulageant le tireur d'une action manuelle perturbatrice pour le tir d'un second coup, voir même de plusieurs autres. En cela une arme à fonctionnement semi automatique est un avantage certain. Cet avantage majeur est malheureusement contrecarré par la dégradation de la précision de l'arme relative au fait que le canon, dans son mouvement de recul nécessaire au fonctionnement de l'arme, génère de nombreuses perturbations dégradant notablement la précision du tir. Alors qu'avec une telle arme, le tireur peut garder sa cible en ligne de mire, l'arme ne permettra pas de garantir la même précision au second coup, le phénomène s'aggravant encore avec le nombre de coups tirés.

   Le manque de précision d'une arme semi-automatique utilisant le court recul du canon est intrinsèque à la conception de l'arme et au mode de fonctionnement découlant du court recul du canon. Malgré le plus grand soin apporté à la réalisation d'une telle arme, les jeux mécaniques nécessaires à son bon fonctionnement ne permettent pas d'obtenir une haute précision à très grande distance.

  

[0006]    Le troisième principe d'emprunt des gaz n'est pratiquement pas employé, en tout cas pour des armes de précision pour tir à grande distance. Dans ce cas, les contraintes vibratoires imposées au canon par le système d'emprunt des gaz sont incompatibles avec la précision requise.

  

[0007]    Dans tous les cas, ces armes souffrent d'un problème majeur indépendant de leur système de fonctionnement. Dans le premier cas, la percussion de la cartouche est assurée par un percuteur long mû par un ressort, contraint lors de la fermeture de la culasse. C'est ce ressort qui réduit ou annule le jeux mécanique obligatoire entre les tenons de ladite culasse et le boîtier assujetti au canon. Lors de la libération de ce percuteur la pression exercée sur les tenons par celui-ci diminue et s'annule, rétablissant instantanément le jeu de fonctionnement nécessaire au mouvement de la culasse. Ce qui peut sembler un détail est pourtant générateur de perturbation pour la précision du tir.

   Le culot de la cartouche chambrée n'est alors plus parfaitement tenu en place au moment le plus délicat du tir, dès lors ce que l'on appelle la "feuillure" est dans le meilleur des cas, au maximum de sa tolérance, la cartouche pouvant alors bouger dans sa chambre et influer sur le centrage de l'étui et de la prise de rayure de la balle.

  

[0008]    Dans le cas d'armes automatiques la percussion est généralement effectuée au moyen d'un marteau, qui est le meilleur système. La culasse est alors retenue plus ou moins précisément par l'action d'un ressort récupérateur nécessaire au fonctionnement de l'arme. La qualité de la fermeture de la culasse pour une arme automatique est un véritable problème pour obtenir la plus grande précision possible compte tenu des contraintes mécaniques imposées aux différentes pièces mécaniques de l'arme lors du tir.

  

[0009]    Le but de l'invention est la conception d'un système de culasse à action automatique pour armes de tir de précision à grande distance, afin d'obtenir une précision supérieure à celle d'une arme à culasse à action manuelle tout en conservant la rapidité de remise en condition de tir d'une arme semi-automatique.

  

[0010]    Un second but est de conserver le principe du "marteau" pour la percussion et de permettre l'utilisation d'une mise à feu électrique de la munition, solution idéale pour l'invention.

  

[0011]    Le système caractérisant l'invention apporte plusieurs solutions aux problèmes rencontrés pour la réalisation d'une arme de tir à grande distance; Le système est basé sur le principe du bloc de culasse en "tiroir" communément employé dans l'artillerie mais jamais adapté à un mode de fonctionnement automatique pour arme de précision. Ce type de culasse offre une qualité de verrouillage supérieure au classique système de culasse à verrou rotatif commun à l'essentiel des armes de précision à action manuelle. Cette culasse "tiroir" qui, de par sa conception, est impropre à un emploi, pour une arme à fonctionnement semi-automatique ou automatique, le devient grâce à l'invention. L'action d'armement et d'éjection de la cartouche tirée ou non est totalement indépendante et n'interfère en rien sur l'arme au moment du tir.

   En cela l'invention diffère d'une arme automatique qui exige une action manuelle prioritaire d'armement pour l'alimentation du premier coup, de fait le tireur n'a aucune action physique à effectuer, sachant que sur une arme automatique lourde la manoeuvre du levier d'armement peut être souvent fastidieuse compte tenu du poids des pièces en mouvement et de la puissance du ou des ressorts récupérateurs. Le système selon l'invention s'affranchit de toute forme d'emprunt d'énergie venant directement ou indirectement du tir de la munition, garantie de la plus grande précision à longue distance. Le système est actionné par une source d'énergie indépendante de l'arme, préférablement du gaz sous pression. Un dispositif pneumatique ou vérin, de conception classique, est alimenté par un quelconque gaz neutre communément utilisé dans l'industrie pneumatique.

   Dans une autre configuration le "vérin" peut être remplacé par tout autre actuateur, notamment électrique, ceci n'est pas exhaustif. Ce vérin est mis en action par un quelconque distributeur pneumatique de conception classique, commandé mécaniquement ou électriquement. L'action du tireur, pour l'alimentation de l'arme comme pour l'éjection ou l'ouverture de culasse, consiste alors à appuyer avec son doigt sur un quelconque contacteur ou poussoir de distributeur pneumo mécanique. Le distributeur pneumatique est obligatoirement intégré à l'arme. Celui-ci est relié à un détendeur qui est associé lui-même à un réservoir de gaz sous pression pouvant être porté par l'arme elle-même ou le tireur. Dans ce cas un tuyau souple reliera le distributeur au détendeur et sa bouteille.

   Ce réservoir est amovible et aura une capacité correspondante au nombre de coups voulus. Selon un exemple de réalisation, les composants pneumatiques tels que le vérin, le distributeur, sont intégrés à la structure de l'arme, le réservoir peut être suspendu à l'arme extérieurement. Cet exemple de réalisation n'est pas exhaustif, tout autre arrangement des composants cités n'influe aucunement sur le fonctionnement du système objet de l'invention.

  

[0012]    L'arme pourra aussi être directement connectée à une source de gaz sous pression venant d'un véhicule si celle-ci devait être employée comme arme embarquée.

  

[0013]    Des développements profitables découlent de la revendication indépendante. L'avantage de l'invention réside dans le fait que le principe de culasse d'artillerie en "tiroir" est transformé en verrou à "tiroir". Ce verrou à tiroir vient bloquer une tête de culasse classique d'arme automatique. Un autre avantage de l'invention est de pouvoir disposer d'un verrou en forme de "coin" capable de garantir un serrage parfait et constant de la tête de culasse au moment du tir, gage de la plus grande précision. Autre avantage de l'invention, le verrou, de par sa forme biseautée permet son dégagement, après le tir, avec un minimum d'effort mécanique.

   Un autre avantage caractérisant l'invention, le verrou tiroir biseauté ou en "coin" est conçu de façon à être facilement démontable afin de permettre son remplacement rapide par un autre dont les dimensions calibrées compenseraient son usure éventuelle comme celle de la tête de culasse ou/et du bloc de culasse. Autre caractéristique avantageuse de l'invention, la tête de culasse est démontable, celle-ci est portée par un guide de culasse assurant le mouvement de translation avant /arrière nécessaire au cycle d'alimentation et d'éjection d'une arme semi-automatique ou automatique. Le démontage de cette tête de culasse permet aussi son remplacement par une autre tête de culasse afin d'en compenser l'éventuelle usure mais aussi de changer le calibre de l'arme sachant que, autre caractéristique de l'invention, le canon est aussi démontable.

   Un autre avantage de l'invention réside dans le fait qu'une source d'énergie indépendante de l'action du tireur ou de l'arme au moment du départ du coup permet d'actionner le mécanisme et permettre l'ouverture et la fermeture de l'ensemble culasse pour assurer l'alimentation et l'éjection d'une cartouche, utilisée ou non. Une autre caractéristique avantageuse de l'invention fait que le tireur peut déclencher l'ouverture et/ou la fermeture de l'ensemble culasse par une simple pression du doigt sur un contacteur électrique ou un distributeur pneumo mécanique. Un autre avantage de l'invention réside dans le fait que le verrou en position fermée appuie positivement sur la tête de culasse supprimant tout jeu mécanique parasite pouvant nuire à la qualité du tir au moment de la percussion grâce à forme biseautée de sa surface en contact avec la tête de culasse.

   Le verrou est lui-même contraint, par l'intermédiaire d'une biellette et un secteur, par le vérin pneumatique ou tout autre type d'actuateur. Un autre avantage de l'invention permet l'emploi d'un système de percussion utilisant le principe du marteau. Le système de percussion ne sera pas décrit dans ce document pour ne pas concerner directement l'invention.

  

[0014]    L'invention va être exposée de manière plus détaillée à l'aide d'exemples de réalisation représentés dans les dessins suivants.
<tb>Fig. 1a, 1b: <sep>Ensemble complet, bloc de culasse avec et sans sa poutre tubulaire intégrant notamment les rails de guidage, le vérin pneumatique et ses accessoires.


  <tb>Fig. 2: <sep>Bloc de culasse sans les éléments mobiles avec sa poutre tubulaire.


  <tb>Fig. 3: <sep>Cette figure présente le bloc "nu" avec ses détails de réalisation.


  <tb>Fig. 4: <sep>Vue tronquée du canon et de son montage dans le bloc de culasse.


  <tb>Fig. 5a, 5b: <sep>Vues du côté droit et gauche de l'ensemble bloc de culasse avec son équipage mobile et sa tige de vérin tronquée.


  <tb>Fig. 6: <sep>Montre en détail le guide de culasse et la tête de culasse montée.


  <tb>Fig. 7a, 7b: <sep>Montrent en détail le verrou en deux positions permettant de voir notamment sa surface en biseau.


  <tb>Fig. 8: <sep>Montre l'ensemble des pièces mobiles dégagé du bloc de culasse.


  <tb>Fig. 9a, 9b: <sep>Montrent précisément le fonctionnement du crochet arrêtoir de corps mobile.


  <tb>Fig. 10a, 10b, 10c: <sep>Montrent l'ensemble des pièces mobiles pour la séquence de déverrouillage.


  <tb>Fig. 11a, 11b, 11c, 11d, 11e, 11f: <sep>montrent la totalité d'un cycle de fonctionnement de la percussion à l'éjection et la réalimentation d'une munition.


  <tb>Fig. 12: <sep>Montre le crochet et son poussoir.

Réalisation de l'invention

  

[0015]    La Fig. 1 montre l'ensemble du système de culasse et de sa poutre tubulaire et son actuateur pneumatique ou vérin (VP), celui-ci comporte Fig. 2 un bloc de culasse massif (1) supportant un canon (28) inséré dans le logement (19) ménagé à l'intérieur du bloc de culasse (1). Le bloc de culasse (1) est traversé, Fig. 3, par un évidement de part en part et perpendiculairement à l'axe général du système de culasse (AG) Fig. 3, par un logement (L) ménagé au tiers arrière du bloc de culasse (1) Fig. 3. Ce logement (L) comprend une face arrière d'appui (S4) obtenue par usinage précis, un évidement en forme de "U" (P) Fig. 3, permet le passage de l'ensemble culasse (Fig. 3).

   Le canon (28) Fig. 4, inséré dans son alésage (19) est assujetti au bloc de culasse (1) par l'intermédiaire de 5 vis de force (VF) positionnées perpendiculairement à l'axe général (AG) du bloc (1) Fig. 3, dans des alésages taraudés (25) et les rainures (27) ménagées sur le tonnerre du canon (T) Fig. 4. Le canon (28) est muni d'une surface de contact (S7) en appui parfait sur la surface d'appui (S5) du bloc de culasse (1) Fig. 4.

  

[0016]    L'ensemble mobile comprend Fig. 5a, Fig. 5b, une tête de culasse (2) solidarisée au guide de culasse (3) par deux vis (V1, V1 ') et un corps mobile (4) Fig. 8, relié par vissage ou autre, à une tige de vérin (12) ou tout autre actuateur linéaire Fig. 8, Fig. 10. La tête de culasse (2) est munie d'un extracteur à griffe classique (13) d'un canal de percussion (17) et d'un extracteur automatique (14) lui aussi de conception classique Fig. 6, Fig. 8. La tête de culasse (2) intègre aussi un percuteur de conception classique (16), Fig. 5a, Fig. 6, Fig. 8, mais tous autres moyens de percussion, y compris électrique, sont adaptables, l'objet de l'invention ne portant pas sur ce détail.

   La tête de culasse (2) reçoit par construction, Fig. 8a, deux profonds méplats (M,M') présentant deux surfaces d'appui (S1, S1') Fig. 6, parfaitement symétriques, au premier quart de son extrémité avant (surface de contact canon (S6, Fig. 4)), mais avec un angle minimum de 11[deg.], Fig. 6.

  

[0017]    Un verrou (5) Fig. 7a, Fig. 7b vient bloquer mécaniquement la tête de culasse (2) Fig. 6 dans un mouvement de translation perpendiculaire à l'axe général du système (AG) Fig. 3. Le verrou (5) est mis en mouvement par l'intermédiaire d'un secteur (6) pivotant sur son axe (9) vissé dans le taraudage (26) du bloc de culasse (1) Fig. 8, Fig. 9a, Fig. 9b, Fig. 10a, Fig. 10b, Fig. 10c. Le secteur (6) est relié au verrou (5) par l'intermédiaire d'une biellette (7) pivotant respectivement sur le dispositif de friction (8) vissé sur le verrou (5) et sur son tenon (7') pivotant dans l'alésage (6') du secteur (6). Le verrou (5), Fig.10a, Fig.10b, Fig.10c, est réalisé dans un acier à très haute résistance, toutes ses faces son rectifiées, mais particulièrement la face arrière (S3) de ce verrou (5) Fig. 7a.

   Le verrou reçoit par construction, une autre surface d'appui (S2) Fig. 7b, une des caractéristiques du système, cette surface (2) a exactement le même angle que les deux surfaces d'appui (S1, S1') de la tête de culasse (2) Fig. 6. Le verrou (5) dispose d'une rainure (R1) d'une largeur égale à la partie de la tête de culasse (2) ou sont ménagés les deux méplats (M, M') Fig. 6. Le verrou (5) reçoit par construction un évidement en forme de "U" de dimensions égales à celui ménagé dans le bloc de culasse (1) Fig. 3, ceci pour permettre à la tête de culasse (2) de se mouvoir librement après déverrouillage.

  

[0018]    Le corps mobile (4) supporte un galet de réduction de friction (G) pivotant sur un axe (34) solidaire du corps mobile (4) Fig. 9a, Fig. 9b. Le corps mobile (4) porte par construction un cran d'arrêt (D) ménagé dans sa masse par usinage Fig. 9a. Le corps mobile est terminé à son extrémité arrière par un cylindre rectifié (F4) coulissant dans l'alésage rectifié (F3) du guide de culasse (3) Fig. 6, Fig. 8. Le corps mobile (4) reçoit aussi à son extrémité arrière une vis de démontage (17) munie d'un élément amortisseur (17') Fig. 5a, Fig. 8. Le guide de culasse (3) reçoit un crochet de retenue (10) pivotant dans un alésage (35) ménagé dans le corps du guide de culasse (3) Fig. 9a, Fig. 9b.

   Ce crochet (10) est, à la fois, retenu en place et mû par un poussoir (11) et son ressort (34) Fig. 12a, logés dans le guide de culasse (3) et retenus en place par une plaque vissée (11'). Le poussoir (11), sous la poussée de son ressort (34) engage son extrémité supérieure (35) dans une encoche (36) ménagée dans le corps cylindrique du crochet (10), de ce fait le dit crochet dispose d'un retour automatique en position Fig. 12b.

Fonctionnement:

  

[0019]    Le système de percussion n'étant pas décrit dans ce document nous commencerons l'explication du cycle de fonctionnement culasse fermée.

  

[0020]    Le tireur actionne un quelconque dispositif, mécano pneumatique et/ou électropneumatique afin d'introduire une quantité d'un quelconque gaz dans le vérin pneumatique (VP) situé dans la poutre tubulaire (30). Sous l'action du gaz sous pression libéré, le piston du vérin repousse le corps mobile (4) Fig. 10 a) solidarisé à celui-ci par la tige de piston (12). Le corps mobile (4) se déplace alors violemment vers l'arrière sans contrainte sur une course de 15 mm. Le galet (G) solidaire du corps mobile (4) par l'intermédiaire du pivot (34) heurte la surface (S7) Fig. 10 b du secteur (6). Le secteur (6), sous cette impulsion, transmet prioritairement le choc mécanique généré par l'impact produit par le galet (G) du corps mobile (4) sur la surface (S7) du secteur (6) au verrou (5) par l'intermédiaire de la biellette (7).

   Ce choc primaire est nécessaire pour décaler le verrou (5) de la tête de culasse (2), ceci relativement au phénomène de "coin" volontairement privilégié pour la conception de ce système de culasse. Le galet (G), toujours en mouvement par l'intermédiaire du corps mobile (4) mû par la tige de vérin (12) oblige le secteur (6) à pivoter sur son axe (9) forçant le verrou (5) à se déplacer perpendiculairement à l'axe général de l'arme (AG) Fig. 3par l'intermédiaire de la biellette (7) articulée respectivement sur son tenon (7') logé dans l'alésage (6') du secteur (6) et le dispositif de friction (8) vissé sur le verrou (5) Fig. 10 b.

   La fin de la course d'ouverture du verrou (5) Fig. 10 b, coïncide mécaniquement avec la libération totale de la tête de culasse (2) et la mise en contact positif du corps mobile (4) avec le guide de culasse (3), la course primaire effectuée par le corps mobile (4) et la tige de vérin (12) est alors de 30 mm, Fig. 6a Fig. 6b. Dès que le corps mobile (4) rentre en contact avec le guide de culasse (3), le crochet de culasse (10) positionné sur le guide de culasse (3) et sous l'effet de son poussoir (11) et son ressort (34) encliquette le corps mobile (4) en engageant son extrémité (C) dans le cran (D) du corps mobile (4). Toujours sous la poussée de la tige de vérin (12) le corps mobile (4) en contact et maintenant solidaire du guide de culasse (3) Fig. 5 Fig. 6b, par le moyen du crochet (10), continue sa course arrière.

   La tête de culasse (2) solidaire du guide de culasse (3) effectue aussi son mouvement arrière sur une longueur au moins égale à la longueur de la munition utilisée augmentée de 10 à 15% de celle-ci. Le guide de culasse (3) garantit une parfaite translation de l'ensemble mobile par l'intermédiaire de ses ailettes de guidages (18, 18') respectivement positionnées symétriquement de chacun de ses côtés Fig. 5, Fig. 8 et s'engageant dans deux rails de guidage (Rg1) et (Rg2) positionnés dans la poutre tubulaire (30) Fig. 1, Fig. 2. L'ensemble mobile a terminé son mouvement arrière.

  

[0021]    Sous l'action d'une autre commande du tireur, le système effectue un retour en position initiale, le vérin (VP) est alors sollicité inversement du premier mouvement, celui-ci est préférablement "double action" mais peut être aussi simple action et disposer d'un quelconque moyen élastique de retour, ce détail n'entre pas en considération pour être partie intégrante de l'état de l'art en matière de pneumatique. La tige de vérin (12) solidaire du corps mobile (4) et du guide de culasse (3) par le crochet (10) tire l'ensemble mobile vers l'avant, la tête de culasse rencontre alors une cartouche Fig. 11b, présentée par un quelconque système d'alimentation connu, chargeur, bande etc..

   L'ensemble mobile continue sa course avant jusqu'au chambrage complet de la munition (O) dans la chambre (29) du canon (28) et la mise en contact de la face avant de la tête de culasse (2) avec la surface de contact (S6) du même canon (28).

  

[0022]    Sensiblement avant la fin de la course du guide de culasse (3) et de la tête de culasse (2) soit 5mm, la pente (A) du crochet (10) vient en contact avec la pente (E) ménagée sur la face arrière du bloc de culasse (1). Les derniers 5mm de la course du guide de culasse (3), tiré par le corps mobile (4) et la tige de vérin (12) du vérin (VP) Fig. 1, Fig. 2, forcent le crochet (10) à effectuer une rotation dégageant l'extrémité (C) du crochet (10) du cran (D) du corps mobile (4), Fig. 9a, Fig. 9b. Le corps mobile (4) est alors libre de continuer sa course avant, le galet (G) parcourt librement une course de 15mm avant de heurter la surface (S7) du secteur (6), Fig. 10a.

   Sous l'effet du choc et de la force de traction constante exercé par le vérin (VP), le secteur (6) effectue son mouvement de rotation sur son pivot (9), forçant le verrou (5) à effectuer un mouvement de translation inverse Fig. 10a, Fig. 10b, par l'intermédiaire de la biellette (6). Dans ce mouvement de fermeture, le verrou (5) vient bloquer physiquement, sans possibilité de jeu mécanique, la tête de culasse (2), Fig. 8. La surface biseautée (S2) du verrou (5) vient en contact avec les surfaces biseautées (S1.S1') de la tête de culasse (2), Fig. 6, Fig. 7b, Fig. 8. Le tireur peut alors effectuer son tir, le système de culasse est prêt au tir.

  

[0023]    Après le départ du coup, le tireur actionne un contacteur d'ouverture de la culasse, le cycle d'ouverture s'exécute comme suit; 

  

[0024]    Le dispositif, mécano pneumatique et, ou électropneumatique libère une quantité x de gaz dans le vérin principal (VP) situé dans la poutre tubulaire (30) Fig. 1, Fig. 2. Sous l'action du gaz sous pression libéré, le piston du vérin repousse le corps mobile (4) Fig. 10a, Fig. 10b, Fig. 10c, solidarisé à celui-ci par la tige de piston (12). Le corps mobile (4) se déplace alors violemment sans contrainte vers l'arrière sur une course de 15 mm. Le galet (G) solidaire du corps mobile (4) par l'intermédiaire du pivot (34) heurte la surface (S7), Fig. 10b du secteur (6). Sous cette impulsion, le secteur (6) transmet prioritairement le choc mécanique généré par l'impact produit par le galet (G) du corps mobile (4) sur la surface (S7) du secteur (6) au verrou (5) par l'intermédiaire de la biellette (7) Fig. 10b, Fig. 10c.

   Le galet (G), toujours en mouvement par l'intermédiaire du corps mobile (4) mû par la tige de vérin (12) oblige le secteur (6) à pivoter sur son axe (9) forçant le verrou (5) à se déplacer perpendiculairement à l'axe général de l'arme (AG) Fig. 3, par l'intermédiaire de la biellette (7) articulée respectivement sur son tenon (7'), logé dans l'alésage (6') du secteur (6) et le dispositif de friction (8) vissé sur le verrou (5) Fig. 10 b. La fin de la course d'ouverture du verrou (5) Fig. 10 b, coïncide mécaniquement avec la libération totale de la tête de culasse (2) et la mise en contact positif du corps mobile (4) avec le guide de culasse (3), la course primaire effectuée par le corps mobile (4) et la tige de vérin (12) est alors de 30 mm, Fig. 9a Fig. 9b.

   Dès que le corps mobile (4) rentre en contact avec le guide de culasse (3), le crochet de culasse (10) positionné sur le guide de culasse (3) et sous l'effet de son poussoir (11) et son ressort (34) encliquette le corps mobile (4) en engageant son extrémité (C) dans le cran (D) du corps mobile (4), Fig.9a, Fig. 9b. Toujours sous la poussée de la tige de vérin (12), le corps mobile (4) en contact et maintenant solidaire du guide de culasse (3) Fig. 5, Fig. 6b, par le moyen du crochet (10), continue sa course arrière.

   La tête de culasse (2) solidaire du guide de culasse (3) effectue aussi son mouvement arrière en extrayant l'étui vide (Oe) de la cartouche (O) préalablement tirée par l'intermédiaire de l'extracteur (13), Fig. 6, Fig. 8, Fig. 9a, Fig. 9b, porté par la tête de culasse (2).L'étui (Oe) poussé par l'extracteur automatique (14) est expulsé de la cuvette de tir (15) de la tête de culasse (2) Fig. 8. L'ensemble mobile continue alors son mouvement arrière. Le cycle de réalimentation est identique à celui décrit précédemment.

Claims (12)

1. Bloc de culasse équipé d'un verrou coulissant perpendiculairement à l'axe de translation de la culasse, d'une tête de culasse, d'un guide de culasse, d'un corps mobile relié à une tige de vérin ou toute forme d'actuateur pneumatique ou électrique, d'un dispositif de manoeuvre de verrou, d'un canon.

2. Verrou selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il présente au moins une surface oblique d'un angle égal à la surface de verrouillage de la tête de culasse.

3. Tête de culasse selon la revendication 1 et 2 caractérisée en ce qu'elle possède au moins une surface oblique mais préférablement deux, disposées symétriquement et parallèlement au même plan et dont leur angle est égal à celle de la surface du verrou.

4. Tête de culasse selon les revendications 2 et 3 caractérisée en ce qu'elle est munie d'un canal interne recevant un percuteur mobile, un extracteur classique et un éjecteur automatique ou autre selon l'état de l'art.

5. Tête de culasse selon la revendication 1 caractérisée en ce qu'elle est démontable du guide de culasse mais peut aussi être réalisée d'un seul bloc avec le guide de culasse.

6. Verrou selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il dispose d'un évidement en forme de U permettant à la tête de culasse de se déplacer librement quand celui-ci est en position ouverte.

7. Bloc de culasse selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il reçoit un canon préférablement démontable.

8. bloc de culasse selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il reçoit dans un évidement de sa partie supérieure un élément mobile appelé "secteur" pivotant sous l'action d'un galet ou tenon solidaire du corps mobile.

9. Verrou selon la revendication 3 caractérisé en ce qu'il est positivement relié au secteur par une biellette de manoeuvre.

10. Ensemble mobile selon les revendications 1, 2, 3, 4, caractérisé en ce qu'il est actionné linéairement par un actuateur pneumatique mais qui peut aussi être électrique.

11. Actuateur pneumatique selon la revendication 9 caractérisé en ce qu'il est obligatoirement relié un distributeur pneumatique commandé électriquement ou mécaniquement.

12. Distributeur pneumatique selon les revendications 9,10 caractérisé en ce qu'il est relié par un tube ou tuyau souple à un régulateur de pression réglable, lui-même associé à un réservoir de gaz comprimé neutre ou à une source de gaz sous pression.