La présente invention concerne un procédé pour visser un poussoir selon le préambule de la revendication 1. Elle concerne aussi un poussoir adapté à ce procédé.
Il est connu de fixer un corps de poussoir dans un logement, prévu à cet effet, sur le côté d'une boîte de montre, avant l'opération ultérieure comprenant la fixation, sur ce corps, des autres éléments du poussoir, ci-après appelés accessoires.
Le logement est un trou débouchant pratiqué sur la boîte. Dans le cadre de la présente invention, qui est celui d'un corps vissé et non chassé, ce trou est taraudé sur toute sa longueur. Il est connu que le corps muni d'un filetage, doit être vissé dans ce taraudage. Ceci permet d'éventuels démontages et remontages ultérieurs du corps. Les accessoires du corps sont, dans l'art antérieur, assemblés sur le corps une fois ce corps fixé à la boîte de montre.
Cette opération d'assemblage pose des problèmes, qui n'ont jamais été résolus de façon satisfaisante, parce que ces accessoires sont manipulés et assemblés hors de l'atelier de fabrication du poussoir.
L'invention se propose de remédier à ces problèmes par le procédé décrit dans la revendication 1.
Dans la technique antérieure, les moyens de vissage du corps ne pouvaient pas, en pratique, s'accommoder de la présence des accessoires déjà montés sur ce corps.
L'invention prévoit que le corps est vissé non pas par l'extérieur de la boîte, mais par l'intérieur. On entend par intérieur de la boîte l'emplacement où est ultérieurement inséré le calibre.
Le corps peut alors être vissé, malgré la présence de la tige de poussoir, par un outil adapté qui accède au corps par le logement, et l'entraîne en rotation pour visser son filetage sur le taraudage du logement.
Etant donné que l'atelier de fabrication des poussoirs livre ces poussoirs à l'entreprise d'emboîtage, la technique antérieure obligeait l'atelier à livrer les poussoirs démontés. L'entreprise d'emboîtage vissait d'abord le corps sur la boîte, par l'extérieur de la boîte, et ensuite procédait au montage des accessoires sur le corps vissé.
Grâce à l'invention, le poussoir peut être livré déjà monté et testé, sans que l'entreprise d'emboîtage doive le démonter pour visser le corps sur la boîte. Ceci élimine tous les inconvénients liés à la fragilité des accessoires, en particulier les joints d'étanchéité qui peuvent être pincés ou coupés accidentellement lors du montage de la tige de poussoir.
Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, l'outil de vissage passant par le logement engage le filetage du corps sur le taraudage du logement, en exerçant un couple sur la partie du corps opposée à la tête par des moyens connus en soi.
Lors de cette opération, le poussoir doit être maintenu dans l'axe du logement, et simultanément pressé contre la boîte pour compenser une éventuelle poussée axiale que pourrait accidentellement exercer l'outil sur le corps.
Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, les moyens par lesquels l'outil exerce le couple sur le corps sont réalisés par accouplement d'une pièce mâle et d'une pièce femelle.
L'invention concerne aussi un poussoir présentant une forme adaptée au procédé prédécrit.
D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description détaillée qui va suivre, par référence au dessin annexé dans lequel:
la fig. 1 montre une vue de dessous d'un poussoir, c'est-à-dire depuis l'intérieur de la boîte lorsqu'il est monté;
la fig. 2 montre une vue de face correspondante du même poussoir;
la fig. 3 montre une vue en perspective du même poussoir;
la fig. 4 illustre la méthode de vissage selon l'invention.
Les fig. 1, 2 et 3 montrent un poussoir monté 1. Celui-ci comprend un corps 2 muni d'un filetage 3 sur une partie de sa longueur. Un épaulement 4 sépare la partie munie du filetage 3 du reste du corps 2; parfois, une rondelle 12 (fig. 3) est disposée sur cet épaulement 4.
Une tête 5 est mobile en translation, selon un axe 6, par rapport au corps 2; de manière connue, cette mobilité en translation parallèle à l'axe 6 est limitée par des butées (non représentées) et par un ressort de rappel intérieur (non représenté).
Une tige 7 est chassée sur la tête 5 lors du montage du poussoir 1. Cette tige peut aussi, de manière connue, être vissée sur un filetage intérieur de la tête 5. Cette forme de réalisation d'une tige vissée n'a pas été représentée, pour une meilleure clarté du dessin.
Dans la technique antérieure, les accessoires, et en particulier la tête 5 et la tige 7, étaient montés sur le corps 2, puis le poussoir 1 était testé, ces opérations se déroulant dans l'atelier de fabrication du poussoir, sous la conduite d'un personnel formé de façon adéquate auxdites opérations.
Etant donné que le poussoir est monté sur la boîte de montre 14 par une entreprise d'emboîtage qui est différente de l'atelier précité, il était nécessaire, après avoir testé le poussoir 1 monté, de le démonter avant livraison à l'entreprise d'emboîtage. La raison était que le poussoir 1, monté, ne peut que malaisément être vissé sur une boîte de montre 14, parce que le filetage 3 s'engage sur le taraudage du logement du poussoir 1 dans la boîte 14. Comme dans de nombreux cas la tête 5 est totalement mobile en rotation, autour de l'axe 6, par rapport au corps 2, on ne pouvait faire autrement que de démonter la tête 5 et donc aussi la tige 7, pour ensuite fixer convenablement le corps 2 au logement, en exerçant un couple de rotation, autour de l'axe 6, par des moyens non représentés, mais toujours externes à la boîte.
Dans le cas où la tête n'est pas mobile en rotation, autour de l'axe 6, par rapport au corps 2, l'engagement du filetage 3 sur le taraudage du logement était possible dans l'art antérieur, mais le blocage du corps 2 sur la boîte 14 ne pouvait se faire sans que l'outil de vissage n'endommage la finition de la tête 5.
Les problèmes rencontrés dans l'art antérieur se posaient en général lors du remontage des accessoires du corps 2, une fois celui-ci fixé convenablement au logement par le filetage 3.
En effet, ce remontage se déroulant dans l'entreprise d'emboîtage, où le personnel n'a pas toujours reçu la même formation que celui de l'atelier de fabrication du poussoir, il arrivait que certains accessoires soient endommagés lors du remontage. C'était notamment le cas pour les joints d'étanchéité intérieurs, non représentés au dessin mais bien connus de l'homme du métier.
Cet état de fait invalidait les résultats des tests passés avec succès en atelier, et affectait de façon négative la crédibilité de l'organisation du travail.
Dans l'invention, des cavités 8, 9, 10 et 11 sont aménagées à la partie inférieure du corps 2. Dans l'exemple représenté, ces cavités 8, 9, 10, 11 sont au nombre de quatre. L'invention fonctionne, cependant, avec un nombre quelconque de cavités, pourvu qu'elles permettent à un outil 13 (fig. 4) d'accéder au corps 2 du poussoir monté 1, par l'intérieur de la boîte 14. Cet outil 13 doit bien sûr avoir une extrémité laissant la place à la partie centrale proéminente de la tige 7; cependant, comme il est bien connu dans le domaine des transmissions de couple par cardan, une extrémité de l'outil 13 en forme de fourche 16 est suffisante, pourvu que la forme de chacune des dents de cette fourche 16 soit adaptée à une rotation de l'outil 13, y compris autour d'un axe qui ne coïncide pas tout à fait avec l'axe 6 du poussoir.
La méthode de vissage selon l'invention est la suivante (fig. 4): le corps 2 du poussoir déjà monté 1 est appliqué sur le logement par l'extérieur de la boîte 14. Dans le cas d'une tête 5 libre en rotation autour de l'axe 6 par rapport au corps 2, il suffit de maintenir la tête 5 en position, pendant que l'outil 13 muni d'une fourche 16 pénètre dans le logement par l'intérieur de la boîte 14, chacune des deux dents de la fourche 16 venant s'engrener dans les cavités 8, 10 ou 9, 11 à la partie inférieure du corps 2.
L'outil 13 est alors tourné dans le sens 15 pour engager le filetage 3 (fig. 1, 2, 3) sur le taraudage du logement.
Dans une forme particulière de réalisation de l'invention, le pas du filetage 3 peut être choisi à gauche pour que le sens de rotation 15 de l'outil 13 soit le sens vissant conventionnel pendant l'opération de vissage.
Il est bien entendu que l'invention n'est pas limitée à l'exemple décrit.
The present invention relates to a method for screwing a pusher according to the preamble of claim 1. It also relates to a pusher suitable for this method.
It is known to fix a pusher body in a housing, provided for this purpose, on the side of a watch case, before the subsequent operation comprising the fixing, on this body, of the other elements of the pusher, below called accessories.
The housing is a through hole made in the box. In the context of the present invention, which is that of a screwed body and not driven, this hole is tapped over its entire length. It is known that the body provided with a thread must be screwed into this tapping. This allows possible subsequent disassembly and reassembly of the body. Body accessories are, in the prior art, assembled on the body once this body is fixed to the watch case.
This assembly operation poses problems, which have never been satisfactorily resolved, because these accessories are handled and assembled outside the pusher manufacturing workshop.
The invention proposes to remedy these problems by the method described in claim 1.
In the prior art, the means for screwing the body could not, in practice, accommodate the presence of accessories already mounted on this body.
The invention provides that the body is screwed not from the outside of the box, but from the inside. The inside of the box is understood to mean the location where the gauge is subsequently inserted.
The body can then be screwed, despite the presence of the push rod, by a suitable tool which accesses the body through the housing, and drives it in rotation to screw its thread onto the internal thread of the housing.
Since the workshop for manufacturing the pushers delivers these pushers to the casing company, the prior art required the workshop to deliver the disassembled pushers. The casing company first screwed the body onto the box, from the outside of the box, and then proceeded to mount the accessories on the screwed body.
Thanks to the invention, the pusher can be delivered already assembled and tested, without the casing company having to dismantle it to screw the body onto the box. This eliminates all the drawbacks linked to the fragility of the accessories, in particular the seals which can be pinched or cut accidentally during the mounting of the push rod.
In a particular embodiment of the invention, the screwing tool passing through the housing engages the thread of the body on the internal thread of the housing, by exerting a torque on the part of the body opposite the head by means known per se .
During this operation, the plunger must be kept in the axis of the housing, and simultaneously pressed against the box to compensate for any axial thrust that the tool could accidentally exert on the body.
In a particular embodiment of the invention, the means by which the tool exerts the torque on the body are produced by coupling a male part and a female part.
The invention also relates to a pusher having a shape adapted to the method described.
Other advantages of the invention will become apparent in the light of the detailed description which follows, with reference to the appended drawing in which:
fig. 1 shows a bottom view of a pusher, that is to say from the inside of the box when it is mounted;
fig. 2 shows a corresponding front view of the same pusher;
fig. 3 shows a perspective view of the same pusher;
fig. 4 illustrates the screwing method according to the invention.
Figs. 1, 2 and 3 show a pusher mounted 1. This comprises a body 2 provided with a thread 3 over part of its length. A shoulder 4 separates the part provided with the thread 3 from the rest of the body 2; sometimes a washer 12 (fig. 3) is placed on this shoulder 4.
A head 5 is movable in translation, along an axis 6, relative to the body 2; in known manner, this mobility in translation parallel to the axis 6 is limited by stops (not shown) and by an internal return spring (not shown).
A rod 7 is driven out on the head 5 during assembly of the pusher 1. This rod can also, in known manner, be screwed onto an internal thread of the head 5. This embodiment of a screwed rod has not been shown, for better clarity of the drawing.
In the prior art, the accessories, and in particular the head 5 and the rod 7, were mounted on the body 2, then the pusher 1 was tested, these operations taking place in the workshop for manufacturing the pusher, under the control of '' personnel adequately trained in said operations.
Since the pusher is mounted on the watch case 14 by a casing company which is different from the aforementioned workshop, it was necessary, after testing the pusher 1 mounted, to dismantle it before delivery to the company d 'casing. The reason was that the pusher 1, mounted, can only be screwed onto a watch case 14 with difficulty, because the thread 3 engages on the thread of the housing of the pusher 1 in the case 14. As in many cases the head 5 is completely mobile in rotation, about the axis 6, relative to the body 2, one could not do otherwise than to disassemble the head 5 and therefore also the rod 7, to then properly fix the body 2 to the housing, exerting a torque, around the axis 6, by means not shown, but always external to the box.
In the case where the head is not mobile in rotation, about the axis 6, relative to the body 2, the engagement of the thread 3 on the thread of the housing was possible in the prior art, but the blocking of the body 2 on the box 14 could not be done without the screwing tool damaging the finish of the head 5.
The problems encountered in the prior art generally arose during the reassembly of the accessories of the body 2, once the latter is properly fixed to the housing by the thread 3.
Indeed, this reassembly taking place in the casing business, where the staff has not always received the same training as that of the pusher manufacturing workshop, it happened that some accessories were damaged during reassembly. This was particularly the case for interior seals, not shown in the drawing but well known to those skilled in the art.
This fact invalidated the results of tests successfully passed in the workshop, and negatively affected the credibility of the work organization.
In the invention, cavities 8, 9, 10 and 11 are arranged in the lower part of the body 2. In the example shown, these cavities 8, 9, 10, 11 are four in number. The invention works, however, with any number of cavities, provided that they allow a tool 13 (fig. 4) to access the body 2 of the mounted pusher 1, from inside the box 14. This tool 13 must of course have one end giving way to the prominent central part of the rod 7; however, as is well known in the field of cardanic torque transmissions, one end of the fork-shaped tool 13 16 is sufficient, provided that the shape of each of the teeth of this fork 16 is adapted to a rotation of the tool 13, including around an axis which does not completely coincide with the axis 6 of the pusher.
The screwing method according to the invention is as follows (fig. 4): the body 2 of the already mounted pusher 1 is applied to the housing from the outside of the box 14. In the case of a head 5 free to rotate around the axis 6 relative to the body 2, it suffices to hold the head 5 in position, while the tool 13 provided with a fork 16 enters the housing from inside the box 14, each of the two teeth of the fork 16 coming to mesh in the cavities 8, 10 or 9, 11 at the lower part of the body 2.
The tool 13 is then turned in the direction 15 to engage the thread 3 (fig. 1, 2, 3) on the internal thread of the housing.
In a particular embodiment of the invention, the thread pitch 3 can be chosen to the left so that the direction of rotation 15 of the tool 13 is the conventional screwing direction during the screwing operation.
It is understood that the invention is not limited to the example described.