CH670473A5

CH670473A5 -

Info

Publication number: CH670473A5
Application number: CH418986A
Authority: CH
Inventors: Jean-Claude Chapuis; Robert Redon
Original assignee: Tuilerie Briqueterie Bressane; Auxiliaire D Entreprisesrhone
Priority date: 1985-10-21
Filing date: 1986-10-21
Publication date: 1989-06-15
Also published as: FR2588901B1; FR2588901A1

Description

DESCRIPTION

La présente invention se rapporte à un bloc composite, c'est-à-dire à un élément de construction préfabriqué réalisé en plusieurs matériaux.

On connaît de tels éléments, par exemple ceux décrits dans le document français N° 2220705, qui sont réalisés au moyen de deux blocs reliés par des cloisons transversales, tandis qu'une couche isolante s'étend entre ces deux blocs. Les éléments du genre en question sont assemblés les uns aux autres au moyen d'un lit de mortier, comme sont construits les murs réalisés de moellons classiques.

On comprend aisément que les cloisons qui relient les deux blocs de chaque élément constituent des ponts thermiques qui éliminent une grande partie de l'efficacité de la couche isolante. De plus, la construction à l'aide de mortier est relativement longue, de telle sorte qu'une telle construction ne présente pas d'avantages particuliers.

Les perfectionnements qui font l'objet de la présente invention visent à remédier à ces inconvénients et à permettre la réalisation d'un bloc composite dont la couche isolante ne présente pas de solution de continuité afin d'assurer une isolation importante, tandis que le montage desdits blocs s'effectue sans mortier.

A cet effet, le bloc suivant l'invention comprend, d'une part,

deux briques à alvéoles présentant chacune une face substantiellement lisse et une face à dépression en contre-dépouille et, d'autre part, une couche de matière isolante moulée contre les deux briques et comportant deux chants adjacents en forme de tenons et deux autres en forme de mortaises, c'est-à-dire par le seul engagement des tenons et des mortaises de leur couche isolante, tandis que les deux extrémités verticales d'une des deux briques sont creusées d'évidements verticaux qui, une fois les blocs assemblés, constituent des passages dans lesquels on coule du béton en vue de réaliser des colonnes de liaison des blocs.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer:

la fig. 1 est une vue en perspective d'un bloc réalisé conformément à l'invention,

la fig. 2 montre la manière dont les blocs de la fig. 1 sont assemblés en vue de constituer un mur,

la fig. 3 est une vue en plan donnant un exemple de construction avec angle rentrant et sortant,

la fig. 4 illustre en perspective un bloc spécial permettant d'éviter toute interruption de la couche isolante, même devant des saillies telles que les chaînages,

la fig. 5 est une coupe partielle d'un bâtiment conçu au moyen de blocs conformes à l'invention,

la fig. 6 montre la manière dont on peut réaliser une ventilation pariétodynamique dans un bâtiment construit au moyen de blocs suivant l'invention,

la fig. 7 est une vue semblable à celle de la fig. 1, mais montrant une forme de réalisation préférée de l'invention,

la fig. 8 montre comment les blocs de la fig. 7 sont superposés les uns sur les autres pour constituer un mur.

Le bloc illustré en fig. 1 et qu'on a répertorié sous la référence générale 1 comprend essentiellement une première brique épaisse 2 et une seconde brique plus mince 3 entre lesquelles est disposée une couche 4 de matière plastique telle que du polystyrène expansé. On observe que les briques 2 et 3, qui sont avantageusement mais non obligatoirement réalisées en terre cuite, sont pourvues d'alvéoles verticaux 2a, 3a dont ceux qui sont opposés à leur face extérieure 2b, 3b sont ouverts de manière à constituer des dépressions en contre-dépouille référencées 2c, 3c. En fait, ces dépressions forment des barrettes verticales en forme de T afin d'ancrer la couche 4, comme expliqué ci-dessous.

Pour la réalisation du bloc, on place les deux briques 2 et 3 dans un moule et l'on injecte du polystyrène qui s'expanse dans ce dernier entre les deux briques. Cette matière plastique vient remplir les dépressions 2c et 3c, de telle sorte que les trois éléments constitutifs du bloc 1 sont parfaitement ancrés les uns dans les autres.

Le moule comporte une configuration telle que la couche 4, sur deux de ses chants adjacents, est pourvue de tenons 4a, 4b et, sur ses deux autres chants adjacents, de mortaises 4c, 4d.

La brique 2 est encore pourvue de deux évidements verticaux extrêmes 2d, 2e présentant en section horizontale la forme d'un demi-hexagone.

Le montage s'effectue de la manière illustrée en fig. 2, sans utiliser de mortier de liaison. A cet effet, seuls les tenons et les mortaises des couches 4 des différents blocs s'interpénétrent pour permettre leur positionnement parfait les uns par rapport aux autres. C'est ainsi que les tenons 4a des blocs s'engagent dans les mortaises 4d des blocs situés au-dessus d'eux, tandis que les tenons 4b s'engagent dans les mortaises 4c des blocs voisins. L'assemblage côte à côte de ces derniers détermine, grâce aux évidements 2d, 2e, des passages verticaux 5 présentant en section horizontale une forme hexagonale. Lorsque l'assemblage des blocs est terminé, on peut couler du béton dans les passages 5 pour constituer des colonnes 6 assurant leur liaison rigide. Bien entendu, des fers 7 peuvent être disposés dans les passages avant que le béton ne soit coulé, de manière que les colonnes 6 soient établies en béton armé (fig. 2).

On note que la brique mince 3 est préférablement disposée à l'extérieur du mur afin que l'isolation de ce dernier soit effectuée par l'extérieur avec protection représentée par la brique 3, tandis que la partie active de soutien du mur est constituée par l'ensemble des briques 2.

On doit noter que le moulage de la couche 4 de polystyrène expansé dans un moule entraîne un placage des faces 2b, 3 b des briques 2 et 3 contre les parois correspondantes du moule, de telle sorte que lesdites faces se trouvent parfaitement parallèles l'une à l'autre, ce qui facilite bien entendu la construction.

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Il va de soi que la juxtaposition des blocs 1 permet la réalisation d'une couche isolante sans solution de continuité sur toute la surface de la construction, comme cela est plus particulièrement illustré en fig. 3. Sur cette figure, on a montré que, sur le même mode d'exécution, on peut réaliser des blocs d'angle sortant 8 et des blocs d'angle rentrant 9 en vue d'éviter toute interruption de la couche isolante 4. On peut aussi réaliser des éléments tels que celui 10 illustré en fig. 4 qui ne comprend qu'une brique mince 3 et la couche 4, de telle manière qu'il peut être disposé en face d'une saillie de la construction, par exemple en vis-à-vis d'un plancher ou d'un chaînage 11 tel qu'illustré en fig. 5. Là encore, l'isolation ne présente aucune discontinuité, de sorte que tous les ponts thermiques sont éliminés. On obtient ainsi un coefficient d'isolation très important de l'ordre de 0,26 pour un mur réalisé avec des blocs 1 dont les caractéristiques sont les suivantes: épaisseur de la brique intérieure 15 cm, épaisseur de la brique extérieure 7 cm et épaisseur de la couche 4 de polystyrène expansé 10 cm.

Comme illustré en fig. 6, la juxtaposition des alvéoles verticaux 2a, 3a des briques 2 et 3 des blocs 1 superposés permet la réalisation de canaux verticaux 12,13 ménagés respectivement dans les briques extérieures 3 et intérieures 2. Le débouché supérieur des canaux 12 est en liaison avec l'atmosphère extérieure, par exemple avec des ouvertures 14a pratiquées dans des panneaux 14 disposés sous l'avancée du toit 15 au-delà des murs. Bien entendu, pour réaliser une ventilation pariétodynamique, il est nécessaire de ménager également, à la base des murs, des conduits horizontaux 16 mettant en communication la base des canaux 12 et 13. Grâce à des ouvertures 17 prati-5 quées dans la paroi 2b des blocs supérieurs, on peut obtenir un écoulement d'air illustré par la flèche F et dirigé vers l'intérieur du local.

Il va de soi que les faces 2b des briques des blocs sont pourvues d'un revêtement 18, par exemple en plaques de plâtre ou de plâtre taloché, tandis que l'extérieur des blocs reçoit un enduit 19. 10 On a illustré en fig. 7 un mode de réalisation préféré du bloc 1 de la fig. 1 suivant lequel les chants 4a, 4b, 4c, 4d de la couche 4 dépassent au-delà des faces correspondantes des briques 2 et 3 afin qu'on soit assuré que l'interpénétration des couches 4 des blocs voisins détermine des fentes 20,21 entre lesdites faces. Ainsi, puisque les blocs j5 sont montés «à sec», c'est-à-dire sans mortier entre les briques 2 et 3, l'enduit pénètre dans les fentes horizontales et verticales 20,21 de sorte que les «joints» qui apparaissent en ombre entre les parpaings des murs en construction usuelle sont éliminés.

En vue de permettre un excellent calage des blocs les uns par 20 rapport aux autres, on prévoit de mouler des plots 22 qu'on place dans les deux cavités extrêmes et extérieures 2a des briques 2. On évite ainsi toute obliquité des blocs dans le sens vertical lors du montage sans mortier.

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3 feuilles dessins

Claims

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1. Bloc composite (1), comprenant, d'une part, deux briques (2, 3) à alvéoles présentant chacune une face (2b, 3b) lisse et une face à dépression (2c, 3c) en contre-dépouille et, d'autre part, une couche (4) de matière isolante moulée entre les deux briques (2, 3) et comportant deux chants (4a, 4b) en forme de tenons et deux autres (4c, 4d) en forme de mortaises, afin d'assurer la continuité de l'isolation, caractérisé en ce que les deux extrémités verticales d'une (2) des deux briques sont creusées d'évidements verticaux (2e, 2d) qui, une fois les blocs assemblés, constituent des passages (5) dans lesquels on coule du béton en vue de réaliser des colonnes (6) de liaison des blocs.

2. Bloc suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les alvéoles des briques sont verticaux afin de former des canaux (12,13) utilisables pour constituer une ventilation en réunissant par des conduits (16) situés à la base des murs, les canaux (12,13) des briques extérieures (3) et intérieures (2).

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REVENDICATIONS

3. Bloc composite suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les chants (4a, 4b, 4e, 4d) des couches (4) des blocs (1) dépassent au-delà des faces correspondantes des briques (2, 3) afin que l'interpénétration des couches (4) des blocs voisins détermine des fentes (20, 21) entre lesdites faces.

4. Bloc suivant la revendication 3, caractérisé en ce que des plots (22) sont engagés dans des cavités (2a) des briques intérieures (2).

5. Procédé de construction d'un mur au moyen de blocs composites (1) suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à superposer des blocs (1) les uns au-dessus des autres avec leurs évi-dements extrêmes (2e, 2d) placés en correspondance, des chants (4a, 4b, 4c, 4d) des couches isolantes (4) s'imbriquant de manière qu'on puisse superposer les blocs sans mortier d'assemblage, et à couler des colonnes de béton dans les passages verticaux (5).