REVENDICATION
Disque de retenue (7, 17) formant une paroi arrière fixe dans une chambre de combustion prévue dans le tube (11) d'un canon sans recul, ou dans la douille (3) d'un projectile introduit dans le tube, cette paroi étant dimensionnée de manière à éclater sous une pression gazeuse prédéterminée dans la chambre de combustion, et à permettre ainsi aux gaz de s'échapper de cette chambre de combustion, vers l'arrière, à travers le tube, caractérisé en ce que le disque (7, 17) est fabriqué en verre précontraint.
L'invention se rapporte à un disque de retenue formant une paroi arrière fixe dans une chambre de combustion prévue dans le tube d'un canon sans recul, ou dans la douille d'un projectile introduit dans le tube, cette paroi étant dimensionnée de manière à éclater sous une pression gazeuse prédéterminée dans la chambre de combustion, et à permettre ainsi aux gaz de s'échapper de cette chambre de combustion, vers l'arrière, à travers le tube.
Les projectiles pour des canons sans recul sont généralement pourvus d'une douille qui renferme une charge propulsive et une charge de mise à feu, disposée derrière celle-ci, afin d'effectuer la mise à feu de ladite charge propulsive. La douille forme une chambre de combustion fermée pour lesdites charges. Pour qu'il n'y ait aucun recul, le fond de la douille a la forme d'un disque désigné par disque de retenue, également appelé disque de base, ayant pour but de fermer la chambre de combustion à l'arrière, jusqu'à ce que la combustion donne lieu à une certaine pression, après quoi ce disque éclate et permet aux gaz de combustion de s'échapper vers l'arrière. Le disque est dimensionné de façon qu'il éclate à peu près en même temps que le projectile quitte la douille. L'absence requise de recul est ainsi obtenue.
Au lieu de former le fond de la douille, dans le cas des projectiles sans douille, le disque de retenue peut être fixé dans le canon de l'arme, derrière la charge propulsive du projectile. Dans ce cas, la chambre de combustion est constituée par une section du canon qui est limité à l'avant par le projectile et à l'arrière par le disque de retenue.
Sans tenir compte de la manière dont sont utilisés les types précités de disque de retenue, le disque devrait présenter les propriétés suivantes:
— les éclats qui sont projetés vers l'arrière ne doivent pas être dangereux pour le servant de l'arme (il est prévu à cet effet une petite zone dangereuse à l'arrière du canon);
— le disque de base doit être insensible à l'humidité;
— il doit présenter la même résistance dans l'intervalle de température compris entre —100 et + 100°C, c'est-à-dire qu'il doit éclater sous une pression gazeuse spécifique, quelle que soit la température qui règne;
— il doit avoir une longue durée de stockage.
Les disques de base de type connu sont généralement fabriqués en caoutchouc, en matière plastique, en Bakélite, en stratifié, en papier ou en un autre matériau analogue susceptible de se rompre. Toutefois, aucun de ces matériaux ne présente l'ensemble des propriétés précitées.
Bien que ces propriétés soient connues depuis longtemps dans le verre précontraint, on n'a pas envisagé juqu'à présent la possibilité d'employer ce matériau dans les disques de retenue, principalement du fait qu'on pouvait difficilement s'attendre que le verre serait suffisamment robuste pour résister à la pression initiale que la charge propulsive développe dans la chambre de combustion. Le verre précontraint a donc été proposé jusqu'à présent uniquement comme matériau utilisé, par exemple, dans des masses mobiles de réaction, ou analogues, qui sont refoulées par les gaz de combustion de la charge propulsive, à travers la partie arrière du canon, où elles se brisent en éclats à l'encontre d'une butée (voir, par exemple, le brevet des Etats-Unis d'Amérique N° 4132148). Au contraire, on n'a pas considéré comme logique de proposer l'utilisation de verre comme matériau d'un disque de retenue fixé dans une chambre de combustion et qui doit, dans sa position fixe, résister à une certaine pression initiale et se briser par la suite.
L'invention est fondée sur la découverte surprenante selon laquelle le verre précontraint, contrairement aux théories admises,
peut être utilisé également comme matériau pour des disques de retenue.
L'invention sera maintenant décrite plus en détail, en référence au dessin annexé sur lequel une forme d'exécution préférée du disque de retenue selon l'invention est représentée suivant deux utilisations différentes, à savoir:
— la fig. 1, où le disque constitue la partie de base dans une douille appartenant à un projectile pour un canon sans recul, et
— la fig. 2, où le disque est fixé dans le tube d'un canon sans recul destiné à des projectiles sans douille.
On a représenté schématiquement à la fig. 1 un canon sans recul, du type traditionnel, comprenant un tube 1, dans lequel est introduit un projectile 2 en position chargée. Le projectile 2 est fixé dans une douille 3 qui renferme, de façon connue, une charge propulsive 4 et une charge de mise à feu 5, laquelle est adaptée de manière à être amorcée latéralement au moyen d'un dispositif de mise à feu 6. La paroi arrière de la douille 3, paroi qui est fixée dans ladite douille 3, est constituée par un disque de retenue 7 qui, conformément à l'invention, est en verre précontraint, ou trempé.
On a représenté schématiquement à la fig. 2 un canon sans recul, du type traditionnel, comprenant un tube 11, dans lequel est introduit un projectile 12 sans douille, en position chargée. Il est prévu, à l'arrière du projectile 12, une chambre de combustion fermée de manière étanche aux gaz, et qui est limitée vers l'avant par le projectile 12, sur les côtés par le tube 11, et vers l'arrière par un disque de retenue 17 en verre précontraint fixé dans le tube. Dans la chambre de combustion sont logées une charge propulsive 14 et une charge de mise à feu 15, laquelle est adaptée de manière à être amorcée latéralement au moyen d'un dispositif de mise à feu traditionnel 16.
Les divers composants prévus dans le canon sans recul et dans le projectile sont d'un type traditionnel et, hormis le disque de retenue, ne font pas partie de l'invention. La description schématique précitée est dès lors considérée comme suffisante.
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1 feuille dessins