CH638874A5 - Appareil pour la pose d'un dispositif d'attache. - Google Patents

Description

La présente invention se rapporte à un appareil permettant de fixer des dispositifs d'attache comportant une tige et des rainures de retenue, et elle vise plus spécialement des outils comportant une série de mâchoires servant à saisir ces rainures.

Pour poser des dispositifs d'attache composés de plusieurs pièces, du genre des dispositifs décrits dans les brevets des Etats-

Unis d'Amérique Nos 2527307 et 2531048, il est de pratique courante d'employer un outil comportant une série de mâchoires de serrage pouvant se déplacer indépendamment les unes des autres. De telles mâchoires sont représentées dans les brevets que l'on vient de citer, et le brevet des Etats-Unis d'Amérique N° 3107806 fournit des détails plus poussés.

Avec de telles mâchoires, il peut arriver, dans certaines conditions d'introduction de la tige du dispositif d'attache, que ces mâchoires soient mal orientées dans la direction longitudinale. Lorsque cela se produit et que l'on fait fonctionner l'outil, la tige du dispositif d'attache n'est pas parfaitement saisie par les mâchoires, ce qui peut provoquer l'arrachement des dents des mâchoires ou des rainures de retenue, et/ou la défaillance définitive d'une ou plusieurs mâchoires.

De plus, de telles mâchoires sont normalement maintenues fermées par un dispositif de guidage sollicité par un ressort. Par suite, pour pouvoir introduire la tige du dispositif d'attache dans les mâchoires, il faut pouvoir dominer la force de sollicitation de ce ressort tandis que les mâchoires se déplacent longitudinalement vers l'arrière et s'écartent dans la direction radiale. Dans certaines conditions de montage, il peut arriver que l'effort à fournir pour introduire la tige du dispositif d'attache soit beaucoup trop important.

C'est ainsi, par exemple, que l'effort à fournir pour introduire la tige est particulièrement grand dans le cas de dispositifs d'attache dont les rainures destinées à être saisies par l'outil sont plutôt profondes. Un tel dispositif d'attache est décrit dans le brevet suisse N° 631708. Avec de tels dispositifs d'attache, il peut arriver que l'une des mâchoires soit définitivement décalée par rapport à la bonne position, ce qui oblige à démonter l'outil et à remettre la mâchoire convenablement en place. En outre, dans le cas du dispositif d'attache de ce dernier type, il peut arriver que la tige se rompe au droit de deux ou plusieurs rainures, ce qui a pour résultat d'entraîner dans l'outil de petits morceaux du dispositif d'attache. Dans le cas des outils de type classique, en raison du grand nombre de pièces mobiles indépendamment les unes des autres, ces petits morceaux du dispositif d'attache risquent de boucher et d'enrayer l'outil ou, tout au moins, de gêner sérieusement son fonctionnement. Le dispositif d'attache du brevet que l'on vient de citer comprend une tige qui présente une série de rainures et de crêtes, ou arêtes, correspondantes; le dispositif d'attache comporte ainsi une série de rainures annulaires de verrouillage et de rupture, délimitées par des parois latérales qui convergent pour former une partie concave de rayon donné. La grandeur de cette partie concave est choisie de manière à assurer une concentration d'efforts donnée qui permet de faciliter la rupture du dispositif d'attache au droit d'une rainure donnée, près de l'extrémité extérieure d'un collier correspondant.

L'appareil selon l'invention est défini par la revendication 1, une de ses formes d'exécution par la revendication 2. De préférence l'élément tubulaire est en matière élastomère. Le support élastique des mâchoires est le moyen qui les retient.

De plus, les mâchoires sont maintenues en une position d'ouverture donnée de façon que l'effort à fournir pour introduire le dispositif d'attache soit très faible. Etant donné que le nombre des pièces est peu important, l'outil ne risque guère d'être enrayé par des débris du dispositif d'attache.

De la sorte, l'outil et le dispositif d'attache coopèrent pour constituer un ensemble d'attache très efficace. Il convient de remarquer que cet outil peut être utilisé pour des dispositifs d'attache d'un type différent.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre, faite en regard des dessins annexés et donnant, à titre explicatif mais nullement limitatif, une forme de réalisation.

Sur ces dessins,

la fìg. 1 est une vue longitudinale, avec certaines parties représentées en coupe, d'un outil de fixation avant son application sur le dispositif d'attache;

la fig. 2 est une vue analogue à la fìg. 1, mais représentant l'outil

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une fois appliqué sur le dispositif d'attache, avant l'entrée en action de cet outil;

la fig. 3 est une vue analogue aux fig. 1 et 2, mais sur laquelle l'outil est représenté à la position qu'il occupe après avoir effectué deux courses, le dispositif d'attache se trouvant alors pratiquement fixé, et la fig. 4 est une coupe de l'outil de la fig. 1, suivant la ligne 4-4 de la fig. 1.

Un ensemble de traction, désigné par la référence 10, comprend un outil de traction 12 (représenté partiellement en trait mixte) qui coopère avec un bec 14 pour fixer un dispositif d'attache 16. Ce dernier comprend une tige 18 et un collier 20 appliqué par étampage sur cette tige, cette dernière étant introduite dans des trous en regard l'un de l'autre, pratiqués dans deux pièces 22 et 24 que l'on veut assembler. Cet outil de traction 12 peut être d'un type classique, permettant d'appliquer une force longitudinale, comme celui qui est décrit dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique N° 2132112.

Le bec 14 comporte une enclume extérieure 26, de forme tubulaire, percée d'un alésage longitudinal 27 et munie de pattes radiales 28 au voisinage d'une extrémité, ces pattes servant à bloquer cette enclume dans l'extrémité du boîtier de l'outil de traction 12 d'une manière bien connue des spécialistes. A ce propos, le rôle de ces pattes 28 pourrait être joué par un ensemble distinct d'anneaux et de rainures.

L'extrémité avant de cette enclume extérieure 26 est en partie bouchée par une enclume proprement dite 30 comportant un alésage d'étampage 32. Il convient de signaler que, dans certains cas, on pourrait utiliser une enclume distincte (comme celle qui est représentée dans le brevet cité plus haut). L'alésage 32 peut revêtir toute une série de formes en vue de faciliter l'étampage.

Dans l'enclume extérieure 26 peut coulisser une douille de serrage 34 de forme tubulaire, comportant un alésage longitudinal 36 qui est taraudé dans sa partie arrière 38. Sur cette partie arrière vient se visser une partie filetée 40 d'une tige de piston (représentée partiellement) faisant partie de l'outil de traction 12. L'extrémité avant de la douille de serrage 34 présente un alésage 42 qui va en s'efïïlant vers l'extérieur dans la direction longitudinale et vers l'intérieur dans la direction radiale, cet alésage se terminant, à l'une de ses extrémités, par une partie 44 de grand diamètre. L'ensemble constitué par les mâchoires et les éléments de guidage est logé de façon coulissante dans la douille de serrage 34 et il comporte une série de mâchoires 48 qui sont fixées, par leur extrémité arrière, sur le bord d'attaque d'un manchon 50 de forme tubulaire, en une matière élas-tomère. Les faces extérieures des mâchoires 48 constituent une surface inclinée tronconique qui s'adapte exactement dans l'alésage 42 de forme effilée.

Suivant une forme de réalisation, cet élément 50 en matière élas-tomère peut être en uréthanne souple. Les mâchoires 48 (qui sont par exemple au nombre de trois) peuvent être assujetties au manchon 50 par une opération distincte ou bien peuvent être fixées en même temps que l'on façonne l'élément 50 en matière élastomère, dans le cas où l'on fait appel à de l'uréthanne. Les extrémités arrière des mâchoires 48 peuvent être munies d'encoches, de rainures ou de stries en vue d'augmenter la surface de préhension et, par suite, de renforcer la fixation sur le manchon 50. De la sorte, les mâchoires 48 sont reliées de façon souple à ce manchon élastique 50 qui, par sa nature élastique, permet un mouvement élastique des mâchoires 48 par rapport au manchon 50 et, de ce fait, elles peuvent se déplacer élastiquement dans la direction radiale. Il convient de remarquer que, étant donné que l'élément 50 peut être en matière élastomère, les mâchoires 48 peuvent, dans une certaine mesure, se déplacer élastiquement dans la direction longitudinale.

Les mâchoires 48 comportent une série de dents 52 servant à saisir les rainures de la tige 18 de l'élément d'attache. Il convient de remarquer que ces dents 52 ont une forme complémentaire de celle des rainures de la tige 18. Etant assujetties au manchon 50, les dents 52 de chacune des mâchoires 48 sont maintenues alignées longitudi-nalement par rapport à celles des autres mâchoires 48. Du fait que le manchon 50 empêche tout déplacement longitudinal relatif des mâchoires 48, tout défaut d'alignement longitudinal entre les dents 52 est rendu pratiquement impossible, de telle sorte que l'on est certain que les dents 52 de toutes les mâchoires 48 s'engageront convenablement dans les rainures de la tige 18 du dispositif d'attache.

Il convient que les mâchoires 48 ne demeurent pas fermées sous l'effet d'un effort important. A cette fin, les mâchoires 48 peuvent être disposées, par l'intermédiaire de la liaison souple avec le manchon 50, de manière telle que, lorsqu'elles sont à l'état de repos, elles soient ouvertes, c'est-à-dire écartées les unes des autres dans la direction radiale, les diverses crêtes des dents 52 délimitant un diamètre d'introduction D. Ce diamètre D est un peu inférieur au diamètre D1 des crêtes de la tige 18 du dispositif d'attache, de sorte qu'une certaine résistance s'oppose à l'introduction de ce dispositif d'attache. La valeur de cette résistance est choisie de manière que l'effort d'introduction soit le plus faible possible lorsque l'on applique l'outil de traction 12 sur la tige 18 mais que, en même temps, la force de préhension soit suffisante au début des opérations. Un début de fixation de la tige 18 du dispositif d'attache se produit lorsque l'on agit sur l'outil de traction 12 de manière à entraîner la douille de serrage 34 vers l'arrrière par rapport à l'enclume 26, et, à ce moment, la surface tronconique des mâchoires 48 vient s'appliquer contre l'alésage 42 de forme effilée. La résistance initiale doit être suffisante pour maintenir l'ensemble 46 constitué par les mâchoires et les éléments de guidage appliqué sur les rainures de la tige 18, de façon que les mâchoires 48 ne s'échappent pas de cette tige. La douille de serrage 34 continuant de se déplacer vers l'arrière, les mâchoires 48 avancent (mouvement relatif) dans l'alésage tronconique 42, de sorte que les mâchoires 48 arrivent à leur position de fermeture complète et que le serrage de la tige 48 est à son maximum. La douille 34 et l'ensemble 46 constitué par les mâchoires et les organes de guidage continuant de se déplacer par rapport à l'enclume 26, la force longitudinale désirée se trouve appliquée entre la tige 18 et le collier 20 et le dispositif d'attache 16 est alors convenablement fixé; si la course effectuée par l'outil 12 n'est pas suffisante pour que le dispositif d'attache 16 soit parfaitement fixé, on continue de déplacer cet outil, et il en résulte un second cycle d'opérations, c'est-à-dire un mouvement alternatif de la douille de serrage 34 et de l'ensemble 46 constitué par les mâchoires et les éléments de guidage, grâce auquel la tige 48 du dispositif d'attache est saisie plus fortement par le collier 20 (voir fig. 3). Sous l'effet de la fixation du dispositif d'attache 16, la tige 18 est tranchée au droit de l'une de ses rainures, près de l'extrémité du collier 20. La partie de la tige 18 qui se trouve ainsi détachée pénètre dans l'outil 12 après être passée dans le manchon 50 et elle est éjectée à l'arrière de cet outil de traction.

Pour que l'effort d'introduction du dispositif d'attache dans l'outil soit le plus faible possible, mais que la résistance qui s'oppose à cette introduction soit suffisante pour assurer un début de préhension, il convient de choisir le diamètre D des crêtes des mâchoires 48 de façon que, au début de l'opération de préhension, des dents 52 se trouvent à peu près à la moitié de la profondeur des rainures de la tige 18, c'est-à-dire sur le cercle primitif entre les rainures et les crêtes correspondantes de cette tige 18 (voir fig. 2).

On notera que, dans le cas des fig. 1 à 3, l'ensemble 46 constitué par les mâchoires et par les organes de guidage peut flotter librement, c'est-à-dire se déplacer dans la direction longitudinale, à l'intérieur de la douille de serrage 34, entre la partie filetée 40 de la tige du piston, qui constitue un moyen d'arrêt à l'extrémité arrière de l'alésage longitudinal 36, et l'alésage tronconique 42. Cela laisse aux mâchoires 48 un certain jeu radial en direction de l'extérieur, de telle sorte que l'on peut introduire la tige 18 dans l'ouverture (de diamètre D) avec un effet d'encliquetage. Toutefois, il est préférable que l'amplitude du déplacement longitudinal de l'ensemble 46 constitué par les mâchoires et les pièces de guidage ne dépasse pas environ la valeur d'un pas (P) des rainures de la tige 18 du dispositif d'attache. Une telle limitation du flottement longitudinal a pour objet de réduire le plus possible la diminution du pouvoir de préhension du

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bec 14, c'est-à-dire la longueur minimale de la tige 18 nécessaire pour que cette tige puisse être saisie par les mâchoires 48. Le flottement dans la direction longitudinale peut être réduit à une valeur très faible, si la souplesse du manchon 50 est suffisante pour assurer le déplacement nécessaire des mâchoires 48.

Le manchon 50, du fait qu'il est élastique, permet une certaine déviation des mâchoires 48 et, de plus, il joue un rôle amortisseur au moment de la rupture de la tige du dispositif d'attache. Etant donné que ce manchon 50 occupe à peu près la longueur de l'alésage 36 du collier de serrage, la partie de la tige 18 qui se trouve séparée au moment de la rupture et les débris qui se forment et qui sont entraî-5 nés par cette partie détachée ou qui viennent se loger dans le manchon 50, peuvent être chassés, ce qui diminue les risques de blocage du bec 14.

1 feuille dessins

Claims (7)

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1. Appareil pour la pose d'un dispositif d'attache comprenant une cheville munie d'une tête et d'une tige et une série de rainures sur cette tige, ainsi qu'un élément tubulaire destiné à venir s'appliquer par-dessus la tige de cette cheville et coopérant avec cette tige pour assembler une série de pièces sous l'effet de l'application d'une force longitudinale relative entre cette cheville et cet élément tubulaire, caractérisé par le fait qu'il comprend une enclume tubulaire (26), munie d'une ouverture dans sa partie avant et servant à appliquer la force longitudinale relative entre l'élément tubulaire et la cheville, une douille de serrage tubulaire (34), logée de façon coulissante dans l'enclume et présentant un alésage longitudinal (36) qui se termine, à son extrémité avant, par un alésage tronconique (42), une série de mâchoires de serrage (48) ayant une surface extérieure tronconique qui s'adapte exactement dans l'alésage tronconique de ladite douille de serrage, chacune des mâchoires présentant une surface intérieure munie d'une série de dents destinées à saisir au moins un certain nombre des rainures de la cheville, et un manchon (50) tubulaire logé de façon coulissante dans l'alésage longitudinal (36), les mâchoires de serrage étant reliées à une extrémité avant du manchon tubulaire et adaptées à se déplacer de façon élastique par rapport au manchon tubulaire, ce dernier et lesdites mâchoires de serrage pouvant se déplacer librement dans ledit alésage longitudinal (36) entre une première position fermée, dans laquelle lesdites mâchoires sont appliquées contre l'alésage tronconique (42) et sont fermées dans la direction radiale, et une seconde position ouverte, dans laquelle les mâchoires sont ouvertes dans la direction radiale, les mâchoires reliées audit manchon tubulaire étant normalement maintenues dans ladite position d'ouverture.

2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la longueur du déplacement longitudinal définie par l'alésage tronconique (42) et des moyens d'arrêt (40) situés à l'extrémité arrière de l'alésage longitudinal (36) est égale environ à la distance, dans la direction longitudinale, entre des rainures contigiies de la tige du dispositif d'attache.

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REVENDICATIONS

3. Appareil selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que lesdites mâchoires de serrage sont fixées séparément au manchon tubulaire (50).

4. Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'élément tubulaire (50) a pratiquement la même longueur que l'alésage longitudinal de la douille de serrage.

5. Appareil selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que la longueur du manchon tubulaire est en une matière élas-tomère.

6. Appareil selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que, lorsque les mâchoires (48) sont ouvertes, les dents (52) délimitent un diamètre d'ouverture minimal, inférieur au diamètre délimité par les crêtes entre les rainures de la tige, mais supérieur au diamètre du fond desdites rainures, de telle sorte que les efforts nécessaires pour introduire la tige dans les mâchoires est réduit au minimum, la résistance opposée à cette introduction étant cependant suffisante pour empêcher les mâchoires de s'échapper par glissement de ladite tige sous l'effet d'un déplacement relatif de ladite douille de serrage et desdites mâchoires.

7. Appareil selon la revendication 6, caractérisé par le fait que ce diamètre minimal est à peu près égal au diamètre du cercle primitif, entre le fond des rainures et les crêtes correspondantes.