CH631216A5 - Tablier pour une carde. - Google Patents

Description

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Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Tablier pour une carde, comprenant un grand tambour (10) et un petit tambour peigneur (11) disposés entre deux flasques (12), caractérisé en ce qu'il a une forme conçue pour longer vers l'avant, entre les deux flasques, la surface inférieure du grand tambour, et en ce qu'il se termine par un bec (A), dans lequel les deux rives latérales du bord d'attaque transversal contiennent des ajutages (B), qui communiquent par une tuyauterie (C) avec une source d'air comprimé et sont destinés à projeter un courant d'air vers l'avant.

2. Tablier selon la revendication 1, caractérisé en ce que les ajutages sont des trous (18) percés dans les deux rives extrêmes du bord d'attaque du bec (A).

3. Tablier selon la revendication 1, caractérisé en ce que, le long des flancs du bec (A), d'autres ajutages (D) communiquent avec la source d'air comprimé.

4. Tablier selon la revendication 1 ou la revendication 3, caractérisé en ce que le bec contient une cloison, qui en isole au moins la partie antérieure de façon à en faire une chambre d'équilibrage ne débouchant à l'extérieur que par les ajutages (B; B, D).

5. Tablier selon la revendication 4, caractérisé en ce que la tuyauterie (C) comprend un conduit pneumatique (19) faisant communiquer la source d'air comprimé avec le milieu de la chambre d'équilibrage.

La présente invention a pour objet un tablier pour une carde selon le préambule de la revendication 1.

On s'efforce depuis longtemps de résoudre le problème posé par l'entassement de fibres sur le bec du tablier qui entoure partiellement le grand tambour d'une carde à proximité du tambour peigneur de cette dernière. On considère depuis toujours que ce sont les étoupes ou bourres ainsi formées dans cette région qui sont la cause principale de l'épaississement et des grosseurs du produit fini, et par conséquent d'une proportion excessive d'articles de médiocre qualité. Les solutions apportées jusqu'ici à ce problème consistent en des dispositifs qui projettent vers les rives du tambour et du tablier un courant d'air partant des flancs de la carde vers l'intérieur. Ce courant d'air dirigé latéralement vers l'intérieur n'a apparemment pour effet que de déplacer le paquet de fibres vers la partie médiane du tablier, mais non de le faire disparaître.

Dans le but de remédier à l'entassement de fibres et à leur déplacement vers la partie médiane du tablier, le tablier pour une carde selon l'invention présente les propriétés définies dans la partie caractérisante de la revendication 1.

On peut arriver à ce que le courant d'air n'exerce son action que sur les rives du voile et avec une pression déterminée de manière à améliorer la qualité et l'uniformité des fils.

Il est donc possible d'éviter l'accumulation ou l'entassement de fibres, d'une part, sur les rives latérales du bord d'attaque transversal du bec du tablier et, d'autre part, entre les flancs de ce tablier et ceux du châssis de la carde au moyen, d'une part, d'ajutages traversant les rives latérales précitées et projetant un courant d'air, d'autre part, de trous percés dans les parois extrêmes ou flancs latéraux du bec de ce tablier, le résultat étant encore meilleur si l'on isole au moins la partie antérieure du bec au moyen d'une cloison interne de façon à en faire une chambre d'équilibrage qui règle la pression du courant d'air sortant des ajutages et trous précités.

L'invention sera décrite en détail en regard du dessin annexé à titre d'exemple nullement limitatif et sur lequel:

la fig. 1 représente de profil une partie d'un tablier qui longe vers l'avant la surface inférieure du grand tambour d'une carde et dont le bec se trouve entre ce tambour et le peigneur de la carde plus bas que leur ligne de tangence, et la fig. 2, qui représente en perspective le bec du tablier comme le verrait un observateur situé à droite de la fig. 1, montre notamment les ajutages destinés à diriger un courant d'air.

Ce dessin montre un tablier destiné à une carde dont deux flasques tiennent entre eux le grand tambour et le tambour peigneur. Ce tablier, qui longe vers l'avant, entre les deux flasques, la surface inférieure du grand tambour, se termine entre ce dernier et le peigneur par un bec A dont les deux rives latérales contiennent des ajutages B qui, communiquant par une tuyauterie C avec une source d'air comprimé, projettent vers l'avant un courant d'air destiné à éviter l'entassement de fibres sur le bec A en face des rives d'un voile qui passe du tambour 10 sur le peigne 11, la pression exercée sur les rives de ce voile étant suffisamment faible pour ne pas l'endommager. D'autres ajutages D, communiquant également avec la source d'air comprimé, traversent les flancs du bec A de façon à diriger latéralement un courant d'air entre les flancs du tablier et les flasques de la carde. Le bec A contient une cloison E qui en isole au moins la partie antérieure de façon à en faire une chambre d'équilibrage ne débouchant vers l'extérieur que par lesdits ajutages B et D.

Comme le montre notamment la fig. 1, le grand tambour 10 et le tambour peigneur 11 de la carde sont logés entre deux flasques 12 faisant partie du châssis de cette dernière. Ces flasques 12 supportent les portes 13 permettant d'accéder à la machine pour la nettoyer. Le bec A du tablier se trouve entre le grand tambour et le peigneur au-dessous de leur ligne de tangence, c'est-à-dire de l'emplacement où le voile passe du premier sur le second. Le tablier comporte les flasques 14 ainsi qu'une entretoise médiane 15 et un bec A prolongeant vers l'avant une plaque non perforée 16 qui, vers l'arrière, se raccorde à la partie ajourée 17 du tablier.

Il est avantageux que la chambre d'équilibrage, dont une paroi est constituée par la cloison E, ne soit délimitée que par la partie antérieure du bec A. Les ajutages B sont des trous espacés et percés de préférence dans les rives latérales du bord d'attaque transversal du bec A, à quelque distance des deux extrémités de ce bord d'attaque, c'est-à-dire en face des rives longitudinales du voile. Dans ces rives, les fibres ont tendance à ne pas se répartir uniformément, et c'est probablement pourquoi les plus lâches s'accrochent au bec des tabliers classiques. Les flasques 14 du tablier s'eflilent de bas en haut en 14a de manière à former une partie du bec du tablier. La tuyauterie qui fait communiquer les trous 18 constituant les ajutages B avec une source d'air comprimé généralement proche de la carde comporte un conduit 19 dans lequel une valve 20 permet de régler le débit du courant d'air provenant de cette source. Un raccord 21 traversant un des flasques 14 dans la région d'une des portes 13 fait communiquer ce conduit 19 avec un conduit 22 qui communique lui-même par l'intermédiaire d'un conduit 23 avec la partie médiane de la chambre d'équilibrage.

De la description qui précède, il ressort que la solution des problèmes relatifs à l'accrochage, l'accumulation et l'éboulement de fibres dans la région des rives latérales ou extrêmes du bec du tablier consiste à faire sortir de ces rives un courant d'air, ce qui a pour effet de régulariser les fils du voile dans cette région et de maintenir dégagées les régions latérales voisines du tablier et du bâti de la machine. Extérieurement au voile, les rives de la garniture du tambour restent propres et les bords de ce voile sont délimités de manière à les rendre plus nets, ce qui est très intéressant au cours d'une opération de cardage. Du fait qu'il n'est pas nécessaire d'arrêter la carde pour en extraire les bourres ou les étoupes, comme c'est souvent le cas pour les cardes classiques, on évite ainsi de perdre trop de temps pour effectuer l'opération. Le tablier présente aussi l'avantage d'améliorer la sécurité des opérateurs qui, du fait que la carde fonctionne plus proprement, ont moins tendance à accéder à l'intérieur pour nettoyer les régions proches du rouleau peigneur. La machine fonctionne avec un meilleur rendement et permet de produire des fils de meilleure qualité.

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