La présente invention est relative à un procédé de réalisation d'une poutre précontrainte à armature rigide qui, non enrobée de béton. forme une poutre portante comprenant une âme pleine ajourée ou en treillis et au moins une semelle.
Les procédés connus peuvent être décrits brièvement comme suit: on a proposé de soumettre d'abord une armature métallique rigide à une flexion préalable, dite préflexion, puis d'enrober de béton au moins une fraction de la partie de l'armature soumise à traction par suite de cette flexion, ensuite de maintenir fléchie l'armature enrobée de béton pendant le durcissement de celui-ci et enfin de supprimer la cause de la flexion après durcissement du béton.
Cette préflexion induit dans chaque section transversale de l'armature rigide des contraintes normales résultant en un couple de forces, I'une de traction et l'autre de compression, toutes deux de même valeur absolue.
Ces procédés présentent les principaux inconvénients suivants:
Pendant la durée de la préflexion, la section de la semelle
comprimée de l'armature rigide doit être sensiblement de la
même importance que la section de la semelle tirée, et lorsqu'à
l'état final la poutre s'intègre dans une structure comprenant
une dalle en béton armé, en contact avec ladite semelle com
primée, I'on aboutit à un excès de matière dans celle-ci, vu la
capacité de la dalle à résister elle aussi à des forces de com
pression.
2 Pendant la durée de la préflexion, on est obligé de prévoir
pour la semelle comprimée des dispositifs antidéversement,
tels que contreventements, guides, fixations temporaires à des
éléments rigides extérieurs, etc.
3. La grande importance relative des déformations de préflexion
en rapport avec le grand écart algébrique entre les contraintes
de préílexion des fibres extrêmes et en rapport également avec
les contraintes d'effort tranchant; ces déformations entraînent
fréquemment la nécessité de recourir à d'importantes contre
flèches tant de l'armature rigide que du béton précomprimé.
4. L'impossibilité de présolliciter en une seule opération plus de
deux armatures rigides.
La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. Le procédé qui en fait l'objet est caractérisé en ce que l'on soumet ladite armature rigide à une traction sensiblement paral lele à son axe longitudinal sur au moins une partie de sa longueur, la traction étant obtenue par l'application de forces dont les résultantes sont égales et opposées, ces forces étant maintenues pendant que l'on solidarise du béton à au moins une partie de l'armature rigide comprenant au moins une fraction de ses fibres tendues et après solidarisation du béton, on libère l'armature des forces. ce qui a pour effet de précomprimer au moins une partie du béton.
On applique de préférence l'effort de prétraction à un niveau proche des fibres les plus tendues en service, de manière à obtenir dans ces fibres, lors de cette présollicitation, les contraintes de traction maximales, tout en minimisant l'effort de compression aux tibres opposées, voire même en changeant son signe; on peut de cette manière réduire substantiellement la section de la semelle comprimée par les charges de service, en évitant tout ou partie de l'excès de matière nécessaire uniquement lors de la présollicitation, et exploiter ainsi davantage une semelle comprimée en béton ou béton armé constituant éventuellement la dalle de l'ouvrage.
On arrive également à minimiser, voire à supprimer, les sujétions inhérentes au danger de déversement.
On constate que par le procédé suivant l'invention, d'une part la différence algébrique entre les contraintes aux fibres extrêmes et opposées pendant la présollicitation de l'armature rigide est sensiblement plus faible que la valeur correspondante en cas de préflexion, et d'autre part la présollicitation suivant l'invention n'induit plus d'effort tranchant; il en résulte une sensible réduction de la déformation par flexion, ce qui est particulièrement avantageux, car cela permet de réduire l'importance des contre fléchez, voire de les supprimer.
En outre, I'on obtient un diagramme plus avantageux de précompression dans le béton inférieur, la variation des contraintes de précompression sur la hauteur de ce béton étant moins intense que dans le cas de la préflexion.
La présollicitation se ramenant à l'application de forces longitudinales, on peut les appliquer en une fois à une série d'armatures rigides reliées entre elles et disposées dans le prolongement l'une de l'autre.
D'autres avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre et qui est donnée à titre d'exemple en se référant au dessin annexé dans lequel:
La fig. 1 est une coupe transversale dans une poutre complète à armature rigide présollicitée.
Les fig. 2 et 2a: une coupe transversale dans une armature rigide seule.
La fig. 3 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide, représentée à la fig. 2 tel qu'on peut l'obtenir par préflexion.
La fig. 4 est une coupe transversale dans une armature rigide seule, renforcée pour permettre une préflexion.
La fig. 5 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide, représentée à la fig. 4 tel qu'on peut l'obtenir par préflexion.
La fig. 6 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide représentée à la fig. 2a tel qu'on l'obtient par prétraction au niveau du centre de gravité de l'armature.
La fig. 7 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide représentée à la fig. 2a tel qu'on l'obtient par prétraction à un niveau compris entre le centre de gravité et le bord inférieur du noyau central de l'armature.
La fig. 8 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide représentée à la fig. 2a tel qu'on l'obtient par prétraction au niveau du bord inférieur du noyau central de l'armature.
La fig. 9 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide représentée à la fig. 2a tel qu'on l'obtient par prétraction à un niveau compris entre le bord inférieur du noyau central et le bord inférieur de la section de l'armature.
La fig. 10 est un diagramme des contraintes normales dans l'armature rigide représentée à la fig. 2a tel qu'on l'obtient par prétraction à un niveau inférieur au bord inférieur de la section de l'armature.
La fig. Il est une coupe transversale dans une variante de réalisation de l'armature rigide, la semelle inférieure et l'âme étant métalliques et la semelle supérieure en acier et béton.
La fig. 12 est une coupe transversale dans une variante de réalisation de l'armature rigide, la semelle inférieure étant métallique, I'âme et la semelle supérieure en acier et béton.
La fig. 13 est une coupe transversale dans une variante de réalisation de l'armature rigide, les semelles étant métalliques et l'âme en acier et béton.
La fig. 14 est une coupe transversale dans une poutre complète dont l'armature rigide prétirée a été complétée par des armatures non rigides.
La fig. 15 est une élévation d'une armature rigide prétirée sur une partie de sa longueur par des forces dont les zones d'application sont concentrées.
La fig. 16 est une élévation d'une armature rigide prétirée sur une partie de sa longueur par des forces dont les zones d'application sont réparties sur une certaine longueur.
La fig. 17 est une élévation d'une armature rigide à la fois prétirée et préfléchie.
La fig. 18 est une élévation schématique d'une série d'armatures rigides reliées entre elles dans le prolongement l'une de l'autre et prétirées simultanément.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
A la fig. 1 on a représenté la coupe transversale d'une armature rigide 1 comprenant une semelle inférieure 2, une âme 3 et une semelle supérieure 4. La partie inférieure de l'armature 1 est enrobée de béton précomprimé 5. Le reste de l'armature rigide est enrobé de béton armé ou non 6. Le point 7 est le centre de gravité de l'armature rigide 1. Les points 8 et 9 sont respectivement les bords inférieur et supérieur du noyau central de l'armature rigide 1.
Il faut remarquer que la semelle 4 est beaucoup moins importante que la semelle 2 étant donné que, sous charges de service, la semelle 4 est aidée par le béton 6 pour reprendre l'effort de compression alors que la semelle 2 doit reprendre, à elle seule, I'effort de traction égal et de signe opposé à l'effort de compression susdit, ceci en négligeant la faible part des efforts normaux reprise par l'âme 3.
Le diagramme de la fig. 3 montre qu'une armature rigide assymétrique, telle que celle représentée à la fig. 2, ne pourrait supporter une préflexion par un moment M induisant à la semelle inférieure 2 une contrainte de traction représentée par l'abscisse 11, limite de service car la contrainte correspondante de compression représentée par l'abscisse 12 dans la semelle 4 serait notablement plus grande et donc inadmissible d'autant plus qu'il faudrait tenir compte pour la semelle 4 du danger d'instabilité. On arrive à cette même conclusion en constatant que, lors de la préflexion, la résultante des contraintes de compression F' est égale et de signe opposé à la résultante des contraintes de traction F, les deux résultantes F et F' formant le couple de préflexion M et que pour résister à F' I'on dispose de moins de matière que pour résister à F.
En conséquence, le procédé de préflexion oblige à recourir à une armature rigide 1 sensiblement symétrique, donc plus lourde et telle que représentée à la fig. 4. Cette armature 1 étant celle représentée à la fig. 2 renforcée par une semelle complémentaire 10. Le diagramme de la fig. 5 montre que les contraintes extrêmes de traction représentée par l'abscisse 1 1 et de compression représentée par l'abscisse 12a sont sensiblement égales et de signe contraire lorsqu'on préfiéchit l'armature renforcée (1,10) telle que représentée à la fig. 4.
Le procédé suivant la présente invention permet notamment d'éviter l'excès de matière à la semelle supérieure 4 et les difficultés inhérentes à son instabilité. En effet, au lieu d'agir sur l'armature rigide 1 (fig. 2a) par un couple de préflexion M, on agit par une force de prétraction N suivant l'une ou l'autre des fig. 6 à 10.
Les diagrammes des fig. 6 à 10 font ressortir qu'en remplaçant le couple de préflexion M par la prétraction N on crée des contraintes qui, tout en atteignant la valeur souhaitée (contrainte de traction), représentée par l'abscisse 11, généralement égale à la contrainte de service, à la semelle inférieure 2, n'atteignent pas des valeurs inadmissibles (contrainte de compression) représentées par les abscisses 12b, 12c, 12d, 12e, 12f, à la semelle supérieure 4. De plus en variant la valeur et le niveau d'application de la prétraction N, on peut obtenir à la semelle supérieure 4 diverses contraintes extrêmes souhaitées en valeur et signe tout en ne changeant pas la contrainte extrême de traction représentée par l'abscisse 11 à la semelle inférieure 2.
Aux fig. 11, 12, 13, on a représenté des variantes de réalisation de l'armature rigide 1, successivement à la fig. Il la semelle inférieure 2a et l'âme 3a étant métalliques, la semelle supérieure 4a en acier et en béton, à la fig. 12 la semelle inférieure 2a étant métallique, I'âme 3b et la semelle supérieure 4b en acier et béton, à la fig. 13 la semelle inférieure 2a et la semelle supérieure 4c étant métalliques et l'âme 3c en acier et en béton.
A la fig. 14 on a représenté une poutre complète dans laquelle la semelle inférieure 2 de l'armature rigide 1 est renforcée par des armatures non rigides 13 et 14 qui peuvent être prétirées ou non, de même qualité d'acier ou non que la semelle inférieure 2 ou encore de qualités variées ou non entre elles. Ce renforcement permet d'exploiter le meilleur rapport résistance-prix d'armatures non rigides de qualité égale ou supérieure à celle des armatures rigides, il permet aussi d'éviter les frais de liaison directe telle que soudure, entre des renforcements et l'armature rigide. La semelle supérieure 4 renforcée par le béton 6 peut recevoir un complément de renforcement sous forme d'armatures non rigides 15.
Aux fig. 15 et 16 on montre que les forces de prétraction peuvent être appliquées sur toute ou une partie de la longueur d'une armature rigide 1, ces figures montrent aussi que les zones d'application des forces de prétraction peuvent être localisées sur des surfaces restreintes 16 ou sur des surfaces plus étendues 17.
A la fig. 17 on montre une armature rigide 1 présollicitée à la fois par une prétraction N et par une préflexion M = P x 1. Cette combinaison offre l'avantage de réaliserne prétraction polygonale suivant ABCD au lieu de AD, ce qui permet: 1. De descendre le niveau de la prétraction N, dans la partie
centrale de l'élévation de l'armature rigide, tout en appliquant
cette prétraction à un niveau plus élevé et donc plus commode.
En effet, I'application des forces N à un niveau très bas néces
site des attaches compliquées et encombrantes qui pourraient
empiéter sur l'espace du coffrage du béton précomprimé 5.
2. D'obtenir les contraintes désirées de prétraction à la semelle
inférieure 2 de l'armature rigide au moyen de forces de pré
traction N plus faibles.
La prétraction simultanée d'une série d'armatures rigides comme représentée à la fig. 18 permet la fabrication simultanée de plusieurs poutres suivant le procédé et offre ainsi les avantages d'un meilleur rendement du banc de prétraction (non représenté) et d'une économie de main-d'oeuvre.
Le procédé décrit ci-dessus ne se limite pas à des poutres simples mais est également applicable à des consoles, poutres continues à travées multiples, à des portiques, etc.
REVENDICATION I
Procédé de réalisation d'une poutre précontrainte à armature rigide qui, non enrobée de béton, forme une poutre portante comprenant une âme pleine, ajourée ou en treillis et au moins une semelle, caractérisé en ce que l'on soumet ladite armature rigide à une traction sensiblement parallèle à son axe longitudinal, sur au moins une partie de sa longueur, en appliquant des forces dont les résultantes sont égales et opposées, en ce que l'on maintient ces forces pendant que l'on solidarise du béton à au moins une partie de l'armature rigide comprenant au moins une fraction de ses fibres tendues, en ce qu'après le durcissement de ce béton et sa solidarisation à l'armature rigide, I'on supprime les forces susdites ce qui a pour effet de précomprimer au moins une partie dudit béton.
SOUS-REVENDICATIONS
1. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on aligne les résultantes plus près des fibres extrêmes de l'armature rigide dont les contraintes provoquées par les sollicitations de service sont des tractions que de celles dont les contraintes correspondantes sont des compressions.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on aligne les résultantes avec une excentricité par rapport aux centres de gravité des sections transversales de l'armature rigide, du côté des fibres extrêmes de l'armature rigide dont les contraintes provoquées par les sollicitations de service sont des tractions.
3. Procédé suivant la revendication I, caractérisé en ce que la semelle tendue de l'armature rigide est métallique, ses autres parties étant purement métalliques ou en béton et acier combinés.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.
The present invention relates to a method for producing a prestressed beam with rigid reinforcement which, not encased in concrete. forms a supporting beam comprising a solid openwork or lattice core and at least one flange.
The known processes can be briefly described as follows: it has been proposed to first subject a rigid metal reinforcement to a preliminary bending, called preflexion, then to coat with concrete at least a fraction of the part of the reinforcement subjected to traction as a result of this bending, then to keep the concrete-coated reinforcement flexed during the hardening of the latter and finally to eliminate the cause of the bending after hardening of the concrete.
This preflexion induces in each cross section of the rigid reinforcement normal stresses resulting in a pair of forces, one tensile and the other compressive, both of the same absolute value.
These methods have the following main drawbacks:
During the preflection period, the section of the sole
compression of the rigid reinforcement must be approximately
same importance as the section of the pulled sole, and when to
the final state the beam is integrated into a structure comprising
a reinforced concrete slab, in contact with said footing com
award-winning, we end up with an excess of matter in it, given the
ability of the slab to also withstand communication forces
pressure.
2 During the pre-reflection period, we are obliged to provide
for the compressed sole of the anti-spill devices,
such as bracing, guides, temporary fixings to
external rigid elements, etc.
3. The great relative importance of preflexion deformations
related to the large algebraic difference between the constraints
of extreme fiber pre-bending and also related to
shear stress constraints; these deformations cause
frequently the need to resort to major countermeasures
deflections of both rigid reinforcement and precompressed concrete.
4. The inability to pre-solicit in a single operation more than
two rigid frames.
The object of the present invention is to remedy these drawbacks. The method which is the subject thereof is characterized in that said rigid reinforcement is subjected to a traction substantially parallel to its longitudinal axis over at least part of its length, the traction being obtained by the application of forces of which the results are equal and opposite, these forces being maintained while the concrete is joined to at least part of the rigid reinforcement comprising at least a fraction of its taut fibers and after joining the concrete, the reinforcement is released from the strengths. which has the effect of precompressing at least part of the concrete.
The pre-tension force is preferably applied to a level close to the most tensed fibers in service, so as to obtain in these fibers, during this pre-stress, the maximum tensile stresses, while minimizing the compressive force at the tibers opposites, or even by changing its sign; in this way it is possible to substantially reduce the section of the sole compressed by the service loads, while avoiding all or part of the excess material necessary only during the pre-stressing, and thus to further exploit a compressed concrete or reinforced concrete sole constituting possibly the slab of the work.
We also manage to minimize, or even eliminate, the constraints inherent in the danger of spillage.
It can be seen that by the method according to the invention, on the one hand the algebraic difference between the stresses at the extreme and opposite fibers during the pre-stressing of the rigid reinforcement is appreciably lower than the corresponding value in the event of preflexion, and of on the other hand the pre-solicitation according to the invention no longer induces a shearing force; this results in an appreciable reduction in the deformation by bending, which is particularly advantageous, since this makes it possible to reduce the importance of the counter deflections, or even to eliminate them.
In addition, a more advantageous diagram of precompression is obtained in the lower concrete, the variation of the precompression stresses over the height of this concrete being less intense than in the case of preflexion.
The pre-stressing being reduced to the application of longitudinal forces, they can be applied at once to a series of rigid reinforcements connected to each other and arranged in the extension of one another.
Other advantages of the invention will emerge from the description which will follow and which is given by way of example with reference to the appended drawing in which:
Fig. 1 is a cross section in a complete beam with pre-loaded rigid reinforcement.
Figs. 2 and 2a: a cross section in a rigid frame alone.
Fig. 3 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement, shown in FIG. 2 as can be obtained by preflexion.
Fig. 4 is a cross section through a rigid frame alone, reinforced to allow preflexion.
Fig. 5 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement, shown in FIG. 4 as can be obtained by preflexion.
Fig. 6 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement shown in FIG. 2a as obtained by pretraction at the center of gravity of the reinforcement.
Fig. 7 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement shown in FIG. 2a as obtained by pretraction at a level between the center of gravity and the lower edge of the central core of the frame.
Fig. 8 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement shown in FIG. 2a as obtained by pretraction at the lower edge of the central core of the frame.
Fig. 9 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement shown in FIG. 2a as obtained by pretraction at a level between the lower edge of the central core and the lower edge of the section of the frame.
Fig. 10 is a diagram of the normal stresses in the rigid reinforcement shown in FIG. 2a as obtained by pretraction at a level below the lower edge of the section of the frame.
Fig. It is a cross section in an alternative embodiment of the rigid frame, the lower flange and the core being metallic and the upper flange made of steel and concrete.
Fig. 12 is a cross section in an alternative embodiment of the rigid frame, the lower flange being metallic, the core and the upper flange made of steel and concrete.
Fig. 13 is a cross section in an alternative embodiment of the rigid frame, the flanges being metallic and the core made of steel and concrete.
Fig. 14 is a cross section in a complete beam of which the pre-stretched rigid reinforcement has been completed by non-rigid reinforcement.
Fig. 15 is an elevation of a rigid frame pre-stretched over part of its length by forces with concentrated application areas.
Fig. 16 is an elevation of a rigid reinforcement pre-stretched over part of its length by forces whose application zones are distributed over a certain length.
Fig. 17 is an elevation of a rigid frame that is both pre-stretched and pre-flexed.
Fig. 18 is a schematic elevation of a series of rigid frames interconnected in the extension of one another and pretensioned simultaneously.
In these different figures, the same reference notations designate identical elements.
In fig. 1 shows the cross section of a rigid reinforcement 1 comprising a lower flange 2, a core 3 and an upper flange 4. The lower part of the reinforcement 1 is coated with precompressed concrete 5. The rest of the rigid reinforcement is coated with reinforced concrete or not 6. Point 7 is the center of gravity of rigid reinforcement 1. Points 8 and 9 are respectively the lower and upper edges of the central core of rigid reinforcement 1.
It should be noted that the sole 4 is much smaller than the sole 2 given that, under service loads, the sole 4 is aided by the concrete 6 to take up the compressive force while the sole 2 must take up again. only, the tensile force equal and of opposite sign to the aforementioned compressive force, this neglecting the small part of the normal forces taken up by the web 3.
The diagram in fig. 3 shows that an asymmetrical rigid frame, such as that shown in FIG. 2, could not withstand a preflexion by a moment M inducing on the lower flange 2 a tensile stress represented by the abscissa 11, service limit because the corresponding compressive stress represented by the abscissa 12 in the flange 4 would be significantly more large and therefore inadmissible, all the more so since the sole 4 must take into account the danger of instability. We arrive at this same conclusion by noting that, during preflexion, the resultant of the compressive stresses F 'is equal and of opposite sign to the resultant of the tensile stresses F, the two resultants F and F' forming the preflexion torque M and that to resist F 'I we have less material than to resist F.
Consequently, the preflection process makes it necessary to resort to a rigid reinforcement 1 which is substantially symmetrical, therefore heavier and as shown in FIG. 4. This reinforcement 1 being that shown in FIG. 2 reinforced by a complementary sole 10. The diagram of FIG. 5 shows that the extreme tensile stresses represented by the abscissa 1 1 and of compression represented by the abscissa 12a are substantially equal and of opposite sign when prefiéchit the reinforced reinforcement (1,10) as shown in FIG. . 4.
The method according to the present invention makes it possible in particular to avoid excess material on the upper sole 4 and the difficulties inherent in its instability. In fact, instead of acting on the rigid frame 1 (FIG. 2a) by a preflexion torque M, we act by a pretraction force N according to one or the other of FIGS. 6 to 10.
The diagrams in fig. 6 to 10 show that by replacing the preflexion torque M by the pretraction N, stresses are created which, while reaching the desired value (tensile stress), represented by the abscissa 11, generally equal to the service stress , at the lower flange 2, do not reach inadmissible values (compressive stress) represented by the abscissas 12b, 12c, 12d, 12e, 12f, at the upper flange 4. Furthermore by varying the value and the level of application of the pretraction N, it is possible to obtain at the upper flange 4 various extreme stresses desired in value and sign while not changing the extreme tensile stress represented by the abscissa 11 at the lower flange 2.
In fig. 11, 12, 13, there are shown alternative embodiments of the rigid frame 1, successively in FIG. It, the lower flange 2a and the core 3a being metallic, the upper flange 4a made of steel and concrete, in FIG. 12 the lower flange 2a being metallic, the core 3b and the upper flange 4b made of steel and concrete, in FIG. 13 the lower flange 2a and the upper flange 4c being metallic and the core 3c made of steel and concrete.
In fig. 14 shows a complete beam in which the lower flange 2 of the rigid frame 1 is reinforced by non-rigid frames 13 and 14 which can be pre-stretched or not, of the same quality of steel or not as the lower flange 2 or still of varying qualities or not between them. This reinforcement makes it possible to exploit the best strength-to-price ratio of non-rigid reinforcements of a quality equal or superior to that of rigid reinforcements, it also makes it possible to avoid direct connection costs such as welding, between the reinforcements and the reinforcement. rigid. The upper flange 4 reinforced by concrete 6 can receive additional reinforcement in the form of non-rigid reinforcements 15.
In fig. 15 and 16 it is shown that the pretraction forces can be applied over all or part of the length of a rigid reinforcement 1, these figures also show that the zones of application of the pretraction forces can be localized on small surfaces 16 or on larger surfaces 17.
In fig. 17 we show a rigid reinforcement 1 pre-requested by both a pretraction N and a preflexion M = P x 1. This combination offers the advantage of carrying out polygonal pretraction according to ABCD instead of AD, which allows: 1. To descend the level of pretraction N, in the part
central elevation of the rigid reinforcement, while applying
this pretraction at a higher level and therefore more convenient.
In fact, the application of forces N at a very low level requires
site of complicated and cumbersome fasteners that could
encroach on the precompressed concrete formwork space 5.
2. Obtain the desired pre-tension constraints on the sole
lower part 2 of the rigid reinforcement by means of pre
lower traction N.
The simultaneous pretraction of a series of rigid reinforcements as shown in fig. 18 allows the simultaneous manufacture of several beams according to the method and thus offers the advantages of a better yield of the pretensioning bench (not shown) and of a saving in labor.
The method described above is not limited to single beams but is also applicable to consoles, continuous beams with multiple spans, gantries, etc.
CLAIM I
Method for producing a prestressed beam with rigid reinforcement which, not encased in concrete, forms a load-bearing beam comprising a solid, perforated or lattice web and at least one flange, characterized in that said rigid reinforcement is subjected to a traction substantially parallel to its longitudinal axis, over at least part of its length, by applying forces the resultants of which are equal and opposite, in that these forces are maintained while the concrete is secured to at least one part of the rigid reinforcement comprising at least a fraction of its stretched fibers, in that after the hardening of this concrete and its attachment to the rigid reinforcement, the aforesaid forces are removed, which has the effect of precompressing in less a part of said concrete.
SUB-CLAIMS
1. Method according to claim 1, characterized in that the resultants are aligned closer to the end fibers of the rigid reinforcement, the stresses caused by the service stresses are tensile than those of which the corresponding stresses are compressions. .
2. Method according to claim 1, characterized in that the resultants are aligned with an eccentricity with respect to the centers of gravity of the transverse sections of the rigid reinforcement, on the side of the end fibers of the rigid reinforcement whose stresses caused by the service solicitations are pulls.
3. Method according to claim I, characterized in that the tensioned sole of the rigid reinforcement is metallic, its other parts being purely metallic or made of concrete and steel combined.
** ATTENTION ** end of DESC field can contain start of CLMS **.