Faux plancher
Il est courant dans la construction des faux-planchers que ceux-ci soient constitués par des dalles (carrées, rectangulaires, polygonales) reposant par leurs bords, en particulier à leurs angles, sur des plaques d'appui portées par des supports. ces derniers prenant appui soit directement, soit indirectement sur un sol. Lors du montage de tels faux-planchers, il est de toute importance que les dalles soient posées correctement sur la plaque d'appui recevant plusieurs dalles, c'est-à-dire que la surface ou la ligne de contact entre plusieurs dalles se trouve à la verticale du support portant la plaque d'appui de ces dalles.
La présente invention a pour but de faciliter et de garantir cette pose correcte des dalles.
Elle a pour objet un faux-plancher constitué par des dalles portées par des supports reposant sur un sol, plusieurs dalles prenant appui par leurs bords sur une même plaque d'appui portée par un desdits supports.
Ce faux-plancher est caractérisé en ce que ladite plaque d'appui présente une saillie circulaire à sa surface d'appui et en ce que lesdites dalles présentent, à leur surface inférieure et près de leur bord, une gorge en forme d'arc de cercle de même rayon que ladite saillie, le tout de manière que lesdites dalles soient, lors de leur pose sur ladite plaque d'appui, amenées en position correcte par rapport à cette plaque d'appui et maintenues dans cette position par la coopération de ladite saillie avec ladite gorge.
Dans sa forme préférée d'exécution, ladite saillie présente une face interne de forme tronconique, ce qui assure un positionnement facile et exact des dalles. La face de petit diamètre de ladite gorge peut elle aussi être tronconique.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du faux-plancher selon l'invention et une forme d'exécution préférée d'un support pour faux-plancher selon l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation, partiellement en coupe d'une partie d'un faux-plancher selon l'invention.
La fig. 2 est une vue par-dessous de quatre dalles jointives du faux-plancher objet de l'invention.
La fig. 3 est une vue en élévation et en coupe d'un support vertical pour faux-plancher selon l'invention.
La fig. 4 est une vue selon la ligne A-A de la fig. 3, et
la fig. 5 est une vue selon la ligne B-B de la fig. 3.
En référence aux fig. 1 et 2, la partie de faux-plancher représentée comporte quatre dalles 10, 11, 12 et 13 de forme rectangulaire, en particulier carrée, qui se touchent par deux de leurs côtés. La ligne verticale de contact des quatre dalles se trouve à la verticale du centre de la plaque d'appui 14, respectivement de l'axe du pilier 15. Ce dernier est supporté par une base 16, laquelle repose sur un sol 17.
Le pilier 15 est représenté à la fig. 1 d'une manière aussi simple que possible, il peut être de longueur réglable pour permettre que les dalles constituent un plancher parfaitement horizontal et plan malgré les irrégularités éventuelles du sol 17.
La plaque d'appui 14 présente, sur sa face d'appui, une saillie 18 de forme circulaire dont le centre se trouve au centre de ladite plaque. La face interne 19 de cette saillie est tronconique; sa face externe 20 est cylindrique.
Comme représenté à la fig. 2, une gorge 21 en forme d'arc de cercle est ménagée dans la dalle 10, à sa face destinée à venir en contact avec la plaque d'appui 14.
L'arc de cercle de cette gorge a son centre à l'angle de la dalle 10 et des gorges identiques sont ménagées aux trois autres angles de la dalle 10. Il en est de même pour les trois dalles 11, 12 et 13, dont les gorges visibles à la fig. 2 sont respectivement indiquées par les chiffres de référence 22, 23 et 24. Le rayon de l'arc de cercle de ces gorges est le même que celui de la saillie 18. La section transversale de ces gorges est trapézoidale et les faces 25 de petit rayon de ces gorges sont tronconiques. Il en résulte que lorsque les dalles 10, 11, 12 et 13 sont en contact, comme représenté aux fig. 1 et 2, les quatre gorges 21, 22, 23 et 24 forment une gorge circulaire correspondant à la saillie 18 circulaire.
Lors du montage d'un faux-plancher selon l'invention, on place les supports verticaux (comprenant la plaque d'appui 14, le pilier 15 et la base 16), sur le sol 17 avec leurs axes verticaux, à la verticale de l'endroit où l'on désire que les angles des dalles du faux-plancher fini se rencontrent. Si les supports verticaux sont réglables en hauteur, on procède à leur ajustement de manière que les surfaces d'appui de tous les supports soient dans un même plan, habituellement horizontal. n suffit alors, pour obtenir une pose correcte des dalles, d'amener celles-ci au-dessus de leurs supports respectifs- en les tenant horizontalement et de les abaisser jusqu'à ce qu'elles prennent appui par leurs angles sur les plaques d'appui.
Durant ce dernier mouvement, les gorges 21, 22, 23 et 24 des dalles 10, 11, 12 et 13 viennent en contact avec la saillie 18 et grâce au glissement des faces 25 tronconiques des gorges contre la face interne 19 de la saillie 18, les dalles sont amenées automatiquerment en position correcte sur leurs plaques d'appui et maintenues dans cette position.
Les dalles 10, 11, 12, 13 présentent un chanfrein 26 à la partie inférieure de leurs côtés, ce qui facilite leur pose. Elles présentent une rainure 27 à leur pourtour; celle-ci, de même que la surface du côté des dalles se trouvant en dessous d'elle, peuvent être recouvertes d'un vernis conducteur de l'électricité. Un tel vernis peut aussi remplir le jeu laissé entre la saillie 18 et les gorges 21, 22, 23 et 24.
La base 16 peut aussi être collée au sol 17 par une colle conductrice de l'électricité. La présence de ces vernis et de cette colle a pour but de favoriser l'élimination de l'électricité statique dont le plancher peut être chargé.
La surface supérieure des dalles peut être isolante de l'électricité et un vernis isolant de l'électricité peut recouvrir les deux côtés de la fente 28, régnant au bord supérieur des dalles (voir fig. 1).
En référence aux fig. 3, 4 et 5, le support vertical pour le faux-plancher selon l'invention qui y est représenté comporte une plaque d'appui 14 et une base 16. La plaque 14 est solidaire d'une tige filetée 30 portant un écrou 31 et elle se visse dans un chapeau 32. Ce dernier coiffe un tube 33 de section non circulaire, à savoir carrée au dessin. Ce tube est emboîté dans un logement 34 de la base 16.
La plaque d'appui 14 (fig. 3 et 4) présente, à sa surface d'appui, la saillie 18 circulaire dont il a été question ci-dessus en référence aux fig. 1 et 2. Cette plaque d'appui est évidée; elle peut être en métal léger coulé. Pour rendre la tige filetée 30 et la plaque 14 solidaires l'une de l'autre, la tige 30 est prise dans la plaque 14 lors du moulage de cette dernière. Pour assurer une bonne fixation de ces deux pièces l'une à l'autre, la tige 30 présente un décolletage 35 et une tête 36 à quatre pans.
La base 16 (fig. 3 et 5) présente des évidements 37 à sa face inférieure; elle présente le logement 34 carré dans lequel s'emboîte le tube 33. Une petite rainure circulaire 38 est ménagée à sa face inférieure. Quatre petites saillies 39 de positionnement sont venues de fabrication sur sa face supérieure.
Le support vertical qui vient d'être décrit se monle et s'utilise comme suit lors de la pose d'un faux-plancher.
Les différentes pièces constituant les supports se trouvent réparties dans des récipients différents. Toutefois, avant le montage des supports, on visse, sans les bloquer, les écrous 31 et les chapeaux 32 sur les tiges 30, lesquelles sont, comme déjà indiqué, solidaires des plaques d'appui 14. L'ouvrier a donc à sa disposition, séparément, des bases 16, des tubes 33 et des ensemblescons- titués par: une plaque d'appui 14 avec sa tige filetée 30, un écrou 31 et un chapeau 32.
Pour la pose du faux-plancher, on trace d'abord des lignes sur le sol devant le recevoir, ces lignes étant tracées à la verticale des bords des dalles que comportera le faux-plancher terminé. On enduit les bases 16 sur leur face inférieure d'une colle conductrice de l'électricité.
On place les bases 16 au croisement des lignes tracées sur le sol; pour s'assurer que ces bases sont correctement placées, l'ouvrier aligne les saillies 39 de positionnement avec lesdites lignes. On emboîte le tube 33 verticalement dans le logement 34. L'ensemble constitué par la plaque d'appui 14 solidaire de la tige 30, par l'écrou 31 et par le chapeau 32 est placé verticalement au-dessus du tube 33, le chapeau 32 venant coiffer ce tube.
On règle alors le niveau désiré de la plaque d'appui 14 en faisant tourner celle-ci de manière à visser ou dévisser la tige 30 dans le chapeau 32, l'écrou 31 étant desserré.
Une fois la plaque d'appui 30 réglée à son niveau désiré, on serre l'écrou 31 sur le chapeau 32 pour bloquer l'ensemble ci-dessus désigné à sa longueur correcte. Pour le serrage de l'écrou 31, l'ouvrier tient d'une main le tube carré 33 et de l'autre la clé de serrage de l'écrou 31.
Une fois plusieurs supports verticaux ainsi mis en place et réglés, la pose des dalles se fait comme indiqué ci-dessus en référence aux fig. 1 et 2.
Ce qui est exposé ci-dessus, en référence aux cinq figures du dessin, montre que l'invention permet la construction très précise, facile, rationnelle et économique de faux-planchers répondant aux exigences les plus sévères.