Pièce d'horlogerie
Diverses dispositions ont déjà été proposées, tendant à remplacer tout ou partie des aiguilles d'une pièce d'horlogerie, en particulier d'une montre de poche ou bracelet, par des index se déplaçant en regard des signes ou graduations indicateurs des heures.
Ayant par exemple inscrit lesdites graduations sur le verre, dont une zone circulaire centrale est rendue opaque, on a prévu une aiguille pour marquer les heures et un disque porteur d'un index pour marquer les minutes (brevet suisse No 322322), ce qui présente l'inconvénient d'augmenter la hauteur par la superposition du disque et de l'aiguille, et d'utiliser comme cadran proprement dit le verre, qu'il est est alors indispensable de placer dans une position angulaire bien déterminée.
Une telle superposition d'aiguille et de disque porteur d'index a également déjà été proposée en coopération avec un cadran proprement dit (brevets suisses
Nos 318497 et 338775).
Une autre solution a consisté à encastrer un disque porteur de l'index marquant les heures dans l'épaisseur d'un disque portant l'index marquant les minutes, le tout entouré d'une couronne portant les graduations (brevet suisse No 323050), ce qui permet de diminuer l'encom- brement en hauteur, mais au détriment d'une bonne lecture, l'index des heures étant trop éloigné des graduations de la couronne extérieure.
Il est enfin connu d'afficher les heures et les minutes par deux index, l'un intérieur et l'autre extérieur à une couronne fixe portant les graduations, ces index se trouvant respectivement sur un disque intérieur et sur une couronne extérieure (brevet suisse No 234617), ces divers éléments étant disposés en escalier, ce qui augmente la hauteur de la pièce.
La pièce d'horlogerie selon la présente invention remédie aux inconvénients cités en situant les faces visibles du disque et de la couronne extérieure dans le plan de la face visible de la couronne médiane, dont le profil est tel qu'elle maintient les deux mobiles porteurs d'index axialement en place, la couronne extérieure étant entraînée par un rouage noyé dans le mouvement.
Le dessin annexé montre une forme d'exécution d'une pièce d'horlogerie selon l'invention, donnée à titre d'exemple.
La fig. 1 en est une vue de face.
La fig. 2 est une coupe transversale partielle du mouvement.
La fig. 3 se rapporte à un détail des moyens d'entraînement de la couronne extérieure, porteuse de l'index indicateur des minutes.
Selon la vue de face de la fig. 1, on trouve, dans un même plan et disposés concentriquement un disque central 1, une couronne intermédiaire 2 et une couronne extérieure 3. Le surplus de la pièce, boîte, anses ou pendant, remontoir éventuel, n'est pas représenté.
Le disque 1, entraîné à raison de deux tours en vingtquatre heures, porte un index 4, indicateur des heures. I1 se déplace immédiatement à l'intérieur et contre la couronne intermédiaire fixe 2, portant les graduations et tenant ainsi lieu de cadran.
Quant à la couronne extérieure 3, entourant la précédente, elle porte un index 5 se déplaçant avec elle à raison d'un tour par heure en regard des graduations précitées.
On voit que, tous les éléments décrits se trouvant pratiquement dans un plan commun, ils n'occupent pas une épaisseur supérieure à celle d'un cadran habituel, l'espace occupé par les aiguilles étant économisé et la lecture aisée, du fait que les index se déplacent tous deux à proximité immédiate des graduations.
Dans la coupe transversale partielle de la fig. 2, on retrouve le disque 1 et les deux couronnes concentriques 2 et 3.
Avec la chaussée 6 engrène la roue de minuterie 7, dont le pignon de minuterie 8 entraîne la roue des heu res 9. Celle-ci étant solidaire du disque central 1, communique à ce dernier et à son index 4 un mouvement de rotation de deux tours en vingt-quatre heures.
A la chaussée 6 et tournant avec elle, est d'autre part fixée une roue de chaussée 10, engrenant avec un mobile intermédiaire 1 1 entraînant le pignon 13 d'un second mobile intermédiaire 14, destiné à engrener avec une couronne dentée intérieure 15 de la couronne extérieure 3, portant l'index des minutes 5. Cette couronne est guidée de place en place par des billes 16 disposées dans un réhaut de la platine 17.
Le rapport de transmission entre la roue de chaussée 10 et la couronne dentée 15 sera tel que la couronne 3 effectue un tour par heure.
Afin d'éviter tout jeu angulaire possible dans la transmission du mouvement de rotation communiqué à la couronne extérieure 3, le mobile intermédiaire 1 1 est une roue flottante, comme cela ressort de la vue de détail de la fig. 3.
Son axe est guidé avec jeu dans la platine 17 et un ressort 19 appuyant sur ce dernier dans une direction transversale à une ligne joignant les centres des roues 10 et 14, presse la roue 1 1 contre ces dernières en sorte de supprimer tout jeu éventuel. Un pont 20 guide et maintient la roue flottante 1 1 dans son plan.
On voit, d'autre part, qu'un rebord intérieur 21 de la couronne intermédiaire fixe 2 maintient axialement le disque 1, le frottement pouvant en résulter étant négligeable, vu la faible vitesse de rotation de ce disque.
Quant à la couronne extérieure 3, également retenue en hauteur par la couronne 2, on pourrait par exemple la guider par un roulement à billes dont l'un des chemins de roulement serait usiné dans la couronne et l'autre fixé à la platine 17.
Outre que la disposition adoptée présente, comme on l'a dit, un encombrement en hauteur pratiquement égal à celui d'un simple cadran, il se prête à des combinaisons de couleurs de ses trois éléments (1, 2, 3) permettant d'obtenir un grand nombre d'habillages différents.