Dispositif pour le contrôle de mouvements de montres-calendriers
I1 est nécessaire de vérifier le bon fonctionnement des mécanismes de calendrier avant que les montres équipées de ces mécanismes puissent être fournies aux utilisateurs. Cette opération de contrôle est tout particulière- ment indispensable dans le cas des mécanismes de calendrier dits day date indiquant le jour de la semaine et le quantième. Or, ce travail de contrôle exige, pour être effectué correctement que l'on déplace les aiguilles aussi longtemps qu'il est nécessaire pour modifier la position de l'organe de quantième au moins 31 fois en vérifiant si les fonctions correspondantes s'accomplissent réellement.
Jusqu'à maintenant, ces opérations étaient effectuées pour chaque montre séparément, en actionnant les aiguilles par la couronne, préalablement mise en position de mise à l'heure et pour éviter les pertes de temps on avait tendance à faire tourner la couronne assez rapidement. Cependant, le mécanisme fonctionnait alors dans des conditions différentes de celles que l'on rencontre dans la pratique et il arrivait que des défauts de fonctionnement n'apparaissent pas au contrôle.
On connaissait aussi un appareil servant au contrôle d'horloges et permettant d'entraîner les dispositifs de calendrier de plusieurs horloges simultanément. Cet appareil n'était toutefois pas adapté au contrôle rapide des mouvements de montres produits en série.
Le but de la présente invention est de réaliser un dispositif permettant le contrôle des mécanismes de calendrier des mouvements de montres d'une façon plus rapide et moins laborieuse qu'avec les méthodes antérieures et notamment qu'avec les appareils comportant un moteur n'entraînant qu'une montre à la fois.
L'invention est basée sur le fait qu'il est très facile de découvrir un défaut de fonctionnement si l'on vérifie l'état du mécanisme calendrier après avoir déplacé par exemple 35 fois l'indicateur de quantième d'un pas. Dans ce cas, l'indication du jour de semaine doit être la même que dans l'état initial alors que la date doit indiquer un quantième supérieur de quatre unités.
L'invention a pour objet un dispositif pour le contrôle de mouvements de montres-calendriers, caractérisé en ce qu'il comprend un bâti muni d'éléments de liaison destinés à fixer en regard du bâti au moins un support allongé amovible portant des mouvements à contrôler, des organes d'entraînement faisant saillie du bâti et agencés de façon à pouvoir être accouplés chacun à la couronne ou à la tige de remontoir de l'un des mouvements montés sur le ou les supports, ainsi qu'un moteur et un programmateur logés à l'intérieur du bâti et actionnant les organes d'entraînement, le tout étant disposé de façon que les mouvements soient présentés sur le support en une ou plusieurs lignes inclinées sur l'horizontale.
Les mouvements à contrôler sont ainsi groupés sur le support de façon que l'opérateur puisse les suivre simuil- tanément d'un seul coup d'oeil et vérifier si les fonctions de commutation s'effectuent régulièrement. Le cas échéant, on peut, avant de procéder à l'opération, ajuster les mouvements de façon qu'ils commutent d'une date à la suivante à des instants différents survenant successivement dans l'ordre de disposition des mouvements sur le support.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif, objet de l'invention.
L'unique figure de ce dessin est une vue en perspective du dispositif équipé de dix mouvements.
Le dispositif comporte essentiellement un boîtier 1 de forme trapézoïdale qui peut être posé sur une table 2 et dont la face supérieure est légèrement inclinée. Sur le flanc gauche du boîtier 1 font saillie une rangée de dix éléments d'axe 3 alignés selon une droite parallèle à la face supérieure du boîtier et reliés à l'intérieur du boltier à des moyens d'entraînement. Un moteur (non repré- senté) dont le bouton de commande 4 est visible au des sin, entraîne les axes 3 à une vitesse constante, par exemple de 2 tlsec.
Du flanc gauche du boîtier 1 font également saillie deux tiges de fixation parallèles 5 et 6 munies à leur extrémité d'écrous molletés 7 et 8. Grâce à ces écrous, il est possible de fixer aux tiges 5 et 6 un support 9 constitué d'une barre métallique rectiligne ayant une section en forme de U et présentant sur sa face supérieure une rangée de dix socles 11. Ces socles peuvent être interchangeables ou adaptables à des calibres de mouvements différents. Dans la forme d'exécution représentée au dessin, les dix socles 11 sont pourvus chacun d'un mouvement 12 équipé lui-même de sa tige de remontoir 13 et de sa couronne non visible au dessin. Les mouvements 12 sont fixés de façon que les tiges 13 soient parallèles et dirigées vers les axes 3 correspondants.
Pour accoupler les tiges 13 aux axes 3, on utilise des organes d'entraînement constitués par des éléments de tubes en matière plastique 14. Ces tubes souples sont engagés sur les extrémités des axes 3 et sont pourvus à leur extrémité libre d'une pince 15 d'un modèle usuel. La longueur des tubes 14 est telle qu'ils sont pratiquement rectilignes mais non tendus lorsque la pince 15 est accrochée à la couronne du mouvement situé en regard de l'axe correspondant. La mise en place des mouvements 12 et l'accouplement des tiges 13 aux tubes 14 est donc une opération qui peut être réalisée très rapidement.
Une fois les mouvements mis en place, comme on le voit au dessin, l'opérateur note la position du mécanisme de calendrier de chaque mouvement, puis enclenche le moteur de commande.
Le boîtier 1 contient un programmateur qui ne laisse tourner le moteur d'entraînement que le nombre de tours nécessaires pour que les tiges 13 déplacent les mécanismes de calendrier 35 fois successivement. Le programmateur sera de préférence un organe qui compte le nombre de tours effectués par le moteur et qui peut être ajusté, non seulement pour tenir compte des rapports de transmission entre la vitesse du moteur et la vitesse des axes 3 mais également du nombre de tours que doit effectuer la couronne du calibre considéré pour déplacer le mécanisme de calendrier d'un pas.
Au lieu de compter le nombre de tours du moteur, le programmateur pourrait aussi compter directement, par un moyen connu, le nombre de tours effectués par les axes 3. Une fois que le nombre de tours voulu a été effectué, tous les mécanismes s'arrêtent simultanément
En général, lorsqu'on prend dix mouvements au hasard pour les fixer sur les socles 11, les mécanismes de ces dix mouvements se trouvent dans des positions différentes, de sorte que l'opération de passage d'un quantième au suivant s'effectue pour chaque mouvement à un instant différent On a constaté qu'un opérateur exercé pouvait facilement repérer, déjà au cours du fonctionnement du dispositif, Si l'un des mécanismes ne commutait pas d'une façon correcte.
Cependant, comme le moteur d'entraînement s'arrête automatiquement après le nombre de tours nécessaire pour que tous les mouvements aient commuté 35 fois, il suffit de vérifier après l'arrêt du moteur, si chaque mouvement indique le même jour qu'au début de l'opération et une date supérieure de quatre unités à celle qu'il indiquait. On peut également, si on le désire, amener tous les mécanismes dans une position homologue au moment de les monter sur le support, de façon, par exemple, qu'ils commutent tous exactement en même temps, ou qu'ils commutent successivement, dans l'ordre selon lequel ils sont disposés sur le support.
Dans une autre forme d'exécution, on pourrait également commander l'arrêt du moteur en fonction du nombre de commutations effectuées par les mouvements et mesurer alors le nombre de tours effectués par le moteur afin d'en déduire si les opérations se sont déroulées normalement.
Bien entendu, la commande du moteur peut également être agencée de façon que le sens de rotation des axes 3 soit réversible et que l'on puisse, par conséquent, vérifer le comportement du mécanisme de calendrier dans les deux sens de rotation de la couronne.
Dans le dispositif décrit, le fait que la liaison entre les axes 3 et les tiges de remontoir 13 est établie par des tubes flexibles facilite l'accrochage des pinces 15 aux couronnes en évitant toute sollicitation sur les tiges de remontoir. Les mécanismes ne risquent donc pas d'être forcés ou faussés au cours du contrôle. En outre, comme les axes 3 tournent relativement lentement, les vérifications s'effectuent dans des conditions très proches de la réalité.
Au lieu des pinces 15, on pourrait également prévoir, aux extrémités des tubes 14, une série d'organes d'accrochage maintenus automatiquement en position ouverte lorsque la barre 9 est écartée des tiges de fixation 5 et 6 mais se mettant automatiquement en position d'accrochage par suite de l'engagement des couronnes au moment même où le support 9 est mis en place.
Le dispositif ainsi réalisé permet de contrôler facilement jusqu'à dix mouvements simultanément et de gagner un temps considérable dans les opérations de vérification des mécanismes de calendrier.
On peut également prévoir le contrôle simultané de vingt mouvements, la vitesse de rotation des axes étant assez lente. Les vingt mouvements seront placés sur deux supports parallèles et décalés et tourneront dans le même sens.