Installation ferroviaire
La présente invention concerne une installation ferroviaire comprenant un train de roues à écartement variable pour véhicules roulant sur rails. On connaît de nombreuses formes d'exécution de tels essieux comprenant soit des roues fixes sur l'axe, soit des roues tournant librement par rapport à lui. La position axiale des roues est dans chaque cas déterminée sûrement par des éléments mécaniques constituant un verrouillage axial.
Plus précisément, la présente invention concerne une installation ferroviaire comprenant, d'une part, du matériel roulant sur des roues déplaçables axialement par rapport à leur axe non tournant attaché au voisinage de ses extrémités à la caisse du véhicule ou à son châssis, respectivement au châssis d'un bogie, cet axe étant creux et portant entre ses points d'attache au véhicule les roues tournant par l'intermédiaire de roulements à rouleaux cylindriques, la position axiale de chaque roue étant déterminée par celle d'une butée axiale portée par une bague de positionnement axial déplaçable axialement, mais dont la position est normalement déterminée par un verrou de blocage commun aux deux roues d'un même essieu, verrou constituant un ensemble rigide déplaçable sensiblement perpendiculairement par rapport à l'axe,
un élément de guidage axial étant disposé entre l'axe et le verrou limitant leur jeu axial au strict nécessaire tout en permettant les mouvements d'engagement et de dégagement du verrou, L'ensemble étant disposé de telle façon que l'écartement des roues est variable permettant au véhicule de circuler sur des voies dont
I'écartement est différent, d'autre part, le matériel de voie permettant de réaliser le changement d'écartement des roues lors du passage sur lui de l'essieu, I'installation comprenant un dispositif mécanique de commande des mouvements d'engagement et de dégagement du verrou, au moins un élément de cet ensemble entrant en contact avec au moins un organe du matériel de voie lors d'une opération de changement d'écartement, caractérisée en ce que le verrou comprend au moins une partie disposée à l'intérieur de l'axe constituée par une barre.
Les dessins annexés représentent, schématiquement et à titre d'exemple, plusieurs variantes d'exécution de l'installation selon l'invention.
Dans ces dessins, les organes qui se correspondent d'une figure à l'autre portent les mêmes chiffres repères.
Ce chiffre peut être affecté d'un premier indice a), respectivement b), suivant qu'il désigne un organe existant symétriquement à gauche respectivement à droite de l'installation. Ce chiffre peut être affecté d'un deuxième indice c), d), etc., lorsque l'organe représenté concerne une autre forme d'exécution du même organe fonctionnel. Donc, certains organes sont repérés par un chiffre, éventuellement par une première lettre a ou b et éventuellement une deuxième lettre c), d) ou e), etc.
La fig. 1 représente une vue dans un plan vertical avec une coupe partielle d'une forme d'exécution de l'essieu selon l'invention où la bague de positionnement axial est disposée à l'extérieur des deux roulements à rouleaux cylindriques d'une roue.
La fig. 2 représente schématiquement quatre positions différentes occupées successivement par le mécanisme de commande du verrou lors d'une manoeuvre de dégagement, respectivement d'engagement du verrou. La forme d'exécution correspond à celle de la fig. 1.
La fig. 2 est partielle; elle se limite, dans les grandes lignes, au mécanisme de commande du verrou, à l'axe de l'essieu, à la douille intermédiaire et à la bague de positionnement axial.
Plus précisément, la fig. 2 montre la position du mécanisme de commande lorsque le verrou est:
fig. 2A, engagé et en position normale,
fig. 2B, engagé, les bielles étant en tension maximum,
fig. 2C, engagé, les bielles étant en tension nulle,
fig. 2D, dégagé.
La fig. 3 est une coupe partielle verticale de l'essieu.
Les couronnes de roulement cylindrique des roulements à rouleaux sont dans ce cas fixes, axialement par rapport à l'axe de l'essieu.
La fig. 4 représente une coupe partielle par un plan vertical d'un essieu qui est à même de circuler sur quatre voies d'écartement différent, par exemple sur les voies d'écartement métrique 1000 mm, normal: 1435 mm, russe: 1524 mm, et espagnol: 1668 mm.
La fig. 5 représente, vu à plus grande échelle, le mécanisme de commande du verrou intérieur, disposé aux extrémités de l'axe.
La fig. 6 représente un tirant souple de positionnement axial du verrou.
La fig. 7 est un oroquis schématique d'un verrou du verrou.
La fig. 8 représente à plus grande échelle un détail du matériel de voie de changement d'écartement, soit le rail support et un dispositif complémentaire permettant d'assurer le guidage axial précis des roues.
La fig. 9 représente un dispositif permettant de contrôler à distance la position occupée par un verrou, à savoir verrou engagé, respectivement dégagé.
La fig. 10 est une vue schématique en coupe du matériel de voie.
La fig. 1 1 est une vue en plan du matériel de voie montrant le tracé des divers rails supports, de guidage de l'essieu et de commande du mécanisme de verrouillage.
Les diverses formes d'exécution représentées sur les croquis comprennent les pièces principales suivantes:
1 a,b c d e la roue
2 a, b - bande de roulement
3 a, b c d e jante
4 a, b c d e moyeu
5 - - axe de l'essieu
6 a, b c d e roulement extérieur
7 a, b c d e bague intérieure du roulement 6
8 a, b c d e couronne de rouleaux cylindriques
du roulement 6
9 a, b c d e bague extérieure du roulement 6 10 a, b c d e roulement intérieur 11 a, b c d e bague intérieure du roulement 10 12 a, b c d e couronne de rouleaux cylindriques
du roulement 10 13 a, b c d e bague extérieure du roulement 10 14 a,
b - roulement à billes de butée axiale 15 a, b - bague intérieure du roulement 14 16 a, b - bague extérieure du roulement 14 17 a, b - manchon d'attache de l'axe à la
caisse 18 a, b - écrou de serrage 19 a, b - manchon fileté de l'axe 20 a, b c d e f bague de positionnement axial 21 a, b c d e trou de blocage du grand écarte
ment 22 a, b c d e trou de blocage du petit écartement 23 a, b - f g trou de blocage d'un écartement in
termédiaire 24 - c d e verrou de blocage 25 - c d e pièce centrale du verrou 26 a, b c d e dent du verrou 27 a, b - cône de prolongement de la barre
centrale du verrou 28 a, b - levier genouillère 29 a, b - axe d'oscillation du levier
genouillère 30 a,
b - bielle de manoeuvre 31 a, b - pièce intermédiaire 32 a,b - ressort 33 a, b élément de limitation de course 34 a, b c d e f douille intermédiaire 35 a, b - patin de commande du verrou 36 a, b - axe d'oscillation du patin de com
mande du verrou 37 a, b c d e f protections fixes diverses 38 a, b - e protection tournante 39 a,b - d charbon 40 a, b - d support du charbon 41 a, b - d denture sur moyeu de la roue 42 - - d cylindre avec denture intérieure 43 a, b - f anneau de fixation du tirant 44 a, b - verrou secondaire 45 a, b - axe d'oscillation du verrou secon
daire 46 a, b - rail porteur 47 a, b - rail de guidage continu 48 a, b - élément de guidage discontinu 49 a, b - lames verticales élastiques du rail
de guidage discontinu 50 a, b - ressort des lames élastiques de gui
dage 51 a,
b - pièce métallique de référence du
détecteur 52 a, b - pièce métallique solidaire du verrou 53 a, b - premier détecteur de proximité 54 a, b - deuxième détecteur de proximité 55 a, b - premier convertisseur 56 a, b - deuxième convertisseur 57 a, b - élément d'adaptation 58 a, b - unité logique du type:
: et 59 a, b - dispositif d'information, signalisa
tion 60 a, b - rail de guidage de la caisse 61 a, b - rail de commande de la
manoeuvre du verrou 62 - - voie à petit écartement 63 - - voie à grand écartement 64 - - traverses supports 65 - - support des rails de commande du
verrou 66 a, b - ' console support du rail de guidage
de la caisse 67 a, b - articulation de liaison entre une
bielle 30 et la pièce intermédiaire
31 68 a, b - attache d'extrémité du verrou,
support de la pièce intermédiaire 31 69 a, b - extrémité de prolongement de la
barre centrale du verrou 70 a, b - butée axiale d'extrémité du verrou
24d 71 a, b - articulation de liaison du levier
genouillère 28 à la bielle de manceu-
vre 30 72 a,
b - tirant souple 73 a, b - butée d'appui.
L'essieu selon la fig. 1 est constitué par un axe 5 se terminant par un manchon fileté aux deux extrémités 19. Cet axe porte, centrées sur lui et mises bout à bout, diverses douilles intermédiaires dont une douille centrale 34c et les diverses bagues intérieures des roulements à rouleaux 6a et 6b, 10a et 10b. Disposées symétriquement par rapport à l'axe médian, deux bagues de positionne mznt axial 20 glissent sur la douille 34c et sur les bagues intérieures 1 la et 1 lb des roulements intérieurs 1 0a et 1 0b lors d'une manoeuvre de changement d'écartement.
Chaque bague 20 porte un roulement à billes 14 constituant une butée axiale et comprenant une bague intérieure 15 qui est fixée sur ladite bague 20 et une bague extérieure 16 fixée au moyeu 4 de la roue 1. Par ailleurs.
ce moyeu 4 porte deux roulements à rouleaux cylindriques aussi écartés l'un de l'autre que possible, repères 6 et 10.
Aux deux extrémités de l'axe 5, un manchon 17 est monté sur lui et bloqué par l'intermédiaire d'un écrou 18 vissé sur le manchon 19. Cet écrou permet d'effectuer un serrage et de provoquer une compression des diverses douilles et manchons empilés bout à bout sur l'axe, ce qui augmente la résistance à la flexion de l'ensemble constitué par l'axe et les douilles.
La position de la roue est déterminée radialement par les deux roulements à rouleaux 6 et 10 et axialement par la butée axiale 14. La roue comprend en outre un voile se terminant par une jante 3 sur laquelle est fixé le bandage de roulement 2 proprement dit, qui est en contact avec le rail 46.
L'installation comprend, en outre, un verrou de blocage 24 constitué d'une pièce centrale 25 portant deux dents 26a et 26b pénétrant chacune dans un orifice correspondant ménagé dans chaque bague 20a et 20b de positionnement axial pour en déterminer la position.
Le verrouillage, respectivement le déverrouillage des roues 1, est obtenu par un déplacement du verrou 24 engageant, respectivement dégageant ses dents 26a et 26b dans leurs logements ménagés dans les bagues de positionnement axial 20a et 20b; pendant ces manceuvres qui se font sensiblement perpendiculairement par rapport à l'axe, le verrou reste guidé axialement selon divers moyens.
La barre centrale 25 constituant avec ses dents 26 le verrou 24, se prolonge jusqu'aux extrémités de l'axe par des éléments coniques 27, puis cylindriques 69. Le mécanisme de manoeuvre est situé aux deux extrémités de l'axe et monté entre lui et les extrémités 69 de la barre du verrou 24.
La fig. 5 montre plus en détail un mécanisme de manoeuvre du verrou 24. Un ressort 32 appuie, d'une part, à sa base contre le verrou 24, par l'intermédiaire de l'attache d'extrémité 68 du verrou et, d'autre part, contre la pièce intermédiaire 31 comportant une articulation 67 de liaison aux bielles de manoeuvre 30. Dans le cas de cette figure, le mécanisme de commande du verrou comprend au total quatre bielles 30 situées deux à gauche, deux à droite, devant et derrière l'axe de l'essieu 5. L'autre extrémité de chacune des deux bielles 30 situées d'un même côté gauche ou droite de l'axe médian est attachée à un levier 28 par l'intermédiaire d'une articulation de liaison 71 correspondante.
Ce levier est articulé autour d'un axe d'oscillation 29 solidaire de l'axe 5 de l'essieu par l'intermédiaire d'une pièce non représentée sur le dessin le reliant rigidement au manchon d'attache 17 de l'arbre. Par ailleurs, un patin de commande du verrou est disposé entre ces deux bielles 30 et porté par elles par l'intermédiaire d'une articulation 36.
Il est possible de relier rigidement, par exemple par des nervures soudées, les deux bielles 30a, respectivement 30b, situées d'un même côté de l'essieu, mais devant et derrière, pour constituer une seule bielle 30a, respectivement 30b, entourant l'extrémité de l'essieu.
Le fonctionnement est le suivant: pendant les périodes de circulation normale, une butée d'appui 73 appuyant sur le patin 35 empêche le levier genouillère 28a de tourner dans le sens opposé à celui des aiguilles d'une montre et inversement pour le levier genouillère 28b, donc de se déplacer au-delà de la position représentée sur le dessin. En outre, comme l'axe de la bielle 30a, soit la ligne reliant les deux axes d'oscillation 67a et 71a, passe à droite de l'axe d'oscillation 29a du levier correspondant 28a, cette position est stable. Il en est de même, mais symétriquement, pour les pièces de droite.
Le ressort 32 prend appui contre la pièce intermédiaire 3t et pousse la face supérieure du verrou verticalement de haut en bas, ce qui a pour effet d'exercer une poussée correspondante tendant à enfoncer chaque dent 26 du verrou au fond du logement correspondant ménagé dans la douille de positionnement axial 20. Cette poussée peut être considérable et suffisante pour éviter tout risque de corrosion entre les deux surfaces en contact.
La fig. 2 représente quatre positions différentes occupées successivement par les pièces constituant le mécanisme du verrou lors d'une manoeuvre de dégagement.
respectivement d'engagement.
La disposition selon la fig. 2A est la même que sur la fig. 1; cependant, le rail 61a de commande de la manoeuvre du verrou est représenté entourant le patin de commande 35a. Cette position correspond donc au verrou engagé, sous tension normale, soit à la position qu'occupe le mécanisme lorsque l'essieu arrive sur le matériel de voie et commence la manoeuvre de changement d'écartement. Les deux rails 61a et 61b, du fait de l'avance de l'essieu, s'écartent et exercent une poussée sur les patins 35a et 35b tendant aussi à les écarter l'un de l'autre. Les leviers genouillères 28a et 28b sont soumis à des déplacements correspondants.
Comme leur longueur est nettement plus petite que celle des bielles 30, les - points supérieurs d'articulation 67 de celles-ci sont soumis à un mouvement vertical descendant, mouvement qui se répercute sur la pièce intermédiaire 31.
Il en résulte d'abord une augmentation de la compression du ressort 32.
La fig. 2B représente plus précisément la position occupée par lesdites pièces lorsque le ressort 32 est comprimé au maximum, position obtenue lorsque la droite reliant les articulations 71 et 67 de la bielle 30 passe par l'axe d'oscillation 29 du levier 25. Si le mouvement se poursuit, l'effort de compression diminue et la pièce intermédiaire 31 remonte, décomprimant le ressort.
A un moment donné, lorsqu'une certaine course est faite, la pièce intermédiaire 31 appuie contre l'élément 33 de limitation de la course possible entre les pièces intermédiaires 31 et le verrou 24.
La fig. 2C représente la position du verrou au moment où la pièce intermédiaire 31 entre en contact avec l'élément 33 de limitation de course. Alors l'effort du ressort ne se transmet plus à la bielle 30.
La poursuite du mouvement d'écartement des rails 61 provoque le mouvement d'élévation du verrou et par conséquent le déverrouillage de la position axiale, ce qui est le cas de la fig. 2D.
Pour provoquer le verrouillage, il suffit d'exécuter dans le sens inverse les manoeuvres qui viennent d'être décrites en rapprochant les patins 35a et 35b l'un de l'autre. Lorsque la position correspondant à la fig. 2B est atteinte, les ressorts 32a et 32b, du fait de la disposition des leviers et des bielles, ont tendance à provoquer la poursuite de la manoeuvre et à mettre le dispositif dans sa position normale, comme dessiné sur la fig. 2A.
Une fois la manoeuvre de dégagement du verrou exécutée, le changement d'écartement se fait automatiquement. En effet, comme chaque roulement à rouleaux cylindriques permet un déplacement axial d'une de ses bagues par rapport à l'autre, même sous charge, la roue se déplace automatiquement axialement en roulant sur le dispositif de changement de voie. Une fois le nouvel écartement obtenu, il suffit d'arrêter le déplacement et de provoquer le mouvement de réengagement du verrou pour fixer la position des roues selon le nouvel écartement.
La fig. 3 représente une autre forme d'exécution de l'installation qui se distingue par le fait que les roulements à rouleaux cylindriques ont leurs couronnes de rouleaux fixes axialement par rapport à l'axe de l'essieu et non plus par rapport à la roue. La douille bague permettant le déplacement axial de la roue est celle qui correspond à la bague extérieure du roulement.
La fig. 4 représente une même exécution des roulements à rouleaux que la fig. 1. La disposition prévue dans cette construction permet de très grandes variations d'écartement allant, par exemple, de l'écartement métrique à la voie espagnole et, de plus, permet de circuler sur des voies normales et russes. Cependant, des précautions supplémentaires doivent être prises du fait qu'une trop petite différence de deux valeurs voisines d'écartement pourrait provoquer le chevauchement des trous de logement des dents du verrou. A cet effet, il suffit, par exemple, de provoquer un mouvement de déplacement hélicoïdal de la bague de positionnement axial 20. Il est ainsi possible d'éloigner suffisamment l'un de l'autre les trous correspondant à ces valeurs d'écartement proches l'une de l'autre.
Cette précaution permet de réaliser un essieu susceptible de rouler sur des voies d'écartement métrique 1000 mm, normal: 1435 mm.
russe: 1524 mm, et espagnol: 1668 mm.
La forme de la bielle 30 a été choisie en losange afin de ménager à l'intérieur une ouverture pouvant contenir le levier genouillère 28 qui se trouve ainsi protégé de l'extérieur, cette ouverture étant recouverte.
La butée- positionnant axialement le verrou et transmettant les efforts axiaux s'exerçant sur les roues et passant par la butée axiale 14, la bague de positionnement axial 20, la dent 26 et le verrou 24, peut être réalisée par l'attache d'extrémité 68 du verrou fixée à l'extrémité du verrou 24 et prenant appui axialement en 70 contre chaque extrémité de l'axe 5.
La fig. 6 montre une autre forme d'exécution des pièces transmettant ces efforts qui du verrou 24, vont par l'intermédiaire d'un tirant 72 à l'axe 5. Ce tirant est constitué. par exemple, par un fer plat attaché à l'une de ses extrémités au verrou 24 et à l'autre à l'anneau 43 de fixation du tirant, anneau rendu solidaire de l'axe 5.
Le tirant 72 permet, du fait de sa grande longueur, les mouvements d'engagement et de dégagement du verrou 24. I1 est évident que l'installation comprend deux tirants 72a et 72b, montés symétriquement.
La fig. 7 est une forme possible d'exécution d'un verrou du verrou. Pour réaliser ce double verrouillage. il suffit d'empêcher tout mouvement dans le sens de dégagement d'un organe quelconque du mécanisme de commande du verrou 24. L'exécution selon la fig. 7 correspond à celle de la fig. 5, le patin de commande 35 oscillant autour d'un axe 36 est porté par la bielle 30. Un verrou secondaire 44 oscille autour d'un axe 45 solidaire du manchon 17 d'attache de l'axe à la caisse.
La fig. 8 représente un détail des rails supports et de guidage axial de la roue lorsque l'essieu passe sur le matériel de changement d'écartement. Comme le verrou positionnant axialement les roues est alors retiré, il convient de fixer avec précision et sécurité la position axiale des roues. A cet effet, l'écartement des rails supports 46 est légèrement augmenté par rapport à la valeur normale.
Un rail supplémentaire 47 continu est disposé judicieusement entre les deux roues dans le cas de la figure. Un dispositif élastique applique d'une façon continue la roue contre le rail de guidage 47. Ce dispositif est constitué par un jeu d'éléments de guidage 48 portés par des lames élastiques 49. Un ressort 50 exerce une pression contre chacune des lames 49 et tend à la rapprocher du rail de guidage continu 47. Lorsque la roue passe sur elles.
celles-ci exercent une poussée sur la roue, I'appliquant contre le rail de guidage. Une autre forme d'exécution de ce dispositif peut être réalisée en plaçant le rail de guidage continu à l'extérieur des deux roues, le dispositif élastique 48, 49 et 50 étant à l'intérieur. L'installation comprend un nombre suffisant de lames 49 de manière qu'au moins une d'entre elles soit toujours en action.
quelle que soit la position occupée par la roue.
La fig. 9 représente schématiquement une forme d'exécution permettant le contrôle à distance soit au sol ou sur le véhicule de la position occupée par un verrou.
L'installation peut comprendre une pièce métallique 51 solidaire de l'essieu, une autre pièce 52 étant fixée à proximité, mais sur le verrou. La disposition de ces deux pièces doit être choisie de telle façon que celles-ci s'écar- tent l'une de l'autre lors du mouvement d'engagement du verrou ou inversement. La flèche F du dessin représente le sens d'avancement du véhicule qui, dans ce cas, correspond à la manoeuvre du verrou suggérée par le rectangle dessiné en traits mixtes.
Le dispositif est constitué par deux détecteurs de proximité 53 et 54 placés, par exemple, sur une station fixe au sol dans une position telle que les lames 51 et 52 passent à proximité d'eux, lorsque l'essieu passe sur le dispositif de changement de voie. II existe des détecteurs magnétiques alimentés par un circuit à haute fréquence dont l'impédance change lorsque l'on place une pièce métallique devant eux. Cette modification d'impédance se répercute dans les convertisseurs 55 et 56 et dans les unités d'adaptation 57.
L'installation comprend enfin une unité logique 58 du type et qui commande l'organe de signalisation 59 émettant un signal chaque fois qu'une paire de lames 51 et 52 passe devant le détecteur, ces lames étant distantes l'une de l'autre d'une grandeur déterminée correspondant à la distance séparant les détecteurs 53 et 54. En d'autres termes, le signal indique, suivant le cas, que le verrou est engagé, respectivement dégagé. Cette installation est susceptible de fonctionner aussi bien sur le sol que sur le véhicule.
Les fig. 10 et 1 1 sont deux vues schématiques de l'installation de changement de voie. Elles comprennent les rails supports de véhicule 46 et des dispositifs complémentaires 47 et 48 assurant le guidage précis des roues lorsque le verrou est retiré. Les rails 60 horizontaux sont placés à une hauteur correspondant à l'extrémité de l'essieu. Ils sont disposés très près d'eux, cependant sans les toucher. Leur rôle est d'éviter que l'essieu complet et la caisse ne se déplacent par rapport aux roues lorsque le verrou est retiré. Les rails 61 exécutent la manoeuvre de dégagement puis d'engagement du verrou.
A l'entrée et à la sortie du dispositif, ils sont proches l'un de l'autre, puis s'écartent et restent dans cette position pendant la manoeuvre.
Le fonctionnement de l'ensemble est le suivant: lorsque l'essieu dont on veut changer l'écartement arrive sur ce dispositif, par exemple en 62 sur le réseau à voie étroite, on assure tout d'abord le guidage d'extrémité de l'essieu par les rails 60. Les rails 61 de commande de la manoeuvre du verrou entrent en contact avec les patins correspondants pour provoquer leur écartement et, par conséquent, le déverrouillage. Une fois cette opération faite, l'écartement des rails 46 change et augmente pour atteindre la nouvelle valeur désirée. Cette nouvelle valeur obtenue, les rails 46 sont à nouveau parallèles.
Les rails de commande du verrou se rapprochent l'un de l'autre et provoquent la manoeuvre d'engagement du verrou. Celle-ci terminée, on supprime le guidage axial 60 de l'essieu et par conséquent, de la caisse.
II est à remarquer que la disposition comprenant un verrou intérieur 24 se prolongeant par deux cônes 27 et une barre 69 allant jusqu'aux deux extrémités de l'axe, a l'avantage de permettre le contrôle de la présence éventuelle d'une fissure dans le verrou en utilisant, par exemple, des techniques d'essais aux ultra-sons. A cet effet, il suffit d'appliquer un émetteur récepteur à l'une des extrémités et d'analyser les ondes reçues en retour à l'aide d'un oscilloscope. Ce type d'essai permet de mettre en évidence toute transformation de la structure du verrou due, par exemple, à l'apparition d'une fissure.
Les diverses formes d'exécution du mécanisme de la manoeuvre d'engagement et de dégagement du verrou se caractérisent par le fait que l'action exercée par le rail sur la position du verrou 24 est directe.
En effet, bien que le mécanisme comprenne un élément à ressort situé dans la chaîne des appareils reliant le patin 35 au verrou 24, la course de ce ressort est limitée dans les deux sens, d'une part par son écrasement conplet, d'autre part par la présence de l'élément 33. Il en résulte que l'action du patin est directe, aussi bien dans le sens d'une manoeuvre d'engagement que de dégagement du verrou.
Les fig. 1 et 4 représentent les bagues intérieures 7 et 11 des roulements à rouleaux 6 et 10, comme si elles étaient constituées par une seule pièce. I1 est évident que ces bagues peuvent être, suivant le cas, exécutées en une seule ou en plusieurs pièces séparées ou non par des douilles intermédiaires.
La fig. 3 représente, en outre, à gauche et à droite, deux variantes légèrement différentes l'une de l'autre. En effet, le roulement 6ad qui, du fait de sa position, supporte une part très importante du poids du véhicule, est plus gros que le roulement 1 0ad qui est nettement moins chargé. Par ailleurs, les deux roulements 6bd et I Obd de la roue de droite sont de mêmes dimensions.
La bague intérieure 15 des roulements à billes 14 des fig. 3 et 4 est, comme indiqué par les hachures, constituée par deux demi-bagues. Cette construction particuliere de roulements à billes leur donne une plus grande résistance aux poussées axiales, sous condition toutefois de ne pas les soumettre à une charge radiale ce qui est le cas ici.
La bague de positionnement axial 20 est, selon la forme d'exécution de la fig. 4, en deux parties principales 20ae et 20af comprenant chacune au moins un trou 21ae et 22ae et, éventuellement, 23af de blocage d'un écartement. Cette disposition découle de la très grande variation possible de l'écartement obligeant à disposer le roulement de butée axial 14 entre deux de ces trous de blocage.
Chacune des différentes formes d'exécution représentées assure le positionnement axial de la roue 1 du véhicule par l'intermédiaire d'une bague de positionnemnet axial 20 qui est immobile sur l'axe, sauf bien entendu en dehors des instants où une opération de changement d'écartement est en cours. Alors cette bague se déplace sur l'axe, le mouvement étant commandé par celui de la roue. I1 est évident qu'il est nécessaire de guider cette bague de telle manière que les trous de blocage 21 ou 22 ou 23 se présentent devant les dents 26 du verrou. Ce guidage est assuré par des éléments non représentés sur les dessins, constitués, par exemple, par une rainure ménagée dans la bague 20 et un téton fixé sur l'axe et pénétrant dans ladite rainure dont le tracé peut être rectiligne, cas des fig. 1 et 3. ou hélicoïdal.
fig. 4.
L'installation comprend en outre les dispositifs usuels nécessaires à la bonne conservation des pièces, soit, par exemple, les divers joints permettant d'isoler l'intérieur de la roue de l'air ambiant pouvant provoquer l'oxydation de certaines pièces. Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir des graisseurs permettant d'assurer un bon graissage des pièces et d'autres éléments pour l'évacuation d'un éventuel excès de graisse.
Les fig. 1 et 3 mentionnent la possibilité d'ajouter des charbons 39 portés par des éléments fixes 40 et frottant contre le moyeu de la roue. Les charbons 39a et 39b des roues gauches et d'un essieu sont reliés électriquement les uns aux autres, afin d'assurer le court-circuitage électrique des deux roues. Cette précaution est nécessaire notamment pour permettre le fonctionnement normal des dispositifs de signalisation automatique utilisés dans les gares modernes.