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Arme à feu semi-automatique ou automatique L'invention est relative aux armes à feu semi- automatiques ou automatiques, de calibre avantageusement compris entre 20 et 50 mm, c'est-à-dire aux armes du genre de celles qui se réarment automatiquement après chaque coup, le tir du coup suivant pouvant nécessiter une manoeuvre du servant (armes semi-automatiques) ou non (armes automatiques).
Plus précisément, l'invention a pour objet une arme à feu dont le système d'éjection comprend un extracteur porté par la culasse mobile et, en position diamétralement opposée, un éjecteur porté par la boîte de culasse et comportant à l'avant une surface de frappe transversale pour la tranche arrière de la douille à éjecter, lequel éjecteur est commandé par la culasse de façon à présenter ladite surface de frappe sur la trajectoire de cette tranche arrière lors du recul de la culasse, caractérisée par le fait que l'éjecteur comprend, à l'avant de cette surface de frappe, un bec propre à frapper transversalement la surface latérale de la douille, avant l'impact avec la tranche arrière de celle-ci,
de manière à faire basculer la douille avant cet impact en direction du passage d'éjection ce qui atténue la violence du susdit impact.
Les dessins ci-annexés représentent, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
Les fig. 1 et 2 de ces dessins (divisées l'une et l'autre par un trait mixte vertical en deux parties a et b destinées à être considérées bout à bout) montrent une arme établie conformément à l'invention, respectivement en coupe horizontale et en coupe verticale selon II-II de la fig. 1.
Les fig. 3 et 4 sont des coupes selon les lignes III et IV de la fig. 1 respectivement.
La fig. 5, enfin, illustre le fonctionnement du système d'éjection visible à la fig. 1.
En ce qui concerne l'arme dans son ensemble, on l'établit de manière qu'elle comprenne une culasse 1 sensiblement cylindrique propre à se déplacer d'un mouvement de translation dans une boîte de culasse 2 pré- sentant vers l'arrière une forme intérieure et une forme extérieure sensiblement rectangulaires (voir fig. 4), les petits côtés de cette section étant désignés par 3 et 4 et les grands côtés par 5 et 6. La boîte de culasse 2 présente, sur le petit côté 3, un passage d'éjection 7 pour les douilles tirées et, sur les deux grands côtés 5 et 6, des ouvertures d'introduction 8 pour les cartouches provenant de deux dispositifs d'alimentation 9 pouvant être alternativement mis à poste pour le tir. Un ressort récupérateur hélicoïdal 10 est prévu entre la culasse 1 et la partie arrière de la boîte de culasse 2.
En ce qui concerne la culasse 1, elle comprend un corps de culasse Il qui se verrouille par pivotement et qui comporte d'une part, à sa partie avant, une cuvette 12 dans laquelle vient s'engager le culot (non montré) des cartouches à tirer et d'autre part, extérieurement, des tenons de verrouillage 13 qui coopèrent avec des tenons 14 pratiqués dans un manchon 15, lequel reçoit le tube- canon 16 de façon amovible grâce à un emmanchement à baïonnette 17.
La culasse 1 comprend encore un carter 18, formé de deux coquilles séparées approximativement par le plan de la fig. 1, qui peut coulisser sans tourner dans la boîte de culasse 2 et qui est disposé autour du corps de culasse 11. Ce corps traverse le carter 18 à l'arrière de façon à coopérer avec le dispositif amortisseur de culasse usuel 19, situé à l'arrière de la boîte de culasse 2. Un axe 20 traverse le corps de culasse 11 et est lié, à l'intérieur de ce corps, au percuteur 21 et, à l'extérieur dudit corps, sans jeu au carter 18.
Les tenons 13 du corps 11 sont situés sur le même cylindre de révolution qu'une partie au moins de la surface extérieure du carter 18, ce qui permet au corps 11 d'être guidé par contact du carter 18 et de certains au moins de ses tenons 13 avec la même surface (dont il sera plus explicitement parlé ci-après).
Un resoort 111 agissant sur le percuteur 21 tend à chasser l'ensemble de celui-ci et du carter 18 vers l'avant du corps de culasse 11.
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Pour transformer en mouvement de rotation du corps de culasse 11 le mouvement de translation qui se produit entre le carter 18 et ledit corps lorsque celui-ci arrive sensiblement à la position de fermeture illustrée aux fig. 1 et 2, on fait porter par l'axe 20 deux galets cylindriques 22 coopérant respectivement avec des rampes hélicoïdales 22a pratiquées dans un renflement cylindrique 23 du corps de culasse 11.
A sa surface extérieure, le carter 18 porte deux bossages longitudinaux 24 et 25 dont les faces longitudinales latérales 24a et 25a coopèrent avec les faces intérieures des grands côtés 5 et 6 de la boîte de culasse 2 (voir fig. 4) pour l'empêcher de tourner à l'intérieur de cette boite.
Le bossage 24 comporte une face frontale avant 24b propre à coopérer avec une gâchette 26 pour l'arrêt de la culasse en position d'ouverture alors que le bossage 25 comporte une face frontale avant 25b propre à coopérer, d'une part, avec un poussoir de déverrouillage 27 (actionné de la manière décrite ci-après par emprunt des gaz dans le tube 16) qui est prévu pour déverrouiller la culasse 1 par rapport à la boîte de culasse 2 et, d'autre part,
avec un dispositif de réarmement qui permet de ramener le corps de culasse 1 en arrière après que celui- ci s'est arrêté en position de fermeture. Un tel dispositif de réarmement peut être constitué par une chaîne 28 dont un maillon porte un bec d'accrochage pour la face 25b et qui est tendue entre un pignon avant fou 29 et un pignon arrière 30 calé sur un axe 31 solidaire d'une manivelle 32. Le bossage 25 coopère encore par l'arrière avec un éjecteur 33, monté sur un axe transversal 34, dans le but de le faire basculer, le bossage 25 possédant une sai- anée longitudinale 25c pour le passage de l'éjecteur.
Entre deux de ses tenons 13, le corps de culasse 11 porte un extracteur 35 et, sur le côté diamétralement opposé, il possède une saignée 36, pour le passage de l'éjecteur 33, qui aboutit dans la cuvette 12. L'extracteur peut être maintenu en place par un ressort à lame 37.
Pour maintenir impérativement le carter 18 en position extrême arrière par rapport au corps de culasse 11 pendant le mouvement de va-et-vient de la culasse 1 à l'intérieur de la boîte de culasse 2, une lame de ressort 38, portée par le corps 11, tend à faire saillie par sa partie arrière contre une face d'appui 39 du carter 18 alors qu'une rampe 40 portée par la boîte de culasse 2 peut effacer la lame 38 en agissant sur un poussoir 41 traversant le carter 18.
La partie 3-6 de la boîte 2 qui est de section sensiblement rectangulaire possède, au niveau des ouvertures 8 d'introduction des cartouches, quatre portées de guidage 42 pour la culasse 1 (carter 18 et tenons 13) ainsi que pour le ressort récupérateur 10 dont le diamètre extérieur est sensiblement égal à celui D de la culasse, lesdites portées de guidage 42 étant situées sur un cylindre de révolution autour d'un axe parallèle à l'axe X-X du tube 16 et généralement confondu avec celui-ci. La trace de ce cylindre sur le plan de la fig. 4 est confondue avec le contour extérieur du carter 18 qui est également celui du ressort 10.
Selon un mode de réalisation avantageux, la partie de section sensiblement rectangulaire 3-6 de la boîte 2 se prolonge vers l'avant par une partie 43 dont les sections intérieure et extérieure sont cylindriques de révolution autour de l'axe X-X du tube 16 et qui reçoit le manchon 15 auquel est fixé de façon amovible le tube 16, l'espace annulaire laissé libre entre l'extérieur du manchon 15 et l'intérieur de la partie cylindrique 43 de la boite de culasse 2 abritant les mécanismes de com- mande du ou des pourvoyeurs 9 (mécanismes dont il sera parlé ci-après), les dispositifs amortisseurs de recul et de remise en batterie et le dispositif de déverrouillage à poussoir 27 de la culasse 1.
Le passage 7 et les ouvertures 8 s'étendent à l'avant jusqu'à l'extrémité antérieure des côtés 3, 5 et 6. Le petit côté 4 se raccorde de façon approximativement tangentielle à la partie cylindrique 43. Cette partie et les éléments de chaque grand côté 5 et 6 qui subsistent de part et d'autre (en direction transversale) des ouvertures 8 sont raccordées entre eux par des cloisons transversales 61 qui rigidifient la boîte de culasse 2 et assurent son étanchéité.
On suppose dans ce qui suit que la boîte de culasse 2 est fixe et que l'ensemble du manchon 15 et du tube 16 peut reculer par rapport à cette boîte à l'intérieur de laquelle il est guidé. Les dispositifs amortisseurs de recul et de remise en batterie peuvent être de deux genres, mécaniques et hydrauliques. Les dispositifs amortisseurs mécaniques, qui sont au nombre de cinq selon le mode de réalisation représenté, comprennent chacun un ressort hélicoïdal 44, enroulé autour d'un guide télescopique 45 parallèle à l'axe X-X du tube 16, qui prend appui, à l'avant, contre une collerette 46 faisant corps avec le manchon 15 et, à l'arrière, contre une rondelle 47 solidaire de la boîte de culasse 2.
Cette rondelle 47 peut être maintenue contre un épaulement 48 de ladite boîte non seulement par les ressorts 44 mais encore par des tirants 49 fixés par une extrémité à cette rondelle, traversant librement la collerette 46 et appuyés par l'autre extrémité à un écrou 50 vissé à l'avant de la boîte de culasse 2. Les dispositifs amortisseurs hydrauliques, qui sont au nombre de deux selon le mode de réalisation représenté, sont constitués par des dash-pots à huile comprenant chacun un cylindre 51 accroché à la rondelle 47 et un piston dont la tige 52 est accrochée à la collerette 46, étant bien entendu que ces pistons et cylindres peuvent être intervertis.
Le dispositif de déverrouillage à poussoir 27 de la culasse 1 peut être constitué par un cylindre 53, adossé à la collerette 46, et par un piston ou plongeur 54 solidaire du poussoir 27. Le cylindre 53 est relié par une canalisation 55, comprenant un évent 56 (c'est-à-dire un corps percé d'un canal dont la section permet de régler le fonctionnement du dispositif par étranglement des gaz), à une zone du tube 16 située à une certaine distance de la chambre à cartouche 57. L'ensemble du poussoir 27 et du piston ou plongeur 54 est rappelé vers l'avant par un ressort 58, le poussoir 27 et ce ressort traversant la rondelle 47 à travers une échancrure visible au bas de la fig. 1.
Dans l'espace annulaire laissé libre entre l'extérieur du manchon 15 et l'intérieur de la partie cylindrique 43, les dispositifs amortisseurs de recul et de remise en batterie et le dispositif de déverrouillage de la culasse 1 peuvent occuper le secteur inférieur, comme montré fig. 3, le dispositif de déverrouillage étant avantageusement placé de façon à séparer en deux groupes approximativement symétriques ces dispositifs amortisseurs. Dans l'espace en question, on peut encore faire passer une clavette de guidage 59, rivée à la boîte de culasse 2, et passant sans jeu dans des rainures qui traversent la collerette 46 et la rondelle 47 parallèlement à l'axe X-X en les empêchant de tourner autour de cet axe.
En particulier, on comprend qu'au départ du coup, la mise en rotation du projectile, par enfoncement dans sa ceinture des baguettes hélicoïdales du tube 16, engendre par
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réaction, sur l'ensemble du tube et du manchon 15, un couple qui est absorbé par la clavette 59 ce qui empêche ledit ensemble de tourner à l'intérieur de la boîte de culasse 2.
En arrière des ouvertures d'introduction 8, la boîte de culasse 2 a les grands côtés 5, 6 de sa section sensiblement rectangulaires qui sont fermés par des parties arquées coaxiales 60 dont le diamètre intérieur est égal au diamètre D de la culasse 1 et qui sont propres à rendre étanche et rigide la boîte de culasse 2 tout en guidant la culasse 1 et le ressort récupérateur 10. A la fig. 4, on voit la zone contrale des parties arquées 60 à travers une échancrure 62 des cloisons transversales 61, le contour intérieur de ces parties 60 étant confondu avec le contour extérieur du carter 18 (qui est aussi celui du ressort 10).
L'écart intérieur a entre les grands côtés 5 et 6, qui est compris entre le diamètre maximal des douilles (pour que celles-ci puissent passer par le passage 7) et le diamètre D de la culasse (pour permettre l'aménagement des parties arquées 60), est avantageusement choisi aussi voisin que possible dudit diamètre maximal.
Les parties arquées 60 sont prolongées à l'arrière, au- delà de la partie de section sensiblement rectangulaire 3-6 par deux secteurs cylindriques 63 munis de tenons à baïonnette 64 et propres à recevoir un bloc de fermeture 65 qui sert d'appui au ressort récupérateur 10 et contient le dispositif amortisseur de culasse 19. En plus d'une partie cylindrique 65a qui s'adapte partiellement nu secteur 63 et d'un fond qui peut être constitué par un élément dudit dispositif 19, le bloc 65 peut comporter à l'avant deux ailes radiales 65b propres à obturer les zones de la partie de section sensiblement rectangulaire 3-6 qui ne sont pas recouvertes par la partie cylindrique 65a.
A l'intérieur de la partie de section sensiblement rectangulaire de la boîte de culasse 2 et au voisinage des petits côtés 3, 4 de cette section, on peut disposer, à l'extérieur du volume balayé par la culasse 1, des mécanismes supplémentaires tels que la gâchette 26 et son ressort amortisseur 66, l'éjecteur 33 et le mécanisme de réarmement 28-30. On a montré en 67 une came servant à effacer la gâchette 26 contre l'action d'un ressort 68.
Il y a intérêt à faire porter extérieurement par la boîte de culasse 2, sur l'un des petits côtés de sa section sensiblement rectangulaire et par exemple sur le côté 4, au moins un axe ou tige d'articulation 69 pour la mise à poste alternative des dispositifs d'alimentation 9, et, sur l'autre petit côté 3, le mécanisme commandant la rotation des dispositifs d'alimentation autour de cette tige 69.
En ce qui concerne la fixation et la commande des dispositifs d'alimentation 9, on monte les deux dispositifs 9 de façon qu'ils puissent tourner autour d'un axe Y-Y parallèle à l'axe X-X du tube 16. L'axe de pivotement Y-Y est matérialisé par une charnière 70 assemblée par la tige 69. Les dispositifs 9, qui sont en général des pourvoyeurs à bande, sont munis chacun d'un couvercle 71 qui peut pivoter autour d'une charnière 72, par rapport à un boîtier 82 fixé directement au petit côté 4 de la boîte de culasse 2, pour permettre l'introduction transversale de la bande de cartouches. Chaque couvercle est normalement verrouillé par un crochet 73.
Les dispositifs 9 sont accouplés par une fourche 74 guidée sur le petit côté 3 de façon qu'elle puisse coulisser transversalement par rapport à l'arme et possédant des encoches 75 qui coopèrent chacune avec un ergot 76 solidaire du pourvoyeur considéré. Un coulisseau 77. guidé longitudinalement sur le petit côté 3, actionne un levier 78 qui est porté par un axe 79 traversant le cou- lisseau à travers une boutonnière allongée.
Ce levier possède une tête arquée 78a, en queue d'aronde, qui est engagée dans une mortaise 74a de la fourche 74. Lorsque le servant déplace longitudinalement le coulisseau 77 dans un sens ou dans l'autre, il fait basculer le levier 78 autour de l'axe 79 et déplace la fourche 74 transversalement (vers la gauche de la fig. 4 si l'on part de la position représentée), ce qui met hors d'action le pourvoyeur 9 (à gauche de la fig. 4) qui était à poste et met en action l'autre pourvoyeur, par basculement autour de la tige 69.
Chaque pourvoyeur 9 possède un mécanisme d'avancement de bande et de transmission du mouvement logé dans le boîtier 82 du pourvoyeur et un organe d'entraînement apte à se déplacer en direction sensiblement parallèle à l'axe X-X du tube 16 de l'arme. Selon le mode de réalisation représenté à la fig. 2, le mécanisme d'avancement de bande comprend des cliquets pousse-cartou- che 80 et le mécanisme de transmission du mouvement à ces cliquets est constitué par un levier 81 susceptible de pivoter autour d'un axe 83 et possédant un doigt d'entraînement 84.
Le susdit mécanisme d'avancement peut être d'un type quelconque, par exemple du type décrit dans le brevet français Nu 1328034 du ler juin 1962. Enfin, l'organe d'entraînement du pourvoyeur est constitué par un galet 85 qui est porté par l'un des bras d'un levier à deux bras 86 ; l'autre bras de ce levier porte un deuxième galet 87 situé sur la trajectoire du doigt 84, le levier 86 pivotant autour d'un axe 88 parallèle à l'axe 83.
Le bras du levier 86 qui porte le galet 85 est orienté de façon que celui-ci décrive un arc de cercle assimilable à sa tangente, laquelle est parallèle à l'axe X-X. On conçoit que, si le galet 85 est poussé vers la droite de la fig. 2, il fait basculer le levier 86 dans le sens qui soulève le galet 87 par rapport au plan de la fig. 2, ce qui fait basculer le levier 81 de façon que son extrémité libre se déplace dans le même sens. Au moins un ressort (non montré) assure le retour des leviers 81 et 86 en maintenant le galet 87 au contact du doigt 84.
Pour deux tels pourvoyeurs, l'arme comprend un organe moteur unique à mouvement longitudinal alternatif lié à une partie reculante de l'arme, cet organe moteur ayant une forme et une position telles qu'il rencontre uniquement, lors de son mouvement actif de recul, l'organe d'entraînement 85 de celui des pourvoyeurs 9 qui est en position de tir.
Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux ledit organe moteur a la forme d'une fourche 89 dont le manche 89a est orienté vers l'avant et coopère avec des surfaces de guidage longitudinales et dont les deux branches 89b coopèrent par leur partie arrière respectivement et alternativement avec les organes d'entraînement ou galets 85 des pourvoyeurs. La fourche 89 possède une traverse 89c reliant entre eux le manche 89a et les branches 89b. Dans chaque boîtier 82, il est prévu en face du galet 85 un passage 90 pour la branche 89b correspondante. On voit à la fig. 4 que le pourvoyeur de droite, qui est hors d'action, présente son passage 90 en dehors de la trajectoire de la branche 89b correspondante, celle-ci passant librement dans une échancrure 91 ménagée dans le boîtier 82.
Au contraire, le pourvoyeur visible à gauche de la fig. 4, qui est en action, présente son passage 90 juste en face de la branche 89b
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correspondante, de telle sorte que celle-ci seulement rencontre le galet 85 qui lui est associé et peut donc actionner le pourvoyeur 9 qui est en action.
II a été exposé ci-dessus que les mécanismes de commande du ou des pourvoyeurs 9 étaient placés, avec d'autres organes, dans l'espace annulaire laissé libre entre l'extérieur du manchon 15 et l'intérieur de la partie cylindrique 43 de la boîte de culasse 2. Ces mécanismes de commande comportent essentiellement la fourche 89, dont la traverse 89e est arquée pour se conformer au secteur de l'espace annulaire qu'elle occupe (voir fig. 3), ainsi que des ressorts de compression (avec leurs guides) qui sont décrits ci-après.
Ainsi qu'il a déjà été expliqué, le manchon 15 constitue essentiellement avec le tube-canon 16 la partie reculante de l'arme dont la boîte de culasse 2 est fixe. La fourche 89 est guidée à l'avant par la collerette 46 faisant partie du manchon 15, grâce à une échancrure 92 que traverse l'extrémité avant du manche 89a, sans jeu latéral notable. Elle peut être maintenue radialement contre le fond de cette échancrure par contact avec la paroi intérieure de la partie cylindrique 43 de la boîte de culasse 2, comme on peut le voir en haut de la fig. 1.
La fourche 89 est en outre guidée à l'arrière par un organe fixe par rapport à la boîte de culasse 2, cet organe étant avantageusement constitué par la rondelle -17. Dans ce but, celle-ci peut comporter un alésage 93 parallèle à l'axe X-X. et propre à guider un prolongement 89d du manche 89a, situé vers l'arrière au-delà de la traverse 89c. La rondelle 47 peut encore comporter un alésage central 98 pour guider l'arrière du manchon 15. Le manche 89a peut porter un épaulement 89e propre à coopérer par butée avec la face arrière de la collerette 46 du manchon 15.
Entre la fourche 89 et la collerette 46 agit au moins un ressort de compression propre à faire reculer la fourche par rapport à la boîte de culasse 2, des moyens de butée étant prévus pour ramener la fourche en batterie lors du retour en avant de la partie reculante 15, 16 de l'arme.
Comme on le voit aux fi-. 2 et 3, on peut disposer, de part et d'autre du manche 89a de la fourche, deux ressorts de compression 94 enroulés chacun autour d'un guide télescopique 95 parallèle à l'axe X-X, lesdits ressorts prenant appui à l'arrière sur la traverse 89c de la fourche.
Les moyens de butée pour ramener la fourche en batterie sont constitués de préférence par un double épaulement 96 prévu à l'extrémité du manche 89a, en avant de la collerette :I6, et propre à buter contre la face avant de cette collerette.
La fig. 3 montre qu'en avant de cette traverse l'espace annulaire défini ci-dessus reçoit le manchon 89a, quatre ressorts 94 avec leurs guides 95, deux dispositifs amortisseurs hydrauliques 51, 52, cinq dispositifs amortisseurs mécaniques 44, 45 et le dispositif de déverrouillage de la culasse 53, 54. En arrière de ladite traverse 89c, les ressorts 94 avec leurs guides sont absents et le manche 89a est remplacé par les branches 89b et le prolongement 89d.
L'intérieur du manche 89a de la fourche peut être aménagé en cylindre faisant partie d'un dash-pot régulateur de la vitesse de recul de la fourche, ce recul s'accompagnant de la détente des ressorts 94. Dans ce but, le manche 89a est percé d'un alésage 97, parallèle à l'axe X-X, dans lequel peuvent coulisser deux pistons 99 et 100 montés l'un derrière l'autre avec un certain jeu axial, sur une tige 101. Celle-ci traverse vers l'arrière de façon étanche le fond du cylindre constitué par l'alésage 97 et s'appuie sur une butée 102 solidarisée avec la boîte de culasse 2, de préférence par l'intermédiaire de la rondelle 47.
Une garniture d'étanchéité annulaire 103, disposée de façon coulissante autour de la tige 101, est poussée par un ressort 104 vers les deux pistons 99, 100 et l'espace situé dans l'alésage 97 en avant de la garniture 103 est rempli d'huile. On conçoit que le ressort 104 a pour effet de maintenir dans cet espace une pression suffisante pour pousser la tige 101 au contact de la butée 102 et permet en outre à la garniture 103 de se déplacer pour compenser les variations de volume de cet espace qui sont dues à la pénétration plus ou moins grande de la tige 101.
Entre le piston avant 100 et l'alésage 97, il est prévu un jeu qui assure normalement une vitesse constante de recul de la fourche 89 par passage de l'huile de l'avant à l'arrière de ce piston Le piston 99 porte des rondelles élastiques 105 qui tendent à écarter le piston 100, celui-ci étant traversé par des canaux 106 susceptibles d'être bouchés par la face voisine du piston 99, lorsque celui-ci est au contact du piston 100. On conçoit que, si la vitesse de recul de la fourche 89 (vers la droite de la fig. 1) croît, la pression régnant en avant (à gauche) du piston 100 augmente et ce piston comprime les rondelles 105 et vient au contact du piston 99. Ceci ferme les canaux 106 et l'huile ne peut plus passer que par le jeu annulaire prévu à la périphérie du piston 100.
Le recul de la fourche 89 est donc bien freiné alors que son avance ne l'est pas, en raison notamment de la liaison semi-positive entre la tige 101 et la butée 102.
Pour en revenir au mécanisme de transmission du mouvement à levier 86 entre la fourche 89 et chaque pourvoyeur 9, on le loge dans le boîtier 82 qui est relié directement à la boîte de culasse 2 alors que le mécanisme d'avance de la bande à levier 81 et cliquets 80 est logée dans le couvercle 71. L'axe 88 du levier 86 est donc fixé au boîtier 82 dans lequel est ménagé le passage 90 alors que l'axe 83 du levier 81 est fixé au couvercle 71. On comprend que la liaison par doigt 84 et galet 87 entre les deux leviers 86 et 81 permet d'ouvrir et de fermer le couvercle 71, pour l'introduction transversale de la bande de cartouches, sans aucune précaution particulière.
On agence avantageusement l'ensemble de façon que l'arrière de l'organe moteur ou fourche 89, à la position de repos illustrée à la fig. 2, se trouve en avant de la face avant des pourvoyeurs. En d'autres termes, lorsque le manchon 15 est dans sa position la plus avancée et que l'épaulement 96 de la fourche 89 est en butée contre la collerette 46, l'extrémité arrière de celle des branches 89b qui se trouve en face d'un galet 85 ne pénètre pas dans le passage correspondant 90. Ceci permet de faire basculer les deux pourvoyeurs ,9 de la manière décrite ci-dessus sans que les branches 89b de la fourche 89 gênent cette maneeuvre.
On a décrit ci-dessus une arme à feu comportant à l'intérieur d'une boîte de culasse 2, d'une part, un manchon 15 auquel le tube 16 de l'arme est fixé de façon amovible par un emmanchement à rotation 17 et, d'autre part, un écrou 50 qui est vissé à l'avant de la boîte de culasse 2 et qui sert à maintenir le manchon 15 à la fois en direction longitudinale vers l'avant et en direction transversale, des moyens de liaison 55, 56 étant prévus entre la partie du tube 16 et./ou du manchon 15 située à
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l'avant de l'écrou 50 et une zone située à l'arrière du manchon 15 entre celui-ci et la boîte de culasse 2.
Dans cette arme, le manchon 15 est propre à reculer avec le tube 16 par rapport à la boîte de culasse 2 et est guidé en translation par l'écrou 50.
Selon une disposition qui pourrait d'ailleurs, le cas échéant, s'utiliser sur des armes dans lesquelles la boîte de culasse 2 participe au recul et/ou dans lesquelles les moyens de liaison sont d'une autre nature qu'une canalisation d'emprunt des gaz, le manchon 15 possède deux collerettes successives, savoir une collerette avant 107, dont le diamètre est égal au diamètre intérieur de l'écrou 50 et qui est disposée à l'intérieur de celui-ci en vue du maintien transversal du manchon 15 (avec coulissement, selon le mode de réalisation représenté), et une collerette arrière dont le diamètre, plus grand que celui de la collerette avant 107, est égal au diamètre intérieur de la boîte de culasse 2 et qui est disposée en arrière de l'écrou 50 en vue du maintien longitudinal du manchon 15 par rapport à l'écrou 50 (par butée)
et de son maintien transversal (avec coulissement) par rapport à la boîte de culasse 2. De préférence, cette collerette arrière est confondue avec la susdite collerette 46. De plus, on choisit le diamètre intérieur de l'écrou 50 suffisamment grand (autrement dit, l'épaisseur radiale de cet écrou suffisamment petite) pour qu'un élément intermédiaire des susdits moyens de liaison, et en particulier l'évent 56, traverse la collerette avant 107 sans toucher l'écrou 50.
Le manchon 15 est ainsi guidé, à l'avant, par contact avec les surfaces intérieures de l'écrou 50 (collerette 107) et de la boîte de culasse 2 (collerette 46) et, à l'arrière, par contact avec l'alésage 98 de la rondelle 47. Ses mouvements vers l'avant sont limités par contact de la face avant de sa collerette 46 avec la face arrière de l'écrou 50. Un dispositif de verrouillage escamotable 108, à bille ou analogue, empêche celui-ci de tourner par rapport à la boîte de culasse 2. Grâce à l'agencement de l'écrou 50 qui vient d'être décrit, on conçoit qu'il est possible de le serrer ou le desserrer, en vue du démontage ou du remontage du manchon 15, sans démontage préalable des moyens de liaison et plus particulièrement, selon l'exemple représenté, de l'évent 56.
Dans ce qui précède, on a décrit brièvement un système d'éjection qui comprend un extracteur 35 porté par la culasse mobile 1 et, diamétralement opposé, un éjec- teur 33 porté par la boîte de culasse 2 et actionné par la culasse 1, par contact de la queue 33a de l'éjecteur avec le bossage 25 du corps de culasse 11.
Plus précisément, l'éjecteur 33 comporte à l'avant une surface de frappe transversale 109 (fig. 1 et 5) pour la tranche arrière de la douille à éjecter 110 et il est commandé par la culasse de façon usuelle et telle qu'il présente la surface de frappe 109 sur la trajectoire de cette tranche arrière lors du recul de la culasse. Pour simplifier le dessin, les tenons 13 du corps de culasse 11 ont été omis à la fig. 5.
Quelle que soit la nature de la culasse et, en particulier, de ses moyens de verrouillage (par pivotement, comme décrit, ou à l'aide de verrous séparés), l'éjec- teur 33 comporte à l'avant de la surface de frappe 109, un bec 112 propre à frapper transversalement la surface latérale de la douille 110, avant l'impact avec la tranche arrière de celle-ci. La fig. 5 montre la douille 110 qui, encore maintenue en haut par l'extracteur 35 et après avoir été frappée par le bec 112, a amorcé son mouvement de basculement en direction du passage d'éjection 7. C'est seulement ensuite que la surface de frappe 109 vient heurter la tranche arrière de la douille, avec une vitesse relative qui est diminuée de la vitesse imprimée vers l'avant à la partie de cette tranche que va heurter la surface 109.
De cette façon, la violence de l'impact est diminuée et la trajectoire est stabilisée.
Ensuite de quoi, on obtient une arme à feu dont le fonctionnement est le suivant.
Lorsqu'une cartouche est placée dans la chambre 57 et que la culasse arrive à la position des fig. 1 et 2, la cartouche est percutée, ce qui provoque le recul de l'ensemble du tube 16, du manchon 15 et de la culasse 1. Par l'arrière de la collerette 46 du manchon 15, les ressorts amortisseurs de recul 44 et les ressorts de commande 94 des pourvoyeurs sont comprimés et les pistons des amortisseurs de recul 51, 52 sont chassés vers l'arrière. Les ressorts 94 entraînent la fourche 89 vers l'arrière à une vitesse régularisée par le dash-pot 97, 99-l05, quelle que soit la résistance à la traction de la bande dans celui des deux pourvoyeurs 9 qui est à poste. Selon la course de recul de l'arme, la collerette 46 du manchon 15 bute ou non sur l'épaulement 89a de la fourche 89.
Par celle de ses tiges 89b qui rencontre un galet 85, la fourche fait pivoter les leviers 86 et 81 du pourvoyeur à poste, lequel vient mettre une cartouche en position d'introduction.
Lorsque l'obus a dépassé la prise de gaz de la canalisation 55, les gaz traversent l'évent 56, pénètrent dans le cylindre de déverrouillage 53 et agissent sur la face avant du piston ou plongeur 54. Celui-ci comprime le ressort 53 et entraîne dans un mouvement accéléré le carter de culasse 18 qui, en reculant, fait pivoter le corps de culasse 11 de façon qu'il puisse se libérer du manchon 15. La pression résiduelle des gaz dans la chambre 57 contribue à faire reculer le corps de culasse 11, ce qu'il fait en comprimant le ressort récupérateur 10 et en butant à fin de course contre le dispositif amortisseur 19. En même temps, la douille tirée est éjectée de la manière décrite ci-dessus.
La culasse est alors relancée vers l'avant par le ressort amortisseur 19 et le ressort récupérateur 10, entraîne la cartouche qui se trouvait en position d'introduction et l'introduit dans la chambre 57. Le carter 18, qui avait été maintenu à l'arrière du corps de culasse 11 par la lame 38 pendant le va-et-vient de la culasse, est libéré par action de la rampe 40 et le ressort 111 le chasse vers l'avant, ce qui, d'une part, verrouille le corps de culasse 11 en le faisant pivoter puis amène la pointe du percuteur 21 dans la cuvette 12 (nouvelle percussion).
Lors du retour en avant de la culasse, les ressorts 44 restituent leur énergie en ramenant vers l'avant le manchon 15 et le tube 16. La fourche 89 est entraînée positivement vers l'avant par butée de l'épaulement 96 contre la collerette 46 et est aussi entraînée dans ce sens par les ressorts 94.
L'amortisseur 97, 99-102 est inopérant pendant cette course d'avance, pour les raisons exposées ci-dessus (séparation des pistons 99 et 100, absence de liaison positive entre la tige 101 et la butée 102) ; au contraire, les amortisseurs 51, 52 freinent aussi bien le recul que le retour en batterie de l'ensemble du manchon 15 et du tube 16.
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Une telle arme présente de nombreux et réels avantages et notamment - un encombrement réduit, puisque les deux pourvoyeurs sont disposés sur des parties de la culasse rétrécies par une section sensiblement rectangulaire ; - une mise hors d'action simple du mécanisme du pourvoyeur effacé, puisqu'elle dépend uniquement de la position de ce pourvoyeur ;
- un gain d'énergie dans l'entraînement du pourvoyeur à poste puisque les seuls organes en mouvement sont ceux qui transmettent directement l'énergie de recul à ce pourvoyeur; - une grande facilité de démontage de l'arme due à la construction de l'écrou 50 ; - une grande sécurité de fonctionnement due au fait que tous les organes en mouvement sont logés à l'intérieur d'une boîte de culasse étanche.