Appareil pour détecter la rupture de fils dans une machine textile L'invention a pour objet un appareil pour détecter la rupture de fils dans une machine textile présentant, par fil, un curseur qui se déplace sur un chemin de gui dage sous l'influence du fil en mouvement.
Jusqu'à présent, sur les métiers continus à anneaux, la vitesse de ces derniers en fonction du nombre de rup tures de fils par unité de temps est encore toujours réglée manuellement, soit par l'intermédiaire d'un variateur mécanique, soit par l'intermédiaire d'un système analo gue. Etant donné que le nombre de ruptures de fils, par unité de temps peut subir des variations sensibles à la suite de diverses influences qui peuvent se présenter aussi bien avant ou pendant le processus de filature, le réglage de la vitesse de la machine doit de temps à autre être adapté, ce qui entraîne une perte de rendement de 5 à 10 % .
En effet, ceci a comme conséquence que la machine ne tourne pas constamment à sa vitesse opti mum. Ou bien la machine tourne trop vite et trop de ruptures de fils se produisent pour qu'urne personne, qui commande la machine, puisse les réparer suffisamment vite et il y a donc trop de bobines à l'arrêt, ou bien la machine tourne trop lentement et la personne, qui la commande, dispose de trop de temps.
Une autre raison d'une perte de rendement consiste dans le fait que pour constater les ruptures, ladite per sonne doit examiner constamment les bobines en: tâtant avec le doigt si le fil y est ou non. Il peut par conséquent se passer un temps relativement long avant qu'une rup ture soit découverte, d'où une bobine sur laquelle le fil doit être enroulé peut rester longtemps à l'arrêt avant qu'une rupture de fils soit réparée.
L'invention a pour but de remédier aux inconvé nients précités et de procurer -un appareil permettant la détection rapide d'une rupture @de fils.
A cet effet, l'appareil présente un dispositif qui est sensible au déplacement du curseur, ce dispositif com- muniquant avec un organe de signalisation, tel qu'une lampe témoin.
Avantageusement, le dispositif présente un élémcnt permettant d'exciter un champ magnétique dont le flux est coupé par le trajet du curseur, un conducteur entouré par ledit champ étant prévu dans lequel une impulsion est provoquée par un changement dudit flux, ledit con ducteur étant couplé à l'organe de signalisation, ce der nier donnant une indication lorsque l'impulsion dispa raît.
Suivant une forme de réalisation avantageuse de l'invention, le dispositif présente un aimant permanent entouré par une bobine.
Suivant une forme de réalisation particulière de l'objet de l'invention, le dispositif est branché sur un générateur d'impulsions qui est alimenté d'une tension redressée non égalisée.
Suivant une forme de réalisation particulièrement avantageuse de l'invention, le générateur d'impulsions est branché sur un circuit de porte OU, qui est à son tour branché sur un compteur à système d'intégration et à un système de comparaison, dans lequel le nom bre d'impulsions transmises par le circuit de porte OU susdit au compteur pendant un espace de temps déter miné est comparé à une valeur choisie, le système de comparaison commandant un servo-système qui agit sur un variateur de vitesse monté sur un axe d'entraînement d'une machine textile.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, le schéma d'une forme de réalisation particulière de l'objet de l'invention.
La fi-. 1 représente un schéma-bloc d'une forme de réalisation particulière de l'invention.
La fi-. 2 est une représentation schématique d'une partie de la forme de réalisation de la fi g. 1.
Dans les deux figures les mêmes chiffres de référence se rapportent aux mêmes éléments. L'appareil décrit ci-après est appliqué sur un mé tier continu à anneaux.
Lorsqu'on analyse le procédé actuel de filature, on constate que l'on part d'une mèche étirée qui se dirige vers une bobine à mèche entraînée en passant par un ceillet se déplaçant sur un anneau. Par le mouvement rotatif de la bobine à mèche. l'#illet se déplace sur l'anneau et la mèche est alors, suite au trajet circulaire décrit par l'#illet et le frottement de ce dernier sur l'anneau, tordu de manière à obtenir un fil.
Lorsque le fil casse, la vitesse de l'#illet diminue pour s'arrêter enfin sur l'anneau.
L'invention a maintenant pour but de détecter cette diminution de vitesse et, par conséquent, la rupture du fil. Ceci peut être réalisé par des moyens mécaniques, optiques, électriques, magnétiques, etc.
Dans l'appareil décrit ci-dessous la détection a lieu au moyen d'un système magnétique.
Cet appareil est constitué d'une série de dispositifs de détection identiques, ce nombre étant égal dans le présent cas à 200, voir fig. 1. Chacun de ces dispositifs présente un aimant permanent 2 entouré d'une bobine 1, cet aimant étant monté à proximité de l'anneau sur lequel se déplace l'oeillet. L'anneau avec l'#illet n'ont pas été représentés aux figures. Le flux émis par l'ai mant 2 coupe par conséquent le trajet décrit par l'oeillet. Ce dernier induit des impulsions dans la bobine à chaque passage à travers le flux magnétique.
Cette bobine 1 est intercalée dans un circuit accordé 3, lequel subit une oscillation croissante lors d'une variation de flux par suite du passage de l'oeillet. Aussitôt que le fil casse, la vitesse de l'#illet diminue et les impulsions s'effacent; ainsi la rupture du fil est détectée.
Les impulsions se produisant dans le circuit 3 sont envoyées dans un amplificateur 4 et sont conduites de là dans un redresseur 5. Ceci permet d'obtenir une impul sion d'une évolution continue, cette impulsion étant diri gée vers la base d'un amplificateur ayant une impédance relativement importante 6. tel qu'un circuit à charge d'émetteur.
Etant donné que dans un métier continu à anneaux classique le nombre de bobines et, par conséquent. le nombre de fils est égal à 200, l'appareil suivant l'inven tion comprend également 200 des dispositifs décrits ci dessus.
Comme il apparaît dans la fig. 1, ces dispositifs sont subdivisés en 20 groupes de 10 et les sorties des dispo sitifs d'un groupe bien déterminé sont branchées, d'une part, sur un générateur d'impulsions 7 et, d'autre part, sur un circuit de porte OU 8. La sortie de chacun des circuits de porte OU 8 est reliée à une lampe témoin 9. Si maintenant, par la rupture d'un fil d'un groupe bien déterminé de dispositifs, les impulsions, disparaissent dans un de ces derniers, un signal se produit à la sortie d'un amplificateur correspondant 6 qui est envoyé dans le circuit de porte OU 8.
Par la nature de ce circuit, du courant est envoyé à la lampe témoin 9 qui indique quant au moins un fil, contrôlé par le groupe correspon dant de dispositifs, est cassé. Il suffit donc d'examiner simplement les fils correspondant à ce groupe de dispo sitifs. Afin de pouvoir régler en outre la vitesse du métier continu à anneaux en fonction du nombre de ruptures de fils, tous les générateurs d'impulsions 7 sont branchés sur un même circuit de porte OU 11. Etant donné que le nombre de dispositifs cités comporte 200, le nombre de générateurs d'impulsions 7 est égal à 20.
Le signal de sortie du circuit de porte 11 est amplifié et est dirigé vers un compteur 12 sur lequel est branché un interrupteur à temps 13, ce dernier intègre les impul sions reçues par le compteur pendant une période déter minée réglable. Après cette période, le compteur 12 donne un signal à un système de comparaison 14 et l'in terrupteur à temps 13 met un deuxième interrupteur à temps 10 en marche pendant une période déterminée. Dans le système 14 une comparaison est effectuée entre le nombre d'impulsions, transmises pendant le temps d'intégration précité vers le compteur 12, et une valeur choisie.
Ce système de comparaison 14 est couplé à un système, de commande 15 comprenant deux relais non représentés aux figures, ces relais étant intercalés dans un circuit d'alimentation 16 d'un servomoteur 17. Sui vant que, d'ans le système 14, la quantité d'impulsions envoyées provenant du compteur 12 dépasse ou non la valeur choisie du système de comparaison 14, un des deux relais est fermé. Si le nombre d'impulsions atteint la valeur choisie, le relais actionnant le moteur 17 sui vant le sens correspondant à un ralentissement du métier continu à anneaux est fermé, ce métier étant entraîné par le moteur 18.
Dans le cas contraire, lorsque le nom bre d'impulsions envoyées dans le système de comparai son 14 est inférieur à la valeur choisie, l'autre relais est mis en service et le moteur 17 tourne en sens inverse, ce qui a comme conséquence que le métier accélère. Les organes permettant d'obtenir cette variation de vitesse du métier continu à anneaux sont constitués d'un réduc teur 19 couplé à l'arbre de sortie du moteur 17, le réduc teur 19 actionnant un mécanisme 20 qui est constitué de deux branches parallèles 21 et 22 s'approchant ou s'écar tant l'une de l'autre suivant le sens de rotation du mo teur 17.
Ces branches coopèrent avec deux disques de forme conique respectivement 23 et 24 d'une transmis sion à courroie 25 montée entre l'arbre de sortie 26 du moteur 18 et l'arbre d'entraînement 27 du métier con tinu à anneaux. Suivant que les disques 23 et 24 sont rapprochés ou écartés l'un de l'autre par les branches 21 et 22, l'arbre d'entraînement 27 accélère ou ralentit pour une vitesse constante du moteur 18.
Egalement, après l'écoulement de la période d'inté gration choisie, l'interrupteur à temps 13 met l'interrup teur 10 en marche pendant la période choisie permettant le système de comparaison 14 et le servomécanisme 15 couplé sur ce dernier d'exécuter les opérations décrites ci-dessus.
Les relais montés dans le système de com mande 15 ne sont maintenus dans une position fermée que pendant un temps déterminé indépendamment de la différence entre le nombre d'impulsions, envoyées dans le système de comparaison 14, et la valeur choisie, de telle sorte qu'une correction constante est réalisée, après le temps d'intégration choisi, de la vitesse de l'arbre d'entraînement 27 du métier continu à anneaux, suivant l'un ou l'autre sens.
Par conséquent, aussi longtemps que le nombre de ruptures reste inférieur à la valeur choisie, le métier continu à anneaux subira après cette période d'intégra tion toujours une accélération constante. Inversement, lorsque le nombre de ruptures est supérieur à la valeur choisie, le métier continu à anneaux subira, après cette période d'intégration, toujours un ralentissement constant.