Dispositif de changement de voie L'invention a pour objet un dispositif de changement de voie pour des chariots roulant ou glissant sur des voies constituées chacune par deux pistes parallèles séparées l'une de l'autre par une fente continue livrant passage à des organes d'accrochage portés par ces chariots et por teurs de charges, dispositif comprenant une aiguille de guidage en Y dont un tronçon a l'allure d'un arc de cercle et une première roue centrée sur l'axe de cet arc et portant au moins un doigt dont l'extrémité la plus éloignée de l'axe est capable d'entraîner les chariots qui se trouvent sur ledit tronçon lors de la rotation de la roue.
Le dispositif faisant l'objet de la présente invention est caractérisé en ce qu'il comporte un deuxième tronçon de voie en arc de cercle de courbure opposée au premier arc et raccordé tangentiellement à celui-ci, le cas échéant par l'intermédiaire d'un court tronçon de voie rectiligne, et une deuxième roue montée de façon pivotante autour de l'axe de ce deuxième arc et portant au moins un doigt propre à prendre le relais de la première roue pour entraîner les chariots libérés par celle-ci jusqu'à l'extré mité opposée dudit deuxième tronçon,
où ils sont de pré férence pris en charge par un système d'entraînement usuel, tel qu'une chaîne, les doigts des deux roues ayant avantageusement au moins leurs extrémités décalées l'une de l'autre dans la direction des axes des roues, notamment par des chanfreinages complémentaires, de façon telle qu'elles ne puissent se heurter latéralement lors des rotations de ces roues.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif, objet de l'invention.
Les fig. 1 et 2 de ce dessin montrent, schématique ment, respectivement en plan et en élévation, un système de changement de voie établi conformément à l'inven tion, et la fig. 3 montre schématiquement une variante con forme à l'invention d'un détail de ce système. Le dispositif représenté est monté sur deux voies parallèles A et B constituées chacune de deux pistes parallèles 1 séparées l'une de l'autre par une fente con tinue 2, voies sur lesquelles peuvent rouler des chariots auxquels sont suspendues des charges à travers ladite fente.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que les systèmes de ce genre existant actuelle ment comprennent, pour le guidage des chariots, une première aiguille en Y montée sur l'une des voies A, un tronçon de voie rectiligne raccordé au tronçon de cette aiguille ne faisant pas partie de la voie A, et une deuxième aiguille en Y -montée sur l'autre voie B, aiguille dont le tronçon ne faisant pas partie de la voie B est raccordé audit tronçon rectiligne.
Pour l'entraînement desdits chariots, ces systèmes comprennent, d'une part, trois chaînes longeant respec tivement les voies A et B et le tronçon rectiligne et, d'au tre part, deux roues portant es doigts spéciaux pour assurer le relais entre chacune des voies A et B d'une part et le tronçon rectiligne d'autre part.
De telles roues sont avantageusement constituées de la façon qui a été décrite dans le brevet français NI) 1271073, les doigts étant alors montés sur ces roues de façon telle que, lorsqu'ils font saillie sur l'une des voies A et B et que les roues correspondantes sont arrê tées, ils puissent être escamotés par la simple poussée des chariots circulant sur ladite voie A ou B.
Ces systèmes sont complexes et relativement encom brants, donc applicables seulement aux transferts entre voies très écartées.
Pour remédier à ces inconvénients, on supprime la chaîne qui longe le tronçon rectiligne intermédiaire et on supprime ce tronçon lui-même ou tout au moins on le raccourcit suffisamment pour que les chariots parvenus à la fin de la course d'entraînement assurée par les doigts de l'une des roues puissent être directement entraînés par les doigts de l'autre roue.
Les rotations des deux roues, dont les sens sont inver sés, peuvent être synchronisées rigoureusement, c'est-à- dire sans glissement, par exemple à l'aide de trains d'en grenages ou de chaînes.
Mais il peut être plus simple de transmettre le mou vement de l'une à l'autre à l'aide de courroies ou autres moyens permettant un léger glissement.
Dans ce cas, et si les trajectoires des doigts des deux roues se coupent (ce qui n'est pas indispensable), il peut être avantageux d'agencer ces doigts de façon telle que leurs extrémités ne puissent se heurter latéralement dans la partie commune de leurs trajectoires.
A cet effet, on peut biseauter lesdites extrémités selon des profils complémentaires.
C'est un tel mode de réalisation qui a été schématisé sur les fig. 1 et 2, où l'on voit les deux roues 3 et 4, sup posées identiques et d'axes verticaux portant chacune quatre doigts radiaux 5 à extrémités biseautées 6.
Ces doigts sont de préférence montés de la manière indiquée dans ledit brevet français No<B>1271073,</B> de façon à être escamotés par simple poussée des chariots circu lant sur les voies A et B lorsqu'ils font saillie sur ces voies et que les roues sont arrêtées.
Ils sont par exemple à cet effet montés librement pivotants autour de tourillons 8 solidaires des roues et constamment sollicités vers leurs positions radiales moyennes par la tension de ressorts hélicoïdaux 9 ten dus radialement.
Un tel montage permet l'escamotage des doigts dans les deux sens possibles de déplacement relatif des cha riots, ce qui peut rendre inutile l'agencement particulier, visé ci-dessus, des extrémités des doigts, les heurts laté raux n'entraînant alors aucun inconvénient sérieux.
I1 est à noter d'ailleurs que cet agencement est sur tout précieux dans le cas simplifié où lesdits doigts ne peuvent être escamotés que dans un sens cas dans lequel le transfert des chariots d'une voie à l'autre n'est pas réversible.
La fig. 3 montre très schématiquement une variante d'un tel agencement, selon lequel les extrémités des doigts 5, au lieu d'être simplement biseautées, sont cons tituées par des plaquettes 10 décalées verticalement l'une de l'autre.
Sur les fig. 1 et 2, on voit encore un chariot 11 sup portant un crochet de chargement 12, la courroie 13 qui transmet aux roues le mouvement d'un moteur 14, et des volets d'aiguillage 15 qui peuvent être commandés de toute façon désirable, par exemple à l'aide d'électro aimants excités par le simple passage des chariots à transférer, ou par des cames solidaires des roues.
Ensuite de quoi, et quel que soit le mode de réa lisation adopté, on dispose finalement d'un système de transfert dont le fonctionnement est le suivant.
Dès qu'un chariot destiné à être transféré de la voie A à la voie B se présente à l'entrée de l'aiguille correspondante de la voie A (selon la flèche 16, fig. 1), les volets 15 de l'aiguillage prennent leur position cor respondant audit transfert et les roues 3 et 4 sont entraî nées en rotation (selon les flèches 17 et 18).
Le premier des doigts 5 de la roue 3, qui vient en contact latéral avec le chariot, entraîne celui-ci le long du tronçon courbe de l'aiguille, lequel s'étend sur environ un quart de cercle, et l'abandonne à l'extrémité de ce tronçon où il est pris en charge par le premier doigt de la roue 4 à venir buter contre lui : ce doigt l'entraîne tout le long du tronçon courbe (long aussi d'environ un quart de cercle) de la deuxième aiguille et le conduit ainsi sur la voie B où il est repris par la chaîne d'entraînement usuelle associée à cette voie, selon la flèche 19.
Les roues sont alors arrêtées, après avoir par exemple effec tué chacune un tour complet, et les volets d'aiguillage reviennent en leur position normale.
Il en est de même pour les transferts de la voie B à la voie A.
Le dispositif décrit présente de nombreux avantages par rapport à ceux existant jusqu'à ce jour, notamment en ce qui concerne
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- <SEP> la <SEP> simplicité <SEP> et <SEP> donc <SEP> la <SEP> robustesse <SEP> et <SEP> la <SEP> facilité <SEP> d'en tretien <SEP> du <SEP> mécanisme, <SEP> du <SEP> fait <SEP> de <SEP> la <SEP> suppression <SEP> de <SEP> la
<tb> chaîne <SEP> intermédiaire <SEP> ;
<tb> - <SEP> la <SEP> possibilité <SEP> d'effectuer <SEP> un <SEP> transfert <SEP> réversible <SEP> entre
<tb> deux <SEP> voies <SEP> parallèles <SEP> très <SEP> rapprochées, <SEP> l'écartement
<tb> de <SEP> ces <SEP> voies <SEP> n'étant <SEP> pratiquement <SEP> limité <SEP> inférieure ment <SEP> que <SEP> par <SEP> le <SEP> diamètre <SEP> de <SEP> la <SEP> trajectoire <SEP> des <SEP> extré mités <SEP> actives <SEP> des <SEP> doigts <SEP> d'une <SEP> roue <SEP> ;
<tb> - <SEP> la <SEP> possibilité <SEP> de <SEP> changer <SEP> progressivement <SEP> la <SEP> vitesse
<tb> des <SEP> chariots <SEP> transférés, <SEP> les <SEP> vitesses <SEP> circonférentielles
<tb> des <SEP> deux <SEP> roues <SEP> pouvant <SEP> différer <SEP> l'une <SEP> de <SEP> l'autre <SEP> et
<tb> être <SEP> toutes <SEP> deux <SEP> intermédiaires <SEP> entre <SEP> les <SEP> vitesses <SEP> d'en traînement <SEP> des <SEP> deux <SEP> chaînes <SEP> disposées <SEP> respectivement
<tb> en <SEP> amont <SEP> et <SEP> en <SEP> aval <SEP> du <SEP> système. Le dispositif pourrait ne comporter qu'une seule aiguille et les deux roues pourraient différer l'une de l'autre, par exemple par leur diamètre.