Outil pour saisir une pièce d'un mécanisme d'horlogerie On connaît les difficultés de manipulation des pièces de mécanismes d'horlogerie, dont les dimen sions sont souvent très réduites. Jusqu'à présent, on utilise le plus souvent des brucelles au moyen des quelles l'horloger pince la pièce qui doit être saisie et vient la déposer à l'emplacement qui lui est réservé.
Parmi les pièces soumises à une telle manipula tion, les aiguilles requièrent un soin, particulier en raison de leur finesse et du fait qu'apparaissant sur le cadran elles ne doivent pas âtre endommagée. Généralement, les aiguilles sont livrées par le fabri cant fixées sur des cartes, des ouvertures desquelles elles sont retirées par coulissement,
et leur extraction au moyen de brucelles n'est ni pratique ni rapide.
On a certes proposé certains outils pour ledit montage des paliers d'horlogerie.
Ces outils, d'un usage limité à ces pièces, présen tent un corps cylindrique creux à l'intérieur duquel est disposé un mandrin dont au moins l'une des extrémités porte des moyens de déblocage de l'écrou de verrouillage du palier. L'écrou débloqué est éjecté de la pièce par un ressort et cette pièce est libérée.
La présente invention se propose au contraire de permettre la préhension aisée de pièces présentant .au moins un orifice.
Elle a en conséquence pour objet un outil pour saisir une pièce d'un mécanisme d'hologerie, notam ment une aiguille, caractérisé par une tige dont le diamètre correspond à un trou de ladite pièce, par au moins une douille entourant cette tige et dans laquelle celle,-ci peut coulisser, et par un corps cylindrique dans lequel sont logées la tige et la douille, des moyens élastiques étant prévus pour déplacer la tige par rapport à la douille,
de manière à permettre die saisir ladite pièce par l'engagement de la tige dans le trou de cette pièce et de détacher cette pièce de la tige en rétractant cette dernière dans la douille.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la présente invention.
La fig. 1 en montre une vue partielle en coupe longitudinale.
La fig. 2 montre la vue complémentaire de la fig. 1.
Les fig. 3 à 6 représentent l'extrémité de l'outil, à échelle agrandie, dans des positions de travail successives.
L'outil représenté comprend un corps 1 tubulaire, dans lequel est fixée coaxialement une tige 2 montée sur une broche 3 chassée dans. la portion intérieure rétrécie 4 du corps. Cette broche présente une ouver ture axiale 5 et une fente diamétrale 6.
D'ans l'une des extrémités du corps 1 est coulissé un manchon 7 dont la partie extérieure présente une section rétrécie. Dans le manchon 7 est coulissée une douille 8 qui se prolonge vers l'extérieur par un tube entouré d'une part par la partie rétrécie du manchon 7 et entourant d'autre part la tige 2.
Dans la broche 3 coulisse un fût 9 solidaire d'un bouton 10 monté amoviblement dans la partie anté rieure du corps 1. Un ressort 11 s'appuie d'une part contre la portée 12 de la portion 4 du corps et, d'autre part, contre le bouton 10. Entre la partie 13 <B>d</B>e la douille 8 et la paTtfe 14 de la broche 3 est monté un ressort 15.
Sur l'extrémité du fût 9 est montée une goupille transversale 16 dont les extrémités sont fixées dans le manchon 7. Cette goupille traverse une fente lon- gitudinale 18 pratiquée diamétralement dans la douille 8 ainsi que la fente 6 de la broche 3.
Une vis de butée dont seul l'axe 17 perpendiculaire au dessin est représenté est solidaire du corps 1 et coopère, au travers d'une ouverture pratiquée dans le manchon perpendiculairement à l'axe de la gou pille 16, avec la douille 8.
Dans la position de repos, les organes décrits de a l'outil sont tels que représentés en fig. 1 et 2. Le manchon 7 laisse apparaître une portion de douille 8 qui, à son tour, laisse dépasser une portion de tige 2. Lorsqu'une pression est appliquée sur le bouton 10 par rapport au corps 1, contre la force élastique du ressort 11 ou, ce qui revient au même, lorsque le corps 1 est déplacé sur le bouton 10, la tige 2 pénètre dans la douille 8 et s'y escamote, puis, la tige 2 et la douille 8 pénètrent conjointement dans le man chon 7.
En effet, dans un premier stade, la goupille 16 entraîne conjointement le manchon 7 et la douille 8. Lorsque cette dernière vient recouvrir l'extrémité de la tige 2, la vis de butée 17 arrête la course de la douille 8, et, sous l'action de la goupille 16, le man chon 7 seul continue sa course jusqu'au moment où il vient affleurer par son extrémité les extrémités emboîtées de la douille 8 et de la tige 2. Le ressort 15 permet précisément d'entraîner conjointement la douille 8 avec le manchon 7 tant que cette douille n'est pas arrêtée par la butée 17.
Entre autres utilisations possibles de l'outil, on voit en particulier aux fig. 3 à 6 comment des aiguilles 19, 20 peuvent être manipulées. Dans la position normale de l'outil (fig. 3) on saisit une aiguille des minutes 19 en introduisant l'extrémité de la tige 2 dans le trou correspondant de l'aiguille. Après avoir ainsi transporté celle-ci, on la dispose dans un empla cement donné, par exemple sur l'arbre d'un mouve ment, en rétractant la tige 2 dans la douille 8 (fig. 4).
Cette dernière forme alors la butée contre l'aiguille, qui se détache de la tige. Dans la position rétractée de la tige, on petit saisir une aiguille des heures 20 en introduisant la douille 8 dans son trou correspondant (fi-. 5). Après transport de cette aiguille, on la détache en rétractant la douille 8 dans le manchon 7 (fig. 6), celui-ci tenant alors lieu de butée contre l'aiguille. Un léger cône usiné à l'extrémité de la tige, respectivement de la douille, peut faciliter la préhension des aiguilles par leur trou.
Bien entendu, d'autres pièces de mécanismes d'hor logerie peuvent également être manipulées de cette manière.
D'une façon générale, le dispositif pourrait être simplifié. L'outil pourrait simplement présenter une tige correspondant au trou de la pièce, une douille entourant cette tige et un corps recouvrant l'une et l'autre.