Dispositif de fermeture de la paroi d'une galerie de protection contre les avalanches La présente invention<B>a</B> pour objet un dispositif de fermeture de la paroi d'une galerie de protection contre les avalanches.
Les routes de montagne sont souvent obstruées par des avalanches ou des coulées de neige. Pour les maintenir ouvertes en tout temps, on édifie parfois, sur les tronçons exposés, des galeries de protection dont le rôle est d'empêcher l'envahissement de la chaussée par la neige.
Ces ouvrages couvrent donc la .route : à l'amont de la route, un remblai sur la couverture raccorde généralement le plan de la toiture au versant de la montagne, alors qu'à l'aval la toiture repose le plus souvent sur des piliers.
La sécurité,et l'intérêt touris tique commandent en effet que ces galeries soient aussi claires que possible et l'économie impose de réduire ces ouvrages à leurs éléments essentiels.
Il n'est cependant pas .toujours possible de laisser ouverte toute l'année la paroi aval d'une galerie de protection contre les avalanches.
Les circonstances locales peuvent en effet imposer une fermeture aval pour éviter .un refoulement de la neige dans la gale rie<B>;</B> cela se produit, par exemple, lorsque l'avalanche remplit totalement la gorge au flanc de laquelle se trouve la route ou lorsque, à l'aval de la route, un petit plateau ou une berme permettent à la neige de s'accumuler. Pour que la galerie remplisse son rôle dans de telles conditions, il est alors nécessaire de fermer sa paroi aval.
On a déjà proposé de réaliser cette fermeture par une paroi pleine, fixe, par exemple en béton, qui obstrue totalement et définitivement la face aval de la galerie : cette solution, qui est assez onéreuse, présente le désavantage de couper définitivement tout éclairage naturel :et d'empêcher toute vue sur le paysage.
Pour obvier à cet inconvénient, on a imaginé d'installer en hiver des fermetures amovibles com posées, par exemple, de planches ou de madriers destinés à être enlevés et remis à chaque changement de saison: cette solution, économique à la construc- tion, nécessite toutefois de multiples interventions des cantonniers.
En outre, les opérations de manu tention deviennent de plus .en plus difficiles au fur et à mesure du vieillissement du bois des planches.
On a également envisagé de remplacer les plan ches par des panneaux translucides ou transparents, mais il est apparu que cette manière de faire présen tait ,l'inconvénient de nécessiter un dimensionnement très important de la paroi,
en particulier lorsque celle-ci est formée par un ensemble de carreaux de verre fixés dans une armature. En effet, lorsqu'on ferme une galerie :
par une paroi aval étanche, on se trouve dans l'obligation de calculer cette paroi, et par conséquent de dimensionner l'ouvrage, pour absorber la dépression provoquée par le passage très rapide d'une avalanche.
On sait que ce qu'on ,appelle vulgairement le souffle de l'avalanche peut emporter des chalets, cisailler des pylônes à leur base, etc. On sait égale- ment que la vitesse d'une avalanche peut atteindre ou dépasser 200 km par heure.
On ne connaît ce pendant pas de manière sûre les valeurs que peut atteindre la dépression causée par une avalanche poudreuse.
On a, par exemple, calculé la dépression provo quée par l'avalanche poudreuse comme on calcule la .dépression provoquée par un vent de vitesse égale à cette avalanche. Mais il est évident que les effets d'un vent et ceux d'une avalanche ne peuvent être comparés puisque le vent est un courant d'air ,
dont la viscosité est très faible alors que la viscosité d'une avalanche est très certainement supérieure. C'est pourquoi il est certain que la dépression causée par une avalanche poudreuse de vitesse donnée est beau coup plus grande que celle qui serait causée par un vent de même vitesse.
Faute de certitude, on est amené à calculer une galerie de protection contre les avalanches pour une dépression atteignant la valeur de -la pression atmo sphérique: en effet, lors du passage de l'avalanche, la pression atmosphérique règne à l'intérieur de la galerie alors que l'avalanche peut créer le vide à l'extérieur. Cela signifie qu'il s'exerce sur la paroi aval d'une galerie une pression de 10 tonnes par m .
Il est évident que, dans de telles conditions, il est pratiquement impossible de réaliser des parois trans parentes ou translucides présentant des baies de lumière de dimensions suffisantes qu'une armature extrêmement rigide doit être à même de maintenir en place même lorsque l'avalanche produit une d6pres- sion pratiquement totale à l'extérieur de la galerie.
La présente invention, quia précisément pour but d'obvier aux divers inconvénients signalés, a pour objet un dispositif de fermeture de la paroi d'une galerie de protection contre les avalanches, caracté risé par des moyens sensibles à la différence des pressions s'exerçant sur les faces internes et externes d'au moins une partie de ladite paroi et permettant de compenser ladite différence des pressions lors du passage des avalanches.
Le dessin .annexé représente, à titre d'exemple, une forme .d'exécution de l'objet de la présente invention.
La fig. 1 en est une vue latérale, et la fig. 2, une coupe selon l'axe II II de la fig. 1. La fig. 3 est une vue à plus grande échelle d'un détail de la fig. 2, et la fig. 4, une coupe selon IV-IV .de la fig. 3.
La fig. 5 représente une coupe de détail selon une variante.
La galerie représentée au dessin est formée d'une dalle de couverture 1 reposant sur un mur de béton 2, qui recouvre partiellement une paroi 3 de rocher, et sur ,des piliers 4 se dressant le long .du bord droit d'une route 5 que longe une plate-forme 5a et que la galerie doit protéger contre les avalanches.
Sur la dalle 1 est disposé un remblai 6 destiné, en raccordant le plan de la toiture de la galerie au versant de la montagne, à faciliter l'écoulement de la neige lors du passage d'une avalanche. La galerie est ancrée dans la paroi 3 par une partie la dont seule la por tion extérieure au rocher est visible au dessin ; les piliers 4 reposent sur le sol par une base évasée 4a.
Les piliers 4 sont réunis les uns aux autres .par deux ensembles d'entretoises horizontales 7 et 8 délimitant entre chaque pilier, et en coopération avec la dalle 1 et le sol, trois ouvertures 9, 10 et 11. Chaque ouverture 9 est obturée par .un panneau vertical 9a formant avec l'entretoise 7 correspondante un contre-coeur tenant lieu de garde-fou pour les véhicules circulant sur la route 5.
L'ouverture 10 est fermée par des paires de pan neaux 12 montés dans un cadre 13 solidaire sur son tour des piliers 4 et des entretoises 7 et 8. Ces pan neaux sont en matériau perméable à la lumière, translucide ou transparent, coloré ou non ; ce maté riau peut être, par exemple, de la matière plastique ou du verre.
L'ouverture 11 est obturée par deux paires de panneaux 14 montés dans un cadre 15 dont la tra verse supérieure est fixée à la dalle 1 par des gonds 16 amarrés dans cette dalle au moyen de tirants 17.
Ces panneaux 14 ont une constitution semblable à celle des panneaux 12 précédemment décrits et sont maintenus en position verticale par deux ressorts 18 fixés, d'une part, à chaque extrémité de chaque volet et, d'autre part, à deux supports 19 solidaires de la face supérieure de l'entretoise 8.
La traverse inférieure du cadre 15 s'étend dans un évidement 20 ménagé dans le bord antérieur de l'entretoise 8 et revêtu de tampons élastiques 21 ou en variante d'une latte élastique continue. Ces tam pons pourraient être également en feutre. Dans une variante non représentée, les tampons 21 pourraient être remplacés par des ressorts.
Dans une autre variante, également non repré sentée, les tampons pourraient être fixés non sur l'entretoise 8 mais directement sur la face interne de la traverse inférieure du cadre 15 ; bien entendu, il serait également possible de fixer les tampons ou les ressorts et sur l'entretoise 8 et sur le cadre 15.
Tant qu'aucune avalanche ne descend sur la galerie représentée, les ressorts 18 maintiennent les volets 14 en position fermée et appliquent ces volets sur les tampons 21 avec une pression suffisante pour qu'aucun écoulement d'eau ne puisse avoir lieu à l'intérieur de la galerie.
Lorsque, au contraire, une avalanche descend sur le remblai 6 et tombe côté vallée, l'avalanche produit, comme décrit, une dépression relativement importante sur la face antérieure des panneaux 12 et 14 ; par cette dépression, les volets 14 sont aspirés en direction f (fig. 2) et basculent à l'encontre de l'action des ressorts 18 tendant à les maintenir en position fermée. De ce fait,
l'air contenu dans la galerie .est aspiré .au travers des ouvertures 11 et il se fait un certain équilibre des pressions entre l'inté rieur de cette galerie et l'extérieur empêchant la cassure des panneaux 12 et 14.
Lorsque cet équilibre est réalisé, ou que la pres sion atmosphérique est rétablie, les ressorts 18 ramènent les panneaux 14 dans la position repré sentée en fig. 3.
Les ressorts 18 destinés à ramener les volets 14 en position .de fermeture pourraient être plus simple ment remplacés par un ou plusieurs contrepoids tels que 22 fixés à l'extrémité de ces volets et s'étendant, en position fermée de ceux-ci, dans une découpure rectangulaire 23 pratiquée dans l'entretoise 8.
En outre, il est évident que, .dans une autre variante, les volets 12 pourraient eux aussi être mon tés de manière analogue aux volets 14.
Device for closing the wall of an avalanche protection gallery The present invention <B> has </B> for object a device for closing the wall of an avalanche protection gallery.
Mountain roads are often blocked by avalanches or snow slides. To keep them open at all times, protective galleries are sometimes erected on exposed sections, the role of which is to prevent snow from invading the roadway.
These structures therefore cover the road: upstream of the road, an embankment on the cover generally connects the plane of the roof to the slope of the mountain, while downstream the roof usually rests on pillars. .
Safety and tourist interest indeed require that these galleries be as clear as possible and economy requires reducing these structures to their essential elements.
However, it is not always possible to leave the downstream wall of an avalanche protection gallery open all year round.
Local circumstances may in fact impose a downstream closure to avoid a back-flow of snow into the gale <B>; </B> this happens, for example, when the avalanche completely fills the gorge on the side of which it is located. finds the road or when, downstream of the road, a small plateau or berm allows snow to accumulate. For the gallery to fulfill its role under such conditions, it is then necessary to close its downstream wall.
It has already been proposed to achieve this closure by a solid, fixed wall, for example made of concrete, which completely and definitively obstructs the downstream face of the gallery: this solution, which is quite expensive, has the disadvantage of permanently cutting off all natural light: and to prevent any view of the landscape.
To overcome this drawback, it has been imagined to install removable closures in winter made up, for example, of planks or planks to be removed and put back at each change of season: this solution, economical in construction, however requires multiple interventions by road menders.
In addition, the handling operations become increasingly difficult as the wood of the boards ages.
It was also envisaged to replace the planes by translucent or transparent panels, but it appeared that this way of proceeding had the disadvantage of requiring a very large dimensioning of the wall,
in particular when this is formed by a set of glass tiles fixed in a frame. Indeed, when closing a gallery:
by a sealed downstream wall, one finds oneself in the obligation to calculate this wall, and consequently to dimension the structure, to absorb the depression caused by the very rapid passage of an avalanche.
We know that what is commonly called the breath of the avalanche can carry chalets, shear pylons at their base, etc. We also know that the speed of an avalanche can reach or exceed 200 km per hour.
However, we do not know for sure the values that can be reached by the depression caused by a powder avalanche.
For example, the depression caused by the powder avalanche has been calculated just as the depression caused by a wind with a speed equal to this avalanche is calculated. But it is obvious that the effects of a wind and those of an avalanche cannot be compared since the wind is a draft,
whose viscosity is very low while the viscosity of an avalanche is certainly higher. This is why it is certain that the depression caused by a powder avalanche of a given speed is much greater than that which would be caused by a wind of the same speed.
In the absence of certainty, we have to calculate an avalanche protection gallery for a depression reaching the value of -the atmospheric pressure: in fact, during the passage of the avalanche, atmospheric pressure reigns inside the gallery while the avalanche can create a void outside. This means that a pressure of 10 tonnes per m is exerted on the downstream wall of a gallery.
It is obvious that, under such conditions, it is practically impossible to achieve transparent or translucent walls having light bays of sufficient size that an extremely rigid frame must be able to keep in place even when the avalanche occurs. almost total depression outside the gallery.
The present invention, which precisely aims to obviate the various drawbacks indicated, relates to a device for closing the wall of a gallery for protection against avalanches, characterized by means sensitive to the difference in the pressures exerted. on the internal and external faces of at least part of said wall and making it possible to compensate for said pressure difference during the passage of avalanches.
The accompanying drawing represents, by way of example, one embodiment of the object of the present invention.
Fig. 1 is a side view thereof, and FIG. 2, a section along the axis II II of FIG. 1. FIG. 3 is a view on a larger scale of a detail of FIG. 2, and fig. 4, a section along IV-IV. Of FIG. 3.
Fig. 5 shows a detail section according to a variant.
The gallery shown in the drawing is formed of a cover slab 1 resting on a concrete wall 2, which partially covers a rock wall 3, and on pillars 4 standing along the right edge of a road 5 that runs along a platform 5a and that the gallery must protect against avalanches.
On the slab 1 is placed an embankment 6 intended, by connecting the plane of the roof of the gallery to the slope of the mountain, to facilitate the flow of snow during the passage of an avalanche. The gallery is anchored in the wall 3 by a part of which only the portion outside the rock is visible in the drawing; the pillars 4 rest on the ground by a flared base 4a.
The pillars 4 are joined to each other by two sets of horizontal spacers 7 and 8 delimiting between each pillar, and in cooperation with the slab 1 and the ground, three openings 9, 10 and 11. Each opening 9 is closed by .a vertical panel 9a forming with the corresponding spacer 7 a counter-heart serving as a guardrail for vehicles traveling on the road 5.
The opening 10 is closed by pairs of panels 12 mounted in a frame 13 integral on its turn with the pillars 4 and the spacers 7 and 8. These panels are made of material permeable to light, translucent or transparent, colored or not. ; this material can be, for example, plastic or glass.
The opening 11 is closed by two pairs of panels 14 mounted in a frame 15, the upper cross member of which is fixed to the slab 1 by hinges 16 anchored in this slab by means of tie rods 17.
These panels 14 have a constitution similar to that of the panels 12 described above and are held in a vertical position by two springs 18 fixed, on the one hand, to each end of each flap and, on the other hand, to two supports 19 integral with each other. the upper face of the spacer 8.
The lower cross member of the frame 15 extends in a recess 20 made in the front edge of the spacer 8 and covered with elastic pads 21 or alternatively with a continuous elastic slat. These pads could also be made of felt. In a variant not shown, the buffers 21 could be replaced by springs.
In another variant, also not shown, the buffers could be fixed not on the spacer 8 but directly on the internal face of the lower cross member of the frame 15; of course, it would also be possible to fix the buffers or springs and on the spacer 8 and on the frame 15.
As long as no avalanche descends on the gallery shown, the springs 18 keep the flaps 14 in the closed position and apply these flaps to the buffers 21 with sufficient pressure so that no water flow can take place inside from the gallery.
When, on the contrary, an avalanche descends on the embankment 6 and falls on the valley side, the avalanche produces, as described, a relatively large depression on the front face of the panels 12 and 14; by this depression, the flaps 14 are sucked in direction f (FIG. 2) and tilt against the action of the springs 18 tending to keep them in the closed position. Thereby,
the air contained in the gallery. is sucked. through the openings 11 and there is a certain balance of pressures between the interior of this gallery and the outside preventing the breaking of the panels 12 and 14.
When this equilibrium is achieved, or when atmospheric pressure is reestablished, the springs 18 return the panels 14 to the position shown in FIG. 3.
The springs 18 intended to return the flaps 14 to the closed position could be more simply replaced by one or more counterweights such as 22 fixed to the end of these flaps and extending, in the closed position thereof, in a rectangular cutout 23 made in the spacer 8.
In addition, it is obvious that, .in another variant, the flaps 12 could themselves also be mounted in a similar manner to the flaps 14.