Tampon de nettoyage et procédé pour sa fabrication La présente invention a pour objet un tampon de nettoyage et un procédé pour sa fabrication.
Le tampon de nettoyage faisant l'objet de l'inven tion comprend deux feuilles élastiques poreuses su perposées, dont l'une au moins est fibreuse, réunies le long de leur périphérie et renfermant une composi tion détergente solide. Il est caractérisé en ce que la dite feuille fibreuse est une feuille non absorbante de fibres synthétiques peu serrées, non tissées, disposées de façon désordonnée dans les trois dimensions, en ce que la surface externe de ladite feuille fibreuse est légèrement imprégnée d'un adhésif contenant un abra sif, en quantité suffisante pour qu'au moins les fi bres de la surface externe soient enduites de manière qu'elles adhèrent les unes aux autres et que l'adhésif soit concentré dans la région voisine de ladite surface,
mais pas suffisante pour que l'adhésif remplisse les vides entre les fibres et pénètre jusqu'aux fibres de la surface opposée de la feuille, en ce qu'un adhésif thermofusible est présent sur au moins la surface in terne de l'une desdites feuilles, lesdites feuilles étant en contact mutuel et étant liées thermiquement l'une à l'autre au moins le long de leur périphérie de ma nière à former un bord mince s'étendant sur toute la périphérie des feuilles et définissant la forme du tam pon.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du tampon, objet de l'inven tion La fig. 1 en est une vue en perspective, la fig. 2 est une coupe, à plus grande échelle, se lon 2-2 de la fig. 1, et la fig. 3 est une vue en plan partielle, fortement agrandie, d'une feuille fibreuse utilisée dans le tam pon représenté aux fig. 1 et 2.
Le tampon 2 représenté comprend deux feuilles fibreuses 3 et 4 entre lesquelles est disposée une com- position détergente 5 représentée ici comme une barre de savon. Cette composition pourrait être un autre dé tergent et pourrait se présenter aussi sous forme de flocons, de grains ou de granules. Les feuilles fibreu ses sont suffisamment poreuses pour permettre au savon d'assurer ses fonctions de nettoyage quand le tampon est plongé dans de l'eau et passé ensuite sur la surface à nettoyer ou à récurer. Les dimensions de la composition détergente, quelle que soit la for me sous laquelle elle se trouve, sont trop grandes pour lui permettre de passer à travers les feuilles 3 et 4.
Chaque feuille comprend (fig. 3) un ensemble de fibres 6 non adsorbantes et non feutrées de diverses longueurs entre 6 et 25 mm, qui sont disposées de façon désordonnée sous divers angles afin de consti tuer un réseau tridimensionnel dont les fibres indivi duelles sont en contact les unes avec les autres en des points séparés dans toute la masse de la feuille. Bien qu'une disposition désordonnée soit préférée, tout autre arrangement des fibres pourrait être employé.
Il est important, par suite de l'usage auquel le tampon est destiné, que les fibres utilisées soient ré sistantes à l'abrasion et à l'eau. On utilise de préfé rence diverses fibres synthétiques thermoplastiques ou des fibres métalliques, seules ou mélangées les unes avec les autres.
Les fibres métalliques, utilisées seules ou en com binaisons avec d'autres fibres, peuvent être de la lai ne d'acier ou des fibres d'acier inoxydable. Les fibres synthétiques thermoplastiques les plus satisfaisantes sont les fibres de nylon, de polypropylène, de poly ester, de rayonne, d'acétate de cellulose, acryliques (copolymère de chlorure de vinyle et d'acrylonitrile) connues sous le nom commercial Dynel (marque déposée), acryliques (obtenues à partir d'un polymère d'acrylonitrile) connues commercialement sous le nom d' Orlon (marque déposée),
et d'un copoly- mère de chlorure de polyvinylidène et de chlorure de polyvinyle et connues sous le nom commercial Sa- ran (marque déposée).
Le denier de la fibre utilisée peut varier large ment, selon le résultat désiré. On préfère utiliser un nylon non étiré de denier élevé pour fabriquer des tampons grossiers pour le récurage grossier. Comme indiqué ci-dessus, ces fibres peuvent être mélangées avec les fibres métalliques. Pour un récurage fin, le nylon peut être d'un denier inférieur ou mélangé avec diverses fibres tendres. Les fibres utilisées sont de préférence non adsorbantes et non feutrées, et elles peuvent être bouclées ou rectilignes.
Les surfaces opposées 7 et 8 de la couche fibreu se sont légèrement vaporisées avec des adhésifs 9 et 10 respectivement, dans différents buts. La quantité d'adhésif sur chaque surface doit être suffisante pour couvrir au moins les fibres extérieures de cette sur face, de manière que ces fibres extérieures adhèrent les unes aux autres, mais insuffisante pour remplir les vides entre les fibres ou pour pénétrer vers les fibres de la surface opposée de la couche fibreuse. Outre son rôle dans l'adhérence mutuelle des fibres en des points de contact espacés, l'adhésif 9 vaporisé sur la surface 7 est destiné à permettre aux surfaces juxtaposées des feuilles fibreuses de se joindre inté gralement par scellage à chaud. Par conséquent, l'ad hésif 9 doit pouvoir fondre sous l'action de la cha leur.
Parmi les adhésifs appropriés à ce but, on peut citer les résines thermoplastiques, naturelles ou syn thétiques, ou des compositions caoutchouteuses syn thétiques. On peut utiliser par exemple comme résine thermoplastique l'alcool polyvinylique, l'acétate de polyvinyle, le chlorure de polyvinyle, et un copoly- mère du chlorure de polyvinyle et d'acétate de poly vinyle. Une composition caoutchouteuse appropriée est un latex d'un copolymère de butadiène et d'acry lonitrile comprenant environ 60 parties de butadiène et 40 parties d'acrylonitrile, durci dans un état caout chouteux élastique stable. On peut utiliser aussi un adhésif résineux naturel, la colophane par exemple.
La surface 8 de la couche fibreuse est vaporisée avec l'adhésif 10 dans lequel est noyée une matière abrasive 11. Cette matière peut être du carbure de silicium ou de l'oxyde d'aluminium. La matière abra sive peut varier de dimension selon le travail de ré curage à effectuer. L'adhésif 10 doit maintenir la matière abrasive 11 en place et doit être par consé quent résistant à l'eau et à l'abrasion pour permettre au tampon terminé de résister au cours d'un récurage vigoureux sans se désintégrer ni perdre de la matière abrasive.
Parmi les adhésifs convenant pour la sur face 8 on peut citer les époxy-résines, les résines acryliques et diverses résines dérivées d'aldéhydes, par exemple: les résines phénol-formaldéhyde, les produits de réaction des aldéhydes avec les amines bifonctionnelles, l'urée-formaldéhyde butylée par exemple, et les produits de condensation des anhy drides maléique et phtylique avec divers glycols. Une époxy-résine est très avantageuse par sa résistance à l'addition d'eau et à l'abrasion, mais elle est trop ri gide et cassante pour être utilisée seule.
Si on utilise donc une époxy-résine, on la mélangera avec 50 % environ d'une polyamide pour faciliter le durcisse ment de l'époxy-résine et pour amollir cette dernière afin qu'elle ne soit ni trop rigide ni trop cassante pour l'usage envisagé. Si le tampon est utilisé pour le lavage plutôt que pour le récurage, la matière abra sive peut être supprimée et le même adhésif peut être appliqué aux deux surfaces 7 et 8 de la couche fi breuse.
Une fois les deux surfaces de la couche fibreuse vaporisées et après que l'adhésif a séché, la couche fibreuse est coupée en feuilles de la dimension du tampon désiré. La composition de lavage, savon, dé tergent ou mélange des deux, est placée sur la surface 7 d'une feuille et une seconde feuille identique est juxtaposés à la première sur le côté opposé de la composition de lavage. Comme on l'a dit, celle-ci peut être sous forme d'une barre, de flocons, de grains ou de granules, et elle est espacée des bords extérieurs des feuilles de façon que les parties margi nales de ces feuilles puissent être superposées. Les parties marginales des feuilles superposées sont alors scellées, comme indiqué en 12, pour enfermer com plètement la composition de lavage.
Le scellage à chaud est accompli par des moyens connus, de pré férence à l'aide d'un dispositif électronique de scel lage à chaud qui produit la chaleur par haute fré quence. Les fibres et les adhésifs sont fondus par la chaleur et la pression exercée par le dispositif de scel lage empêche toute fuite à travers les bords scellés du tampon.
La composition de lavage enfermée dans le tam pon est sous forme d'un solide ou de particules soli des d'une dimension telle qu'elle ne peut être dépla cée depuis l'intérieur du tampon. Ce dernier est suf fisamment poreux pour permettre une action récipro que entre la composition de lavage et l'eau et assurer l'action de lavage ou de récurage désirée chaque fois que le tampon est mouillé avec de l'eau et frotté con tre l'article à laver ou à récurer. L'action de nettoy age de la composition de lavage et l'action abrasive de la substance abrasive noyée dans l'adhésif sur les surfaces extérieures du tampon se combinent pour donner une excellente action de récurage avec très peu d'usure du tampon.
Une solution de savon ou de détergent à action de moussage rapide lors d'un contact avec l'eau peut être vaporisée sur la surface extérieure du tampon pour qu'un moussage initial rapide ait lieu quand le tampon vient d'être mouillé. On peut vaporiser sur les surfaces extérieures du tampon une solution d'olé- ate de triéthanolamine dans de l'eau.
Au lieu d'être identiques, les feuilles 3 et 4 pour raient être différentes de manière que les surfaces op posées du tampon puissent être utilisées pour des travaux de nettoyage ou de récurage différents. Par exemple, une des surfaces pourrait être plus gros sière que l'autre pour permettre un récurage plus fort. L'une des feuilles pourrait être formée d'une matière en mousse molle, par exemple d'un polyuréthane, prévue pour le nettoyage des porcelaines fines ou d'autres matières qui doivent être protégées contre les éraflures.