Appareil glisseur pour sports d'hiver et nautiques La présente invention concerne un appareil glis- seur pour sports d'hiver et nautiques, caractérisé en ce qu'il comporte une enveloppe souple gonflable délimitant au moins deux longerons parallèles réunis à l'une de leurs extrémités par une zone de raccor dement qui constitue une articulation élastique per mettant à l'utilisateur, normalement allongé sur l'ap pareil, d'assurer la conduite de ce dernier, avec l'aide d'organes de préhension prévus à cet effet :sur les lon gerons et/ou sur la zone de raccordement.
Des formes de réalisation de l'objet de l'invention sont représentées, à titre d'exemples, au dessin an nexé.
La fig. 1 est une vue en plan d'une forme de réalisation constituant une luge.
La fig. 2 est une élévation latérale.
La fig. 3 est une coupe prise suivant la ligne III- III de la fig. 1.
Les fia. 4, 5 et 6 sont des coupes illustrant trois modes de réalisation d'un élément constitutif de la luge.
La fig. 7 est une vue 'en plan partielle illustrant une quatrième forme de réalisation de la luge.
La fig. 8 est une élévation latérale partielle de la fig. 7.
La fig. 9 est une vue en plan d'une cinquième forme de réalisation de la luge.
La fig. 10 est une coupe prise sensiblement sui vant la ligne X-X de la fig. 9.
La fig. 11 est une vue en plan d'une sixième variante de réalisation de la luge.
La fig. 12 est une élévation latérale de la fig. 11. La fi-. 13 est une élévation latérale illustrant un des avantages de la luge des fig. 11 et 12. La fig. 14 est une élévation latérale d'une forme de réalisation comportant quatre longerons.
La fig. 15 est une vue en plan de la fig. 14.
La fig. 16 est une vue en plan illustrant des posi tions caractéristiques de l'appareil de la fig. 14.
Les fig. 17, 18 et 19 sont des coupes transversales représentant d'autres formes de réalisation.
La fig. 20 est une vue en plan partielle montrant une autre forme de réalisation.
La fig. 21 est une vue en plan illustrant une forme d'exécution particulière de l'appareil. L'appareil représenté aux fig. 1 et 2, constituant une luge, comprend une enveloppe souple gonflable 1 formant un boyau recourbé, par -exemple une toile caoutchoutée résistante, délimitant deux longerons parallèles 2 et 3 reliés par un tronçon semi-annulaire 4 et présentant chacun, à leur extrémité libre, un étrier 5 ou 6 s'élevant suivant unplan oblique.
L'en veloppe 1 forme, dans la zone de liaison du tronçon semi-annulaire 4 et des longerons 2 et 3, deux orga nes :de préhension 7 et 8 illustrés, dans le présent exemple, par deux poignées faisant légèrement saillie le long de génératrices déterminant le profil extérieur de l'enveloppe.
Chaque longeron présente, sur toute sa longueur, un nombre quelconque de languettes 9 espacées régu lièrement et disposées en regard les unes des autres et de part et d'autre de chaque longeron. Ces languettes, formant à leur extrémité un bossage 10, sont prévues pour assurer l'adaptation, à la partie inférieure des longerons, de patins 11 et 12 avantageusement réali sés en matière plastique rigide et dont les bords lon gitudinaux présentent, à cet effet, des lumières 13 permettant l'engagement des languettes.
Il est à noter que la mise en place de ces patins s'effectue, de préférence, lorsque l'enveloppe est dé- P Cr nflée de façon que sa mise sous pression ait pour effet de tendre les languettes et, par conséquent, de plaquer les patins sur les longerons en assurant un maintien parfait capable de résister aux différents efforts engendrés au cours de l'utilisation.
Ces patins sont constitués de manière qu'ils enve loppent au moins partiellement les flancs des longe rons, quel que soit le profil particulier de ces derniers dont deux exemples sont illustrés par les fig. 3 et 5, afin de protégez l'enveloppe notamment pendant les évolutions nécessitant une inclinaison de la luge sus ceptible d'entraîner le frottement.
Les fig. 4 et 6 représentent deux formes particu lières de patins dont les semelles 14 et 15, de plus grande largeur, présentent des rainures longitudinales 16 et 17 en vue d'améliorer le glissement et la stabi lité de la luge, notamment en neige molle.
Comme cela se conçoit aisément, pour conduire la luge, l'utilisateur peut avantageusement prendre une position allongée faciale dans laquelle ses pieds sont engagés dans les étriers 5 et 6.
L'équilibre est assuré par le contrôle des mains sur les poignées 7 et 8. Il est ainsi possible à l'utilisa teur, en modifiant sa position de produire des trans ferts de charge favorisant la conduite et les évolu tions de la luge.
Cette conduite peut, en outre, être améliorée de façon sensible par le fait qu'il est possible à l'utilisa teur d'agir sur l'angle des longerons en exerçant, au moyen des étriers, des efforts tendant, par exemple, à les écarter dans le sens des flèches f1 et f2 pour les placer dans une position bien connue dans les mé thodes de skis et dénommée en chasse-neige , per mettant d'obtenir des effets de freinage ou de virage.
Bien entendu, il est également possible à l'utilisa teur d'appliquer aux deux longerons les mêmes efforts dans le même sens en vue d'obtenir, par exemple, une amorce- de dérapage.
On peut aussi apporter des modifications à la forme de conduite décrite ci-dessus en prévoyant d'adapter à la partie antérieure de la luge, ainsi que cela est illustré par les fig. 7 et 8, une Tallonge 18 également gonflable reliée au tronçon semi-annulaire 4, par exemple au moyen d'une sangle 19, de manière à lui conférer une certaine autonomie de débatte- ment.
De façon analogue, cette rallonge présente deux organes de préhension 20 et 21 et forme latéralement plusieurs languettes 22 afin de permettre l'adaptation d'un patin en matière plastique rigide 23 présentant vers son extrémité postérieure une crosse Tigide 24.
Ainsi que cela se comprend facilement, l'utilisa teur possède un élément de guidage supplémentaire. En effet, il lui est possible d'amorcer les changements de direction ou les virages en agissant, d'une part, sur la rallonge 18 de façon à l'amener, suivant les flèches f,, et f4 dans un plan latéral différent de celui de la luge et, d'autre part, en produisant des transferts de charge d'un patin û l'autre ou en exerçant des efforts tendant à modifier la direction de l'axe longitudinal des longerons.
En outre, le fait d'amener la rallonge dans un plan vertical, schématisé en traits mixtes à la fig. 8, apporte, par le frottement de la crosse 24, un effet de freinage non négligeable, notamment dans les cas où un arrêt rapide est exigé pour éviter, par exemple, une collision. De plus, dans cette position, la rallonge 18 peut avantageusement constituer un écran de pro tection contre les chocs éventuels.
Une forme de réalisation préférée est représentée aux fig. 9 et 10 suivant laquelle la luge est constituée par une enveloppe 25 formant également un boyau recourbé délimitant deux longerons 26 et 27 destinés à être partiellement enveloppés par deux patins 28 et 29. Contrairement au premier mode de réalisation décrit en référence aux fig. 1 et 2, ces patins réalisés en matière plastique rigide sont fixés aux longerons au moyen d e languettes constituées par des sangles 30 présentant, par exemple, une boucle 31.
Ces san gles entourant les longerons sont engagées dans des évidements formés ou rapportés sur les patins et la tension efficace de maintien est également obtenue en effectuant leur mise en place avant le gonflage de l'enveloppe.
Les fig. 11 et 12 illustrent une autre variante de réalisation suivant laquelle la luge comporte deux longerons 32 et 33 reliés, à l'une de leurs extrémités, par un élément gonflable 34 à partir duquel s'étend, avec possibilité de débattement latéral, une rallonge 35 de forme oblongue dont le patin 36 est maintenu au moyen de sangles 37.
Les diverses réalisations décrites ci-dessus présen tent l'avantage important de pouvoir être pliées et emballées sous une forme peu encombrante. En effet, lorsque l'enveloppe est dégonflée, il est possible de plier les divers éléments pour les disposer à l'intérieur d'un patin, puis de recouvrir l'ensemble avec l'autre patin, comme cela est représenté à la fig. 13. Les deux patins, fermement maintenus par des sangles, forment ainsi un étui de protection efficace évitant toutes détériorations éventuelles au cours des manu tentions ou du transport.
Il peut être prévu selon certaines applications d'adapter entre les deux longerons, par tous moyens convenables, et sur une partie au moins de leur lon gueur, une toile de support, un réseau à mailles rela tivement petites ou un élément supplémentaire gon flable faisant éventuellement partie de l'ensemble. De plus, les étriers peuvent être avantageusement for més par les extrémités arrière des patins. En outre, la luge peut indifféremment être utilisée pour glisser dans un sens ou dans l'autre, c'est-à-dire que la par tie 18 formant gouvernail peut être placée à l'arrière, contrairement à ce qui est représenté au dessin.
Suivant le mode d'exécution représenté aux fig. 14, 15 et 16, l'appareil glisseur comporte une enveloppe souple gonflable 101 formée par l'assemblage de deux toiles caoutchoutées résistantes 102 et 103 dé- coupées et soudées de manière à délimiter deux en sembles de longerons 104 et 105 parallèles deux à deux et opposés reliés entre eux par un tronçon cen tral de raccordement 106 dont la section correspond sensiblement à celle d'un longeron. 107 désigne des échancrures prévues dans la zone de raccordement des longerons et destinées à diminuer la section sépa rant ces zones du tronçon central pour constituer des parties 108 de moindre résistance.
Il est avantageux que les longerons présentent, tant sur leur dessus que sur leur dessous au moins une rainure ou concavité longitudinale 109 obtenue en collant une ou plusieurs bandes 110 de tissus verti calement à l'intérieur des longerons et éventuellement du tronçon central.
L'enveloppe ainsi constituée, dont les jeux de lon gerons délimitent approximativement quatre mem bres, présente une bordure périphérique médiane 111 formée par la zone de soudure des deux .toiles. Cette bordure est avantageusement découpée aux extrémités de deux longerons, par exemple des longerons 105, afin de permettre la mise en place d'organes élasti ques 112 formant des étriers 113 et 114 prévus pour recevoir les pieds d'un utilisateur se servant de l'ap pareil en position allongée faciale:
A cet effet, la toile supérieure 102 forme aux extrémités des longerons 105 des galbes différents, notamment des évidements ou concavités 115, visibles en particulier à la fig. 14, afin de respecter la cam brure du cou de pied et éviter une fatigue musculaire pouvant résulter d'une tension prolongée nécessaire pour le maintien correct des pieds dans les étriers.
Les parties terminales des longerons opposés sont munies d'organes de manoeuvre 116 constitués par deux poignées rendues solidaires de la toile supé rieure en deux ou plus de deux points et disposées de manière que leurs extrémités, par exemple conver gentes, soient dirigées vers les parties terminales des longerons. Les poignées 116 peuvent indifféremment s'étendre obliquement dans l'une ou l'autre direction comme le montre le dessin et aussi en partie parallèle ment aux longerons.
117 désigne un orifice de gonflage associé à un obturateur à fermeture automatique et prévu de pré férence sur la toile supérieure, notamment dans la zone constituant le flanc du tronçon central au-dessus de la bordure périphérique. Cet obturateur peut évi demment être disposé en tout autre endroit approprié.
L'appareil décrit ci-dessus peut être utilisé à diverses fins, notamment pour la descente de pentes recouvertes de neige.
L'utilisateur peut dans ce cas adopter une position allongée faciale dans laquelle ses pieds sont engagés dans les étriers, tandis que ses mains assurent l'équi libre par le contrôle sur les organes de maneeuvre. Il est alors possible à l'utilisateur en modifiant sa posi tion de produire des transferts de charge permettant des évolutions facilitant la conduite du véhicule.
Il est à remarquer que dans cette position l'appa reil et l'utilisateur forment un ensemble et que les quatre longerons se présentent sous la forme de qua tre membres déplaçables indépendamment à la ma nière des membres du corps humain, mais tendant toujours à être ramenés dans leur position initiale du fait de leur élasticité conférée par le gonflage et aussi du fait que l'intersection de la partie centrale et des longerons forme une zone de moindre résistance fa vorisant le pliage .à cet endroit .particulier qui consti tue ainsi une articulation élastique.
Par suite, pour bénéficier d'une plus grande liberté de manoeuvre, l'utilisateur peut exercer soit avec les jambes, :soit avec les bras, des efforts tendant à déplacer latérale ment un ou plusieurs longerons de façon à créer par réaction des amorces de virages d'un côté ou de l'autre suivant la déformation qui est imposée à l'appareil.
Il est à noter que l'appareil utilisé de cette façon exige une dépense musculaire plus ou moins impor tante selon qu'il est plus ou moins gonflé et qu'il constitue avantageusement dans ce cas un appareil d'entraînement sportif complet remarquable par le nombre de muscles différents nécessairement sollici tés lors des manoeuvres provoquant chaque change ment de trajectoire.
Il est, en outre, possible de régler l'intensité de cet entraînement en modifiant la pres sion de gonflage de l'enveloppe étant donné que les efforts musculaires demandés sont proportionnels à cette dite pression qu'il faut obligatoirement vaincre pour provoquer le déplacement d'au moins un longe- ron dans le cas d'un changement de trajectoire ou celui de deux ou des quatre longerons lorsque l'utili sateur désire obtenir des effets de freinage analogues à ceux bien connus des méthodes de skis et dénom més en chasse-neige .
Le véhicule peut également être utilisé pour la descente de pentes recouvertes de neige glacée et, dans ce cas, il est avantageux :de prévoir des patins 118, pouvant être souples, enveloppant au moins partiellement les flancs des longerons. Ces patins sont appliqués contre ces derniers, par exemple, :au moyen de sangles<B>119</B> engagées dans des aeillets 120 de préférence prévus dans la bordure périphérique (fig. 17).
Les sangles 119 sont destinées :à assurer un maintien parfait des patins capable de résister aux différents efforts engendrés au cours des évolutions. A cet effet, :la mise en place des patins est de pr6fé- rence effectuée avant le gonflage de l'enveloppe pour que le gonflement des longerons ait pour effet de tendre davantage les sangles et d'appliquer plus in tensément ces patins contre lesdits longerons.
La fig. 18 représente une autre forme de réalisa tion suivant laquelle les longerons présentent au moins deux nervures longitudinales 121 faisant saillie à partir de la surface de glissement et destinées à éviter la mise en place de patins de protection -dans les cas d'utilisation de l'appareil -sur des pentes de neige glacée.
Les oeillets 120 prévus dans la bordure périphéri que peuvent également être utilisés, ainsi que cela est illustré par la fig. 19, pour l'adaptation d'un panneau souple ou rigide ou d'une toile 122 reliant ainsi tout ou partie des longerons de manière à former une sur face du support plus importante. Cette mise en place est tout particulièrement appréciable lorsque l'appa reil est utilisé à des fins de sauvetage en montagne pour assurer le transport d'un blessé dont l'état né cessite une position allongée parfaite. Un des .pan neaux ou une des toiles peut, à cet effet, comporter un appuie-tête 123 assurant alors une position plus confortable (fig. 20).
Outre l'utilisation sur les pentes neigeuses, l'ap pareil constitue aussi un élément flotteur et glisseur utilisable pour les sports nautiques. En effet, l'appa reil représenté aux fig. 14 et 15 peut être utilisé comme support flottant par un nageur ou un pêcheur sous-marin, allongé en position faciale dans laquelle il a les pieds, par exemple, chaussés de palmes, im mergés en bout des longerons pour assurer la propul sion et bénéficier de possibilités d'observation en plaçant la tête entre les deux longerons opposés.
Dans certains cas il peut être prévu de munir l'appareil d'une ancre légère permettant de le fixer à un endroit choisi pour qu'il constitue une plate- forme de repos pour un utilisateur pratiquant, par exemple, la pêche sous-marine ou l'exploration des fonds marins.
Du fait de la grande stabilité que lui confèrent les quatre longerons, l'appareil peut également être utilisé par des personnes placées à califourchon sur le tronçon central et pouvant progresser en déplaçant alternativement les jambes.
Il est aussi possible de- se servir de l'appareil pour la pratique du ski nautique ou de l'aquaplane. En effet, la mise en place de panneaux ou de toiles ten dus sur les longerons confère à l'appareil une rigidité convenable permettant d'obtenir une grande stabilité. Une des toiles peut alors supporter des éléments mou lés prévus pour recevoir et caler les pieds de l'utilisa teur relié, comme dans la pratique actuelle, par un câble à un véhicule tracteur. Cette forme de réalisa tion peut alors être complétée par l'adaptation de patins ou de skis de forme déterminée fixés, de façon analogue à celle décrite ci-dessus, par des sangles engagées dans les oeillets de la bordure périphérique assurant déjà le maintien des toiles.
Par ailleurs, dans certains cas, l'appareil peut remplir les fonctions d'un matelas pneumatique. A cet effet, il peut être avantageux de réaliser cet appa reil, comme cela est représenté à la fig. 21, suivant laquelle l'enveloppe est divisée en plusieurs chambres de gonflage 124 gonflables séparément par des orifi ces 125, par exemple, une chambre constituée par chaque longeron et une autre fermée par le tronçon central.
Cette forme de réalisation présente l'avantage par ticulier de permettre une répartition des pressions à la convenance de l'utilisation et notamment d'éliminer l'épaisseur du tronçon central en évitant ainsi une position trop cambrée de la colonne vertébrale dans sa région lombaire. Dans les différentes formes de réalisation repré sentées et décrites, il y a lieu de remarquer que l'ap pareil présente l'avantage d'être aisément transporta ble lorsqu'il est gonflé. En effet, de poids peu élevé, il peut être facilement entouré par le bras dans sa partie médiane de sorte que l'utilisateur ne ressent aucune gêne ni aucune fatigue consécutives à l'en combrement relatif que présente cet appareil.