Chemin à rouleaux pour convoyeurs
La présente invention a pour objet un chemin à rouleaux pour convoyeurs fonctionnant par gravitation notamment, du type comprenant une série de rouleaux tournants constitués chacun par une enveloppe creuse et qui sont répartis le long de deux longerons parallèles disposés de part et d'autre du chemin et sur lesquels reposent les extrémitès des arbres de ces rouleaux.
Dans une forme connue très simple, lesdits arbres sont supportés par des paliers lisses constitués par des trous circulaires ou par des encoches à fond semicirculaire découpés dans les longerons, les parties d'extrémités des arbres tournant dans ces paliers lors de la rotation des rouleaux qui sont fixés sur lesdits arbres.
Dans d'autres chemins à rouleaux connus, les parties d'extrémités des arbres sont logées dans des roulements à billes supportés par des longerons. Enfin, il existe également des chemins dans lesquels les arbres sont fixes par rapport aux longerons, des roulements à billes étant disposés entre l'enveloppe creuse du rouleau et l'arbre fixe correspondant.
Pour la fabrication de chemins à rouleaux comprenant des roulements à billes ou d'autres dispositifs de roulement analogues, il est nécessaire, par raison d'économie, d'utiliser des roulements bon marché, dont les bagues sont constituées par des éléments emboutis par exemple.
Pour l'établissement de convoyeurs fonctionnant par gravitation, il est important que les frottements de roulement ou de glissement s'opposant à la libre rotation des rouleaux soient maintenus aussi bas que possible, pour encore permettre un fonctionnement sous une très petite inclinaison du chemin à rouleaux, de l'ordre de 2 % par exemple.
A l'usage, on constate fréquemment que les résistances rencontrées sont beaucoup plus élevées que celles escomptées, mme lorsqu'on recourt à des paliers à billes, et la cause de ce défaut réside en partie au moins dans les tolérances de fabrication relativement grandes qu'il est indispensable d'admettre pour maintenir le coût du convoyeur dans les limites acceptables.
Lorsque les rouleaux sont montés sur des roulements à billes, l'augmentation de la résistance est aussi souvent due à une lubrification insuffisante ou à l'accumulation de poussières ou de saletés dans les roulements. Le manque d'entretien est souvent plus sensible avec des roulements à billes qu'avec des paliers lisses ordinaires.
Les chemins à rouleaux sont fréquemment installés dans des locaux devant pouvoir tre nettoyés à grande eau (dans les laiteries par exemple) et le liquide de nettoyage qui peut facilement pénétrer dans les roulements à billes les détériore, de sorte que des rouleaux montés sur des roulements à billes offrent souvent une résistance plus grande que ceux montés sur des paliers lisses.
Par suite des tolérances de fabrication peu serrées, il peut aussi se produire que les arbres des rouleaux ou les trous percés dans les longerons ne soient pas parfaitement alignés, augmentant ainsi les frottements des paliers constitués par lesdits trous. Lorsque des roulements à billes sont prévus, le défaut d'alignement a pour effet de placer l'axe des roulements selon une ligne non exactement perpendiculaire aux longerons, ce qui nuit à l'avancement régulier des marchandises dans un convoyeur fonctionnant par gravitation.
La présente invention vise à fournir un chemin à rouleaux pour convoyeurs, de construction simple et peu onéreuse et qui soit exempt de ces défauts.
Le chemin à rouleaux selon l'invention, comprenant une série de rouleaux tournants chacun constitué par une enveloppe creuse et qui sont répartis le long de deux longerons parallèles disposés de part et d'autre du chemin, est caractérisé en ce que chaque rouleau est porté par deux axes d'extrémité courts et distincts présentant chacun à son extrémité extérieure une rotule montée de façon orientable dans un organe de support solidaire du longeron correspondant, le tout agencé de sorte que l'orientation de la rotule dans l'organe de support soit possible sur un angle suffisant pour permettre de compenser tout écart d'alignement des axes par rapport aux longerons ou au rouleau luimme résultant des tolérances de fabrication ou des déformations se produisant lors de l'emploi du chemin à rouleaux.
Le soutien d'un rouleau par deux axes courts placés à ses extrémités permet une économie appréciable par rapport à l'arbre unique traversant le rouleau.
Il est aussi plus coûteux de réaliser une construction dans laquelle l'enveloppe de rouleau est fixée sur un arbre unique traversant tout le rouleau, que de fixer cette mme enveloppe uniquement par ses extrémités à deux axes relativement courts dont les extrémités intérieures peuvent tre moulées, en prisonnier, dans des bossages d'extrémité du rouleau, ou fixées de toute autre manière à l'extrémité adjacente de l'enveloppe du rouleau.
Cette construction permet de réaliser une appréciable économie de matière et une réduction de la masse du rouleau, et il est plus facile de centrer et d'aligner un axe court par rapport à une seule extrémité adjacente de l'enveloppe du rouleau que d'aligner et de centrer un arbre long simultanément par rapport aux deux extrémités du rouleau.
La rotule sphérique, ou en forme de partie de sphère, disposée à l'extrémité extérieure de l'axe court se prte aux écarts d'alignement de l'axe par rapport à l'organe de support monté sur le longeron adjacent susceptible de se produire pendant la construction du chemin ou lors de son emploi, sans toutefois imposer à la rotule des contraintes susceptibles d'entraver la libre rotation de l'enveloppe du rouleau.
Bien qu'on puisse faire tourner le rouleau directement sur la rotule capable de tourner dans l'organe de support correspondant, il s'est révélé encore préférable de percer dans la rotule un alésage constituant un palier lisse dans lequel l'extrémité extérieure de l'axe peut tourner librement. De toute manière, que l'axe soit solidaire de la rotule ou qu'il puisse tourner dans cette dernière, la rotule permettra toujours d'éliminer les contraintes résultant d'un mauvais alignement et qui pourraient autrement s'opposer à la libre rotation du rouleau.
Ainsi lorsque les deux axes d'un rouleau sont pivotés dans les rotules correspondantes, ils restent parfaitement libres de tourner dans lesdits alésages mme s'ils ne sont pas parfaitement alignés, les rotules tournant légèrement par rapport aux organes de support correspondants pour absorber l'écart d'alignement.
L'organe de support soutenant la rotule comprend de préférence des surfaces d'appui concaves, cylindriques ou sphériques par exemple, dont le rayon de courbure reste toutefois toujours plus grand que celui de la rotule elle-mme.
On a ainsi un contact pratiquement ponctuel entre l'organe de support et la rotule, ce qui permet à la rotule d'effectuer les mouvements d'orientation nécessaires sans tre freinée par l'organe de support. Cette disposition permet en outre des variations dans la longueur hors-tout du rouleau, de ses deux axes et des rotules montées sur ces derniers, pouvant résulter des tolérances de fabrication ou de montage.
L'enveloppe du rouleau est avantageusement constituée par un élément de faible épaisseur; ceci permet de réaliser une économie sans inconvénient, aussi bien sur la matière que sur le coût de la fabrication du rouleau. En effet, si l'enveloppe relativement déformable fléchit sous la charge et qu'il en résulte un écart dans l'alignement des axes, cet écart est automatiquement absorbé par les rotules aussi susceptibles de tourner par rapport aux organes de support dans le plan vertical passant par l'axe du rouleau.
Le rouleau peut donc tourner librement, sans usure et sans bruit intempestif, en dépit d'écarts dans l'alignement des deux axes.
Par suite du support du rouleau par deux axes courts plutôt que par un arbre traversant, il y a aussi moins de risque, lors de la flexion de l'enveloppe rendue possible par sa faible épaisseur, que les extrémités de l'enveloppe minces soient localement soumises à des contraintes localisées dépassant la norme. En effet, les deux axes courts et indépendants sont libres de s'incliner l'un par rapport à l'autre pour suivre la déformée du rouleau. La flexion du rouleau est facilitée par la constitution de son enveloppe au moyen d'un tube à paroi mince et élastique, métallique ou en matière plastique.
La flexion appréciable du rouleau, due à sa construction particulièrement légère et bon marché, peut aussi constituer un avantage: en effet, si la marchandise placée sur le chemin a une surface de base légèrement bombée, la répartition de la charge le long du rouleau sera plus régulière, ce qui contribue à diminuer l'usure de l'enveloppe du rouleau.
Dans une forme d'exécution préférée, l'organe de support comprend une partie portante en forme de godet constituant un logement pour la rotule, et une partie d'attache engagée sur le longeron adjacent, ces deux parties étant de préférence comprises dans un mme élément, en matière plastique moulée par exemple.
Le longeron peut présenter une rainure longitudinale dans laquelle cette partie d'attache, en forme de patte, est engagée, des éléments d'espacement également logés dans cette rainure étant intercalés entre les pattes des organes de support des rouleaux adjacents, pour maintenir ces organes à l'écartement voulu le long du longeron, et le tout étant agencé de sorte que les organes de support soient fixés au longeron du fait d'un emboîtage, sans l'aide d'organes de fixation indépendants.
La partie d'attache de l'organe de support peut également présenter la forme d'une pince chevauchant une aile du longeron, des parties complémentaires du longeron et de cette pince s'emboîtant de manière à immobiliser l'organe de support dans une position déterminée le long du longeron.
Le dessin représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution du chemin à rouleaux objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en plan de la première forme d'exécution.
La fig. 2 est une coupe selon la ligne 2-2 de la fig. 1
Les fig. 3 et 4 sont des vues d'un longeron de cette première forme d'exécution, respectivement en élévation et en plan.
Les fig. 5, 6 et 7 sont des vues partielles d'une seconde forme d'exécution du chemin objet de l'invention et d'une variante de cette seconde forme d'exécution.
Le chemin à rouleaux représenté aux fig. 1 à 4 comprend un bâti comprenant deux longerons 10 formés par un fer en L. Des ailes 11 des longerons sont destinées à tre fixées sur le sol ou sur tout autre base, de manière que les longerons soient légèrement inclinés dans le sens de leur longueur, tandis que des ailes 12 des longerons sont situées dans des plans parallèles verticaux.
L'aile 12 des longerons présente une partie marginale 13 de section droite en forme de C délimitant une rainure 14 débouchant sur la face intérieure du longeron. L'entrée de cette rainure 14 est partiellement obturée par une nervure latérale 15, de sorte que son embouchure est resserrée.
La rainure 14, dont la section droite présente la forme d'un D, sert à loger des éléments d'espacement 16 (fig. 3) constitués, par exemple, par des tronçons d'un profilé en matière plastique semi-rigide, en nylon par exemple.
Les longerons 10 portent de place en place des paires d'organes de support 17 placés en regard et destinés à soutenir des rouleaux 18.
L'organe de support 17 comprend une partie portante 19, en forme de godet, présentant une cavité approximativement sphérique débouchant, d'une part sur la face antérieure de l'organe (fig. 3), et d'autre part, sur sa face supérieure (fig. 4).
L'organe de support 17 comprend également une partie d'attache 20 constituée par une patte de section droite en forme de D. Cette patte est logée dans la rainure 14 du longeron correspondant, entre deux éléments d'espacement 16 dont les extrémités butent sur ladite patte.
La conformation de la rainure 14 et des organes d'espacement 16 et de support 17, est telle que les organes de support sont assemblés au longeron du seul fait de l'emboîtage de leur patte dans la rainure 14 sans l'aide d'aucun autre organe de fixation.
Comme visible aux fig. 3 et 4, chaque organe de support 17 présente deux oreilles 21 qui débordent latéralement de la patte 20 et recouvrent les extrémités adjacentes des éléments d'espacement 16, qui sont ainsi maintenus dans la rainure 14.
Comme visible à la fig. 2, la partie 19 de l'organe de support 17 est située nettement plus bas que la patte 20 et présente une face arrière 22 prenant appui contre la face latérale adjacente de l'aile 12 du longeron. Du fait que la face 22 prend appui sur le longeron sous l'embouchure de la rainure 14 tandis que la partie supérieure de la patte 20 s'accroche derrière la nervure 15 située en haut de la rainure 14, l'organe de support 17 se trouve emboîté sur le longeron d'une manière telle que sa fixation est assurée de façon satisfaisante sans l'aide d'aucun organe de fixation particulier.
Chaque organe de support 17 est en une pièce. Ces organes sont de préférence moulés en une matière semiplastique de la classe des polyamides, telle que le nylon par exemple. Une légère élasticité de l'organe facilite l'introduction de la patte 20 dans la rainure 14.
Les rouleaux 18, tous identiques, comprennent chacun une enveloppe cylindrique 23 formée par exemple en tôle métallique roulée, tôle d'acier doux, d'acier inoxydable, d'un alliage d'aluminium ou de cuivre étiré, selon les cas, ayant une épaisseur comprise entre 1 et 3 mm, par exemple. Cette enveloppe a donc une épaisseur relativement faible, de manière à présenter une flexibilité appréciable permettant au rouleau de fléchir dans un plan vertical sous l'effet des charges normales. Ainsi, pour un rouleau d'une longueur de 0,6 m et d'un diamètre extérieur d'environ 5 cm, la génératrice supérieure pourra dans sa partie centrale fléchir d'environ 2,5 mm par rapport à ses parties d'extrémités, alors que le convoyeur porte une charge encore inférieure à la charge maximum tolérée.
Dans une variante, l'enveloppe du rouleau pourrait tre en une matière semi-rigide non métallique, telle que du plastique semi-rigide de la classe des chlorures de polyvinyle par exemple, présentant une souplesse relativement plus grande que les tôles métalliques.
Les extrémités de l'enveloppe 23 sont fermées chacune par un flasque 24 constitué, par exemple, en matière plastique moulée, en chlorure de polyvinyle notamment. Ce flasque comprend une bride marginale 25 s'emboîtant dans l'extrémité adjacente de l'enve- loppe tubulaire 23, et un bossage central 26 percé d'un trou borgne logeant une partie d'extrémité d'un axe 27 relativement court incorporée dans l'élément moulé, à la manière d'un prisonnier, lors du façonnage de ce dernier.
L'axe 27 dépasse de la face extérieure du fiasque 24 et sa partie d'extrémité extérieure est logée dans un alésage 28 percé diamétralement dans une rotule sphérique 29. L'axe 27 peut tourner librement dans l'alésage 28 qui constitue ainsi un palier lisse pour l'extrémité adjacente du rouleau 18. La rotule 29 a un rayon légèrement plus petit que le rayon de courbure de la cavité semi-sphérique de la partie 19 en forme de godet de l'organe du support 17 lui servant de support.
Dans une variante, la rotule 29 pourrait présenter la forme d'une partie seulement d'une sphère, la rotule présentant par exemple un méplat perpendiculaire à l'axe de l'alésage et tourné vers le flasque 24 du rouleau.
Les rotules 29, portant par des surfaces sphériques dans les logements en forme de sphère creuse des organes de support 17 correspondants, peuvent facilement basculer d'un angle limité dans ces derniers, de sorte que si les deux axes 27 situés aux extrémités d'un mme rouleau ne sont pas en ligne, lesdites rotules 29 changent d'orientation de sorte que les axes 27 peuvent toujours tourner librement dans les paliers lisses constitués par les alésages 28. Un défaut de l'alignement des axes 27 peut résulter, d'une part, des tolérances de fabrication et, d'autre part, de la flexion de l'enveloppe 23 du rouleau, qui peut se produire, comme décrit précédemment. Du fait de la libre orientation des alésages 28, aucune usure supplémentaire ne se produit alors, ni dans les paliers, ni sur les axes.
Les qualités de roulement sont encore augmentées par le fait que le flasque 24 présente une forme extérieure concave permettant de placer la rotule 29 en partie à l'intérieur de l'enveloppe cylindrique 23 du rouleau. La rotule 29 se trouve ainsi le plus près possible de l'extrémité adjacente de l'enveloppe du rouleau, ce qui a pour effet de diminuer le moment de flexion dans l'axe 27. Les axes 27 peuvent de la sorte avoir un diamètre relativement petit, ce qui diminue encore les résistances de frottement dans les alésages 28. En vue de réduire le plus possible les frottements, les axes 27 sont de préférence en acier inoxydable, tandis que les rotules 29 sont en une matière plastique autolubrifiante, de la classe des polyamides, telle que le nylon par exemple. On évite ainsi tout risque d'une augmentation de la résistance due à la corrosion ou à une lubrification déficiente.
La suspension ainsi réalisée ne présente que peu d'usure et fonctionne d'une manière particulièrement silencieuse. Le bruit sera encore atténué lorsque les enveloppes des rouleaux-seront-en matière plastique.
Les axes 27 ont, par exemple, une longueur horstout de 38 mm, alors que les rouleaux ont une longueur de 60 à 100 cm. Cette longueur réduite des axes permet de réaliser une économie considérable de matière par rapport à la construction classique comprenant un arbre traversant de part en part la totalité du rouleau.
Les rouleaux montés avec leurs deux rotules 29 montées sur leurs axes sont introduits par le haut dans le châssis formé par les longerons, les rotules 29 pénétrant dans les logements des organes de support par leur embouchure supérieure. Par un mouvement inverse, les rouleaux peuvent aisément tre enlevés. La mise en place des rouleaux est facilitée par des entrées 30 façonnées dans la partie 19 des organes de support 17. Ces entrées 30 assurent un jeu permettant un léger déplacement axial des rouleaux entre les deux longerons 10.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 5 et 6, l'aile verticale 12 des longerons 10 est plate et les rouleaux sont portés par des organes de support 17 comprenant une partie 19 en forme de godet et une partie 31 en forme de crochet, accrochée sur le longeron.
Une branche 32 de l'organe porte contre la face intérieure de l'aile 12 du longeron, tandis qu'une branche 33 de l'organe porte contre la face extérieure de cette aile, et l'organe de support placé à cheval sur ladite aile est facile à mettre en place.
La branche 33 est percée d'un trou destiné au passage d'une vis 34 vissée dans un trou taraudé de l'aile 12 du longeron. Cette vis maintient l'organe de support dans la position voulue le long du longeron.
Dans une variante de cette seconde forme d'exécution représentée à la fig. 7, la vis 34 est remplacée par un nez 35 solidaire de l'organe de support et la branche 33 est plus courte pour permettre de basculer l'organe de support sur l'aile 12 du longeron, dans un plan perpendiculaire à ladite aile. Dans cette seconde forme d'exécution et dans sa variante, les organes de support 17 seront comme précédemment, de préférence moulés en une matière plastique. Les chemins à rouleaux décrits et représentés sont conçus principalement pour le transport de charges petites ou modérées, de l'ordre de 8 à 40 kg par rouleau par exemple.
Ils conviennent particulièrement bien à l'établissement de chemins inclinés, le long desquels les charges se déplaceront par gravitation.
Roller track for conveyors
The present invention relates to a roller path for conveyors operating by gravity in particular, of the type comprising a series of rotating rollers each formed by a hollow casing and which are distributed along two parallel longitudinal members arranged on either side of the path and on which rest the ends of the shafts of these rollers.
In a very simple known form, said shafts are supported by plain bearings formed by circular holes or by notches with a semicircular bottom cut out from the side members, the end parts of the shafts rotating in these bearings during the rotation of the rollers which are attached to said shafts.
In other known roller tracks, the end parts of the shafts are housed in ball bearings supported by side members. Finally, there are also paths in which the shafts are fixed relative to the side members, ball bearings being arranged between the hollow casing of the roller and the corresponding fixed shaft.
For the manufacture of roller races comprising ball bearings or other similar rolling devices, it is necessary, for reasons of economy, to use inexpensive bearings, the rings of which are formed by stamped elements, for example. .
For the establishment of conveyors operating by gravity, it is important that the rolling or sliding friction opposing the free rotation of the rollers is kept as low as possible, to still allow operation under a very small slope of the path to rolls, of the order of 2% for example.
In use, it is frequently observed that the resistances encountered are much higher than those expected, even when ball bearings are used, and the cause of this defect resides in part at least in the relatively large manufacturing tolerances which It is essential to admit to keep the cost of the conveyor within acceptable limits.
When the rollers are mounted on ball bearings, the increase in resistance is also often due to insufficient lubrication or the accumulation of dust or dirt in the bearings. Lack of maintenance is often more noticeable with ball bearings than with ordinary plain bearings.
Roller tracks are frequently installed in rooms which must be able to be cleaned with plenty of water (in dairies for example) and the cleaning liquid which can easily penetrate into the ball bearings deteriorates them, so that rollers mounted on bearings Ball bearings often offer greater resistance than those mounted on plain bearings.
As a result of loose manufacturing tolerances, it can also happen that the shafts of the rollers or the holes drilled in the side members are not perfectly aligned, thus increasing the friction of the bearings formed by said holes. When ball bearings are provided, the misalignment has the effect of placing the axis of the bearings in a line not exactly perpendicular to the side members, which impairs the regular advance of goods in a conveyor operating by gravity.
The present invention aims to provide a roller track for conveyors, of simple and inexpensive construction and which is free from these defects.
The roller track according to the invention, comprising a series of rotating rollers each formed by a hollow casing and which are distributed along two parallel longitudinal members arranged on either side of the track, is characterized in that each roller is carried by two short and distinct end axes each having at its outer end a ball joint mounted in an orientable manner in a support member integral with the corresponding spar, the whole arranged so that the orientation of the ball in the support member is possible over an angle sufficient to compensate for any deviation from the alignment of the axes with respect to the side members or to the roller itself resulting from manufacturing tolerances or deformations occurring when using the roller track.
The support of a roller by two short axes placed at its ends allows an appreciable economy compared to the single shaft passing through the roller.
It is also more expensive to produce a construction in which the roller casing is fixed to a single shaft passing through the entire roller, than to fix this same casing only by its ends to two relatively short pins, the inner ends of which can be molded, trapped in roll end bosses, or otherwise secured to the adjacent end of the roll casing.
This construction results in a significant saving in material and a reduction in roll mass, and it is easier to center and align a short pin with respect to a single adjacent end of the roll casing than to align. and to center a long shaft simultaneously with respect to both ends of the roller.
The spherical ball joint, or in the form of part of a sphere, disposed at the outer end of the short axis is suitable for alignment deviations of the axis with respect to the support member mounted on the adjacent spar which may be produce during the construction of the path or during its use, without however imposing on the ball joint stresses likely to hinder the free rotation of the casing of the roller.
Although the roller can be rotated directly on the ball capable of rotating in the corresponding support member, it has still been found preferable to make a bore in the ball joint constituting a plain bearing in which the outer end of the ball is the axis can rotate freely. In any case, whether the axis is integral with the ball joint or that it can rotate in the latter, the ball joint will always make it possible to eliminate the stresses resulting from a misalignment and which could otherwise oppose the free rotation of the roller.
Thus when the two axes of a roller are pivoted in the corresponding ball joints, they remain perfectly free to rotate in said bores even if they are not perfectly aligned, the ball joints rotating slightly relative to the corresponding support members to absorb the pressure. alignment deviation.
The support member supporting the ball preferably comprises concave bearing surfaces, cylindrical or spherical for example, the radius of curvature of which however always remains greater than that of the ball itself.
There is thus a practically point contact between the support member and the ball, which allows the ball to perform the necessary orientation movements without being braked by the support member. This arrangement also allows variations in the overall length of the roller, of its two axes and of the ball joints mounted on the latter, which may result from manufacturing or assembly tolerances.
The casing of the roll is advantageously constituted by an element of small thickness; this makes it possible to achieve an economy without inconvenience, both on the material and on the cost of manufacturing the roll. Indeed, if the relatively deformable envelope flexes under the load and this results in a deviation in the alignment of the axes, this deviation is automatically absorbed by the ball joints which are also liable to rotate relative to the support members in the vertical plane. passing through the axis of the roller.
The roller can therefore rotate freely, without wear and without unwanted noise, despite deviations in the alignment of the two axes.
As a result of the support of the roller by two short pins rather than by a through shaft, there is also less risk, during bending of the casing made possible by its small thickness, that the ends of the casing are locally thin. subjected to localized stresses exceeding the standard. Indeed, the two short and independent axes are free to incline relative to each other to follow the deformation of the roll. The bending of the roll is facilitated by the constitution of its casing by means of a tube with a thin and elastic wall, metallic or plastic.
The appreciable bending of the roll, due to its particularly light and inexpensive construction, can also be an advantage: indeed, if the goods placed on the path have a slightly curved base surface, the distribution of the load along the roll will be. more even, which helps reduce wear on the roller casing.
In a preferred embodiment, the support member comprises a bearing part in the form of a bucket constituting a housing for the ball joint, and an attachment part engaged on the adjacent spar, these two parts preferably being included in the same element, in molded plastic for example.
The spar may have a longitudinal groove in which this attachment part, in the form of a tab, is engaged, spacing elements also housed in this groove being interposed between the tabs of the support members of the adjacent rollers, to hold these members. at the desired spacing along the side member, and the whole being arranged so that the support members are fixed to the side member due to a fitting, without the aid of independent fasteners.
The attachment part of the support member may also have the form of a clip overlapping a wing of the spar, complementary parts of the spar and this clip interlocking so as to immobilize the support member in a position determined along the spar.
The drawing represents, by way of example, two embodiments of the roller track which is the subject of the invention.
Fig. 1 is a plan view of the first embodiment.
Fig. 2 is a section taken along line 2-2 of FIG. 1
Figs. 3 and 4 are views of a spar of this first embodiment, respectively in elevation and in plan.
Figs. 5, 6 and 7 are partial views of a second embodiment of the path which is the subject of the invention and of a variant of this second embodiment.
The roller track shown in fig. 1 to 4 comprises a frame comprising two side members 10 formed by an L-shaped iron. Flanges 11 of the side members are intended to be fixed to the ground or to any other base, so that the side members are slightly inclined in the direction of their length , while the wings 12 of the side members are located in vertical parallel planes.
The wing 12 of the side members has a marginal portion 13 of cross section in the form of a C defining a groove 14 opening onto the inner face of the side member. The entrance to this groove 14 is partially blocked by a lateral rib 15, so that its mouth is tightened.
The groove 14, the cross section of which has the shape of a D, serves to accommodate the spacing elements 16 (FIG. 3) constituted, for example, by sections of a section of semi-rigid plastic material, in nylon for example.
The side members 10 carry from place to place pairs of support members 17 placed opposite and intended to support the rollers 18.
The support member 17 comprises a bearing part 19, in the form of a cup, having an approximately spherical cavity opening out, on the one hand on the anterior face of the member (FIG. 3), and on the other hand, on its upper face (fig. 4).
The support member 17 also comprises an attachment part 20 constituted by a tab of straight section in the form of D. This tab is housed in the groove 14 of the corresponding spar, between two spacer elements 16 whose ends abut on said tab.
The shape of the groove 14 and of the spacing members 16 and of the support 17 is such that the support members are assembled to the side member by the sole fact of the fitting of their tab in the groove 14 without the aid of any other fastener.
As can be seen in fig. 3 and 4, each support member 17 has two ears 21 which project laterally from the tab 20 and cover the adjacent ends of the spacer elements 16, which are thus held in the groove 14.
As visible in fig. 2, the part 19 of the support member 17 is located significantly lower than the tab 20 and has a rear face 22 bearing against the adjacent side face of the wing 12 of the spar. Due to the fact that the face 22 bears on the side member under the mouth of the groove 14 while the upper part of the tab 20 hooks behind the rib 15 located at the top of the groove 14, the support member 17 is is nested on the side member in such a way that its fixing is ensured satisfactorily without the aid of any particular fixing member.
Each support member 17 is in one piece. These members are preferably molded from a semi-plastic material of the polyamide class, such as nylon for example. A slight elasticity of the member facilitates the introduction of the tab 20 in the groove 14.
The rollers 18, all identical, each comprise a cylindrical casing 23 formed for example of rolled metal sheet, mild steel sheet, stainless steel sheet, an aluminum alloy or drawn copper, as the case may be, having a thickness between 1 and 3 mm, for example. This envelope therefore has a relatively small thickness, so as to have an appreciable flexibility allowing the roller to flex in a vertical plane under the effect of normal loads. Thus, for a roll with a length of 0.6 m and an external diameter of about 5 cm, the upper generatrix may in its central part flex by about 2.5 mm relative to its end parts. , while the conveyor is carrying a load even lower than the maximum tolerated load.
In a variant, the casing of the roll could be made of a semi-rigid non-metallic material, such as semi-rigid plastic from the class of polyvinyl chlorides for example, exhibiting relatively greater flexibility than metal sheets.
The ends of the casing 23 are each closed by a flange 24 made, for example, of molded plastic material, in particular polyvinyl chloride. This flange comprises a marginal flange 25 which fits into the adjacent end of the tubular casing 23, and a central boss 26 pierced with a blind hole accommodating an end portion of a relatively short shaft 27 incorporated in it. the molded element, in the manner of a prisoner, during the shaping of the latter.
The pin 27 protrudes from the outer face of the flask 24 and its outer end part is housed in a bore 28 drilled diametrically in a spherical ball joint 29. The pin 27 can rotate freely in the bore 28 which thus constitutes a bearing smooth for the adjacent end of the roller 18. The ball joint 29 has a radius slightly smaller than the radius of curvature of the semi-spherical cavity of the cup-shaped portion 19 of the support member 17 serving as a support.
In a variant, the ball 29 could have the shape of only part of a sphere, the ball for example having a flat perpendicular to the axis of the bore and turned towards the flange 24 of the roller.
The ball joints 29, bearing by spherical surfaces in the hollow sphere-shaped housings of the corresponding support members 17, can easily tilt through a limited angle in the latter, so that if the two axes 27 located at the ends of a same roller are not in line, said ball joints 29 change orientation so that the axes 27 can still rotate freely in the plain bearings formed by the bores 28. A misalignment of the axes 27 may result from a on the one hand, manufacturing tolerances and, on the other hand, the bending of the casing 23 of the roller, which may occur, as described above. Due to the free orientation of the bores 28, no additional wear then occurs, neither in the bearings, nor on the axes.
The rolling qualities are further enhanced by the fact that the flange 24 has a concave outer shape allowing the ball joint 29 to be placed partly inside the cylindrical casing 23 of the roller. The ball joint 29 is thus located as close as possible to the adjacent end of the casing of the roller, which has the effect of reducing the bending moment in the axis 27. The axes 27 can thus have a relatively diameter. small, which further reduces the frictional resistance in the bores 28. In order to reduce friction as much as possible, the pins 27 are preferably made of stainless steel, while the ball joints 29 are made of a self-lubricating plastic, of the class polyamides, such as nylon for example. This avoids any risk of an increase in resistance due to corrosion or insufficient lubrication.
The suspension thus produced exhibits little wear and operates in a particularly quiet manner. The noise will be further attenuated when the casings of the rollers are made of plastic.
The pins 27 have, for example, a total length of 38 mm, while the rollers have a length of 60 to 100 cm. This reduced length of the axles makes it possible to achieve a considerable saving in material compared to the conventional construction comprising a shaft passing right through the entire roller.
The rollers mounted with their two ball joints 29 mounted on their axes are introduced from above into the frame formed by the side members, the ball joints 29 penetrating into the housings of the support members through their upper mouth. By a reverse movement, the rollers can easily be removed. The positioning of the rollers is facilitated by inlets 30 shaped in part 19 of the support members 17. These inlets 30 provide play allowing a slight axial displacement of the rollers between the two side members 10.
In the embodiment shown in FIGS. 5 and 6, the vertical flange 12 of the side members 10 is flat and the rollers are carried by support members 17 comprising a part 19 in the form of a bucket and a part 31 in the form of a hook, hooked onto the side member.
A branch 32 of the member bears against the inner face of the wing 12 of the spar, while a branch 33 of the member bears against the outer face of this wing, and the support member placed astride said wing is easy to set up.
The branch 33 is pierced with a hole intended for the passage of a screw 34 screwed into a tapped hole in the wing 12 of the spar. This screw maintains the support member in the desired position along the side member.
In a variant of this second embodiment shown in FIG. 7, the screw 34 is replaced by a nose 35 integral with the support member and the branch 33 is shorter to allow the support member to be tilted on the wing 12 of the spar, in a plane perpendicular to said wing. In this second embodiment and in its variant, the support members 17 will be as above, preferably molded from a plastic material. The roller tracks described and shown are designed mainly for transporting small or moderate loads, of the order of 8 to 40 kg per roller for example.
They are particularly suitable for establishing inclined paths, along which loads will move by gravity.