CH362642A

CH362642A - Procédé de traitement d'un objet en terre cuite

Info

Publication number: CH362642A
Application number: CH5095057A
Authority: CH
Inventors: Michoud Roger
Original assignee: Michoud Roger
Priority date: 1957-09-25
Filing date: 1957-09-25
Publication date: 1962-06-15

Description


  Procédé de traitement d'un objet en terre cuite    La présente invention se rapporte à un procédé  de traitement d'un objet en terre cuite, notamment  d'une brique, destiné à éviter les     efflorescences    à la  surface de cet objet.  



  On connaît déjà certains procédés dont le but est  d'éviter les     efflorescences    se produisant à la     surface     des briques ou des tuiles. Ces procédés consistent,  en général, à imprégner de silicone la surface de  l'objet sur laquelle on désire éviter les     efflorescences.     Ces procédés ne donnent toutefois pas entière satis  faction, car dans le cas d'un mur de briques nues  exposé à la pluie par un vent violent, par exemple,  la pression de l'eau contre le mur est parfois suffi  sante pour franchir la barrière hydrofuge constituée  par les silicones, de sorte que l'intérieur de la bri  que se mouille.

   Si le mur est ensuite chauffé assez  fortement pendant qu'il est encore humide, par  exemple par le soleil qui peut suivre un orage d'été,  ou encore par une installation de chauffage se trou  vant dans une habitation, l'eau qui est contenue dans  le mur se réchauffe également et sa tension de vapeur  est suffisante pour lui faire traverser de nouveau en  sens inverse la barrière hydrofuge de la couche à  base de silicone.

   Cette eau entraîne les sels solubles,  en général des sulfates, qu'on trouve fréquemment  dans les objets de terre cuite, et ces sels se cristalli  sent sur la surface du mur donnant ainsi naissance à  des     efflorescences.    Il y a lieu de remarquer que lors  qu'un mur imprégné d'humidité et traité en surface  par un produit à base de silicone peut sécher lente  ment, l'humidité du mur est évacuée par les surfaces  non imprégnées, par exemple les surfaces à l'inté  rieur de l'habitation, de sorte qu'il n'apparaît pas  d'efflorescences sur les surfaces imprégnées.  



  La présente invention a pour but de remédier  à l'inconvénient cité ci-dessus. Elle a pour objet un  procédé de traitement d'un objet en terre cuite,    notamment     d'une    brique, caractérisé en ce qu'on       immerge    l'objet dans un bain à base de     silicone    pen  dant un temps suffisant pour que le bain imbibe  complètement l'intérieur de l'objet.  



  Pour la mise en     oeuvre    du procédé, il est avan  tageux d'immerger l'objet en terre cuite dans le bain       immédiatement    après la cuisson de l'objet. En effet,  à la sortie du four, l'objet en terre cuite ne contient  plus de trace d'humidité, en sorte que l'imprégnation  en silicone est bien homogène dans la masse de l'ob  jet. En effet, si on traitait un objet déjà humide,  son humidité intérieure s'opposerait à la pénétration  du bain dans toute sa masse, de sorte qu'il resterait  à l'intérieur de l'objet une ou plusieurs zones non       imprégnées    de     silicone.     



  En pratique, il est avantageux d'utiliser un bain  constitué par une solution aqueuse d'un     siliconate          alcalin.    Les     siliconates        alcalins    qu'on trouve couram  ment dans le commerce sont, en général, à base de  soude caustique ou de potasse caustique.  



  Lorsque l'objet en terre cuite est une brique, il  est nécessaire que le traitement qu'on lui fait subir  ne diminue pas sensiblement l'adhérence du mortier  ou du ciment sur la brique. Pour cette raison, il  faut éviter que le bain ait une trop forte teneur en  silicone. On a obtenu de très bons résultats en cons  tituant un bain formé par une solution aqueuse de  0,2 jusqu'à 1 % d'un     siliconate    connu dans le com  merce sous la marque     siliconate    50 K, de l'usine       Rhône-Poulenc.    Comme ce     siliconate    a une teneur  en matières sèches de 45 %, la teneur en matières  sèches du bain doit donc être comprise entre 0,1 et  0,5 % environ en poids.

   Suivant l'effet désiré, on  choisira la teneur la plus appropriée, les teneurs fai  bles assurant une prise du mortier excellente, mais  une hydrofugation moins poussée que les teneurs  plus fortes.      Pour éviter que l'air ne reste emprisonné dans  l'objet en terre cuite pendant son immersion dans  le bain, il est avantageux de plonger l'objet progres  sivement dans le bain et à une vitesse suffisamment  lente pour permettre l'échappement de l'air empri  sonné dans les porosités de la terre cuite. Le traite  ment des briques peut, par exemple, être effectué au  moyen d'un tapis roulant s'enfonçant progressivement  dans un bain, ce qui permet de traiter les briques de  façon continue à la sortie du four.  



  L'imprégnation des briques est accompagnée en  core d'un autre avantage, car les silicones agissent  également sur les grains de chaux qu'on trouve fré  quemment dans les briques et empêchent ces derniers  de réagir ensuite avec l'anhydride carbonique contenu  dans l'air et donc de faire éclater des petites parties  de la brique.  



  Après le bain, les objets en terre cuite doivent  être séchés de façon aussi complète que possible.  Pour obtenir un bon séchage, il faut laisser les objets  entreposés pendant huit jours environ dans un endroit  à l'abri de l'humidité.  



  Il est bien entendu que le procédé décrit peut  être appliqué à d'autres objets que des briques et  qu'il est avantageux chaque fois qu'on désire éviter  l'apparition     d'efflorescences    à la surface d'objets  quelconques en terre cuite, par exemple des tuiles,  des hourdis, des poteries ou des objets d'art.

Claims

REVENDICATION Procédé de traitement d'un objet en terre cuite, notamment d'une brique, destiné à éviter les efflo rescences à la surface de cet objet, caractérisé en ce qu'on immerge l'objet dans un bain à base de sili cone pendant un temps suffisant pour que le bain imbibe complètement l'intérieur de l'objet. SOUS-REVENDICATIONS 1. Procédé selon la revendication, caractérisé-en ce qu'on immerge l'objet en terre cuite dans le bain immédiatement après la cuisson de l'objet. 2. Procédé selon la revendication, caractérisé en ce que le bain est une solution aqueuse d'un silico- nate alcalin. 3.

Procédé selon la revendication et les sous- revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le bain a une teneur en siliconate comprise entre 0,1 et 0,5 % en poids. 4. Procédé selon la revendication et les sous- revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'on fait sécher l'objet complètement après son immersion dans le bain. 5. Procédé selon la revendication et les sous- revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'on plonge l'objet progressivement dans le bain, à une vitesse suffisamment lente pour permettre l'échappement de l'air emprisonné dans les porosités de la terre cuite.