Appareil de chauffage à plaque radiante La présente invention a pour objet un appareil de chauffage à plaque radiante muni d'un dispositif de sûreté.
Cet appareil, qui peut être utilisé pour le chauf fage de locaux, n'a pas besoin d'être raccordé avec un conduit de fumée permettant d'évacuer à l'exté rieur les gaz de combustion.
Il doit par contre être muni d'un dispositif de sûreté provoquant son arrêt dès que le taux de CO., dans l'air ambiant du local dépasse une certaine valeur, ceci pour assurer la sécurité de ses occupants.
Le fonctionnement du dispositif de sûreté du brûleur selon l'invention est basé sur le fait que la vitesse d'un courant d'air nécessaire au soufflage d'une flamme peut être plus faible lorsque la quan tité de CO." contenue dans l'air comburant augmente. 11 suffit donc de régler la veilleuse en sorte que celle. ci se maintienne dans un courant d'air normal, mais soit soufflée par ce courant dès que le taux de CO_,, augmente afin que, un thermocouple cessant d'être chauffé, une vanne électromagnétique cesse d'être excitée et revienne à sa position de fermeture.
L'appareil de chauffage selon la présente inven tion présente un robinet détendeur actionné par un levier et alimentant, d'une part, un brûleur princi pal et, d'autre part, une veilleuse, un thermocouple disposé de manière à être chauffé par la flamme veilleuse, et un électro-aimant excité par le courant produit par le thermocouple.
Ce brûleur est carac térisé selon l'invention en ce qu'une armature est fixée sur le levier du robinet détendeur pour le main tenir en position d'ouverture pendant toute la durée du chauffage du thermocouple, en ce que le bec de la veilleuse est rétreint à son extrémité pour que la flamme y adhère moins, ledit bec étant incliné vers le haut et en regard d'une ouverture percée dans la partie inférieure de la plaque radiante de manière que la flamme provenant de la veilleuse soit soumise à un courant d'air afin de provoquer son soufflage dès que la teneur en C02 de l'air ambiant dépasse un taux déterminé.
Une forme d'exécution de l'appareil qui fait l'ob jet de l'invention est représentée, à titre d'exemple, au dessin annexé dans lequel la fig. 1 montre le dispositif de sûreté monté sur l'appareil de chauffage vu de l'arrière de celui-ci la fia. 2 représente le même appareil vu de l'avant ; la fig. 3 est une coupe suivant la ligne 11f-111 de la fig. 1.
Dans la forme d'exécution de l'appareil représenté ledit dispositif comprend un robinet détendeur 1 de construction connue comportant un raccord 2 des tiné à recevoir la tuyauterie d'alimentation en com bustible et un raccord de sortie 3 en bout duquel est vissé l'injecteur 4 du brûleur principal 5 de l'appareil.
Sur le raccord 3 est branchée une tubulure 7 formant col de cygne et aboutissant à un raccord trois pièces 8 dont la pièce mobile est reliée à un tube coudé 9 dont l'extrémité libre rétreinte constitue un bec de veilleuse incliné vers le haut.
Dans le raccord 8 est vissé un injecteur calibré secondaire 14 permettant de fournir un débit dosé de gaz à ladite veilleuse, l'air comburant de celle-ci parvenant dans le raccord 8 par au moins un trou 11 également calibré et percé dans celui-ci.
Le dispositif de sûreté est monté sur le boitier 6 de l'appareil par l'intermédiaire d'un étrier 12 soli daire du mélangeur 5 qui pénètre dans le corps du brûleur.
Le robinet détendeur 1 est commandé par un levier 13 pourvu d'un disque poussoir 14 permettant de le manoeuvrer et d'une armature 15 capable d'être retenue par un électro-aimant 16 porté par une pla quette 17 fixée sur le corps du robinet 1.
La pression en service du robinet détendeur est réglable au moyen d'une vis 18 se vissant dans le levier et dont l'extrémité s'appuie sur la tige du clapet interne du robinet. Un écrou 19 permet de bloquer la vis 18 dans la position de réglage optimum.
Les enroulements des bobines de l'électro-aimant 16 sont constitués par un conducteur dont les deux extrémités 20a, 20b sont reliées respectivement aux deux éléments 21a, 21b d'un thermocouple dont un élément est fixé par un collier 22 sur la veilleuse 9 et constitue la soudure froide alors que la soudure chaude est disposée face au bec de façon à être chauffée par la flamme de la veilleuse.
Cette situa tion du thermocouple lui permet de ne pas. gêner le soufflage de la flamme comme il est expliqué plus loin.
Le bec de la veilleuse 9 est logé dans un conduit tubulaire 23 traversant la chambre à gaz 24 de l'ap pareil et débouche en arrière d'une ouverture 25 pratiquée dans la plaque radiante 26. En avant de la plaque 26 est disposée, à la manière ordinaire, une grille 27 formant écran protecteur.
Le fonctionnement du dispositif de sûreté est le suivant Le gaz (gaz butane, par exemple) arrivant sous une certaine pression à l'entrée 2 du robinet déten deur 1, l'on appuie sur le disque 14 du levier 13 pour ouvrir ledit robinet détendeur qui abaisse alors la pression à une valeur déterminée fixe.
Le gaz ainsi détendu est alors envoyé, d'une part, à l'injecteur principal 4 qui alimente le brûleur prin cipal 5 et, d'autre part, à l'injecteur calibré secon daire 10 de la veilleuse de sûreté.
Dès que la veilleuse et le brûleur sont allumés, le thermocouple, chauffé par la flamme de la veil leuse, engendre un courant qui excite l'électro-aimant 16. Celui-ci maintient collée contre ses noyaux l'ar mature 15 du levier 13, qui a été jusqu'alors appli quée manuellement contre lui pour maintenir ouvert le robinet 1 et lors de l'allumage du brûleur. Le robinet est, de ce fait, maintenu dans sa position d'ouverture, par l'électro-aimant.
Un léger tirage se produit alors au travers du trou, provoqué, d'une part, par la flamme pilote, d'autre part par le brûleur radiant. Ce courant d'air léger s'établit de la partie arrière du brûleur vers l'avant de l'appareil et enveloppe le tube de veilleuse. Il contribue avec le mélange gazeux parvenant au bec de la veilleuse au refroidissement du siège de la flamme de ladite veilleuse au milieu d'un brûleur bien plus chaud qu'elle.
L'extrémité rétreinte du bec favorise le décro chage de la flamme, ce qui augmente encore la sen sibilité du dispositif.
En effet, le rétrécissement de l'extrémité du bec de veilleuse joue un rôle très important ; il permet d'abaisser le taux en CO. nécessaire au soufflage de la flamme, laquelle, sans ce rétrécissement, nécessi terait au moins 1 /o de CO.. Des essais effectués avec un bec rétreint ont permis de constater un souf flage au-dessous de 0,4 % de CO.. Le rétreint rend donc le dispositif beaucoup plus sensible à la pré sence de CO.,.
Il est très important de placer la veilleuse dans la partie basse de l'appareil. Etant ainsi située, un tirage naturel s'établit entre la grille et la plaque radiante et simultanément à travers l'ouverture 25 et c'est ce tirage qui assure le bon fonctionnement du dispositif.
Si la veilleuse était placée vers le haut de l'ap pareil, l'ouverture 25 ne participerait pas au tirage naturel susdit et risquerait au contraire de livrer pas sage à des contre-courants de gaz brûlés chauds qui échaufferaient le bec de veilleuse, provoquant un retour de flamme de la veilleuse et un soufflage plus difficile.
Evidemment, dès que la flamme de la veilleuse est soufflée, le thermocouple n'est plus chauffé et cesse d'engendrer un courant capable d'exciter l'électro-aimant 16. Celui-ci lâche donc l'armature 15 et le levier 13 revient à sa position de repos provoquant ainsi la fermeture du robinet 1 et l'inter- ruption de l'alimentation du brûleur et de la veil leuse en combustible. Le brûleur s'éteint et tout danger est écarté.
L'armature 15 est avantageusement recouverte par un film de matière non magnétique capable d'éviter tout collage intempestif dû à la rémanence ; elle peut être revêtue d'une couche métallique, de cuivre par exemple, obtenue par dépôt électrolytique de 3,5 microns. Elle peut, de même, être revêtue d'un film de peinture étendue ou projetée au pistolet ou encore revêtue d'un film non magnétique obtenu par métallisation.
D'autre part, la position du bec de la veilleuse par rapport à la plaque 26 doit évidemment être réglée d'une façon précise.
Il y a intérêt à réaliser l'appareil sous forme d'un ensemble monobloc de façon à diminuer les risques de fuites.