Procédé pour le conditionnement et le transport de films plastiques
et dispositif pour sa mise en oeuvre
La présente invention comprend un procédé pour le conditionnement et le transport de films plastiques minces, et notamment de films dont l'épaisseur est extrêmement faible, par exemple de l'ordre de 20 à 100 microns. Les films ayant une épaisseur de cet ordre soulèvent des problèmes particuliers, notamment du fait de la facilité avec laquelle leur température peut varier localement lorsqu'ils sont au contact d'un matériau de chaleur spécifique plus grande ou de température différente. I1 en résulte dans le film des tensions internes importantes qui provoquent des cloques ou des plis nuisibles au travail subséquent du film, par formage ou par pressage.
Le procédé que comprend l'invention permet d'éviter d'une manière certaine cet inconvénient. Ce procédé est caractérisé par le fait que lesdites opérations sont réalisées uniquement par le moyen d'un courant d'air conditionné dirigé obliquement par rapport à la surface du film.
Selon une mise en oeuvre particulière de ce procédé, on fait agir le courant d'air conditionné sur un film qui n'est soumis à aucune tension, l'action de ce courant d'air se faisant sentir sur une boucle libre du film.
L'invention comprend également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé qui vient d'être spécifié, ce dispositif étant caractérisé par un tunnel de circulation et de conditionnement du film, par des moyens pour créer dans ce tunnel un courant d'air porteur et conditionneur dirigé obliquement par rapport à la surface du film, et par des moyens d'alimentation du tunnel en film sans tension.
Dans une forme d'exécution particulière, le tunnel est articulé sur un appareil devant transformer le filin, le courant d'air étant alors dirigé vers cet appareil de manière que celui-ci puisse être alimenté sans contact matériel du film avec un organe mécanique quelconque.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif que comprend l'invention.
La figure unique en est une vue schématique, en élévation.
Le dispositif représenté comporte deux gaines 1 et 2 délimitant entre elles un couloir 3 dans lequel doit passer le film de plastique 4 ; ce couloir est, bien entendu, fermé par deux parois latérales qui peuvent être convenablement calorifugées.
Deux ventilateurs 5 - 6 permettent d'envoyer dans ces gaines 1 et 2, respectivement, de l'air qui sera dirigé contre le film 4 par des volets déflecteurs 7, 8.
Cet air est chauffé à sa sortie des ventilateurs par des éléments chauffants 9 - 10, qui peuvent être d'un type quelconque: résistance électrique, tube de vapeur, etc.
Le tunnel repose sur une jambe 11, portant une roulette 12, et ceci dans un but qui résultera de la suite de cette description.
Le tunnel est associé avec un appareil de pressage 13 qui a pour but de façonner le film 4. Le tunnel est articulé sur la partie mobile 14 de cet appareil par une articulation 15. Le film à traiter 4 se déroule d'un rouleau 16, monté sur un axe de déroulement 17, et ce déroulement est de préférence commandé. Le film fait une boucle 18 venant se placer entre une source de lumière 19 et une cellule photoélectrique 20; cette cellule commande l'arrêt ou la mise en marche de la commande de déroulement du rouleau 16.
Des volets souples 21 - 22 sont disposés à l'entrée du tunnel, pour délimiter un orifice d'entrée 23 pour le film 4 en évitant toute déperdition de chaleur; des déflecteurs 24-25 dirigent en fin de course le courant d'air chaud vers les déflecteurs 7 et 8 et permettent le maintien et/ou le réglage de la pression d'air dans le tunnel 3.
Le dispositif qui vient d'être décrit fonctionne de la manière suivante: le film 4 est tout d'abord introduit dans le tunnel, puis les ventilateurs 5 et 6, ainsi que les organes de chauffage 9 et 10, sont mis en action. On a eu soin de dérouler une longueur de film suffisante pour constituer la boucle 16 à l'entrée du dispositif, et pour que cette boucle intercepte le rayon lumineux allant de la source 19 à la cellule 20. Le rouleau 16 est entraîné et le film se déroule.
A l'intérieur du tunnel, le film est maintenu par le courant d'air chaud qui s'échappe des gaines 1 et 2 et qui est dirigé contre le film par les déflecteurs 7-8.
Il est donc maintenu dans ce tunnel sans entrer en contact avec la paroi de celui-ci, de sorte qu'il prend immédiatement la température qui règne dans le conduit central 3, et il est soumis également à une pression puisque deux courants d'air de direction opposée se rencontrent sur lui, l'un provenant des déflecteurs supérieurs 7, l'autre des déflecteurs inférieurs 8. Cette température rigoureusement constante permet l'élimination de toute tension pouvant préexister dans le film et assure la remise dans leur état primitif des molécules de plastique qui se sont trouvées plus ou moins orientées dans des directions préférentielles par le calandrage ou le laminage utilisé pour la fabrication du film.
On suppose que, la presse 13 ayant fonctionné, le piston inférieur 14 de celle-ci est dans la position basse représentée au dessin. Une certaine fraction du film, 26, a été amenée entre la matrice et la contrematrice de la presse par le courant d'air chaud qui s'échappe à l'extérieur entre ces deux organes. A ce moment, le piston 14 remonte, et du fait de l'articulation qui le relie au tunnel, celui-ci s'incline sur l'horizontale grâce à la jambe 11, et cette liaison entraîne l'ouverture d'une fente 27 entre la partie supérieure fixe 13 de la presse et le tunnel. Le film étant immobilisé entre la matrice et la contre-matrice, le courant d'air chaud s'échappera par une fente 27, entraînant le film qui forme ainsi une boucle 28.
Lorsque, l'opération de pressage étant terminée, le piston 14 redescend, il entraîne le tunnel en sens inverse, et la fente 27 se ferme. Le courant d'air chaud s'échappe à nouveau par la presse, et il a pour effet d'étendre la partie du film qui a formé la boucle 28 entre la matrice et la contre-matrice de la presse.
On constate ainsi que cette disposition permet de faire circuler le film 4 à une vitesse constante dans le tunnel, par conséquent d'assurer un conditionnement aussi parfait que possible dudit film, tout en alimentant un appareil à marche alternative.
Le dispositif qui vient d'être décrit comprend, bien entendu, tous les organes de réglage qui peuvent se révéler utiles.
La forme d'exécution représentée comprend une turbine 29, sur les ailettes de laquelle le déflecteur 25 envoie une partie du courant d'air, cette turbine faisant tourner un rouleau apte à guider le film vers un poste d'utilisation. Le dispositif peut également comprendre des moyens réguliers de température et des moyens commandés par la rotation de la turbine 29 pour régler la vitesse des ventilateurs 5 et 6 afin de régler également le volume et la vitesse de l'air.
Enfin, il est avantageux de rendre souples les parois verticales réunissant les gaines 1 et 2, de manière à pouvoir faire varier l'écartement de ces gaines et régler ainsi la pression du courant d'air.
Un autre réglage est apporté par la cellule 20 qui accélère l'alimentation en film lorsque la boucle 18, devenue trop petite, n'interrompt pas le faisceau lumineux émis par la source 19.
REVENDICATIONS:
I. Procédé pour le conditionnement et le transport de films plastiques minces, caractérisé par le fait que ces opérations sont réalisées uniquement par le moyen d'un courant d'air conditionné dirigé obliquement par rapport à la surface du film.