Dispositif â prépaiement On connaît déjà des dispositifs à prépaiement comprenant un orifice pour l'introduction de pièces de monnaie et qui sont prévus pour fonctionner, soit à l'aide de pièces de monnaie d'un seul type, soit à l'aide de différentes sortes de monnaie. Dans ce dernier cas, il est prévu une fente d'introduction pour chacune des différentes pièces de monnaie pouvant être introduite dans le dispositif. Les constructions connues sont compliquées, coûteuses et délicates.
La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient. Elle a pour objet un dispositif du genre précité, qui comprend deux éléments mo biles destinés à être accouplés par une pièce de monnaie pour permettre l'entraînement d'un élé ment par l'autre, un de ces éléments présentant au moins deux épaulements, l'autre élément présentant au moins une fente, chacun de ces épaulements étant destiné à servir de butée pour une pièce de monnaie introduite dans la fente du second élément, et des moyens pour actionner l'élément entraînant le tout étant disposé de façon que la position relative des deux éléments, au moment où se produit leur accouplement, dépende du diamètre de la pièce de monnaie introduite.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe axiale de ce dispositif. La fig. 2 est une coupe partielle selon la ligne 11-11 de la fig. 1.
Le dispositif représenté est spécialement prévu pour permettre le remontage d'un mouvement d'hor logerie dans un appareil communément dénommé parking-meter, c'est-à-dire dans un appareil utilisé pour contrôler le temps de stationnement d'un véhi cule. Dans ces appareils, il est intéressant que le conducteur d'un véhicule puisse introduire dans le dispositif de remontage des pièces de monnaie pour une valeur plus ou moins grande suivant qu'il veut laisser stationner son véhicule plus ou moins long temps.
Le dispositif est fixé à une paroi 1 du boîtier d'un parking-meter et il comprend un premier élé ment constitué par un tambour 2 fixé sur un arbre 3 traversant ladite paroi 1, cet arbre portant sur sa partie extérieure un bras 4 de remontage. Le tam bour 2 est soumis à l'action d'un ressort spiral 5 qui tend à le ramener dans une position de repos déterminée, de façon connue, par une butée non représentée. Ce tambour présente une ouverture 6 qui se trouve en face d'un orifice d'introduction 7 de la paroi 1 lorsque le tambour est dans sa position de repos précitée.
Le tambour 2 présente une sur face intérieure d'allure générale cylindrique, cette surface présentant trois épaulements 8, 9 et 10 dont la distance à l'axe de rotation du tambour diminue successivement. La paroi extérieure du tambour 2 ne s'étend pas sur une circonférence complète, mais seulement sur un peu plus de la moitié d'une cir conférence. Elle est prolongée près d'une de ses extrémités par un bec 10 dont l'extrémité s'engage dans une gorge annulaire 11 d'un second élément 12 qui présente à sa périphérie quatre fentes 13, 13a, 13b, 13c.
L'élément 12 est fixé sur une extrémité d'un arbre 14 présentant une partie 15 de section carrée et dont l'autre extrémité porte une roue dentée 16. La partie 15 de l'arbre peut coulisser dans une pièce rotative 17 qui est montée tournante à l'intérieur d'une douille 18 qui est fixée entre une paroi 19- et une platine 20. Une seconde platine 21 est fixée à la platine 20 par des éléments d'entretoise non représentés. Grâce à la partie 15 de section carrée de l'arbre 14, l'élément 12 à fentes est solidaire en rotation de la pièce 17, laquelle est soumise à l'action d'un ressort de rappel 22 qui tend à rame ner l'élément 12 à fentes dans une position de repos déterminée par une butée non représentée.
L'extré mité gauche de la pièce rotative 17 (fig. 1) présente une denture frontale destinée à s'engager dans une denture correspondante prévue sur une pièce 23 qui est montée folle sur l'arbre 14. Cette pièce 23 pré sente une seconde denture à sa périphérie, par la quelle elle est en prise avec un mouvement d'hor logerie non représenté. Le ressort de rappel 22 constitue le moteur de ce mouvement d'horlogerie lorsque les pièces 17 et 23 sont en prise par leur denture frontale.
La pièce 23 est maintenue en prise avec la pièce 17 grâce à un ressort à boudin 24 qui prend appui, d'une part contre la pièce 17, et d'autre part contre une rondelle 25 s'appuyant sur un épaulement de l'arbre 14, ce qui a pour effet de repousser ce dernier vers la droite par rapport à la pièce 17 en référence à la fig. 1. La pression s'exerçant sur l'arbre 14 est transmise à la pièce 23 grâce à un clip 26 engagé dans une gorge de l'ar bre 14.
La roue 16 prévue à l'extrémité de l'arbre 14 est en prise avec une roue dentée 27 fixée sur un arbre 28 tourillonnant entre les platines 20 et 21. Cet arbre 28 est destiné à entraîner un index indi cateur du temps restant à disposition pour le station nement, index qui n'est pas représenté. Entre le tambour 2 et l'élément à fentes 12 est disposé un organe d'obturation 29 qui est fixé à l'extrémité de l'arbre 14 de façon à pouvoir tourner par rapport à celui-ci, tout en étant soumis à une friction exercée par une rondelle conique 30 formant ressort.
Le dispositif présente encore un couloir 31 pour le passage des pièces de monnaie qui ont été intro duites dans le dispositif. Ces pièces sont arrêtées dans ce couloir 31, en face d'une fenêtre 32 ména gée dans la paroi 1 du boîtier par un levier 33 articulé en 34 sur la paroi 19, et dont l'extrémité supérieure présente un doigt 35 engagé dans une rainure 36 de l'élément 12 à fentes, cette rainure formant une came d'actionnement pour le levier 33. Ce dernier est encore soumis à l'action d'un res sort 37.
Lorsque le dispositif se trouve en position de repos, l'usager qui veut acquérir un droit de station nement doit introduire une ou plusieurs pièces par l'orifice 7. Le dispositif est prévu pour fonctionner à l'aide de pièces de trois valeurs différentes et pré sentant également trois diamètres différents. La valeur de la plus petite pièce de monnaie étant prise comme unité, le dispositif représenté est prévu pour fonctionner dans le cas où la pièce de monnaie de plus grande valeur vaut quatre unités et la pièce de valeur intermédiaire vaux deux unités. Ceci corres- pond par exemple à des pièces de monnaie suisse de 5, 10 et 20 ct. respectivement.
Le dispositif est prévu pour autoriser une durée maximum de station nement de 1 heure, durée qui peut être obtenue par l'introduction d'une pièce de valeur de quatre unités. Si le conducteur ne désire qu'une durée de station nement plus faible, il pourra obtenir par exemple une durée d'une demi-heure en introduisant une pièce de deux unités ou une durée d'un quart d'heure au moyen de la pièce de plus petite valeur, égale à une unité. Il peut aussi obtenir la durée maximum en introduisant successivement plusieurs pièces de valeur inférieure à la pièce de quatre unités.
Pour remonter l'appareil, l'usager introduit une pièce de monnaie 38 dans l'orifice 7 et cette pièce pénètre par la fente 6 du tambour 2 pour venir se loger dans la fente 13 de l'élément 12. Dans le cas représenté au dessin, cette pièce 38 présente la plus grande valeur, c'est-à-dire quatre unités. L'usager actionne ensuite le bras 4, ce qui entraîne le tam bour 2 en rotation, dans le sens des aiguilles d'une montre, en se référant à la fig. 2. L'épaulement 8 du tambour vient buter contre la pièce 38, ce qui assure un accouplement entre le tambour 2 et l'élé ment 12 à fentes, par l'intermédiaire de ladite pièce de monnaie.
Le bras 4 est alors actionné et on peut lui imprimer une rotation d'environ 240 degrés, ce qui entraîne de la même valeur l'élément 12, l'arbre 14, les pièces 17 et 23 et la roue dentée 16. Cette dernière entraîne, par l'intermédiaire de la roue dentée 27, l'indicateur non représenté et le place de façon à indiquer que le maximum autorisé de durée de stationnement est atteint. L'usager relâche ensuite le bras 4 qui est ramené en position de repos avec le tambour 2 par le ressort de rappel 5. Cepen dant, l'élément 12 n'effectue pas ce mouvement de retour, puisqu'il en est empêché par la pièce 23 qui est en prise avec le mouvement d'horlogerie.
Il en résulte que, lors du retour du tambour 2, le bec 10 se déplace dans la gorge annulaire 11 qui est trans versale aux fentes 13 à 13c, ce qui dégage obliga toirement la pièce de monnaie introduite dans la fente.
Si l'usager avait introduit dans l'orifice 7 une pièce de monnaie de valeur inférieure à la valeur maximum, l'accouplement entre le tambour 2 et l'élément à fentes 12 ne se serait produit qu'au moment où l'épaulement 9, dans le cas d'une pièce valant deux unités, ou l'épaulement 10, dans le cas d'une pièce valant une unité, serait venu buter contre le bord de ladite pièce. On voit que la rotation qui est imprimée dans ce dernier cas à l'élément 12 à fentes est plus faible et que cet entraînement est proportionnel à la valeur de la pièce introduite.
En effet, si une pièce valant quatre unités permet une rotation de 240 degrés de l'élément 12, une pièce valant deux unités n'entre en contact qu'avec l'épau lement 9 du fait de son diamètre plus petit et comme cet épaulement est décalé de 120 degrés par rapport à l'épaulement 8, la pièce 12 n'effectue qu'une rota- tion de 120 degrés. Dans le cas d'une pièce valant une unité, l'entraînement est provoqué par l'épau lement 10, lequel est décalé de 180 degrés par rap port à l'épaulement 8.
Lors de la rotation de 240 degrés du tambour 2, on voit que la première partie de cette rotation valant 180 degrés se fait sans entrainer l'élément 12 et c'est seulement pour la dernière partie valant 60 degrés que les éléments 2 et 12 sont accouplés.
Lors de la rotation de l'élément 12, l'organe d'obturation 29 est entraîné par frottement en même temps, et il pivote jusqu'à ce que son doigt 39 vienne heurter une pièce de butée 40 (fig. 2), qui se trouve sur sa trajectoire et qui est fixée à la paroi 19. Cette pièce de butée présente un évidement dans. lequel est logé un ressort 41 et qui, à l'état de repos, fait saillie de l'extrémité droite de cette pièce de butée. Lorsque le doigt 39 de l'organe 29 bute contre la pièce 40, l'orifice 7 est toujours libre pour l'intro duction de pièces, mais la partie 42 de l'organe 29 se trouve à droite de l'orifice 7 au lieu d'être à gauche, comme représenté à la fig. 2.
Si la durée maximum du stationnement n'a pas été atteinte, parce que la première pièce introduite n'était pas celle de plus grande valeur, une des fentes 13a, 13b ou 13c se trouve en regard de l'orifice 7 et il est donc possible d'introduire une nouvelle pièce et d'effectuer un nouveau mouvement du bras 4 pour remonter le mouvement d'horlogerie, jusqu'à ce que l'on ait atteint la durée maximum de stationnement autorisée. Lorsque le ressort 22 est bandé, il tend à faire tourner l'élément 12 en sens inverse des aiguilles d'une montre et contre la résistance offerte par le mouvement d'horlogerie non représenté, jus qu'à ce que ledit élément reprenne sa position de repos.
Lors de cette rotation de l'élément 12, l'organe 29 est entraîné par friction et sa partie 42 vient obturer l'orifice 7 d'introduction de la monnaie. Après un certain angle de rotation, le bord gauche de cette partie 42 vient buter contre l'extrémité du ressort 41 qui fait saillie de la pièce 40, ce qui empêche une rotation subséquente de l'organe 29, de façon que l'orifice 7 soit toujours obturé par le bord droit de la partie 42.
Au moment où l'élé ment 12 va reprendre sa position de repos, c'est- à-dire lorsque la durée de stationnement- autorisée par le versement de la pièce de monnaie prend fin, une butée 43 (fig. 2) de l'élément 12 exerce sur l'organe 29 une poussée suffisante pour comprimer le ressort 41 et le faire pénétrer dans la pièce 40, pendant que l'organe 29 subit une rotation suffisante pour qu'il découvre de nouveau l'orifice 7 d'intro duction de la monnaie.
Il y a lieu de noter que, si l'usager a quitté sa place de stationnement avant la fin de la durée qui lui était accordée et qu'un autre usager vient sta tionner, la partie 42 de l'organe 29 obture le passage d'introduction de la monnaie. Cependant, le nouvel usager peut exercer une pression sur la pièce de monnaie qu'il introduit, ce quia pour effet de dé- placer l'organe d'obturation 29 axialement contre l'action du ressort 24, avec l'arbre et la roue 23.
De cette façon, la roue 23 est désaccouplée de la pièce 17 et cette dernière effectue un rapide mou vement de retour en position de repos, sous l'action du ressort 22, ce qui a pour conséquence de ramener l'organe d'obturation 29 dans la position représentée à la fig. 2, par l'action de la butée 43 portée par l'élément 12. On voit ainsi que le second usager ne bénéficie pas d'une partie de la durée de station nement qui a été payée par le premier usager.
Il y a lieu de remarquer encore que, lorsque l'élément 12 à fentes se trouve en position de repos, la gorge 36 qu'il présente permet au levier 33 de pivoter suffisamment sous l'action du ressort 37 pour libérer la ou les pièces de monnaie qui sont maintenues arrêtées devant la fenêtre 32. La pièce tombe alors dans un récipient situé à la partie infé rieure de l'appareil et qui n'est pas représenté. Il est bien entendu que l'on pourrait prévoir de nombreuses variantes et en particulier le dispositif d'accouplement constitué par les pièces 17 et 23 pourrait être réalisé de différentes façons, par exem ple par un accouplement à friction.
Le nombre des épaulements et des fentes prévus dans les éléments 2 et 12 pourrait aussi être varié suivant le besoin, le seul point important étant que les fentes soient disposées sur un élément de façon telle que, lorsque ce dernier a été entraîné sur une fraction seulement de sa course maximum, fraction qui est déterminée par le diamètre de la pièce de monnaie qui a été introduite, une autre fente soit placée en face de l'orifice d'introduction des pièces. Dans la forme d'exécution représentée, les deux éléments 2 et 12 étaient constitués par des pièces d'allure générale circulaire et susceptibles de tourner selon un même axe. Cependant, on pourrait sans autre prévoir un dispositif dans lequel ces deux éléments seraient des pièces soumises uniquement à un mouvement de translation.
Les fentes pourraient aussi être prévues sur l'élément entraînant, les épaulements étant alors présentés par l'élément entraîné.