Procédé de fabrication d'un enroulement imprimé La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'un enroulement imprimé, destiné à être utilisé, par exemple pour un moteur, un trans formateur, une self, etc. Jusqu'ici, les enroulements nécessaires pour créer un champ magnétique sous l'action d'un courant ont été ordinairement consti tués par des fils conducteurs isolés ou non, enroulés dans l'espace, en général par un support.
On a proposé d'utiliser la technique des circuits imprimés pour réaliser des enroulements de trans formateurs, susceptibles de remplacer avantageuse ment les enroulements classiques. Un tel enroulement comprend des lignes conductrices imprimées sur une feuille souple isolante, ces lignes formant des motifs séparés les uns des autres constituant des spires im primées des deux côtés de la feuille. Ces motifs sont disposés de manière que l'extrémité finale de la ligne conductrice constituant un motif sur un côté de la feuille coïncide avec l'extrémité de départ de la ligne constituant le motif suivant disposé de l'autre côté de la feuille. En soudant ces extrémités ensemble à travers la feuille, on relie électriquement les deux motifs.
En soudant ainsi tous les motifs les uns aux autres, c'est-à-dire en les reliant électri quement, on obtient finalement un circuit continu sur toute la longueur de la feuille. On peut alors plier cette dernière sur elle-même de manière que les diverses spires du circuit. constituent un enrou lement complet. Les enroulements de ce type pré sentent certains inconvénients. Les motifs imprimés doivent être réunis électriquement par des soudures effectuées en leur centre. Ces soudures sont délica tes et entraînent des surépaisseurs gênantes quand la feuille est pliée. En outre, elles sont réparties à l'intérieur de l'enroulement, de sorte qu'il est diffi cile ou même impossible de localiser les défauts qui peuvent se produire et de les corriger sans déplier la feuille.
La présente invention vise à obtenir un enrou lement ne présentant pas ces inconvénients. Le pro cédé faisant l'objet de la présente invention pour la fabrication d'un enroulement imprimé est caracté risé en ce qu'on réalise des lignes conductrices con tinues d'un bord d'une feuille isolante souple à un autre bord, on réunit électriquement les lignes les unes aux autres à chacune de leurs deux extrémités par une pièce métallique, on plie la feuille en deux de manière à faire côincider les deux pièces métal liques, la forme des lignes "étant telle qu'elles cons tituent des spires après ce pliage, on réunit les piè ces métalliques entre elles,
on les découpe mécani quement de manière à isoler les lignes les unes des autres afin que les spires soient disposées en série, et l'on conforme la feuille dans l'espace de manière que les spires constituent un enroulement. Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, deux mises en aeuvre du procédé selon l'invention.
Les fig. 1 à 4 représentent des diagrammes expli catifs.
Les fig. 5 à 7 sont des vues illustrant la pre mière mise en oeuvre du procédé, respectivement à trois stades de la fabrication.
La fig. 8 est une vue, à plus grande échelle, d'un détail de l'enroulement représenté aux fig. 5 à 7.
La fig. 9 est une v_ue illustrant la deuxième mise en oeuvre du procédé, à un stade de la. fabrication. Si l'on réalise sur une feuille souple isolante une ligne conductrice de l'électricité telle que la ligne <I>AB</I> de la fig. 1, et que l'on plie la feuille en son milieu, on obtient dans l'espace une boucle (fig. 2) qui peut être parcourue par un courant et qui cons titue une spire d'enroulement. On peut réaliser sur la feuille plusieurs lignes parallèles (fig. 3).
Après pliage de la feuille par son milieu, on obtient une self plate (fig. 4), à condi tion qu'une extrémité 1 d'une ligne soit soudée à l'extrémité 2 de la ligne voisine, et de même que l'autre extrémité 3 de cette seconde ligne soit soudée à une extrémité 4 de la ligne suivante. L'extrémité libre 5 de la première ligne et l'extrémité libre 6 de la dernière ligne constituent les bornes d'entrée et de sortie de l'enroulement ainsi constitué. On peut constater que toutes les soudures sont ramenées d'un même côté de l'enroulement, ce qui permet une vérification facile sans qu'il soit nécessaire de déplier l'ensemble. Notons qu'il est possible aussi d'obtenir un enroulement continu en enroulant la feuille sur la surface latérale d'un cylindre, par exemple, au lieu de la plier sur elle-même.
Dans la première mise en oeuvre du procédé illustrée aux fig. 5 à 8, l'enroulement comprend une feuille isolante souple 7 sur un côté de laquelle on a réalisé des lignes conductrices 8 continues d'un bord de la feuille au bord opposé (fig. 5). Sur les bords de la feuille souple, les lignes 8 se terminent par des pièces métalliques 9 reliant électriquement toutes les lignes 8 ensemble à chacune de leurs ex trémités. On plie ensuite la feuille 7 par son milieu (fig. 6), de manière que les lignes conductrices se trouvent en dehors et que les pièces métalliques se recouvrent, et l'on soude ensemble ces deux piè ces, soit directement à l'aide d'un feuillard préala blement étamé.
La forme des lignes conductrices 8 est telle que ces lignes constituent des spires après ce pliage de la feuille et que l'extrémité d'une ligne vienne coïncider avec l'extrémité de la ligne sui vante, une fois la feuille pliée en deux. On découpe alors les pièces 9 mécaniquement (fig. 8), de ma nière à isoler électriquement, à cette extrémité de la feuille, les diverses lignes les unes des autres. On voit aisément à la fig. 8 que si on lance un courant par une borne d'entrée 10, le courant ressortira par une borne de sortie 11 après avoir parcouru succes sivement toutes les lignes conductrices 8 placées en série.
Si, maintenant, on recouvre les deux côtés de la feuille d'une matière isolante souple (non repré sentée) pour isoler les lignes conductrices de l'exté rieur et l'on plie la feuille en zigzag (fig. 7), on ob tient un enroulement constitué par plusieurs spires venant se placer les unes contre les autres dans des plans parallèles. On voit que les spires sont ainsi connectées entre elles, ces connexions étant toutes situées à proximité les unes des autres et dans une région accessible de l'enroulement. Il est évident que ces connexions peuvent constituer des prises intermédiaires si l'on veut utiliser une partie seule ment de l'enroulement.
Les lignes 8 pourraient réaliser d'autres dessins que celui représenté aux fi-. 5 à 8, et la feuille souple pourrait être conformée dans l'espace de beaucoup d'autres manières. En particulier, elle pourrait être enroulée selon la surface latérale d'un cylindre.
Dans la seconde mise en oeuvre du procédé il lustrée à la fig. 9, l'enroulement comprend les mê mes éléments que précédemment. Dans ce cas, on réalise des lignes conductrices 13 continues d'un bord d'une feuille 12 au bord opposé, comme pré cédemment, mais selon la plus petite dimension de la feuille. On dispose de chaque côté les pièces mé talliques 14 et l'on plie la feuille par son milieu, de manière que les lignes 13 se trouvent en dehors, que les pièces métalliques 14 viennent coïncider et que les extrémités des lignes conductrices 13 coïn cident comme dans la première forme d'exécution. La forme des lignes est choisie également de ma nière que les lignes constituent des spires après ce pliage.
Les pièces 14 sont également réunies l'une à l'autre et découpées mécaniquement pour isoler les diverses lignes à cette extrémité de la feuille. La feuille peut être pliée plusieurs fois dans le même sens que précédemment, après qu'on a recouvert les lignes conductrices d'un isolant, puis pliée en zigzag dans la seconde dimension. On obtient à nouveau un enroulement continu formé de spires successives, les diverses connexions des spires étant toutes voi sines les unes des autres et dans une région acces sible de l'enroulement.
Les enroulements décrits peuvent être utilisés dans un grand nombre de dispositifs électriques antennes pour ondes moyennes, transformateurs à fréquences intermédiaires, selfs d'accord, filtres, etc. L'adjonction d'un noyau magnétique étend l'appli cation aux différents transformateurs électriques. Quand la bande est enroulée en cylindre, l'enrou lement peut être utilisé avec un noyau cylindrique pour produire des variations d'inductance, par exemple pour produire des variations de résonance. L'enroulement cylindrique peut constituer une bo bine de déviation pour les faisceaux électroniques des tubes cathodiques. Il peut remplacer les cadres fixes ou mobiles dans des appareils de mesure, des relais, des selsyns, etc.
Il peut également constituer l'enroulement de machines électriques telles que des moteurs et des générateurs, à courant continu ou alternatif, des modulateurs, etc. En téléphonie, un tel enroulement peut être utilisé pour l'émission d'impulsions.