Enveloppe de protection pour paquets de fil La présente invention concerne une enve loppe de protection perméable aux liquides et rétrécissable, pour paquets enroulés de fil, qui ont été décrits dans le brevet suisse No 293661.
Le brevet suisse N 293661 concerne un paquet annulaire de matière filamenteuse muni d'une enveloppe de protection. L'enveloppe en tourant complètement la surface de ce paquet est formée, selon ce brevet, d'une feuille mince et flexible de matière fibreuse uniformément et hautement perméable aux liquides et ayant une résistance élevée à l'humidité.
La présente invention a pour objet une en veloppe de protection perméable aux liquides et rétrécissable, pour paquets annulaires et hu mides de fil fraîchement recueilli, caractérisée en ce qu'elle est formée d'une feuille mince et flexible d'une matière fibreuse, perméable aux liquides, cette feuille ayant une résistance à l'état mouillé d'au moins 118 g par cm linéaire transversalement à son grain, et qui est gaufrée mécaniquement dans au moins une direction, ce qui permet d'allonger ladite feuille et de la conformer aux périphéries intérieure et exté rieure du paquet annulaire, et en ce que cette feuille porte une matière rétrécissable,
capable de faire rétrécir la feuille gaufrée en même temps que le paquet annulaire pendant le sé chage final de celui-ci après son traitement par des liquides. L'enveloppe est donc pourvue de moyens destinés à communiquer à la feuille gaufrée un taux élevé de rétrécissement après que la feuille a été chauffée, mouillée et séchée, ou soumise à l'action d'agents chimiques ou autres. La résistance minimum à l'état mouillé que doit présenter la feuille est de 118 g par cm linéaire transversalement à son grain, c'est-à- dire transversalement à la direction de passage de la feuille dans la machine servant à sa fabri cation, cette grandeur étant déterminée par l'ap pareil d'essai normalisé de Suter.
Le taux du gaufrage mécanique est, de pré férence, tel qu'il confère à la feuille déformée une possibilité d'allongement au moins égale à 50 % et, de préférence,
comprise entre 75 0/0 et 125 % dans le sens de la circonférence du paquet, sans en entraîner la rupture. La feuille peut présenter une certaine possibilité d'allon gement dans l'autre direction, mais ceci n'est pas essentiel.
L'aptitude au rétrécissement de la feuille de base lui est conférée en lui incorporant ou en fixant sur sa surface une matière fortement rétrécissable, telle que de la viscose, des éthers de cellulose insolubles dans l'eau mais solubles dans les alcalis, des dérivés de la cellulose tels que des esters de cellulose, et des fibres de ré sines vinyliques telles qu'un copolymère. du chlorure de vinyle et d'acétate de vinyle,
con- tenant environ 70 à 95 % de chlorure de vi- nyle, ayant été étiré d'au moins 50 % et de préférence plus, et d'autres produits analogues.
La feuille de base peut être pourvue de dépôts discontinus et espacés de la matière ré- trécissable. Par exemple, on peut appliquer ou fixer sur la feuille de base une matière cellulo sique qui peut être un ester de cellulose tel que l'acétate de cellulose, de la cellulose régénérée ou un éther de cellulose soluble dans un alcali mais insoluble dans l'eau,
en quantité suffi sante pour obtenir comme produit fini une feuille portant sur sa surface de 2 à 40 % en poids de matière cellulosique. Une fois que la matière cellulosique est appliquée sur la feuille, celle-ci est soumise à un traitement approprié, dépendant de la matière cellulosique utilisée, destiné à faire prendre ou à fixer cette matière, dans ou sur la feuille.
La matière rétrécissable occupe de 5 % à 40 % au plus de la surface de l'enveloppe. Ce genre de traitement donne un produit plus rétrécissable par unité de poids de matière rétrécissable déposée qu'une feuille munie d'un revêtement continu.
La cellulose régénérée ou l'éther de cel lulose peut être appliquée sous la forme d'une solution appropriée sur des surfaces disconti nues écartées les unes des autres, puis la feuille munie du revêtement est soumise à un traite ment ordinaire de coagulation et de régénéra tion ou de précipitation. Le papier est alors débarrassé de l'acide par lavage puis séché sous tension à des dimensions déterminées. Lors qu'on utilise un dérivé cellulosique tel que l'acétate de cellulose, le dérivé cellulosique peut être appliqué, sur les surfaces écartées les unes des autres, sous la forme d'une solution dans un solvant volatil qu'on laisse évaporer.
Les surfaces de la feuille de base recouvertes par la matière rétrécissable peuvent avoir la forme de taches ou de bandes espacées. On peut ap pliquer, par exemple, des bandes parallèles d'une largeur variant de 3 à 50 mm environ et écartées l'une de l'autre d'une distance de 25 à 75 mm environ.
Le sens du gaufrage est tel qu'il rende la feuille allongeable dans la direction voulue. Dans le cas où la matière rétrécissable est ap- pliquée sous la forme de bandes, le sens du gaufrage est tel que la feuille puisse s'allonger dans une direction générale parallèle aux ban des. Les bandes sont appliquées de manière à s'étendre circonférentiellement autour de la partie extérieure du paquet de filaments et le sens du gaufrage est tel que l'enveloppe puisse s'allonger dans une direction circonférentielle par rapport au paquet.
Après avoir appliqué la matière rétrécissa- ble sur la surface de la feuille, celle-ci peut être gaufrée mécaniquement, mais cette opération peut être effectuée avant d'appliquer la matière rétrécissable. Le sens du gaufrage est tel que la feuille puisse s'allonger dans le sens de la largeur. La feuille peut alors être mise sous forme de tube, en superposant les bords laté raux et le tube est ensuite. coupé aux longueurs voulues ; on peut aussi couper la feuille aux longueurs voulues et former des tubes indivi duels à partir de ces tronçons.
Le terme éther de cellulose soluble dans un alcali et insoluble dans l'eau est utilisé pour désigner les éthers alcoyliques, les éthers carboxy-alcoyliques, les éthers mixtes alcoyl- hydroxyalcoyliques, et les sels de métaux alca lins des éthers carboxyalcoyliques qui sont in solubles dans l'eau, mais solubles dans des so lutions alcalines aqueuses contenant de 2 à 8 % d'alcali, à la température ambiante ou à des températures plus basses.
On donne ci-après un exemple de composi tion de la feuille. Une feuille de papier non perforé passe dans un milieu aqueux obtenu en diluant de la viscose contenant 6 % de cellulose avec 9 parties d'eau pour chaque partie de viscose. La feuille ainsi recouverte est séchée pour ob tenir une feuille de base dans laquelle les fibres sont liées ensemble en une structure cohérente avec la viscose et présentant une résistance mi nimum à l'état mouillé de 118 g par cm linéaire transversalement à son grain.
De la viscose contenant 7 % de cellulose est superposée sur une face de la feuille de base sous forme de bandes continues parallèles. d'une largeur de 3 mm et séparées régulièrement d'une distance de 25 mm. La feuille est séchée, passée dans un bain contenant 10 0/a d'acide sulfurique et 20 % de sulfate de sodium et destiné à régéné rer la cellulose à partir du liant de viscose et des dépôts superposés de viscose, lavée à l'eau jusqu'à disparition de l'acide et séchée sous tension.
Les bandes de cellulose régénérée s'étendent sur toute la largeur que présente le papier à partir de la zone de séchage.