Procédé de préparation électrolytique, de métaux appartenant aux groupés IV<B>(A),</B> Y<B>(A)</B> et VI <B>(A)</B> du système périodique La présente invention a pour objet un pro cédé de préparation électrolytique de métaux appartenant aux groupes IV<B>(A),</B> V<B>(A)</B> et VI <B>(A)</B> du système périodique,<B>à</B> partir des carbu res métalliques correspondants.
Ce procédé relativement peu coÛteux peut être mis en #uvre au moyen d'un appareillage simple d'un fonctionnement sûr, permettant de transformer en une seule étape des carbures métalliques directement en leurs métaux purs, de telle manière qu'il n'y ait pas risque d'alté ration de ces métaux par l'oxygène ou l'azote ou d'autres impuretés nuisibles qui seraient dif ficiles<B>à</B> enlever.
On peut, par ce procédé, produire des mé taux ductibles et des métaux<B>à</B> gros grains.
Le procédé est caractérisé par le fait qu'on soumet<B>à</B> l'action d'un courant électrique con tinu, dans une cellule comprenant une anode et une cathode solide, un bain de sel en fusion sous atmosphère inerte constitué par au moins un halogénure d'un métal des groupes I<B>à 111</B> du système périodique, de poids atomique in férieur<B>à</B> 41, dans lequel est immergé, isolé de la cathode, le carbure du métal<B>à</B> obtenir, de façon<B>à</B> provoquer le dépôt de ce métal sur ou au voisinage de la cathode.
Le dessin annexé représente,<B>à</B> titre d'exem ple, un dispositif pour la mise en #uvre du procédé selon l'invention.
La figure unique du dessin en est une coupe verticale axiale.
On peut utiliser soit une anode dissociable (par électrolyse) faite en le carbure métallique <B>à</B> traiter, ou une anode faite d'une matière con ductrice de l'électricité, mais -chimiquement inerte, telle que le carbone ou le graphite, cette anode étant entourée des carbures métalliques granuleux ou pulvérulents.
Le bain électrolyti que se compose d'un halogénure d#un métal des trois premiers groupes dù tableau périodique, de poids atomique inférieur<B>à</B> 41, ou d'un mé lange de tels halogénures. Les points de fusion des chlorures de ces métaux sont indiqués dans le tableau ci-dessous
EMI0002.0001
<B><I>TABLEAU</I></B><I> <SEP> I</I>
<tb> <I>Chlorure <SEP> Point <SEP> de <SEP> fusion <SEP> <B>0 <SEP> C</B></I>
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> lithium <SEP> Lici <SEP> 613o
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> sodium <SEP> NaCI <SEP> 804o
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> potassium <SEP> KCI <SEP> 776o
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> magnésium <SEP> <B>MgC12</B> <SEP> 712o
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> calcium <SEP> CaCI2 <SEP> <B>772()
</B>
<tb> Chlorure <SEP> & aluminium <SEP> <B>AlC13 <SEP> 1900 <SEP> à <SEP> 2,5</B> <SEP> atmosphères On voit, d'après ce tableau, que l'halogé- mire d'aluminium est un cas<B>à</B> part; néan moins, le chlorure d'aluminium, comme les autres chlorures cités, est un chlorure facile<B>à</B> obtenir d'un métal très actif.<B>Il</B> est recomman dable de mettre en #uvre le procédé<B>à</B> des tem pératures raisonnablement basses, par raison d'économie et pour faciliter l'exploitation. C'est pour cela que le chlorure d'aluminium offre un certain avantage, quoique, si on l'uti lise seul, la cellule doive être mise sous pres sion, mais la pression de<B>2,5</B> atmosphères est modérée.
Un mélange eutectique<B>de</B> 40 moles de chlorure de potassium et<B>60</B> moles de chlorure de lithium ayant un point de fusion d'environ <B>3500 C</B> convient parfaitement pour le procédé.
Le métal constitutif de la cathode est, de préférence, le même que celui qu'il s'agit de séparer de son carbure si l'on veut obtenir un métal non contaminé. On peut utiliser d'autres métaux ou des alliages suffisamment réfractai res aux températures en cause, pourvu qu'ils résistent chimiquement<B>à</B> l'halogénure libre et <B>à</B> l'halogénure fondu et ne constituent pas d'al liage avec le métal<B>à</B> produire. Parmi ceux-ci, le nickel occupe une place prépondérante.<B>Il</B> est possible d'utiliser différents alliages<B>de</B> nickel, par exemple l'acier inoxydable au nickel. La cellule ellQ-même peut servir de ca thode ou bien la cathode peut être distincte de la paroi de la cellule.
En se reportant au dessin, on voit que<U>la</U> cellule comprend un bac métallique<B>1</B> dont le métal satisfait aux conditions ci-dessus énon- cées, ce bac possédant un pied de support 2<B>à</B> sa base.<B>A</B> l'intérieur du bac<B>1</B> est monté un tube poreux<B>3</B> cylindrique et qui est composé d#une matière céramique inerte, alumine po reuse par exemple. La base du tube<B>3</B> entoure, sur une faible hauteur, une coupelle céramique poreuse 4 de plus petit diamètre, qui peut être constituée<B>de</B> la même matière que le tube<B>3</B> ou d'une autre substance céramique appro priée.
La coupelle 4 est suspendue au tube<B>3</B> par des doigts de support<B>5</B> en céramique tra versant des perforations du tube et de la cou pelle<B>;</B> ces doigts peuvent avantageusement être constitués d'alumine frittée ou d'une autre cé ramique frittée suffisamment solide. On remar quera que le sel fondu<B>6</B> peut passer de l'inté rieur vers l'extérieur du tube<B>3</B> ou inversé'ment.
Une barre d'anode<B>7,</B> en carbone ou gra phite, est entourée sur la majeure partie de sa longueur par un manchon<B>8</B> en céramique non poreuse, pouvant être constituée d'alumine frit tée et traitée<B>à</B> la presse. Le manchon<B>8</B> tra verse une perforation axiale verticale<B>9</B> dans une pièce obturatrice<B>10</B> en céramique,
qui est maintenue par un épaulement rentrant<B>11</B> dans une grande ouverture 12 d'un bouchon annu laire en acier<B>13</B> en prise par une partie filetée avec un couvercle d'acier 14 dont la face infé rieure taraudée est en prise sur une bride<B>15</B> de l'extrémité supérieure du bac<B>1.</B> Le man chon<B>8</B> est supporté par un collier métallique <B>16</B> portant une vis de blqcage <B>17</B> et la barre<B>7</B> est soutenue au moyen d'un collier métallique <B>18</B> portant une vis de blocage<B>19.</B> Le collier<B>16</B> est représenté, en place dans un logement fraisé 20, mais ce détail Wa pas d'importance.
La bride<B>15</B> et<B>le</B> couvercle d'acier 14 repo sent sur une pièce annulaire 21 formant un panneau en fibres d'amiante supporté<B>à</B> sa périphérie par une enveloppe métallique cylin drique 22 ouverte<B>à</B> son extrémité supérieure et formant une seule pièce avec son fond<B>23.</B> Une plaque réfractaire 24 occupe le fond de l'enveloppe 22 et peut être constituée en une matière céramique de tout genre, tel que de l'alumine contenant un liant argileux. Cette plaque 24 présente,<B>à</B> sa' face supérieure, une rainure annulaire<B>25</B> dans laquelle prend appui un cylindre réfractaire<B>26</B> en céramique s'éten dant verticalement jusqu'à la face inférieure du panneau 21 en fibres d'amiante. Ce cylin dre<B>26</B> peut être en alumine frittée et moulée, de manière<B>à</B> présenter la forme cylindrique.
La surface latérale extérieure du cylindre<B>26</B> présente une rainure hélicoïdale dans laquelle est inséré un enroulement de fil<B>28</B> présentant une résistance électrique appropriée et une ré- fractairité suffisante pour supporter la tempé rature utilisée. De nombreux métaux et alliages connus donnent de bons résultats et il suffira de mentionner l'alliage nickel-chrome décrit dans le brevet américain No <B>811859.</B> On peut cependant supprimer la rainure hélicoïdale du cylindre<B>26</B> suivant les convenances. On peut appliquer<B>à</B> l'extérieur du fil<B>28</B> un revêtement de ciment réfractaire<B>30</B> après avoir placé l'en roulement. Le ciment d'alumine convient<B>à</B> cet effet.
Entre la pièce de ciment<B>30</B> et l'intérieur de l'enveloppe 22 se trouve un bourrage<B>31</B> de matière isolante convenable qui doit être assez réfractaire et l'on peut citer de nombreuses ma tières, telles que la terre de Fuller et une terre d'infusoires. Cette matière de bourrage<B>31</B> peut être simplement versée en particules dans l'es pace disponible.
Une extrémité<B>32</B> de l'enroulement<B>28</B> est connectée<B>à</B> une borne<B>33</B> et<B>à</B> un<B>fil</B> 34, tan dis que l'autre extrémité<B>35</B> de l'enroulement <B>28</B> aboutit<B>à</B> une borne<B>36</B> connectée<B>à</B> un fil <B>37.</B> Les bornes de connection <B>33</B> et<B>36</B> font saillie au-dessus du panneau de fibres 21, comme cela est représenté. Les fils 34 et<B>37</B> sont reliés<B>à</B> une sourc c, d'énergie électrique<B>à</B> courant continu ou<B>à</B> courant alternatif, cette dernière étant plus facile<B>à</B> obtenir, et l'on pré voit les moyens de commande nécessaires pour chauffer l'appareil<B>à</B> la températrue voulue.
Une vis terminale 40 sert<B>à</B> connecter un<B>fil</B> 41 au couvercle d'acier 14 et le fil 41 est connecté au pôle négatif d'uné source de courant con tinu. Un collier de serrage 42 est fixé sur la barre<B>7</B> au moyen d'une vis 43<B>à</B> laquelle est connecté un fil 44 qui est<B>à</B> son tour relié au pÔle positif de ladite source de courant. Une rondelle en amiante 45 est intercalée entre le couvercle 14 et la bride<B>15</B> et une autre ron delle en amiante 46, entre la base du bouchon <B>13</B> et un épaulement 47 du couvercle 14.
Ce couvercle plat 14 présente une perforation dans laquelle est encastré un tube métallique <B>50</B> relié<B>à</B> un tuyau flexible en caoutchouc<B>51.</B> La barre<B>7</B> présente une perforation axiale<B>52</B> et constitue ainsi un tube portant<B>à</B> son extré mité supérieure une tubulure en plastique<B>53,</B> par exemple en un chlorure polyvinylique ré sistant au dégagement de chlore gazeux. La rondelle 46 enserre et maintient le tube po reux<B>3.</B>
On a représenté au dessin un carbure mé tallique sous forme granuleuse<B>55</B> dans la cou pelle 4 et au début de l'électrolyse, la coupelle 4 est pratiquement remplie de ce carbure mé tallique. On voit également dans le fond du bac <B>1</B> une certaine quantité de métal sous forme spongieuse<B>56</B> et cette matière spongieuse se rassemble dans le fond mais se forme sur toute la paroi intérieure du bac<B>1</B> jusqu'au niveau de liquide occupé par le sel en fusion<B>6.</B> Au fur et <B>à</B> mesure de leur formation, des particules de cette matière métallique spongieuse tombent de temps en temps au fond du bac<B>1</B> et s'y ras semblent.
Un boîtier<B>57</B> pouvant contenir un thermo-couple, non représenté, est disposé<B>à</B> la partie supérieure du bac afin que Popérateur puisse maintenir la cellule<B>à</B> la température<B>dé-</B> sirée.
On utilise du carbone ou du -graphite pour la barre<B>7</B> parce que ces substances sont abso lument inertes dans le processus et qu'elles sont bonnes conductrices de l'électricité. En utilisant <B>le</B> chlore<U>comme</U> halogène et du carbure de ti tane, la réaction de l'anode qui est constituée par la coupelle 4 est exprimée par l'équation suivante<B>:</B> Equation <I>primaire</I> 4CI- <B>-</B> 4e 2C4 Equation <I>secondaire</I> TiC2 <B>+</B> 2CI2 <B>=</B> TiCI4 <B>+ 2C</B> Equation <I>globale<B>:
</B></I> 4CI- <B>+</B> TîC2 <B>-</B> 4c<B>=</B> TiCI4 <B>+ 2C</B> Si l'on utilise, par exemple, un sel de li thium, la réaction<B>à</B> la cathode, qui est consti tuée par toute la surface interne du bac<B>1</B> en contact avec le sel<B>6 à</B> l'état fondu, est expri mée par l'équation suivante Equation <I>primaire<B>:</B></I> 4Li+ <B>+</B> 4e<B>=</B> 4Li Equation <I>secondaire<B>:
</B></I> TiCI4 <B>+</B> 4Li <B>=</B> 4LiCI <B>+</B> Ti Equation <I>globale<B>:</B></I> 4Li+ <B>+</B> TiCI4 <B>+</B> 4e<B>=</B> 4LiCI <B>+</B> Ti Une sommation de l'équation globale de la réaction<B>à</B> l'anode et de l'équation globale de la réaction<B>à</B> la cathode aboutit<B>à</B> l'équation simple suivante<B>:
</B> TiC2 Ti <B>+ 2C</B> En ce qui concerne le fonctionnement de la cellule et des diverses parties de l'appareil lage, le carbure<B>55</B> est progressivement réduit en carbone au fur et<B>à</B> mesure de l'électrolyse de la charge primitive et pendant que se ras semblent les particules du métal spongieux<B>56</B> au fond du bac<B>1.</B> Le processus s'accompagne d'une agitation du sel fondu qui provoque une dispersion de la matière, de sorte que l'halogé- nure de métal dissous passe de la coupelle 4 au bac<B>1</B> en traversant l'intervalle entre la cou pelle 4 et<B>le</B> tube<B>3,
</B> et le courant électrique détermine la circulation des ions dans la direc tion voulue.<B>Il</B> est très souhaitable d'éviter la contamination du métal<B>à</B> l'état naissant par de l'oxygène ou de l'azote, et c'est pourquoi on pompe de Pargon par le tuyau flexible<B>51</B> et le tube<B>50</B> dans le bac<B>1</B> avant et pendant tout le déroulement du procédé. On rappellera que le tube<B>3</B> est poreux,<B>dé,</B> sorte que l'argon peut le traverser. La pièce obturatrice<B>10</B> ne consti tue pas une fermeture complètement étanche, de sorte que l'argon gazeux peut s'échapper du tube<B>3.</B> D'autre part, cette fermeture doit être assez serrée pour éviter un échappement ra pide de ce gaz.
On peut utiliser d7autres gaz inertes, mais Pargon est parmi les meilleurs en raison de sa grande densité (plus lourd que l'air).
La forme d'exécution du procédé ci-dessus mentionné suppose que le chlore gazeux libéré <B>à</B> l'anode réagit avec le carbure métallique en contact avec l'anode pour engendrer le chlo rure métallique correspondant; le procédé se rait tout aussi efficace si la totalité du chlore nécessité pour la chloruration du carbure était fournies depuis l'extérieur de la cellule, c'est pourquoi on a prévu le tube plastique<B>53</B> et la perforation axiale<B>52</B> dans la barre de car bone<B>7</B> pour l'adduction du chlore pendant le passage du courant. Alors le chlore qui est libéré<B>à</B> l'anode s'échappe simplement par le haut de la cellule qui peut, dans ce cas, être modifiée de manière<B>à</B> récupérer le chlore.
On peut exécuter<B>le</B> procédé efficacement suivant toute variante intermédiaire entre ce dernier cas et le premier cas dans lequel il West pas fourni de chlore depuis rextérieur <B>;</B> le résultat est sensiblement le même, la seule différence résidant dans la quantité de chlore récupérée et remise dans le cycle opératoire.
Si Pon utilise un ou plusieurs sels de ma gnésium, de calcium ou d'aluminium, il im porte qu%ucun de ces métaux ne contamine le métal<B>à</B> produire. C'est pourquoi, si l'on em ploie un sel quelconque de magnésium, de calcium ou d'aluminium dans le bain,<B>il</B> faut introduire du chlore libre ou un autre halo gène dans la cellule. Dans le cas des sels de lithium, potassium et sodium,- toutefois, une distillation sous vide enlèvera -tout métal libre provenant de ces derniers sels.
Si l'halogène est du fluor, on peut aussi en alimenter l'appareil par le tube<B>53</B> parce que ce corps est gazeux<B>à</B> la température ordinaire. On pourrait réaliser le.procédé en utilisant des bromures ou iodures, mais, en pareille occur rence, il serait plus difficile d'introduire l'ha- logùne libre dans la cellule. Quand bien même la température de fonc tionnement de la cellule ne doit être que<B>légè-</B> rement supérieure au point de fusion du bain en ce qui concerne Padmission du courant élec trique, il est toutefois préférable d'opérer avec une température supérieure dans la cellule pour d'autres raisons.
L'une de ces raisons justifiant la marche<B>à</B> température plus élevée est que la réaction entre le carbure métallique et le chlore s'effectue plus rapidement. Une autre raison est que le métal est produit sous la forme de cristaux plus gros<B>à</B> température plus élevée, ce qui rend plus facile la fusion de la poudre métallique en un lingot sans risque de contamination. On a<B>déjà</B> précisé que, par éco nomie, le procédé devrait être mis en #uvre <B>à</B> des températures raisonnablement basses. Ainsi, le choix de la température dépend de l'allure que l'on veut réaliser<B>:</B> soit une réaction rapide et des cristaux grossiers, soit une ré action plus lente et des cristaux plus ténus mais avec un moindre prix de revient.
Lorsque le processus électrolytique est achevé, il ne reste plus qu'à séparer le métal produit du sel (matière première) et de toutes traces de lithium métallique, de potassium et/ou de sodium qui peuvent avoir été for mées. Ces métaux sont un peu plus difficiles<B>à</B> éliminer et c'est pourquoi<B>il</B> convient d'intro duire suffisamment de chlore par la perfora tion axiale<B>52</B> de la barre<B>7</B> pour qWaucun de ces métaux ne soit libéré.
Les métaux des groupes IV<B>(A),</B> V<B>(A)</B> et VI <B>(A)</B> peuvent être séparés du sel de diverses manières. Un moyen pratique de séparer le métal de ces groupes est le suivant<B>:</B> <B>Il</B> faut d'abord enlever le tube poreux<B>3,</B> la coupelle céramique 4, la pièce obturatrice<B>10</B> et le bouchon<B>13,</B> tout en permettant<B>à</B> l'argon d'arriver continuellement par le tube<B>50.</B> Cette opération devrait être faite avant que le sel se solidifie.
Si, en variante, on utilise des moyens d'obturation<B>à</B> vis différents, par exem ple une combinaison de la pièce obturatrice<B>10</B> et du bouchon<B>13</B> constituée exclusivement en métal et munie d'un tube de siphon qui la tra verse et d'un bon anneau de scellement fora mant joint étanche avec l'épaulement 47, le sel surnageant<B>à</B> l'état fondu est extrait par si- phonage pendant que l'on pompe<B>de</B> l'argpn par le tube<B>50</B> et ensuite la boue métallique avec les restes de sel qui ne peuvent pas être enlevés sans entraîner un peu de métal, ont le temps de se solidifier et se refroidir.
On peut pomper'l'argon <B>à</B> une pression suffisante pour chasser hors de l'appareillage le sel liquide sans faire usage d'une pompe additionnelle. Quand le sel solide riche en métal est refroidi suffisamment pour que le métal ne réagisse plus avec rair, on enlève le bac<B>1</B> puis on le nettoie du sel et du métal qu'il contenait. Le produit ainsi enlevé consiste en un métal mé langé avec une grande quantité du sel utilisé auparavant pour préparer le bain. On peut alors mettre ce produit complexe dans un ré cipient convenable, le chauffer et le distiller sous vide. La distillation<B>à</B> vide chasse les va peurs du sel qui se sépare du métal et, si le mélange est chauffé suffisamment, tout métal du groupe lithium, sodium et potassium sera aussi enlevé.
Les points de fusion généralement admis et les points d'ébullition des métaux en cause sont représentés au tableau H ci-dessous<B>:</B>
EMI0005.0013
<B><I>TABLEAU</I></B><I> <SEP> II</I>
<tb> <I>Point <SEP> de <SEP> fusion <SEP> Point <SEP> d'ébullition</I>
<tb> <I>Métal</I> <SEP> <B>0 <SEP> C <SEP> 0 <SEP> C</B>
<tb> Lithium <SEP> <B>186()</B> <SEP> 1336c)
<tb> Potassium <SEP> 62o <SEP> 760o
<tb> Sodium <SEP> 97,5o <SEP> 880o
<tb> Colombium <SEP> 2500o <SEP> 3700o Les points d'ébullition ci-dessus sont don nés pour la pression atmosphérique, mais na turellement que les points d'ébullition sous vide approprié diminueront beaucoup pour chaque cas, c'est-à-dire ne dépasseront guère les points de fusion dans la plupart des cas.
Le produit final résultant de la prépara tion est un métal<B>à</B> l'état spongieux qui peut être pressé en blocs et coulé en lingots dans des moules chauffés dans une atmosphère d'ar gon afin d'éviter la contamination par l'air. Les moules peuvent être en graphite.
Une autre méthode de se débarrasser du sel résiduel consiste<B>à</B> laver la boue de métal ,et de sel au moyen d'un solvant organique. Plusieurs des chlorures préconisés sont solu bles dans un solvant organique. Le chlorure de lithium est soluble dans ralcool méthylique, l'alcool éthylique et dans l'éther éthylique. Les chlorures de magnésium et de calcium sont so lubles dans l'alcool éthylique, alors que le chlo rure d'aluminium est soluble dans l'éther éthy lique et le tétrachlorure de carbone. On peut enlever le sodium, le potassium et le lithium par lavage au moyen d'alcool méthylique ou éthylique- Il est aussi possible d7enlever le sel en le dissolvant dans l'eau.
En pareil cas, il est pré férable d'éliminer les dernières traces d'eau du métal spongieux en plaçant ce dernier dans un appareil<B>à</B> extraction par le vide. Si l'appareil <B>à</B> dépression est muni de moyens pour chauf fer le métal spongieux aux points de fusion in diqués au tableau II, on peut alors couler le métal dans un moule dans Pappareil <B>à</B> dépres sion aussitôt que toute l'eau a été éliminée. La vapeur étant un agent oxydant pour le métal spongieux, il convient d!éviter tout contact de ce dernier avec de la vapeur (aux pressions atmosphériques ou plus élevées) ou tout con tact avec de l'air chaud, qui n'agit pas seule ment comme oxydant, mais comme agent de nitruration par rapport au métal spongieux.
<B>Il y</B> a ainsi, d'une part, des avantages<B>à</B> utiliser les halogénures des métaux alcalins<B>:</B> sodium, potassium et lithium, parce que le mé tal alcalin libre de ce groupe peut être extrait par distillation<B>à</B> basse température<B>;</B> d'autre part, il est avantageux d'utiliser des halogénu- res des terres alcalines<B>:</B> magnésium et calcium et de l'aluminium, parce que, dans le cas des chlorures tout au moins, on peut enlever faci lement le sel par lavage dans un liquide orga nique aisément disponible et cet avantage tient aussi pour le chlorure de lithium.
La titulaire n'a pas trouvé que le chlorure de sodium ou de potassium soit soluble<B>à</B> un degré appréciable dans l'alcool méthylique ou éthylique ou dans l'éther éthylique.
Au lieu de faire intervenir le carbure mé tallique sous forme granulaire, on peut utiliser une barre<B>7</B> en carbure métallique et, dans ce cas, le manchon<B>8</B> serait supprimé ou du moins ne s'étendrait pas si bas. La coupelle 4 pourrait être aussi supprimée dans ce cas.
En ce qui concerne la force électromotrice et l'intensité de courant dans le circuit d'ali mentation de la cellule, dans un essai du pro cédé, avec une cellule dont le bac<B>1</B> avait un diamètre de<B>8,9</B> cm, les autres éléments étant proportionnés comme le montre le dessin, la force électromotrice était de<B>5</B> volts et le cou rant de<B>10</B> ampères avec une densité de cou rant de<B>2,5</B> ampères par décimètre carré. Bien entendu, avec des cellules de dimensions dif férentes et en cas d'utilisation de sels et de températures différentes, on trouvera d'autres valeurs pour la force électromotrice et le cou rant.
De ce qui précède, il apparaît clairement que le chlorure métallique est dissous par le sel<B>à</B> l'état fondu. L'halogénure du métal est en tout cas dissous dans l'halogénure fondu appartenant au groupe du lithium, potassium, sodium, magnésium, calcium et aluminium et des mélanges de ces métaux.
Quand le carbure métallique est présent sous forme granuleuse, il convient de l'isoler de la cathode (bac métallique<B>1)</B> et cela est réalisé de la manière représentée sur le dessin ci-joint. Quand on n'ajoute pas d'halogène ou seulement une très faible quantité, le carbure précité doit être adjacent<B>à</B> l'anode afin que l'halogène libéré (voir équation primaire pour la réaction<B>à</B> l'anode) puisse réagir avec ce carbure. Mais le carbure isolé pourrait être disposé ailleurs dans le bain lorsque la totalité de l'halogène (chlore) qui est requise poux l'halogénation du carbure, est fournie depuis l'extérieur de la cellule, si l'on prend la pré caution de disperser ou diffuser suffisamment cet halogène pour qu'il atteigne<B>le</B> carbure en quantité suffisante pour entretenir la réaction.
Dans le cas où l'anode est faite d'un carbure métallique, elle est, bien entendu, isolée de la cathode et l'halogène est engendré aux endroits voulus (le long de la surface exposée de l'anode).