Mécanisme de remontage automatique La présente invention a pour objet un mé canisme de remontage automatique, notam ment pour montre destinée à être montée sur une voiture automobile. D'autre part, le méca nisme selon l'invention est destiné à effectuer le remontage de la montre en utilisant aussi bien les trépidations que les accélérations de la voiture.
On a déjà proposé des constructions dans lesquelles une masse pesante pivote autour d'un axe solidaire du mouvement de la montre, cet axe étant horizontal et ladite masse étant également retenue par un ressort dans une position approximativement horizontale. Un tel mécanisme n'est toutefois sensible qu'aux vibrations ou secousses de la voiture produites par la marche du moteur ou les inégalités de la chaussée. Il est bien clair qu'un tel méca nisme ne saurait réagir aux accélérations de la voiture.
On a constaté dans la pratique qu'un mé canisme de ce genre ne donnait pas des résul tats très satisfaisants dans une montre montée sur une voiture dont le moteur est à régime lent et dont la suspension est particulièrement douce. La marche d'un tel moteur ne provo que pratiquement aucune trépidation de la voi ture et celle-ci ne subit pratiquement pas de secousses si elle roule sur une chaussée bien entretenue. On a aussi proposé des constructions dans lesquelles la masse de remontage était consti tuée par un pendule. Un mécanisme de remon tage comprenant une telle masse n'est toute fois sensible qu'aux accélérations de la voiture et non aux secousses ou trépidations de cette dernière.
Si une montre avec un mécanisme de ce type est montée sur une voiture automobile que son conducteur ne soumet qu'à de faibles accélérations tant en ligne droite que dans les courbes, le remontage de la montre s'effectue très lentement et souvent dans une mesure in suffisante.
Le mécanisme selon l'invention remédie à ces inconvénients dans une grande mesure, en ce sens que les deux catégories d'influences (trépidations ou secousses et accélérations) mentionnées ci-dessus, sont mises à contribu tion pour effectuer le remontage de la montre. Ce mécanisme comprend pour cela : une lame élastique supportée par un bâti rigide, de ma nière à être placée horizontalement et à pou voir osciller dans un plan vertical ;
une masse pesante suspendue à ladite lame à l'instar d'un pendule sphérique par l'intermédiaire d'une tige rigide traversant une ouverture de ladite lame et portant, de l'autre côté de celle-ci, un organe dont la courbure de la face supérieure a un rayon plus grand que la distance qui sé pare cette face du point de pivotement dudit pendule, et un levier pivoté sur ledit bâti et dis- posé au-dessus de ladite lame, un ressort agis sant sur ledit levier de manière que ce dernier ait tendance à rester en contact avec l'organe porté par la tige dudit pendule, ce levier portant un cliquet destiné à actionner une roue à dents de loup destinée elle-même à être reliée à l'ar bre du barillet de la montre.
On voit sans autre que la masse pesante constituée par le pendule de ce mécanisme peut se déplacer non seulement comme un pendule sphérique, mais aussi radialement par rapport à son point de pivotement, grâce à l'élasticité de ladite lame. On remarque également que le dit levier de ce mécanisme sera actionné par tous ces déplacements de la masse sous l'ac tion du ressort qui le sollicite.
De préférence, la suspension de ladite masse sera réalisée par l'intermédiaire d'un élément solidaire de la tige du pendule et pré sentant une surface sphérique destinée à repo ser sur le bord d'une ouverture circulaire pra tiquée dans ladite lame élastique. Plus parti culièrement ledit élément aura avantageuse ment la forme d'une demi-bille dont la face plane serait recouverte par une plaquette légè rement bombée et de diamètre supérieur à celui de ladite bille.
Un exemple de réalisation du mécanisme selon l'invention est illustré schématiquement au dessin annexé. La fig. 1 en est une vue de face ; et la fig. 2 en est une vue depuis dessus. Le mécanisme représenté est monté sur un bâti comprenant une plaque rigide circulaire 1 destinée à être fixée au mouvement de la mon tre parallèlement aux ponts du mouvement. Une lame élastique 2 est montée sur la plaque 1 par l'intermédiaire de deux consoles 3, aux quelles les extrémités de la lame 2 sont fixées pat des vis 4. Les consoles 3 sont placées de manière que la lame 2 soit horizontale.
Tandis que l'ouverture 5, pratiquée à une extrémité de la lame 2 pour livrer passage à une portée de l'une des vis 4, est circulaire, l'ouverture 6 prévue dans le même but à l'autre extrémité de la lame est allongée, afin que la lame puisse osciller librement dans un plan vertical. Une masse pesante 7 est suspendue à la lame 2 par l'intermédiaire d'une tige 8 qui traverse une ouverture circulaire 9 pratiquée au milieu de la lame 2. Un élément comprenant une partie 10 ayant la forme d'une demi-bille et une par tie 11 ayant la forme d'une plaquette dont la face supérieure est légèrement bombée, et dont le diamètre est supérieur à celui de la partie 10, est fixé à l'extrémité de la tige 8, de l'au tre côté de la lame 2.
Comme on le voit dans la fig. 1, la partie 10 dudit élément repose sur le bord de l'ouverture 9 de la lame 2, ce qui permet à la masse 7 de se déplacer à l'instar d'un pendule sphérique par rapport à cette lame 2. L'élasticité de cette dernière permet en outre à la masse 7 de se déplacer radiale- ment par rapport à son point de suspension. Ces déplacements de la masse sont sans autre possibles grâce à une découpure 12 pratiquée dans la plaque 1.
Il est bien entendu qu'on pourrait prévoir des moyens destinés à limiter les déplacements tant angulaires que radiaux du pendule 7, 8.
Un levier 13 est pivoté en 14 sur la plaque 1. Un ressort 15, également monté sur cette plaque 1, agit sur le levier 13 de manière à le maintenir constamment en contact avec la par tie 11 de l'élément fixé à l'extrémité de la tige 8. Grâce au fait que le rayon de courbure de la face supérieure de cette partie 11 est beau coup plus grand que la distance de cette face au point de pivotement du pendule 7, 8, on voit que le levier 13 sera déplacé, tant par les mouvements radiaux de la masse 7 que par ses mouvements angulaires. La fig. 1 montre en effet, en traits mixtes, une position que pourrait occuper la masse 7 à la suite d'un tel déplacement angulaire. On voit dans cette Po sition que l'inclinaison de la partie 11 de l'élé ment fixé à l'extrémité de la tige 8 provoque un déplacement du levier 13.
Ce dernier porte un cliquet 16 qui est arti culé à son extrémité libre. Le bec du cliquet 16 est maintenu en prise, sous l'action d'un ressort 17, avec une roue 18 à dents de loup. Tout recul de cette roue 18 est empêché par un cliquet 19 pivotant sur la plaque 1. Le fonctionnement de ce mécanisme est extrêmement simple ; en se déplaçant, la masse 7 fait pivoter le levier 13 autour de l'axe de la vis 14, et le cliquet 16 entraîne la roue 18 chaque fois que le levier 13 se déplace vers le haut, le bec de ce cliquet sautant simplement sur les dents de la roue 18 lorsque le levier 13 se déplace vers le bas.
La roue 18 pourrait être calée directement sur l'arbre de barillet du mouvement de la montre ; elle pourrait aussi être solidaire d'une roue dentée destinée à entraîner un ou plu sieurs mobiles de démultiplication reliés à l'ar bre de barillet.