Procédé de dessablage et dessableur pour sa mise en aeuvre Le fonctionnement d'un dessableur en gé néral, mais plus particulièrement d'un dessa- bleur pour eaux usées, dépend de la vitesse du courant de l'eau qui le traverse.
Dans le cas de traitement d'eaux usées, si le courant a une vitesse trop faible, les matiè res organiques lourdes se déposent avec le sable et entrent en fermentation. Dans ce cas, le sable récupéré ne peut pas être utilisé ou stocké sans avoir été préalablement lavé.
Si, au contraire, la vitesse du courant est trop élevée, une partie du sable le plus fin ne se dépose pas et est entraînée avec les matiè res organiques dans les installations dans les quelles l'eau est traitée. Ce sable fin finit par s'y déposer et par créer des accumulations gê nantes, qui nécessitent parfois la mise hors service d'une installation pour leur évacuation.
En pratique, notamment pour un dessa- bleur d'eaux usées, le débit n'est jamais cons tant, car le volume d'eau évacué par les égouts varie suivant les heures de chaque jour et sui vant les conditions météorologiques. Alors qu'il serait facile de dimensionner un dessableur sur la base d'un débit constant pour obtenir la vitesse d'écoulement correcte, quelle que soit la forme choisie, il est impossible de réaliser un dessableur fonctionnant de manière satisfai sante avec un débit variable.
Le présent brevet comprend un procédé de dessablage, caractérisé en ce qu'on fait pas- ser l'eau à dessabler à travers un récipient dans lequel on la soumet à l'action d'organes mécaniques lui imprimant un mouvement constant, transversal par rapport à celui de sédimentation du sable.
Ce brassage mécanique peut aussi être combiné avec un dispositif d'aération de l'eau traitée.
Le brevet comprend également un dessa- bleur pour la mise en oeuvre de ce procédé, caractérisé en ce qu'il comprend un récipient relié à une conduite d'amenée et à une con duite d'évacuation de l'eau à traiter, ce réci pient étant de section transversale circulaire et à parois coniques, et en ce qu'il comprend en outre au moins un organe rotatif de bras sage entre le fond du récipient et le niveau supérieur de son contenu, pour imprimer à ce dernier un mouvement constant, transversal par rapport à celui de sédimentation du sable.
Le dessin annexé représente schématique ment, à titre d'exemple, une forme d'exécu tion d'un dessableur pour le dessablage d'eaux usées, permettant une mise en oeuvre du pro cédé, décrite ci-après à titre d'exemple.
La fig. 1 en est une coupe axiale suivant la ligne 1-1 de la fig. 2.
La fig. 2 en est une vue en plan.
Les fig. 3 et 4 sont. des coupes suivant les lignes III-III, respectivement<I>IV-IV,</I> de la fig. 2. Sur le dessin, le récipient du dessableur est désigné par 1. Il est de section transversale circulaire et présente, dans sa partie supérieure, des parois cylindriques auxquelles sont rac cordées des parois coniques 2, raccordées elles-mêmes à un collecteur 3 pour le sable décanté. Un canal 4 passe tangentiellement à côté du récipient 1 et comprend une vanne 5 le divisant en deux parties. Une partie A reliée à une ouverture d'entrée 6 dans le récipient, et une partie B reliée à une ouverture de sortie 7 du récipient, devant laquelle se trouve une cloison 7a plongeant au-dessous du niveau 13 du liquide.
La partie 7b de l'ouverture 7 cons titue un déversoir qui détermine le niveau du liquide dans le récipient 1. La partie A sert donc à l'amenée de l'eau à traiter, et la partie B à son évacuation après traitement.
Dans l'axe du récipient 1, est monté sur des supports 8 un dispositif brasseur et aéra teur du contenu du récipient. Ce dispositif est constitué par un arbre rotatif creux 9, entraîné par un moteur 10. Cet arbre porte à son extré mité inférieure, située à proximité du fond du récipient, des bras creux 11 disposés radiale- ment et perforés d'un grand nombre de trous par lesquels de l'air sous pression, envoyé à travers l'arbre 9, peut s'échapper.
L'arbre 9 porte, en plus, entre les bras 11 et le niveau 13 du liquide dans le récipient 1, des organes de brassage constitués par des pa lettes 12, destinées à communiquer au contenu de ce récipient un mouvement rotatif dans un plan transversal à celui de sédimentation du sable. Les palettes 12 peuvent être à position réglable.
Comme on le voit à la fig. 1, l'ouverture d'entrée 6 de l'eau à traiter se trouve au- dessous du niveau 13 du liquide contenu dans le récipient 1, ce qui est obtenu en disposant une cloison plongeante 6a à l'entrée du canal d'amenée dans le récipient 1.
Dans la partie supérieure du récipient 1 est prévu un dispositif collecteur des matières grasses s'accumulant à la surface. Ce dispositif est constitué par une chambre latérale 14 com muniquant avec le récipient 1 par une ouver ture 15 dont la partie supérieure est située au- dessus du niveau 13, et la partie inférieure au- dessous de ce dernier. Un volet 16 à position réglable est articulé sur l'un des côtés de l'ou verture 15 et s'étend au-dessus et au-dessous du niveau 13. Le fond de la chambre 14 est incliné vers l'ouverture 15.
Le collecteur 3 pour le sable décanté est relié à la tubulure 17 d'aspiration d'une pompe 18 pour déverser le sable dans un bassin 19.
Le fonctionnement de ce dessableur est le suivant L'eau brute à traiter arrive par la partie A du canal 4 et pénètre approximativement tan gentiellement dans, le récipient 1 par l'ouver ture 6. Le liquide contenu dans le récipient tourne dans le sens des flèches C, en raison du mouvement qu'il reçoit des palettes 12. L'arrivée de l'eau brute ne gêne pas ce mou vement, mais tend plutôt à le favoriser en rai son de la direction du canal d'entrée.
Les matières grasses pénétrant dans le ré cipient 1 montent rapidement à la surface et sont chassées en direction de sa périphérie par la force centrifuge. Le volet 16 constitue un déflecteur qui les fait dévier et passer par l'ou verture 15 dans la chambre 14. .
La vitesse de rotation çd@1'ârbië 9= est réglée de telle manière que les palettes 12 impriment à la masse liquide contenue dans le récipient 1 un mouvement transversal constant, par rap port au mouvement de sédimentation du sable, qui est dirigé de haut en bas. Le mouvement communiqué à la masse liquide est choisi de manière que le sable contenu dans l'eau puisse se déposer, mais que les matières organiques restent en suspension.
L'air comprimé s'échappe par les perfo rations des bras 11, monte à la surface, et pro voque l'aération du contenu.
Le sable s'accumulant dans le collecteur 3 est évacué par la conduite 17 et la pompe 18 vers le bassin 19.
L'eau dessablée, dégraissée et aérée se dé verse par l'ouverture 7 dans la partie B du canal 4 pour être amenée à d'autres ouvrages, en vue de son traitement ultérieur. L'avantage du dessableur décrit réside dans le fait que son contenu est maintenu en mou vement à une vitesse constante, indépendante du débit de la conduite d'amenée, même lors que ce débit est très réduit ou nul, comme cela peut se produire dans des installations pour le traitement d'eaux usées, la nuit. Ceci est très important, car on évite ainsi que le dessableur fonctionne comme décanteur de matières orga niques.
L'aération est surtout importante par temps sec, c'est-à-dire lorsque l'eau usée est le plus concentrée et nécessite beaucoup d'oxy gène pour son traitement. Par temps de pluie, l'eau usée est diluée dans l'eau pluviale oxy génée et nécessite moins d'aération.
Par temps sec, le séjour de l'eau usée dans le bassin est plus long que par temps de pluie. La durée d'aération est proportionnelle au dé bit d'arrivée d'eau. Si l'on admet, par temps sec, qu'un séjour de 5 minutes est nécessaire pour le traitement de l'eau, ce temps est réduit proportionnellement en fonction du débit plus élevé par temps de pluie. On admet générale ment par temps de pluie un débit 4 ou 5 fois supérieur à celui par temps sec. Si le débit d'arrivée dépasse cette proportion, le surplus est évacué par un déversoir by-pass tel que 5.
La force nécessaire pour actionner l'appa reil de brassage et d'aération est minime, étant donné la faible vitesse nécessaire.
La pompe d'évacuation du sable peut être du type fonctionnant à l'air comprimé. Elle fonctionne périodiquement suivant le volume de sable accumulé dans le collecteur.
L'aérateur et la pompe peuvent, cas échéant, être reliés à la même source d'air comprimé.
Il est clair que lorsqu'il ne s'agit pas de traitement d'eaux usées, le dessableur peut ne pas comporter d'aérateur ni de chambre col lectrice de graisse.