Dispositif de réglage pour une chaudière à charbon La présente invention a pour objet un dis positif de réglage pour une chaudière à char bon. Ce dispositif comprend un organe de ré glage du tirage et un régulateur de tirage relié à cet organe de réglage par un organe de trac tion.
La plupart des chaudières à charbon, et en particulier les chaudières à charbon de chauf fage central, comprennent un organe de ré glage du tirage constitué par une porte ou un clapet et relié à un régulateur de tirage, par exemple un thermostat réagissant à la tempé rature de l'eau ou de la vapeur contenue dans la chaudière ou circulant dans une installation de chauffage central alimentée par cette chau dière. Le régulateur est habituellement relié à l'organe de réglage du tirage par une chaînette et il actionne ainsi directement cet organe. Dans certaines applications, et en particulier dans les installations de chauffage central, la chaudière est chargée de combustible pour une période de fonctionnement considérable, par exemple deux fois toutes les vingt-quatre heu res, à cinq heures du matin et à huit heures du soir.
Dans le cas d'une installation de chauffage central, lorsque le chauffeur a chargé la chau dière à cinq heures du matin, il serait désira ble de pouvoir la laisser fonctionner avec le ti rage réduit prévu pour la nuit, jusqu'à sept ou huit heures du matin, par exemple. De même, lorsque le chauffeur a chargé la chaudière à huit heures du soir, il serait désirable de con server le réglage de jour à relativement fort tirage jusqu'à dix heures du soir, par exemple. Cela obligerait cependant le chauffeur à ef fectuer deux visites supplémentaires de réglage de chaque installation de chauffage central dont il assure l'entretien. Cette multiplication des visites du chauffeur est onéreuse.
D'autre part, le confort des usagers de l'installation et l'emploi rationnel du charbon dont on dispose pour assurer le fonctionnement de celle-ci exigeraient logiquement de telles opérations de réglage supplémentaires.
L'invention a pour but de fournir un dis positif de réglage capable d'assurer automati quement et sans visite supplémentaire du chauffeur au moins une opération de réglage supplémentaire du tirage de la chaudière. Ce dispositif est caractérisé en ce qu'il comprend, outre ledit organe de réglage du tirage, ledit régulateur de tirage et ledit organe de traction reliant ce régulateur à l'organe de réglage du tirage, un régulateur auxiliaire comprenant des moyens de réglage pour modifier la distance séparant l'une de l'autre les deux extrémités dudit organe de traction, et un mouvement d'horlogerie commandant le fonctionnement de ces moyens de réglage.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution du dispo sitif de réglage faisant l'objet de la présente in vention.
La fig. 1 est une élévation latérale schéma tique d'une chaudière à charbon équipée de l'une des formes d'exécution du dispositif par tiellement représentées aux fig. 2 à 7, et illus tre le fonctionnement de ce dispositif.
La fig. 2 est une vue de front du régulateur auxiliaire de la première forme d'exécution. La fig. 3 en est une vue de côté, partie en coupe axiale.
La fig. 4 en est une coupe selon 4-4 de la fig. 3.
La fig. 5 est une vue analogue à celle de la fig. 2 du régulateur auxiliaire de la deuxième forme d'exécution.
La fig. 6 en est une vue en plan ; et la fig. 7 est une vue de côté d'un détail.
A la fig. 1, on a représenté très schéma tiquement une chaudière à charbon 1 munie d'un organe de réglage du tirage 2, constitué par une porte inférieure ou clapet à charnière horizontale, et d'un régulateur thermostatique 3 pourvu d'un bras d'actionnement 4. L'extré mité libre du bras 4 et le bord inférieur du clapet 2 sont reliés l'un à l'autre par un organe de traction 5 constitué par une chaînette dont une partie a été remplacée par un tronçon de câble métallique. Un régulateur auxiliaire dé signé dans son ensemble par le signe de réfé rence 6 est monté sur un support 7 constitué par une équerre fixée en 8 contre la paroi avant de la chaudière 1.
Ce régulateur comporte un levier 9 monté pour pivoter en son point mi lieu et autour d'un axe horizontal et dont les extrémités sont repliées chacune dans un plan parallèle audit axe de pivotement et présentent chacune une encoche de guidage indiquées en 10 aux fig. 2 et 3. Le tronçon de câble rempla çant une partie de la chaînette 5 passe à travers lesdites encoches qui guident ce tronçon de sorte que, selon la position du levier 9, les ex trémités de la chaînette se trouvent à différen tes distances l'une de l'autre. A la fig. 1, le levier 9 est représenté en position verticale et la chaînette 5 est indiquée en pointillé dans la position correspondante.
Ladite chaînette est en outre indiquée en trait mixte, de même que le clapet 2, dans une position correspondant à une position du levier 9 décalée de 351, environ dans le sens des aiguilles d'une montre, à par tir de la position dans laquelle ce levier est re présenté.
Le régulateur auxiliaire de la première forme d'exécution est représenté de façon plus détaillée aux fig. 2 à 4. Ainsi qu'on peut le voir en particulier aux fig. 3 et 4, ce régulateur comprend un mouvement d'horlogerie 11 dis posé à l'intérieur d'un boîtier 12. Ce mouve ment comprend un axe 13 qui s'étend à l'ar rière, hors du boîtier 12 et qui porte un or- P <I>a</I> ne de remontage 14, en forme de levier coudé vers l'avant et qui est fixé sur cet axe au moyen d'une vis de blocage 15.
L'axe 13 s'étend, d'autre part, jusqu'à l'intérieur d'une douille 16 qui est retenue sur lui par une vis 17 qui s'étend radialement vers l'intérieur jus que dans une gorge de l'axe 13, mais qui per met une rotation relative de cet axe et de la douille 16. Cette dernière s'étend axialement jusqu'à l'extérieur du boîtier 12, à travers une garniture cache-poussière 18 insérée dans un trou axial de la paroi dudit boîtier. Le levier 9 est vissé contre la face avant moletée de la douille 16, au moyen de quatre vis 19 qui pas sent à travers des trous allongés arqués 20 pra tiqués dans ce levier.
La face du levier 9 pre nant appui contre la face avant de la douille 16 est également moletée et cette disposition per met de régler la position de déclenchement du levier 9 ou sa position à l'état armé.
Comme on peut le voir en particulier à la fig. 4, la douille 16 présente une encoche 21 limitée, d'une part, par une face radiale, et elle est en outre munie d'une goupille 22. Un res sort de traction 23 est tendu entre la goupille 22 et un téton 24 fixé à la platine avant du mouvement d'horlogerie 11, en contact avec la périphérie de la douille 16. Un cliquet 25 est monté à pivotement autour de ce même téton 24 et est sollicité vers la périphérie de la douille 16 par un ressort de traction 26 tendu entre l'extrémité libre de ce cliquet et un téton 27 également fixé à la platine avant du mouvement d'horlogerie 11.
Le cliquet 25 présente un bec 28 susceptible de venir s'engager dans l'enco che 21 pour retenir la douille 16 et le levier 9 en position d'armement, contre l'effet de la traction exercée par le ressort 23. Le cliquet 25 présente en outre un nez 29 avec lequel une came 30, indiquée en pointillé à la fig. 4, et qui est fixée sur l'axe 13, est susceptible de venir coopérer. Dans l'état dans lequel le régu lateur auxiliaire est représenté à la fig.À, la carne 30 vient de soulever lé cliquet 25, déga geant ainsi la douille 16 et le levier 9 qui ne se sont pas encore déplacés sous l'action du res sort 23.
La flèche représentée à gauche de la goupille 22 indique le sens de ce déplacement et l'on voit que ladite goupille viendra buter contre un téton de butée 31 fixé à la platine avant du mouvement d'horlogerie 11. On voit également que la came 30 est déjà venue buter contre un téton de butée 32 que porte égale ment la platine avant du mouvement d'horlo gerie.
Le mouvement d'horlogerie 11, de même que l'équerre de support 7 sont fixés à la paroi dorsale du boîtier 12 et cette paroi porte en outre un téton 33 servant de butée pour l'or gane de remontage 14.
Le mouvement d'horlogerie 11 n'a pas été représenté en détail car il est d'un type connu quelconque. Cependant, il comporte une roue d'engrenage à laquelle il manque un certain nombre de dents, de sorte que lorsque l'organe de remontage parvient dans sa position de zéro à laquelle il est représenté en pointillé à la fig. 2, cette roue d'engrenage cesse d'engrener avec une roue coopérante et l'organe de remontage s'échappe et poursuit sa course dans le sens des aiguilles d'une montre, comme vu à la fig. 2, jusqu'à ce que le nez de la came 30 vienne buter contre le téton 32. Cette dernière partie du parcours de l'organe de remontage 14 et de la came 30 s'effectue rapidement, de sorte que la douille 16 est brusquement dégagée.
A la fig. 1, le clapet de tirage 2 et la chaî nette 5 sont représentés en trait mixte dans la position que le levier 9 les oblige d'occuper lorsque le régulateur auxiliaire se trouve à l'état armé, par exemple à huit heures du soir et après que le chauffeur a chargé la chaudière. Au bout d'un laps de temps déterminé et ré glable au moyen de l'organe de remontage 14, le régulateur auxiliaire se déclenche de lui- même et le ressort 23 amène le levier 9 dans la position dans laquelle il est représenté à la fig. 1, fermant ainsi partiellement le clapet de tirage.
On comprendra que le dispositif de ré glage décrit peut également remplir la fonction inverse, si on le désire. Il suffit pour cela de desserrer les vis 19 et de décaler le levier 9 par rapport à la douille 16 de façon que, en posi tion d'armement du régulateur auxiliaire, ce levier occupe la position dans laquelle il est re présenté à la fig. 1. Au bout d'un laps de temps choisi, le régulateur auxiliaire se déclenchera automatiquement et la chaînette 5 et le clapet de tirage 2 prendront alors la position indiquée en trait mixte à la fig. 1, augmentant ainsi au tomatiquement le tirage de la chaudière.
On re marquera qu'il n'est pas nécessaire que le levier 9 soit orienté verticalement dans sa position d'armement ou dans sa position de déclenche ment. Par conséquent, en modifiant le calage de ce levier sur la douille 16, on peut régler la valeur de la modification apportée par le fonc tionnement du régulateur auxiliaire à la dis tance séparant l'une de l'autre les deux extré mités de la chaînette 5.
A la fig. 3, on a représenté une échelle de temps de fonctionnement gravée sur le boîtier 12, en regard du prolongement orienté vers l'avant de l'organe de remontage 14.
Ainsi qu'on peut le voir à la fig. 1, les deux encoches de guidage 10 des extrémités du levier 9 divisent la chaînette 5 en trois tronçons qui, dans au moins une des positions de fonctionne ment du dispositif forment entre eux des an gles. Le tronçon médian et des parties adjacen tes des autres tronçons sont constitués par un câble d'acier qui peut facilement glisser dans les encoches 10 et qui est néanmoins suffisam ment souple pour ne pas gêner le fonctionne ment du dispositif. On comprendra qu'il n'est pas nécessaire que le levier 9 pivote autour de son point milieu : il pourrait aussi présenter deux bras de longueurs inégales ou même ne comporter qu'un seul bras.
Il pourrait encore ne comporter des moyens de guidage qu'à une seule de ses extrémités. Dans ce cas, la chaî nette 5 serait divisée en deux tronçons par les dits moyens de guidage et comporterait une longueur de câble coopérant avec lesdits moyens. Il est cependant évident que le levier symétrique représenté permet, pour une lon gueur totale donnée, une plus grande modifica tion de la distance séparant l'une de l'autre les deux extrémités de la chaînette. Selon une va riante non représentée, on peut régler la valeur de la modification de ladite distance en modi fiant la longueur d'au moins un des bras du levier 9.
Par exemple, on pourrait supprimer l'encoche de guidage supérieure de ce levier et remplacer les trous allongés 20 par d'autres ménagés parallèlement à l'axe longitudinal du- dit levier, de manière à permettre de modifier la longueur efficace de son bras inférieur.
Les fig. 5 à 7 représentent le régulateur auxiliaire simplifié d'une deuxième forme d'exé cution. Ce régulateur auxiliaire se distingue de celui de la première forme d'exécution par la suppression du mécanisme à encoche et cli- quet, de la came 30 et des ressorts 23 et 26, ainsi que des divers tétons fixés à la platine avant du mouvement d'horlogerie. Le levier 9 est monté fixe sur une douille 16 analogue à celle de la première forme d'exécution, sauf qu'elle ne présente pas d'encoche 28 et qu'elle est directement ajustée dans le trou de la paroi frontale du boîtier 12, sans interposition d'une garniture.
L'encoche 28 et le cliquet 25 coopé rant sont remplacés par une lame de ressort 41 qui est fixée contre la douille 16 par deux des vis 19 fixant le levier 9 à cette même douille. En regard de la périphérie du boîtier 12, cette lame de ressort porte un téton rivé 42 qui est susceptible de venir s'engager dans l'un quel conque de plusieurs logements 43 constitués par des trous borgnes percés dans la partie pé riphérique de la paroi frontale du boîtier 12. Le prolongement orienté vers l'avant de l'or gane de remontage 14 est replié vers un plan parallèle à celui de la paroi frontale du boîtier 12, pour former une rampe 44 qui se termine par un bec replié dans un plan axial et formant un crochet d'entraînement. Un téton 45, for mant butée pour le levier 9 est monté sur la paroi frontale du boîtier 12.
Le régulateur auxiliaire qu'on vient de dé crire en référence aux fig. 5 à 7 est également monté de la façon représentée à la fig. 1. Lors que le chauffeur a chargé la chaudière pour la nuit, par exemple à huit heures du soir, il arme le régulateur auxiliaire en amenant le levier 9 dans une position décalée par rapport à une droite joignant les extrémités de la chaînette de traction 5. Ce levier est verrouillé dans cette position au moyen de la lame de ressort 41 qui fait pénétrer son téton 42 dans l'un des trous 43, comme représenté à la fig. 5. Le chauffeur remonte ensuite le mouvement d'hor logerie au moyen de l'organe de remontage 14.
Il laisse donc le clapet de tirage 2 en position de relativement fort tirage, c'est-à-dire dans une position correspondant au réglage diurne nor mal de la chaudière. Lorsque l'organe de re montage 14 est parvenu à la fin de sa course commandée, par exemple au bout de deux heu res de temps, le ressort du mouvement d'horlo gerie cesse brusquement d'être freiné par l'échappement de ce mouvement et fait exécu ter une course supplémentaire rapide à l'organe de remontage 14. La rampe 44 terminant celui- ci vient alors s'engager sous la lame de ressort 41, soulève cette lame et fait sortir le téton 42 du trou 43 dans lequel il était engagé.
Ensuite, le bec terminant la rampe 44 de l'organe de remontage 14 vient coopérer latéralement avec le bord de la lame de ressort 41 et entraîne ainsi cette lame en rotation avec la douille 16 et le levier 9 qui tourne de l'angle désiré pour venir finalement buter contre le téton 45 et prendre la position dans laquelle il est repré senté à la fig. 1.
On remarquera qu'avec le régulateur auxi liaire représenté aux fig. 5 à 7, le dispositif ne peut exécuter automatiquement que l'opération de réglage qui consiste à réduire le tirage de la chaudière au bout d'un laps de temps déter miné. En effet, du fait que la position d'arme ment du levier 9 du régulateur auxiliaire repré senté aux fia. 5 à 7 n'est déterminée que par la position de la lame de ressort 41, c'est-à-dire par le choix du trou 43 dans lequel on laisse pénétrer le téton 42 et que, d'autre part, la position de déclenchement de ce levier 9 n'est déterminée que par la butée constituée par le téton 45, on ne peut inverser les positions d'ar mement et de déclenchement, comme c'est le cas avec le régulateur auxiliaire représenté aux fig. 2 à 4.
Cependant, on comprendra que la fonction de réduction automatique du tirage au bout d'un laps de temps choisi est la plus im portante. En effet, il n'est pas toujours possible de laisser une chaudière à charbon qu'on vient de recharger dans un état de réglage correspon dant à un faible tirage ou tirage nocturne et de n'augmenter le tirage qu'au bout d'un laps de temps déterminé.