Tampon protecteur pour pieds
La présente invention a trait à un tampon protecteur pour pieds et vise plus particulièrement à atténuer la douleur et la gêne résultant de la présence de cors, callosités, etc..., par exemple celles accompagnant habituellement une déformation de l'orteil dite orteil en marteau , la malformation (grosseur) d'une articulation, etc.
On décrira ci-après l'invention en se référant à son application à un orteil en marteau, mais d'autres applications de ladite invention seront mises en évidence par cette description.
Ce qu'on appelle orteil en marteau est une flexion persistante d'un orteil, le plus souvent du second orteil, la première phalange étant dans certains cas recourbée et allongée. L'orteil mentionné est habituellement comprimé entre les orteils adjacents et, au lieu que son extrémité s'étende vers l'avant comme les autres orteils, elle est recourbée vers le bas et aplatie contre la semelle première de la chaussure, de sorte qu'elle affecte la forme d'une tête de marteau. Sur la surface dorsale de l'articulation pliée ou courbée, qui est soumise à la pression exercée de haut en bas par la chaussure, il existe habituellement un cor ou durillon sensible, une poche adventice ou une zone douloureuse semblable.
La gêne résultant de l'orteil en marteau est occasionnée par la pression de la chaussure sur cette malformation et sur l'extrémité élargie de l'orteil située audes sous, I'ongle étant incarné dans certains cas.
Il est très difficile d'apporter un soulagement à la douleur résultant d'un orteil en marteau parce que le mouvement de l'orteil est considérablement restreint par suite de la contraction des ligaments latéraux et glénoïdes de l'orteil, ainsi que la contraction des tendons des muscles extenseur et fléchisseur.
Dans les cas de ce genre, il est extrêmement désirable de pouvoir disposer d'un tampon protecteur établi de façon qu'il puisse être fixé fermement et exactement dans la position voulue sans aucune gêne pour l'usager et de façon qu'il conserve sa position. En même temps, en particulier dans les cas où l'usager est une femme, il faut que le dispositif ne soit ni volumineux, ni disgracieux.
Jusqu'à ce jour, on a éprouvé des difficultés à établir des tampons de ce genre qui s'ajustent convenablement à un orteil et restent en place sur le pied dans la position correcte, quelle que soit l'activité de l'usager. Dans certains cas, on a établi des tampons de ce genre dont le maintien en position était uniquement assuré par la présence d'un bas ou chaussette, mais cette solution n'est pas satisfaisante. Dans d'autres cas, les tampons étaient pourvus de sangles en forme de bandes élastiques enveloppantes qui encerclaient l'orteil, mais ces ban des étaient soit serrées au point d'être extrêmement gênantes, soit trop libres, auquel cas le tampon ne conservait pas sa position correcte.
De plus, les dispositifs antérieurement connus de ce genre étaient grands et disgracieux, surtout si l'on devait faire usage de moyens d'attache du genre des rubans adhésifs bien connus, et ils n'épousaient pas dans la mesure désirée le contour de l'orteil.
La présente invention a pour objet un tampon protecteur simple et peu coûteux, destiné à protéger de telles malformations et zones douloureuses des pieds, pouvant facilement être ajusté dans une position confortable lorsqu'on le pose et ne devenant pas inconfortable ou disgracieux au cours de l'emploi.
Conformément à l'invention, le tampon protecteur pour pied comprend un corps fait d'une matière molle formant coussin, présentant une ouverture destinée à recevoir une zone douloureuse du pied, et une mince feuille de revêtement s'étendant au-dessus du corps et au-delà de sa périphérie.
Pour mieux faire comprendre l'invention, on en décrira ci-après une forme d'exécution en se référant au dessin annexé donné à titre d'exemple.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un tampon protecteur représenté dans la position d'utilisation sur le pied.
La fig. 2 est une vue de dessous, à plus grande échelle, du tampon protecteur lui-même.
La fig. 3 est une vue en coupe verticale par la ligne 3-3 de la fig. 2, en regardant dans le sens de la flèche.
A la fig. 1, le tampon protecteur est représenté en position d'utilisation sur un pied 1 comportant un orteil en marteau 2 ; le tampon 3 est représenté en position correcte audessus de l'articulation pliée de l'orteil en marteau, c'est-à-dire dans une position telle qu'il diminue la pression exercée sur la surface dorsale dudit orteil.
On voit aux fig. 2 et 3 que le tampon 3 possède un corps formant coussin 4 pourvu d'un prolongement avant 5 qui est terminé par un bord transversal abrupt, d'un prolongement arrière 6 plus long, qui va en diminuant de largeur, et de prolongements latéraux courts et mutuellement opposés 7, 7. Le corps 4 présente une ouverture 8 destinée à recevoir la partie supérieure de l'articulation pliée, ainsi que toute zone sensible ou douloureuse, telle qu'un durillon ou une callosité, susceptible d'exister en ce point.
Le corps 4 peut être fait de toute matière amortissante appropriée, mais il est préférable qu'il soit fait de mousse de latex, qui est extrêmement légère et souple, très élastique, facilement lavable, et dont le toucher est excessivement doux et confortable pour la peau de l'usager. Cette matière adhère aussi doucement à la peau et contribue à maintenir le tampon en position correcte.
Sur la face supérieure du corps 4 est disposée et unie à cette face une couche ou feuille de revêtement à surface lisse 9, faite de toute matière appropriée, telle qu'une mince feuille de caoutchouc, sensiblement du type de celle qu'on utilise dans l'art dentaire pour la protection temporaire des dents. On remarquera que bien que la couche 9 ait le même contour général que le corps 4, elle est un peu plus grande que ce corps, de sorte qu'une petite partie marginale 10 de la couche est placée audelà du corps sur le côté du tampon qui n'entre pas en contact avec la partie à protéger.
La couche 9 est prolongée latéralement par deux bandes d'attache mutuellement opposées 11, 11, qui font corps avec ladite couche et dont l'une est pourvue, près de son extrémité, d'une petite partie recouverte d'une substance adhésive 12 sensible à une pression, afin de permettre aux deux sections de bande d'être fixées l'une à l'autre en formant une boucle destinée à entourer l'orteil de l'usager. Les parties de bande 11, 11 s'étendent au-delà des prolongements latéraux 7, 7 du corps, de sorte que ces derniers sont rabattus latéralement pardessus les côtés de l'orteil, et cette disposition, conjointement avec la partie marginale 10 de la couche de revêtement, assure un ajustage facile, intime et doux du tampon au-dessus de l'orteil, sans qu'il existe aucun contact de bord abrupt avec l'orteil.
On remarquera que le pro longement antérieur 5 diminue la pression exercée sur la partie large de l'orteil au-delà de l'articulation pliée ou zone douloureuse, et que le prolongement postérieur 6, qui va en diminuant de largeur, transmet progressivement et doucement la pression de la chaussure à la partie saine de la partie arrière de l'orteil. Ainsi, étant donné que la zone douloureuse est située à l'intérieur de l'ouverture 8, qui peut aussi être faite dans la couche de revêtement 9, la pression est effectivement transférée à l'écart de la zone douloureuse.
C'est une opération très simple pour quiconque que de poser le tampon sur le pied, étant donné qu'il suffit de placer le corps 4 dans la position propre à assurer le maximum de soulagement et d'entourer alors l'orteil à l'aide des bandes 11, 11, ces bandes étant finalement unies l'une à l'autre dans une position confortable et intime autour de l'orteil, à l'aide de la couche adhésive 12. Cette opération, qui peut être effectuée par une personne quelconque sans l'aide d'un spécialiste, ancre le tampon dans la position exacte et telle qu'il est empêché de se déplacer accidentellement tout en étant confortablement et exactement ajusté sur l'orteil.
La partie adhésive peut être protégée par une couche de recouvrement détachable telle qu'une gaze, par exemple du genre de celle utilisée pour les emplâtres chirurgicaux sensibles à la pression, et qu'on peut arracher avant ou pendant la fixation du tampon sur la partie à protéger.
On peut donner au tampon une forme concave-convexe de toute manière appropriée, par exemple en unissant la couche de revêtement 9 au tampon pendant que celui-ci est légèrement tendu. La face concave est celle qui est dirigée vers la partie sensible et s'étend à la fois dans la direction latérale et dans la direction longitudinale du tampon de manière à faciliter la conformation du tampon à une partie déformée convexe, telle qu'un orteil en marteau.
Comme la couche de revêtement 9 s'étend légèrement au-delà de la périphérie du corps 4, un contact de bord allant en s'amincissant progressivement est obtenu avec la partie à protéger, ce qui évite sensiblement tout contact avec un bord abrupt.
En constituant les bandes 1' d'une mince feuille de caoutchouc, comme cette matière tend à adhérer à la peau, les bandes n'ont pas tendance à exercer une traction, de sorte que le tampon est maintenu dans la position confortable dans laquelle il a été posé sur l'orteil. Ces bandes de caoutchouc sont aussi extensibles et élastiques, de sorte qu'elles peuvent être ajustées au moment de leur pose. Le tampon peut être enlevé et remis en place chaque fois qu'on le désire, la substance adhésive 12 étant, de préférence, d'une nature hydrofuge, de telle sorte que le tampon peut aisément être lavé lorsque cela est nécessaire.