Procédé de fabrication galvanoplastique d'une plaque métallique et plaque métallique obtenue par ce procédé. La présente invention concerne un pro cédé de fabrication d'une plaque métallique, par galvanoplastie, à partir .d'une feuille mé tallique de départ, et une plaque métallique obtenue par ce procédé.
Pour l'affinage ou la récupération d'un métal, il est. de pratique courante de déposer électrolytiquemént ce métal sur une mince feuille métallique qu'on appelle feuille de dé part et qui peut être faite du même métal que celui à déposer sur elle, ou d'un métal diffé rent. On obtient ainsi une plaque de métal électrolytique .de dimensions standardisées. Le partage d'une telle plaque est. communément effectué par cisaillement; cette opération est coûteuse, car elle nécessite une machine puis, santé et de nombreuses manutentions de la plaque qui peut présenter une épaisseur de 10 à 13 mm.
Le procédé, que concerne la présente in vention, est caractérisé en ce qu'on applique, sur chacune des faces de la feuille de départ, au moins une bande d'une matière électrique ment isolante et s'étendant d'un. bord de la feuille à l'autre, les bandes correspondantes étant exactement superposées et de même lar- 'eur, et en ce qu'on dépose électrolytiquement, sur chacune des faces de la feuille, une couche de métal d'épaisseur telle que ladite largeur d'une bande soit égale aux deux tiers de cette épaisseur, à un dixième de ladite épaisseur près,
d'où il résulte que la plaque est facilement divisible en plaquettes par rupture le long desdites bandes. Les bords clé rupture des pla ques de plus petite dimension ainsi obtenues sont propres et droits et la plaque non par tagée est suffisamment résistante et rigide pour supporter, sans se briser, des chocs et des contraintes au cours de son transport.
Le dessin. annexé représente, à titre d'exem ple, diverses parties d'une plaque obtenue par le procédé.
La fig. 1 est une coupe d'une paxtie de ladite plaque, dont. la bande est de largeur convenable.
La fig. 2 est la même coupe après rupture. La, fig. 3 est une coupe, analogue à celle de la fig, 1, montrant ime partie de plaque présentant une bande de matière électrique ment isolante de trop faible largeur.
La fig. 4 est. une vue, analogue à celle dé la fig. 1, montrant une partie de plaque pré sentant -une bande de matière électriquement isolante de trop grande largeur, et la fig. 5 est la même coupe que celle de la. fig. 4, après rupture.
La partie; de plaque partiellement repré sentée par la fig. 1 comprend une feuille de départ 1 dont chacune des faces présente une étroite bande 2 de matière électriquement isolante, ces bandes étant de même largeur et appliquées de part et d'autre de la feuille; elles sont exactement superposées et s'éten dent transversalement sur toute la largeur de la plaque. De chaque côté de la feuille 1, la plaque comprend en, outre une couche 3 de métal, déposé par galvanoplastie, d'épais seur<I>T.</I> La largeur<I>W</I> de chacune des bandes de matière isolante est égale aux deux tiers de ladite épaisseur T.
Au début de l'opéra tion de dépôt par galvanoplastie, les bandes de matière isolante 2 n'ont pas été recouvertes de métal 3; cependant, de chaque côté de cha cune des bandes 2, il s'est. peu à peu formé -un bourrelet: et ces bourrelets se sont rencontrés en une ligne 4, de chaque côté de la plaque. Les bourrelets ont ensuite crû ensemble le long d'une surface 5 et ont formé des bourre lets .extérieurs 6 visibles sur les faces de la plaque terminée.
Un petit interstice 7 a donc subsisté de chaque côté de la feuille de dé part, entre celle-ci et les bourrelets, juste au- dessus de la bande de matière isolante 2. Le métal des bourrelets qui se sont rejoints selon la surface 5 est tout aussi résistant qu'en un point quelconque d'une section transversale de la plaque. Cependant, l'existence d'un in terstice 7 permet de rompre la plaque relati vement facilement. La fig. 2 montre l'allure des lignes de rupture.
La fig. 3 est une section d'une partie de plaque dont- les bandes de matière isolante 2 sont trop étroites par rapport à l'épaisseur de chacune des couches de métal déposé par galvanoplastie. Même dans ce cas, le métal déposé n'adhère pas à la. matière isolante 2; cependant, les bourrelets 6, situés de chaque côté de la surface de partage 5, forment un pont par-dessus la couche de matière isolante 2, ne laissant pratiquement aucun interstice 7 au-dessus de cette matière. La plaque obte nue ne peut être facilement rompue dans la zone située au-dessus de chaque bande.
La fig. 4 montre la façon dont se- dépose le métal lorsque la bande de matière isolante 2 est trop large par rapport à l'épaisseur de la couche de métal déposé. Un épais bourrelet 6 de métal électrolytique se forme le long de chaque bord de la bande de matière isolante 2; ces bourrelets émergent considérablement de la face supérieure de la couche. De plus, il subsiste un interstice 7 important à l'exté- rieur de chaque bande de matière isolante 2. L'expérieaice démontre que, pour rompre une plaque présentant un interstice important, il faut plier celle-ci d'un angle considérable.
La section de rupture présente .alors une arête vive formée par la feuille de départ qui fait saillie au-delà du métal déposé par galvano plastie, comme représenté à la fig. 5. Un autre inconvénient est que les bourrelets 6 peuvent entrer en contact avec les plaques adjacentes disposées dans une même cellule électrolytique.
La matière électriquement isolante peut être appliquée par peinture ou sous forme d'une bande déjà formée. Elle doit adhérer à la feuille de départ et être susceptible de résister à toute solution utilisée pour le nettoyage de cette feuille .et à la formation d'un dépôt. par galvanoplastie. Des matières convenables sont des encres, des vernis, des peintures, des cires et des rubans.
La matière -utilisée ne doit contenir aucun constituant soluble dans les bains utilisés et. qui pourrait provoquer un piquage ou gêner de toute autre Tacon: le dépôt de métal par galvanoplastie. Les bandes de matière isolante 2 peuvent être parallèles, convergentes ou s'entrecroiser.
La feuille de départ est généralement faite de métal électrolytique et son épaisseur est déterminée par des .considérations pratiques. Elle doit être suffisamment rigide pour ne pouvoir entrer en contact avec des électrodes adjacentes et doit être suffisamment mince pour ne pas présenter d'excroissances nodu laires. Dans le cas du nickel, auquel le pro cédé décrit est notamment applicable, des feuilles de départ d'environ 0,8 mm d'épais seur donnent de bons résultats. Le dépôt par électrolyse peut alors atteindre une épaisseur <B>d</B>e 4,75 mm sur chacune des faces de la feuille de départ et les bandes de matière non conduc trice de l'électricité doivent par conséquent avoir une largeur d'environ 3,2 mm.
Le procédé peut être mis en oeuvre par exemple comme suit: On commence par nettoyer une feuille de départ, en nickel, d'une épais seur de 0,8 mm et on applique sur cette feuille (les bandes continues d'un vernis séchant à l'air et .communément utilisé en galvanoplastie comme vernis d'arrêt. Ces bandes présentent chacune une largeur de 3,2 mm et s'étendent en: travers de chacune des faces de la feuille de départ, d'un bord à l'autre de cette feuille, de façon à la diviser en carrés d'environ 4,4 cm de côté. Les, bandes appliquées sur l'une des faces de la feuille se trouvent exac tement superposées à celles appliquées sur l'autre face.
On soumet alors la feuille à un traitement préalable destiné à favoriser l'ad- héren.ce du nickel à déposer par galvanoplas tie, ce traitement comprenant une exposition anodique d'une durée de cinq minutes à 27 C et avec une densité de courant de 1,6 ampère par cm2 dans un bain contenant 100 g d'acide sulfurique, 50 g de chlorure de sodium et 5 g clé cuivre sous forme de sulfate de .cuivre, par litre. On dépose ensuite du nickel par galvano plastie sur les deux faces de la feuille de dé part ainsi préparée, de façon à obtenir une plaque présentant une épaisseur totale de 9,5 mm.
On a. brisé une plaque ainsi préparée au moyen d'une machine d'essai à la flexion et clé manière à en détacher un tronçon le long (l'une ligne de partage. Pour cela, on a plié la plaque selon un angle de 5 , ce qui a brisé la couche de métal déposé d'un des côtés de la. feuille de départ, et on: l'a pliée ensuite, en sens inverse, selon un angle de 6 , ce qui a entraîné la rupture du dépôt de nickel formé clé l'autre côté de la feuille de départ. La rupture ainsi obtenue était très droite et unie.
On peut aussi partager une telle plaque en effectuant une seule opération de pliage. -Ce- pendant, les bords qu'on obtient ainsi sont généralement plus rugueux.
L'existence d'une valeur critique de la largeur de la bande de matière électriquement isolante est démontrée par le fait qu'une plaque, d'une épaisseur totale de 9,5 mm et dont la bande avait une largeur de 1,6 mm, n'a pas pu être rompue dans un étau, par flexion, alors qu'une même plaque pliée de la même manière, dont la bande était d'une lar geur de 3,2 mm, a été facilement rompue.