Electrode pour l'usinage des métaux. La présente invention, due à<B>Al.</B> René D. Wasserman, concerne une électrode spéciale ment enrobée, destinée à des opérations d'usi nage et de préparation de surface à l'arc élec trique sur divers métaux, comme de gou- geage, chanfreinage, dressage. Dans certains cas, on peut aussi l'utiliser avantageusement pour des opérations de coupe.
La présente invention permet d'éviter le procédé coûteux et encombrant d'usinage à l'oxy-acétylène avec tous les inconvénients qui s'y rattachent, en utilisant pour l'usinage (les métaux une électrode dont les excellentes propriétés sont dues à un enrobage particu lier conduisant à l'obtention d'excellentes ca ractéristiques des surfaces usinées et cela avec des vitesses de travail considérablement accrues.
L'électrode selon l'invention est caracté risée en ce qu'elle comprend un noyau métal lique et un enrobage contenant du carbonate ferreux accompagné d'autres éléments suscep tibles destabiliser l'are et d'exercer une action nettement désoxydante.
Les revêtements utilisés pour les baguettes de soudure n'ont pas donné de résultats heu reux dans des applications à l'usinage telles que le dressage, le chanfreinage ou le gou- geage. En revanche, grâce à son revêtement particulier, l'électrode selon l'invention pour ].'usinage des métaux possède la faible péné tration de chaleur désirée, ne produit, pas de fissures et. permet de réduire d'environ moi tié le temps nécessaire aux opérations d'usi nage, Cette électrode comprend de préférence un noyau métallique à base d'acier doux à teneur en carbone comprise entre 0,10 et 0,15 0/o.
D'autres métaux pour noyaux, tels que le tungstène, les alliages d'acier, les alliages de cuivre ou de nickel, peuvent être utilisés avec de bons résultats. On préfère toutefois un noyau en acier doux, car il cons titue une matière bien connue pour électrodes et confère, en outre, de bonnes propriétés de dressage à la surface du métal à usiner.
Le revêtement du noyau métallique est avantageusement constitué d'amiante, cellu lose, cryolithe, carbonate ferreux, graphite, manganèse, silice, talc et zircon. Avec ce revêtement, on a observé des ré sultats surprenants au cours des opérations d'usinage, parmi lesquels il faut noter un arc extrêmement stable, l'élimination com plète d'oxydes du métal de base. et peu ou point de fissures dans le métal de base. Ces résultats sont dus, en bonne partie, à la pré sence de carbonate ferreux.
Pour former l'enrobage, on emploie ordi nairement une composition maintenue dans les limites suivantes, les pourcentages étant exprimés en poids:
EMI0001.0014
cryolithe <SEP> 1 <SEP> à <SEP> 10 <SEP> 0/0
<tb> kaolin <SEP> 10 <SEP> à <SEP> 15 <SEP> 0/o
<tb> amiante <SEP> 10 <SEP> à <SEP> 15 <SEP> 0/0
<tb> cellulose <SEP> 8 <SEP> à <SEP> 12 <SEP> 0/o
<tb> silice <SEP> 0,2 <SEP> à <SEP> 10 <SEP> 0/0
<tb> talc <SEP> 3 <SEP> à <SEP> 5 <SEP> 0/o
<tb> manganèse <SEP> 0,1 <SEP> à <SEP> 10 <SEP> 0/0
<tb> zircon <SEP> 5 <SEP> à <SEP> 10 <SEP> 0/o
EMI0002.0000
graphite <SEP> 2,5 <SEP> à <SEP> 7,
5 <SEP> 0/ô
<tb> carbonate <SEP> ferreux <SEP> 30 <SEP> à <SEP> 50 <SEP> 0/o Tous ces ingrédients sont intimement mé langés à l'état pulvérulent et peuvent être mis en pâte, pour enrober le noyau, par addi tion d'eau et, le cas échéant, avec une subs tance liante usuelle. Ces ingrédients peuvent aussi être mélangés à un adhésif approprié et pulvérisés ou étendus au pinceau sur le noyau métallique. La quantité d'enrobage à appli quer doit être proportionnée à la quantité de noyau métallique, de faon qu'on obtienne le degré de pénétration désiré et un arc tranquille dans les conditions de travail don nées.
La présente électrode peut. être utilisée pour Bouger, chanfreiner et couper les aciers, le tungstène, le cuivre et ses alliages et/ou le nickel ainsi que la fonte. Les procédés habi tuels d'usinage peuvent être appliqués avec remarquablement peu de giclements. Les mé taux ainsi travaillés sont remarquables par la netteté des surfaces usinées et peuvent être facilement soudés avec d'autres joints de mé tal préparés de la même façon.
<I>Exemple:</I> Un fil de soudure en acier doux contenant <B>0,13</B> 0/o de carbone et ayant un diamètre de 3 mm est revêtu d'un enrobage ayant la com position suivante:
EMI0002.0006
amiante <SEP> 10 <SEP> parties <SEP> en <SEP> poids
<tb> cellulose <SEP> 10 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> cryolithe <SEP> 2 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> carbonate <SEP> ferreux <SEP> 38 <SEP> <SEP> 8 <SEP>
<tb> graphite <SEP> 7 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> kaolin <SEP> 10 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> manganèse <SEP> 8,.5 <SEP> <SEP> <B> <SEP> </B>
<tb> silice <SEP> 1 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> talc <SEP> 4 <SEP> <SEP> <SEP>
<tb> zircon <SEP> 9,5 <SEP> <SEP> <SEP> Ce mélange est appliqué au pinceau sur le noyau de métal;
l'épaisseur de la couche est choisie de façon à obtenir un diamètre final de l'électrode enrobée de 5 mm.
Avec l'électrode ainsi préparée, on obtient sur l'acier et la fonte des surfaces usinées présentant une excellente résistance à la cor- rosion et peu ou pans du tout de fissures. Ils se produit remarquablement peu de giclements et les variations des pointes de courant n'affec tent pas la stabilité de lare dans la même me sure qu'avec les électrodes utilisant des en robages courants. L'arc de soudure est très stable et les scories formées sur le métal de base surnagent facilement.