Acier au manganèse. La présente invention est relative aux aciers au manganèse à haute limite élastique, soudables et. emboutissables.
Dans la construction métallique allégée, et particulièrement celle du matériel de tran s port et des conduites forcées, on utilise fré quemment des aciers à haute limite élastique contenant du manganèse à des teneurs pou- @ant varier de 0,8 à 20/0.
L'addition de manganèse dans ces pro portions augmente, en effet, la résistance mé canique de l'acier, permettant d'avoir une te- rieur en carbone relativement basse, et une aptitude au soudage et à l'emboutissage meil leure que ne serait celle d'un acier au carbone de même dureté. Elle est plus économique que toute autre addition qui produirait. les mêmes résultats mécaniques.
Parmi ces aciers connus au manganèse, les meilleurs, c'est-à-dire ceux dont la soudabilité el l'aptitude à l'emboutissage sont les plus élevées, dénommés ici aciers A , ont la com position moyenne suivante, en poids, en plus (lu fer:
EMI0001.0011
Carbone <SEP> 0,18 <SEP> à <SEP> 0,25%
<tb> .Manganèse <SEP> 1. <SEP> à <SEP> 1,50%
<tb> Silicium <SEP> 0,15 <SEP> à <SEP> <B>0,251/0</B>
<tb> Soufre <SEP> 0,0251/o
<tb> Phosphore <SEP> _G <SEP> 0,030%
<tb> Oxygène <SEP> G <SEP> 0,010/a
<tb> Azote <SEP> 0,007 <SEP> à <SEP> 0,01.0 <SEP> /0 En outre, ils contiennent:
soit du molybdène à la teneur de 0,10 à 0,20 soit du vanadium à la teneur de 0,05 à 0,10 0/ o mais non ces deux éléments simultanément.
Les caractéristiques mécaniques de 'ces aciers A sont les suivantes: Limite élastique 36 à 44 kg/mm2 Charge de rupture 54 à 64 kg/mm? Allongement de rupture supérieur ou égal à 201/o la, distance entre repères étant égale à
EMI0001.0014
S étant la section de l'éprouvette. Ces aciers A connus, bien -que supérieurs aux aciers au carbone et aux aciers ordinaires au manganèse, ne présentent cependant pas une aptitude à la soudure assez bonne pour permettre leur assemblage sans précaution; de même, ils ont encore une aptitude à l'embou- tissage insuffisante et, particulièrement, pré sentent de faibles caractéristiques en travers.
Cette dernière propriété est due à la struc ture en bandes, dite encore structure fi breuse ou feuilletée qui est connue comme caractéristique des aciers au manganèse, et d'où résulte une différence sensible entre les caractéristiques mécaniques obtenues dans le sens de laminage et perpendiculairement à celui-ci. Cette anisotropie se manifeste, en particulier, pour la résilience, le pliage, l'al- longement et l'emboutissage.
Elle se trouve encore très accentuée dans les produits lami nés toujours dans le même sens, comme les feuillards, plats, large-plats et les poutrelles, de même que les tôles de fortes épaisseurs, laminées à partir de lingots méplats.
La résilience en travers , cri particulier, est environ la moitié de sa valeur en long . L'invention a pour objet un acier au man ganèse à soudabilité et aptitude à l'emboutis sage fortement améliorées, dont les caracté ristiques en travers sont supérieures à celles des aciers connus :A et dont les propriétés élevées subsistent même en produits de fortes épaisseurs.
Cet. acier est caractérisé en ce qu'il com porte, avec de très faibles teneLirs en carbone, soufre et oxygène, à la fois du molybdène, du vanadium et du titane.
Au dessin annexé, donné uniquement à tare d'exemple Fig. 1. représente, en élévation, un outil spécial pour l'essai de l'aptitude à l'embou tissage de tôles moyennes et fortes en acier suivant l'invention.
EMI0002.0010
<I>Nuance <SEP> mi-dure</I> <SEP> B' :
<tb> Carbone <SEP> 0,08 <SEP> à <SEP> 0,15% <SEP> et <SEP> de <SEP> préférence <SEP> <B>0,10</B> <SEP> à. <SEP> 0,14%
<tb> Manganèse <SEP> 1,20 <SEP> à <SEP> 1,60% <SEP> <SEP> 1,35 <SEP> à <SEP> 1,55%
<tb> Silicium <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> 0,200/0 <SEP> <SEP> <B>0,15%</B>
<tb> Molybdène <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> 0,30% <SEP> <SEP> 0,20%
<tb> Vanadium <SEP> 0,02 <SEP> à <SEP> <B>0,1011/0</B> <SEP> <SEP> <B>0,050/0</B>
<tb> Titane <SEP> 0,01 <SEP> à <SEP> <B>0,100/0</B> <SEP> <SEP> 0,02%
<tb> Soufre <SEP> 0,010 <SEP> à <SEP> 0,025% <SEP> <SEP> <B>0,0100/0</B>
<tb> Oxygène <SEP> 0,004 <SEP> à <SEP> 0,008% <SEP> <SEP> 0,004%
<tb> Phosphore <SEP> 0,015 <SEP> à <SEP> 0,030% <SEP> <SEP> 0,015%
<tb> Azote <SEP> 0,010 <SEP> à <SEP> <B>0,0251/0</B> <SEP> <SEP> <B>0,0150/0</B>
<tb> <I>Nuance <SEP> dure</I> <SEP> B2
<tb> Carbone <SEP> 0,
13 <SEP> à <SEP> 0,18% <SEP> et <SEP> de <SEP> préférence <SEP> 0,14 <SEP> à <SEP> 0,161/o
<tb> Manganèse <SEP> 1,65 <SEP> à <SEP> <B>1,851/o</B> <SEP> <SEP> 1,70 <SEP> à <SEP> 1,80%
<tb> Silicium <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> 0,30% <SEP> <SEP> 0,151/o
<tb> Molybdène <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> <B>0,50%</B> <SEP> <SEP> 0,20%
<tb> Vanadium <SEP> 0,02 <SEP> à <SEP> <B>0,1011/0</B> <SEP> <SEP> 0,05%
<tb> Titane <SEP> 0,01 <SEP> à <SEP> <B>0,100/0</B> <SEP> <SEP> 0,02%
<tb> Soufre <SEP> 0,010 <SEP> à <SEP> 0,025 <SEP> 0/0 <SEP> <SEP> <B>0,0100/0</B>
<tb> Oxygène <SEP> 0,004 <SEP> à <SEP> 0,008%, <SEP> <SEP> 0,0041/o
<tb> Phosphore <SEP> 0,015 <SEP> à <SEP> 0,030% <SEP> .
<SEP> <SEP> 0,015 <SEP> %
<tb> Azote <SEP> 0,010 <SEP> à <SEP> 0,0251/o <SEP> <SEP> <B>0,0151/0</B> Fig. 2 et 3 sont des diagrammes compara tifs de traction simple, d'un acier conforme à l'invention soumis à des traitements thermi ques précisés plus loin.
La composition de l'acier suivant l'inven tion est avantageusement la suivante, en poids, en 0/0, en dehors du fer:
EMI0002.0013
Carbone <SEP> 0,08 <SEP> à <SEP> <B>0,180/0</B>
<tb> Man<B>-</B>,an <SEP> ése <SEP> 1,10 <SEP> à <SEP> 2,000/0
<tb> Silicium <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> <B>0,30%</B>
<tb> llolybdène <SEP> 0,10 <SEP> à <SEP> <B>0,501/0</B>
<tb> Vanadium <SEP> 0,02 <SEP> à <SEP> <B>0,100/0</B>
<tb> Titane <SEP> 0,01 <SEP> à. <SEP> <B>0,1-00/0</B>
<tb> Soufre <SEP> G <SEP> <B>0,025%</B>
<tb> Phosphore <SEP> G <SEP> 0,030%
<tb> Oxygène <SEP> @<B>0,0090/0</B>
<tb> _ <SEP> Azote <SEP> 0,01.0 <SEP> à. <SEP> <B>0,0250/0</B> L'acier présentant cette composition sera d#uommé ci-après acier B .
A l'intérieur de cette gamme, deux nuan ces peuvent, en particulier, être signalées, sa voir: une nuance ini-dure B1 et une nuance dure B2 , dont les compositions en poids, en 0/0, en dehors du fer sont les suivantes: Dans les aciers connus du type A , le manganèse fixe le soufre qui forme avec MnO et PeS présents dans l'acier des mélanges fon dant aux basses températures de l'ordre de 1000 <B>C</B>.
Ces inclusions se trouvent dans le métal coulé sous forme de gouttelettes fines dispersées dans le lingot, susceptibles de se rassembler en plus gros agrégats dans les par ties du lingot qui refroidissent plus lentement. Au laminage, elles fondent à nouveau et s'aplatissent en lamelles de faible épaisseur, de l'ordre du micron; elles constituent alors de nombreux plans de discontinuité des cou ches d'acier, orientés parallèlement au sens du laminage, d'où résulte la structure feuilletée qui réduit considérablement les caractéristi ques mécaniques dans la direction perpendi culaire à celle du laminage.
Par exemple, avec les aciers A , la résilience en travers est de 5 kgm/em2 contre 12 dans le sens du lami nage. Par ailleurs, le pliage à 180 dans le sens du laminage peut. être effectué autour d'un mandrin dont le diamètre est égal à l'épaisseur du produit laminé, alors que dans le sens perpendiculaire au laminage, le dia mètre minimum de pliage est égal à trois fois l'épaisseur.
Au contraire, dans les aciers B confor mes à l'invention, le soufre est fixé par une partie du molybdène plutôt. que le manga nèse, comme cela résulte de la différence des teneurs en soufre décelées par les méthodes classiques de dosage par combustion, d'une part, et par attaque par les acides avec dé gagement d'H2S, d'autre part. Les dosages par combustion donnent, en effet, un chiffre sensiblement double de celui donné par la mé thode d'attaque acide, du fait que la combus tion décompose tous les sulfures, y compris celui du molybdène, alors que les acides n'agissent pas sur ce dernier.
Le sulfure de molybdène forme des incl!.i- sions beaucoup moins néfastes que celles en sulfure de manganèse. En effet, le sulfure de molybdène a un point de fusion élevé et n'en tre pas en solution solide avec l'oxyde de man ganèse. Ce sulfure se présente dans l'acier sous forme d'inclusions très finement répar- ties, solides aux températures de laminage et la structure n'est. plus feuilletée . Bien en tendu, il est important que la teneur en sou fre soit faible dans l'acier, afin de laisser un excès de molybdène libre dont l'effet sera indiqué phis loin.
Le vanadium se fixe sur le carbone et l'azote, en affinant ainsi le grain, ce qui aug mente la résistance mécanique et élève la tem pérature du début de la surchauffe de 100 C environ, soit de 1000 à 1100 C environ.
Le titane désoxyde, réduit MnO, et se fixe sur l'azote et sur le carbone en formant des composés peu solubles ou insolubles dans l'aus- ténite. L'intérêt de fixer l'oxygène par le ti tane est de réduire la quantité d'inclusions néfastes et d'éviter la formation de composés complexes à base de MnO.
L'action des trois éléments cités se com plète donc heureusement en éliminant les effets nocifs du soufre et de l'oxygène et, en même temps, rend utiles les faibles teneurs en azote et en carbone. Ces éléments sont transformés en composés insolubles dans l'austénite, ce qui réduit considérablement 1 effet de trempe lors des opérations de sou- Ciage.
Le molybdène et le vanadium diminuent également la grosseur des agrégats de carbu res ou perlite. Les dimensions moyennes de ces derniers passent de 10 à 20 microns pour les aciers ai. manganèse seul, à 3 à 6 microns pour les aciers connus A au mangânèse- sanadium ou au manganèse-molybdène. Quant aux aciers B conformes à l'invention, leurs carbures sont tellement fins qu'ils ne sont pratiquement pas résolubles, au microscope et se présentent comme des points d'un diamètre de 1 à 3 microns.
Ce dernier résultat contribue aussi à attê- iiuer l a structure en bandes, caractéristique des aciers au manganèse, et la titulaire a cons taté par ses expériences que cette action favo rable était produite par l'addition conjuguée du molybdène et du vanadium, avec une effi cacité beaucoup plus grande que ne pourrait le- faire un seul de ces éléments, même intro duit en teneurs plus importantes. En d'autres termes, l'action de chacun de ces élément,,,, tend assez rapidement. vers un maximum et, contrairement à toute attente, l'effet obtenu par l'un des éléments n'enlève rien à l'activité de l'autre qu'elle renforce au contraire.
Le molybdène et le vanadium ont aussi pour effet d'élever la limite élastique de l'acier, et leur action est notablement renfor cée par celle du titane, employé à titre d'agent de calmage dans les teneurs indiquées ci-des sus.
Comme autre résultat, l'addition simulta née de ces trois éléments permet d'abaisser la teneur en carbone aux valeurs très basses comprises entre 0,08 et 0,18 % et, par suite, de rendre les aciers conformes à l'invention particulièrement aptes au soudage et. à l'em boutissage.
La résilience Charpy en travers des aciers A sur tôles est de 6 à 8 kgm/em2 et, sur plats, de 5 à 7 kgm/em2; pour le groupe Bi , elle est de 9 à 12 pour les tôles, de 9 à 1.1 pour des plats de 280 X 12,7 mm corroyés deux fois en travers, quarante-six fois en long (en partant de lingots de 4,5 tonnes et ayant une section moyenne de 600 X 600 mm).
Pour les aciers B , la résilience en tra vers demeure voisine de celle en long jus qu'aux températures de - 60 C, la diminu- tion de résilience n'étant que de 30 % à - 600 C.
Au contraire, la résilience en travers du groupe A est plus sensible à l'action des basses températures et diminue de 50 % vers - 300 C.
L'aptitude au soudage des aciers conformes à l'invention peut être vérifiée par les dive3#- ses méthodes d'essais de soudure actuellement connues et, notamment, en ce qui concerne la, soudure par points, par les méthodes connues sous le nom d'essais de déboutonnage au bu rin et d'essais de torsion des points soudés. La soudure et les essais sont effectués dans des conditions déterminées à l'avance.
La rupture par torsion des points soudés survient pour un angle de rupture supérieur à. 26 dans le cas des aciers B1 alors que cet angle est compris entre 18 et 220 pour les aciers connus A . Pour L'acier B2 , dont la dureté est beaucoup plus grande que celle de l'acier A et même de l'acier B' , l'angle de rupture est. encore supérieur à 220.
La. supériorité des aciers B conformes à l'invention est. encore mise en évidence par l'essai de soudabilité dénommé couramment essai liinzel. Cet essai consiste à effectuer, à diverses températures, un pliage statique, par exemple à la presse, sur une éprouvette por tant un dépôt de soudure sous forme d'un cor don longitudinal, effectué suivant. des règles déterminées et, d'autre part, une entaille transversale à fond vif, de rayon de 0,25 mm.
On mesure la contraction latérale à la base de l'entaille après rupture complète de l'échan tillon et cette contraction mesurée en 0/a de la largeur initiale est prise comme critère de soudabilité et de capacité de l'acier à résister aux efforts multiaxés tels que ceux qui se produisent au cours de l'essai.
La température dite de transition est celle en dessous de la quelle la contraction latérale devient infé- rieure à 1%, dénotant de la part de l'acier A des qualités insuffisantes.
Dans le cas des aciers connus A , cette température de transition est généralement comprise entre 0 et - 200 C, alors que, pour les. aciers B conformes à l'invention, elle descend à - 400 C, ou même à une tempéra ture encore plus basse. Ceci dénote, en outre, que l'acier suivant l'invention peut être uti lisé à la construction d'ouvrages ou d'appa reils devant subir en service des températures très basses.
L'aptitude remarquable à. l'emboutissage des aciers conformes à. L'invention peut, de même, se vérifier par les différents essais con nus et, en outre, par un essai mis au point par la titulaire en ce qui concerne les tôles moyennes et. fortes pour lesquelles il n'exis tait pas d'essai standard jusqu'à présent.
Cet essai consiste à former un godet. par emboutissage d'un flan, à. l'aide d'un poinçon (fig. 1) faiblement conique, clans une matrice de forme déterminée. Le rayon minimum r de l'arrondi qui raccorde la partie plane 1 et la. partie tronconique 2 du poinçon, rayon au-dessous duquel il se produit. des criques ou fissures lors de l'emboutissage, est un critère de l'aptitude à l'emboutissage de l'acier. Pour une épaisseur de flan de 4 mm, la titulaire a. observé que dans les aciers A , B2 et B1 , les rayons r minimum sont respectivement de 8, 6 et 2 mm..
L'acier B conforme à l'invention et, en particulier, les nuances Al et B2 , acquiè rent des propriétés remarquables et, en par ticulier, un rapport élevé entre la limite élastique et. la résistance à
EMI0005.0003
la rupture, par lin traitement thermique qui consiste essentielle ment. à soumettre l'acier préalablement, chauffé à deux refroidissements contrôlés, le premier dans l'intervalle de température 800-680 C environ et le deuxième dans l'intervalle de température 600-400 C en viron, le premier intervalle étant franchi en un temps au moins dix fois plus court que la. durée de franchissement du deuxième inter valle.
Selon l'épaisseur du produit (del à20mm), le premier refroidissement peut avoir une du rée comprise entre 10 secondes et 10 minutes; le deuxième, entre 5 et 100 minutes. A titre d'exemples, on peut opérer comme sait sur une tôle de 4 mm d'épaisseur: Traitement<B>1:</B> On opère successivement les trois phases suivantes: a) chauffage et maintien pendant 10 mi nutes à une température comprise entre 850 et 920 C; b) refroidissement rapide de la tempéra ture de chauffage jusqu'à 600 C environ;
c) et enfin, refroidissement ralenti en un temps au moins dix fois plus long .entre 600 et 400 C, le refroidissement pouvant ensuite se terminer à l'air en dessous de 400 C. Le mode de traitement peut se faire dans cer tains fours à normaliser et nécessite un seul chauffage de l'acier.
Le premier intervalle, et notamment la partie comprise entre 800 et 680 C peut être franchi par exemple en soixante secondes, tandis que le deuxième doit dans ce cas, du rer au moins dix minutes.
<I>Traitement II:</I> On effectue un recuit vers 850 à 920 C avec refroidissement à l'air phis ou moins ra pide (normalisation) suivi d'un revenu à une température comprise entre 600 et 400 C en viron en un temps au moins dix fois plus long que la durée de passage entre 800 et 680 C au cours de la normalisation. Ce mode de traitement est plus facile à réaliser que le traitement I, mais exige deux chauffages de l'acier. Le temps de passage entre 800 et 680 C peut être, par exemple, de deux mi nutes; il se forme pendant ce temps une aus- ténite dure enrichie en carbone et ferrite.
Cette austénite, qui donnerait à l'acier une faible limite élastique, est décomposée en fer <U>rite</U> et carbures par un séjour plus long, de 20 minutes ou plus., dans la zone 600-400 C.
Le tableau ci-après précise les caracté ristiques que l'on peut obtenir avec les aciers B1 et B2 respectivement, avec le traite ment thermique I ou II ci-dessus, dans le cas de tôles de 2 à 10 mm d'épaisseur.
EMI0006.0001
- <SEP> Caractéristiques <SEP> Acier <SEP> B1 <SEP> Acier <SEP> B2
<tb> mécaniques <SEP> en <SEP> travers <SEP> normalisation <SEP> traitement <SEP> normalisation <SEP> traitement
<tb> simple <SEP> I <SEP> ou <SEP> II <SEP> simple <SEP> I <SEP> ou <SEP> II
<tb> Limite <SEP> élastique <SEP> <I>IJ</I>
<tb> (minima) <SEP> 28-36 <SEP> kg/mm2 <SEP> 40-50 <SEP> kg/mm2 <SEP> 42-50 <SEP> li llnIn2 <SEP> 48-60 <SEP> lig/mm2
<tb> Charge <SEP> de <SEP> rupture <SEP> R <SEP> 54-70 <SEP> kg/mm2 <SEP> 50-63 <SEP> kg/mm2 <SEP> 68-80 <SEP> kg/min2 <SEP> 62-75 <SEP> kg/mm2
<tb> Rapport <SEP> E <SEP> 0,
5 <SEP> .à <SEP> 0,6 <SEP> 0,75 <SEP> à <SEP> 0,85 <SEP> <B>0,5</B> <SEP> à <SEP> <B>0,7</B> <SEP> 0,75 <SEP> à <SEP> 0,90
<tb> R
<tb> Allongement <SEP> de
<tb> rupture <SEP> 16 <SEP> à <SEP> 241/o <SEP> 20 <SEP> à <SEP> 28 <SEP> 0/0 <SEP> 13 <SEP> à <SEP> 1811/o <SEP> 1..1 <SEP> à <SEP> 22 <SEP> %
<tb> Résilience <SEP> suréprou vette <SEP> Charpy <SEP> 8-10 <SEP> kgm/em2 <SEP> 9-12 <SEP> kgm/em2 <SEP> 6,0-7,0 <SEP> kgtn/nm2 <SEP> 6,5-8 <SEP> km!em2
<tb> Pliage <SEP> à <SEP> 180 <SEP> sans
<tb> crique <SEP> ni <SEP> gerçure
<tb> sur <SEP> mandrin <SEP> d'é paisseur <SEP> égale <SEP> à. <SEP> 1,5 <SEP> fois <SEP> celle <SEP> de <SEP> 1,0 <SEP> fois <SEP> celle <SEP> de <SEP> 3,5 <SEP> fois <SEP> celle <SEP> de <SEP> 2,5 <SEP> fois <SEP> celle <SEP> de
<tb> la <SEP> tôle <SEP> la.
<SEP> tôle <SEP> la <SEP> tôle <SEP> la <SEP> tôle
<tb> Aptitude <SEP> à <SEP> l'embou- <SEP> mauvaise <SEP> bonne
<tb> tissage <SEP> (tendance <SEP> aux <SEP> (emboutissage
<tb> criques) <SEP> profond) Etant donné l'importance essentielle d'un traitement convenable pour bénéficier de tous les avantages des aciers conformes à l'inven tion, notamment, en ce qui concerne l'obten tion d'un rapport
EMI0006.0003
élevé, il paraît utile de signaler un procédé simple de contrôle de ce traitement..
On a remarqué que le rapport
EMI0006.0004
élevé coïncide, sur le diagramme de traction simple représenté à la fig. 2 et dans lequel les allongements en 0/a sont portés en abscisses et les charges en kg/mm2 de section de l'éprouvette en ordonnées, avec un allonge ment permanent. important (2 à 3 0/a) lorsque la charge d'épreuve atteint le palier 3 clas sique de la limite élastique. Ce palier 3 est caractéristique des aciers recuits dont la structure est formée de ferrite et de carbures.
Au contraire, dans le cas des aciers B rapidement refroidis, donc mal recuits, on n'observe pas de brisure à la limite élastique (fig. 3), ce qui montre la présence d'austénite enrichie en carbone et non transformée en ferrite plus carbures.
Ces propriétés sont particulières aux aciers B conformes à l'invention, car la vitesse de décomposition de l'austénite diffère entre les aciers A et B . Entre 800 et. 680 C, l'aus- ténite des aciers A se décompose en ferrite et austénite enrichie en carbone (0,20 à 0,30 %); cette dernière finit par former des carbures et de la ferrite;
la durée de cette transformation est, d'environ 10 à 30 secon des pour les aciers C-1-ln-Va, de 100 à 600 secondes pour les aciers C-lln-lZo connus du type A .
Pour les aciers B , au contraire, l'austé- xiite enrichie en carbone est beaucoup plus stable, car elle ne se transforme complètement en carbures et ferrite qu'au bout de 700 à 4000 secondes suivant . les teneurs en molyb dène et vanaditun notamment.
Cette stabilité de l'austénite enrichie en carbone fait qu'il est possible de réaliser, même sur fortes épaisseurs, de 50 mm par exemple, les mêmes caractéristiques que sur produits de faible épaisseur; en particulier la limite élastique élevée et la résilience en tra vers; c'est une autre propriété très utile en construction métallique.
L'acier suivant l'invention est susceptible de très nombreuses applications, parmi les quelles on peut citer: les constructions soudées à l'are et. par points (châssis, bogies, affûts, caisses, faces, pavillons de voitures de chemin de fer, châssis et élément de carrosserie de voitures automo- tiles, ete.) ;
les conduites forcées écrouies à froid par les procédés d'autofrettage, traitées ou non par vieillissement artificiel (250-400 C); les constructions soudées par le procédé sous laitiers conducteurs (poutres composées à faces parallèles, assemblées grâce à ce pro cédé, etc.) ; les constructions soudées par étincellage (chaînes marines et antres, à poids et encom brement réduits, non vieillissantes, non Ira- #1-iles à basse température), etc.