<B>Machine pour traiter et raffiner des matières pulpeuses, notamment de la pâte à papier.</B> Divers types de matières ou pulpes fibreuses destinées à la fabrication de papier de différentes qualités exigent des traitements assez dissemblables pour l'obtention des meil leurs résultats. Des recherches ont permis cependant. de constater qu'une machine apte à fonctionner soit comme machine d'hydrata tion, soit. comme machine de raffinage, soit. encore comme machine remplissant à elle seule ces deux fonctions, peut être utilisée de di verses manières et peut donc trouver son em ploi dans toute une gamme de traitements mécaniques convenant respectivement aux différents types de pulpe qui se présentent.
Ces mêmes recherches ont. permis de cons tater qu'en utilisant une pareille machine de traitement ou de raffinage de la pulpe com portant un rotor de forme conique muni sur sa face externe d'organes d'attrition et d'une enveloppe non rotative entourant l'élément rotatif, des organes d'attrition conjugués étant prévus sur la face-de la paroi interne de cette enveloppe, des résultats notablement meilleurs sont obtenus si l'élément rotatif et l'enveloppe non rotative, sont disposés l'un par rapport à l'autre de telle manière qu'une légère souplesse soit possible au point de vue de l'alignement de leurs axes.
Les recherches en question ont également permis de constater, au bout d'un nombre considérable d'essais exécutés avec une pa reille machine, que si l'enveloppe non rotative est montée de telle manière qu'une légère souplesse au point de vue de la position de son axe est permise, tandis que l'axe de l'éli ment rotatif est maintenu immobile, le traite ment que subit la pulpe se traduit par des résultats notablement meilleurs. Le jeu qui est permis dans les positions relatives est bien entendu très faible. Mais même un jeu de 0,025 mm représente une différence considé rable au point de vue. des résultats que per met d'obtenir la machine.
En prévoyant ce jeu pour la position de l'axe de l'enveloppe, on obtient en particulier que le rotor et l'en veloppe s'alignent automatiquement, ce qui assure par conséquent un traitement plus efficace de la matière entre les surfaces d'at trition opposées.
La présente invention a pour objet une machine pour traiter et raffiner des matières pulpeuses, notamment de la pâte à papier, comprenant un rotor tronconique présentant une surface d'attrition externe, un carter tronconique fixe présentant une surface d'attrition interne destinée à coopérer avec la, surface d'attrition du rotor pour traiter la matière pulpeuse introduite dans la machine, le rotor présentant un canal intérieur pourvu d'un dispositif de pompage susceptible de pomper la matière à traiter à travers ledit canal pour l'amener entre lesdites surfaces d'attrition.
La machine faisant l'objet de la présente invention est caractérisée en ce qu'elle com prend un support sur lequel le carter est monté de fagon flottante, de manière qu'il puisse effectuer de légers déplacements trans versaux par rapport au rotor pour permettre aux surfaces d'attrition un réglage automa tique de leur position relative, et en ce qu'elle comprend, en outre, des tiges filetées pour régler la position longitudinale du carter par rapport au rotor.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la ma chine faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en coupe verticale de cette forme d'exécution, effectuée à peu près par sa ligne centrale longitudinale.
La fig. 2 est une vue en coupe horizon tale correspondant à. la ligne 2-2 de la fig. 1, une partie du rotor de cette forme d'exécution étant représentée en traits pleins, et une par tie avec une brisure partielle pour montrer une portion de la moitié inférieure du carter de cette forme d'exécution, cette figure étant dessinée à une échelle plus grande.
La fig. 3 est une vue en coupe transver sale verticale correspondant à la. ligne 3-3 de la fig. 2.
La fil. 4 est une vue en élévation de face de l'extrémité du rotor et du carter montrant ces éléments entièrement. dégagés du reste de la machine représentée à la fig. 1.
La fig. 5 est une vue en plan de dessus, à plus petite échelle, de la machine représen tée à la fig. 1.
La fig. 6 est une vue en élévation latérale correspondante.
Les fig. 7, 8 et 9 sont des vues de détail fragmentaires des éléments englobés dans l'une des montures latérales du carter, la fig. 7 montrant un bras latéral solidaire de ce carter, tandis que la fig. 8 est une vue en coupe pratiquée à travers l'une -des .chambres latérales du bâti, et que la fig. 9 montre un des sabots de support du carter qui sont fixés aux bras latéraux de ce carter, ces vues de détail étant faites selon le plan de coupe 3-3 de la fig. 2, mais dessinées à plus grande échelle.
La fig. 10 est une vue en coupe verticale fragmentaire faite par la ligne 10-10 de la fig. 1, mais dessinée à une échelle légèrement plus petite.
La fig. 11 est une vue en élévation laté rale avec coupe verticale, semblable en partie à la fig. 1, mais représentant les vannes de commande dans une position différente, le moteur d'entraînement du rotor étant loge dans le bâti principal de la machine repré sentée, au lieu que l'entraînement soit assuré à partir d'un moteur séparé.
La. fig. 12 est une vue en coupe fragmen taire d'une partie de l'embase et du canal d'écoulement représentés dans la. fig. 3 et montrant une sortie supplémentaire faculta tive pour les matières de rebut.
Comme le montrent les fig. 1, 5 et 6, l'en veloppe de la machine représentée se com pose de trois sections principales 10, 11 et 12. La forme de chacune de ces sections est clairement visible dans le dessin et. n'a donc. pas besoin d'être décrite en détail. Les sec tions 10 et 11 sont. pourvues respectivement de brides 13 et 11 qui sont. réunies par des boulons, et la section 12 est fixée de même à la section 11 au mo@-en de boulons traver sant les brides adjacentes 15 et 16 des sec tions respectives 11 et 12. Les sections 10 et 11 sont. fixées à une embase convenable dé signée dans son ensemble par 30.
Une partie intermédiaire de la. section 1.1 de l'enveloppe de la machine est ouverte dans sa moitié supérieure et munie d'une nervure longitudinale 17 faisant corps avec elle. La moitié inférieure de l'enveloppe délimite en cet endroit une cuvette pourvue d'un trou de drainage inférieur 80. La section 11 est également munie d'une paroi intérieure 18 percée d'un orifice central et munie d'un bos sage environnant. 19 qui sert à supporter l'une des extrémités d'une enveloppe 20 dans laquelle sont montés des paliers permettant la rotation d'un arbre 21.
L'autre extrémité de l'enveloppe 20 est supportée de même dans un bossage 22 prévu à l'extrémité externe de la section 12 de l'enveloppe (comme le montre clairement la fil. 1) et des garnitures d'étanchéité convenables sont prévues à cha que extrémité de l'enveloppe 20. pour empê- cher le lubrifiant de fuir hors des paliers supportant l'arbre et s'opposer à toute péné tration d'eau et d'autres matières étranbèrcs dans ces paliers.
L'arbre 21 présente à son extrémité in terne une légère conicité. Sur cet arbre est claveté un élément R formant rotor. Un écrou 23 en forme de dôme maintient en place ce rotor sur l'extrémité fuselée de l'arbre 21.
Le rotor R, qui constitue l'un des princi paux éléments de la machine représentée, affecte la forme d'un tronc de cône creux et comprend une partie interne 24 formant moyeu sur laquelle une paroi externe 25 est fixée par l'intermédiaire d'aubes 26. Un canal intérieur est. donc ménagé à travers le rotor R d'une extrémité à l'autre. Comme on le voit sur la fig. 1, la partie interne 24 du rotor l? est évasée vers l'extérieur à son extrémité de plus grand diamètre, et la paroi externe 2.5 présente un léger évasement correspondant.
vers l'extérieur à cette même extrémité du rotor, de façon que le canal intérieur traver sant le rotor tourne plus ou moins dans une direction radiale, à son extrémité correspon dant à la. partie de plus grand diamètre du rotor. Sur la face externe de la paroi externe 25 du rotor sont montées un certain nombre de barres d'attrition 27 (voir également les fig. 2, 3 et 4).
La section 11 de l'enveloppe de la ma chine porte une garniture interne cylindrique 28. La partie cylindrique de cette garniture 28 s'étend jusqu'à un épaulement 29 soli daire de l'intérieur de la section 11 -de l'enve loppe de la machine. Cette garniture 28 tourne ensuite vers l'intérieur (voir la. fig.1) et se termine par un bossage central 31 qui supporte une garniture d'étanchéité, afin de confiner la matière soumise au traitement dans la machine représentée à la partie de l'enveloppe dans laquelle se trouve le rotor.
Un carter à embase ou sommier S entoure le rotor R et constitue un autre élément prin cipal de la machine représentée. Ce carter S à sommier présente la même forme générale que le rotor, c'est-à-dire la forme d'un tronc de cône. Sur la face interne de ce carter<B>8</B> sont montées un certain nombre de barres métalliques d'attrition 32 qui sont clairement visibles dans les fig. 2, 3 et 4. Ces barres forment sur le carter S une surface d'attri tion intérieure qui entoure la surface d'attri tion extérieure du rotor R. Des baguettes ou planchettes de remplissage 33 en bois sont placées entre les barres 32 et contribuent à obliger la matière passant entre le rotor et son carter à demeurer en contact avec les faces de travail des barres 32.
Il ,y a avan tage à ce que les barres 32 prévues sur la paroi interne du carter S et les barres 27 solidaires de la paroi externe du rotor R ne se trouvent pas dans les mêmes plans longi tudinaux, mais soient. légèrement obliques les unes par rapport aux autres, afin de donner lieu à une action de cisaillement. Comme le montre la fig. 2, ces barres 32 s'étendent sur une faible distance au-delà de l'extrémité de plus grand diamètre du carter. La raison de cette disposition mécanique sera. indiquée ci- après.
A l'extrémité avant, c'est-à-dire à l'extré mité de plus petit diamètre du carter S, la paroi périphérique de celui-ci est. renflée sur une faible distance à sa. partie supérieure, de façon à former une cavité spéciale 34 .consti tuant une chambre réceptrice. Dans cette chambre, la pulpe devant être traitée par les barres d'attrition solidaires du rotor R et de son carter S est introduite pour p subir le traitement que permet la machine représentée. Suivant un autre mode de traitement, qui est également possible avec la, machine représen tée, la pulpe traverse cette chambre après son traitement par les barres d'attrition. Ces différents modes de traitement. seront. expo sés plus complètement ci-après.
La chambre 34 est clairement visible dans la fig. 4 ainsi que dans la fig. 1. Les barres d'attrition soli daires du carter S ne pénètrent pas dans cette chambre. La surface du rotor constitue la paroi de fond de cette chambre.
L'extrémité avant du carter S est pourvue d'une bride annulaire périphérique externe 40 (fig. 1 et 4) avec laquelle se raccorde la paroi supérieure de la chambre 34. Le pour- tour externe de cette bride annulaire 40 me sure le diamètre convenable pour permettre au carter 8 de coulisser longitudinalement avec jeu radial dans la section 10 de l'enve loppe. Le carter S est pourvu de deux bras latéraux 41 et 42 diamétralement opposés et faisant corps avec lui (fi-. 2,<B>3</B> et 4). Ces bras se terminent par des bossages formant épaulements dont, la forme est clairement vi sible dans la fig. 2.
Les extrémités décolletées de deux arbres horizontaux 43 et 44 traver sent respectivement les bras latéraux 41 et 42 ainsi que des sabots 45 et 46 supportés par les bras latéraux respectifs. Des écrous convenables solidaires des extrémités des arbres 43 et 44 assurent la fixation des arbres et des sabots sur les bras latéraux 41 et 42.
Les arbres 43 et 44 traversent des orifices pratiqués dans les parois de deux chambres latérales 47 et 48 ménagées dans les côtés de la section 10 de l'enveloppe de la ma-chine. Ces orifices sont suffisamment grands pour permettre un léger jeu des arbres. Une gar niture d'étanchéité est prévue dans ces ori fices pour empêcher la pulpe de s'échapper hors des chambres 47 et 48 en passant par les interstices entourant les arbres, et aussi pour amortir les vibrations de ces derniers et pour tendre à assurer le centrage des arbres dans lesdits orifices et par conséquent le centrage du carter S quand le rotor B est. au repos.
L'expérience a montré qu'il y a avantage à utiliser comme garniture d'étanchéité une matière du type de l'amiante tissée et revê tue de graphite qui est plus dure que la garniture d'étanchéité placée autour de l'arbre du rotor, par exemple. D'autres matières peu vent également être employées.
Les extrémités externes, c'est-à-dire avant des arbres 43 et 44, sont pourvues de filets (comme représenté clairement dans la fig. 2). Ces filets taillés sur chacun des arbres vien nent en prise avec un écrou 49 qu'on aper çoit également sur la fig. 2. Les écrous 49 tourillonnent dans une membrure 50 de l'en veloppe de la machine qui est fixée à son tour sur la paroi avant de la section 10 de cette enveloppe. Chacun des écrous 49 reçoit son mouvement de rotation d'une vis sans fin 51 qui est clavetée sur un arbre 52. L'une des vis 51 portée par l'arbre 5'est visible dans la fi-. 2. Un volant de manoeuvre 53 est monté sur l'extrémité externe de l'arbre 52.
Ainsi (comme le montre la fig. 2) on peut, en tour nant le volant de manceuvre 53, produire un mouvement longitudinal ou axial du carter S dans la machine.
Les chambres latérales 47 et 48 aménagées dans les côtés de la section principale 10 de l'enveloppe de la machine sont conformées de manière que leurs parois inférieures incur vées ne soient. pas exactement cylindriques comme on pourrait le croire au premier abord, mais que les espaces intérieurs de ces chambres soient. déportés (comme le montre plus clairement. la fi-. 8) en déplaçant les centres des surfaces courbes latéralement de quelques millimètres.
En d'autres termes (comme représenté dans la fi-. 8), le point x indique le centre de la surface courbe, c'est- à-dire l'axe de la surface intérieure semi- cy lindrique de la moitié gauche de la chambre 47, tandis que le point. y indique de même l'axe de la. partie re#tante dîme surface semi- cylindrique prévue à droite. Les rayons des surfaces courbes sont. les mêmes dans les deux cas.
Ainsi, la paroi intérieure de chacune des chambres 47 et 48 a une courbure dont on peut dire qu'elle est légèrement allongée dans le sens latéral.
Les pourtours externes des sabots 45 et 46 (voir les fig. 2, 3 et 9) affectent la forme d'un cercle incomplet dont le rayon est. légè rement inférieur au rayon de courbure de chacun des côtés des parois intérieures des chambres 47 et 48.
On voit par la fig. 3 que les sabots 45 et 46 et avec eux les bras 41. et 42 et par consé quent le carter S lui-même peuvent se dépla cer légèrement dans le sens latéral et à un moindre de-ré verticalement à l'intérieur de l'enveloppe de la machine, mais qu'ils sont. em pêchés bien entendu de tourner.
C'est ainsi qu'en se reportant à. la fig. 2, on conçoit que la bride annulaire 40 du carter S peut coulis- ser longitudinalement avec jeu à l'intérieur de l'enveloppe, tandis que la partie centrale du carter S, c'est-à-dire la partie où les bras latéraux 41 et 42 sont fixés, est montée non seulement pour pouvoir coulisser, mais égale ment pour pouvoir se déplacer latéralement dans une faible mesure et pour pouvoir, bien qu'à un degré moindre, se mouvoir légèrement dans le sens vertical. Ce type de montage du carter à sommier peut être décrit comme un montage semi-flottant et constitue une parti cularité notable de la machine représentée.
Le réglage, c'est-à-dire la mise en position longitudinale du carter S, qu'on peut réaliser en manipulant le volant de manoeuvre 53, est très important, non seulement pour compenser l'usure normale des barres d'attrition du rotor et du carter, mais également pour exercer une certaine influence sur le traitement subi par la pulpe ou la matière qui passe entre le rotor et son carter. Mais ce montage semi-flottant du carter S assure en même temps une cer taine souplesse qui permet à ce carter de s'ajuster automatiquement en assurant un traitement. plus efficace de la matière entre les barres d'attrition du rotor et celles du carter. En d'autres termes, le carter est. capable de s'aligner de lui-même dans une mesure limitée.
A l'extérieur de l'extrémité de plus grand diamètre du rotor est. ménagé à l'intérieur de la section 11 de l'enveloppe de la machine un espace annulaire 35. Un canal annulaire 35.4 entourant l'extrémité de phis grand diamètre du carter S communique avec une chambre annulaire 35B ménagée dans la section 10 de l'enveloppe. La pulpe traitée peut passer par le canal 35A et par la chambre 35B au cours du traitement. Cette chambre annulaire 35B, qui entoure le carter S, communique à sa par tie inférieure avec un canal 36 (voir les fig. 1.
et 33) qui communique à son tour avec un tuyau de sortie<B>37.</B> Une vanne 38, commandée par une manette 39 placée à l'extérieur du tuyau 37 (comme le montre la<B>fi-.</B> 3), com mande l'écoulement de la pulpe ou de la ma tière dans le tuyau 37 pendant le traitement en question. La partie avant de la section 10 de l'en veloppe de la machine forme une chambre 54 (voir la fig. 1) qui s'étend vers le haut à par tir du socle de la machine. Cette chambre com prend à sa partie supérieure le logement cylin drique 55 d'une vanne (voir les fil-. 1 et 10). Une cloison horizontale interne 56, faisant corps avec les parois adjacentes, sépare par tiellement la chambre inférieure 54 de la chambre 55 formant le logement de la vanne.
Un tuyau d'admission 57 amène la pulpe ou autre matière à traiter dans la machine dans la chambre inférieure 54. Un clapet 58 relié à un arbre -de commande horizontal 59 empêche, quand il est fermé, tout passage de la matière de la chambre 54 à l'intérieur du rotor R. Ce clapet 58 comprend un disque rotatif en ma tière convenable capable, quand il est en posi tion fermée, d'obturer hermétiquement l'entrée du rotor et de tourner avec celui-ci. Un levier de commande 60 (fig. 2) est monté sur l'extré mité externe de l'arbre 59 pour permettre la manoeuvre du clapet 58. Un plateau amovible 61 (fig. 1) recouvre un orifice de nettoyage pratiqué dans la paroi avant de la chambre 54.
Une vanne rotative 62, logée dans la chambre supérieure 55, commande le passage au-delà de la cloison horizontale 56 entre la chambre inférieure 54 et la chambre supé rieure 55. Cette vanne rotative est constituée (comme représenté dans les fig. 1, 2 et 10) par une portion 63 de coquille cylindrique supportée par une console 64 tourillonnant sur un arbre horizontal 66. Un bras 67 faisant corps avec l'une des extrémités de cette por tion de coquille cylindrique 63 constitue une partie d'un manchon rotatif 68 qui traverse la paroi terminale 69 du logement de la vanne rotative, ce manchon 68 formant en même temps le palier de l'arbre horizontal 66.
Une manette 70 (fig. 1) fixée à l'extrémité externe du manchon 68 permet d'amener la coquille cylindrique à la position que montre la fig. 1, afin d'obturer le canal entre la chambre infé rieure 54 et la chambre supérieure 55 ou bien à la position ouverte que montre la fig. 11. Une roue de blocage 71, vissée sur le manchon 68, permet d'immobiliser la vanne rotative 62 dans l'une ou l'autre de ses positions selon les besoins.
L'autre extrémité de la chambre 55 de la vanne communique avec un tuyau de sortie 72. Une plaque 73 est placée par-dessus cette extrémité de la chambre 55 et constitue le support de l'extrémité interne de l'arbre hori zontal 66. La moitié inférieure de ce plateau 73 présente un orifice de sortie commandé par une vanne 74 en forme de disque semi-circu laire fixée rigidement à l'arbre 66 et capable de venir se porter devant l'orifice de sortie pour commander le passage de la matière de puis la chambre supérieure 55 jusque dans le tuyau de débit 72. Une manette 75, fixée sur l'extrémité externe de l'arbre 66, permet de placer le disque 74 formant vanne selon la position désirée, c'est-à-dire soit en position ouverte, soit en position fermée, soit en posi tion partiellement ouverte.
Un guide indica teur fendu 76 (fig. 1) prévu à l'extérieur de la machine est destiné à permettre une mise en place bien définie du disque 74 formant vanne. Un ergot fixé rigidement à la manette 75 traverse la fente du guide indicateur 76 et un écrou moleté 77, vissé sur l'extrémité externe filetée de cet ergot, permet d'immobi liser la. manette 75 dans la position désirée, pour maintenir la vanne 74 dans sa position ouverte, fermée ou partiellement ouverte. La chambre supérieure 55 communique avec la chambre 34.
Le tuyau d'écoulement 37 (fig. 5) est relié par un raccord en T au tuyau 72. Le canal inférieur 36 (fig. 3) qui aboutit au tuyau 37 comporte un orifice de sortie opposé à l'ori fice communiquant avec le tuyau 37. Un bou chon de nettoyage amovible 78 assure une fer meture de ce branchement du canal 36.
On peut remplacer d'ailleurs le bouchon de nettoyage 78 placé au fond du canal 36 par une plaque de fermeture 81, comme représenté dans la fig. 12. Un petit orifice pratiqué à la partie inférieure de cette plaque pour la ré ception d'un bouchon fileté 82 permet l'éva cuation continue de la pulpe contenant tune quantité excessive de saletés, de petits bouts de métal ou d'autres matières étrangères qui se déposent au fond du canal 36 quand ceci est désiré.
Le moteur d'actionnement du rotor R peut faire partie intégrante de la machine repré sentée, comme indiqué en 79 dans la fig. 11., ou bien le rotor peut être entraîné par un moteur séparé, relié à l'arbre de ce rotor par un accouplement flexible 65, comme le montre la fig. 1.
La suite de cette description porte mainte nant sur un bref exposé de deux des méthodes de travail, autrement dit de traitement de la pulpe ou matière analogue qu'on peut prati quer dans la machine représentée. .Méthode <I>A</I> Cette méthode, qui est essentiellement un traitement d'hydratation, est mise en évidence par la fig. 1 du dessin. La vanne rotative 62 occupe sa position fermée et empêche la ma tière de passer de la chambre inférieure 54 dans la chambre supérieure distributrice 55.
On ouvre le clapet 58 pour permettre à la matière de passer depuis la chambre inférieure 54 dans l'intérieur du rotor R, puis on ouvre la vanne 7.1 (fig. 2 et 10) pour permettre à la matière traitée provenant. de la chambre supérieure 55 de passer dans le tuyau d'écoule ment 72. On ferme la vanne 38 (fig. 3) pour empêcher le passage de la matière à travers le canal 36.
La matière à traiter pénètre dans la chambre inférieure 54 en provenance du tuyau d'écoulement 57. La matière qui entre ainsi se trouve vraisemblablement sous une pression modérée; elle passe ensuite par l'extrémité de faible diamètre du rotor R, comme indiqué par les flèches dans la fig. 1. Comme le rotor est entraîné à une vitesse relativement élevée, les aubes intérieures du rotor et le canal s'éten dant vers l'extérieur dans le rotor se compor tent d'une manière semblable à une pompe centrifuge, c'est-à-dire qu'ils engendrent une puissante action de pompage qui aspire la ma tière dans l'extrémité de faible diamètre du rotor et la refoule à travers l'extrémité de grand diamètre sous une pression hydrostati que relativement élevée.
Comme la vanne 38 est fermée, la matière pompée par de rotor ne peut être évacuée par le canal 36 ou par la chambre annulaire 35B ou bien par le canal 35i autour de l'extrémité de grand diamètre du carter S. Il en résulte que la matière pro venant du rotor doit passer entre la surface externe du rotor et la surface interne du car ter S à sommier. La pression hydrostatique à laquelle la matière est évacuée hors du rotor est suffisante pour obliger la matière à passer entre le rotor et le carter malgré la force antagoniste qui est engendrée par les barres sur la surface externe du rotor qui tourne.
Au moment où la matière commence à passer entre le rotor et le carter, elle heurte les extrémités saillantes des barres 32 qui s'éten dent au-delà de l'extrémité du carter et qui déchiquettent. en quelque sorte cette matière. Après que la matière a été refoulée entre les deux surfaces d'attrition et soumise au traite ment par cette méthode, la matière traitée s'écoule hors de l'espace situé en avant de l'extrémité de plus faible diamètre du carter pour gagner la chambre supérieure 55 et tra verser finalement la vanne ouverte 74 pour gagner le tuyau d'écoulement 72.
Une variante de ce traitement peut être apportée en ouvrant partiellement la vanne rotative 62. Ceci a pour effet d'obliger une certaine partie de la matière traitée qui se trouve dans la chambre supérieure 55 à re tourner dans la chambre inférieure 54 et à se mélanger avec la matière fraîche qui pé nètre pour traverser ensuite le rotor en même temps que cette matière fraîche. Le pourcen tage de matière qui circule à nouveau de cette manière dépend, bien entendu, de l'emplace ment occupé à ce moment par la vanne 62.
Pendant le traitement effectué d'après cette méthode générale, qu'une partie quel conque ou la totalité de la matière soit remise en circulation dans la machine, le fait que le carter S outre qu'il est convenablement placé longitudinalement par la roue 53, pos sède un certain degré de souplesse et d'apti tude à l'alignement automatique, permet un traitement plus efficace de la matière. Si des objets étrangers quelconques, tels que de petits bouts de métal, ou des saletés pesant plus lourd que la pulpe se trouvent dans la matière qui entre et qui arrive depuis le tuyau 57, les morceaux plus lourds se ras semblent à la partie inférieure de la chambre 54.
Les impuretés plus légères, telles par exemple que les agrafes de papier, ont ten dance à être aspirées dans le rotor et à, être évacuées par son embouchure de plus grand diamètre avec une vitesse de rotation suffi sante pour que la force centrifuge résultante oblige ces bouts de métal à continuer à se déplacer en rond sur la face interne de la paroi externe de l'espace annulaire 35, tandis que la pulpe en mouvement qui est moins lourde est refoulée vers l'intérieur pour pas ser entre le rotor R et le carter S. Ces bouts de métal finissent par passer par le canal 35.4 dans la chambre annulaire 35B et par tom ber dans le canal 36.
Dans ces conditions, ce canal 36 forme une espèce de bac de captation de ces bouts de métal et des autres matières étrangères qui peuvent en être aisément éva cués en enlevant de temps en temps le bou chon de purge 78 (fig. 3) ou bien, s'il est remplacé par la plaque de fermeture 81 (fig. 12) en utilisant le petit orifice dans le quel est logé le bouchon 82 pour permettre un écoulement continu de la partie de la pulpe qui se trouve au fond du canal 36 contenant une quantité excessive de saletés ou de ma tières étrangères, cet écoulement étant entre tenu selon. les besoins.
llléthode <I>B</I> Suivant cette méthode, qui est schématisée dans la fig. 11 et qui est essentiellement un traitement de raffinage, on ferme le clapet 58 pour empêcher la matière de passer par l'em- bo-achure de plus petit diamètre du canal du rotor. On ouvre la vanne rotative 62 pour permettre à la matière provenant de la cham bre inférieure 54 de passer dans la chambre distributrice supérieure 55.
On ferme la vanne à disque 7.1 (fig. 2) pour empêcher tout pas sage de la matière provenant de cette cham bre supérieure 55 dans le tuyau d'écoulement 72, tout en ouvrant la vanne 38 (fig. 3). La matière qui s'échappe hors du tuyau 57 passe de la chambre inférieure 54 dans la chambre supérieure 55, puis gagne la chambre 34 du carter. Les barres d'attrition du rotor exercent en tournant une centrifugation qui pompe la matière et l'oblige à passer entre les surfaces d'attrition du rotor et le carter à sommier depuis l'embouchure la plus petite jusqu'à l'embouchure la. plus grande.
La ma tière traitée est alors déversée dans l'espace annulaire 35 autour de l'embouchure de plus grand diamètre du rotor, à partir de laquelle elle traverse le canal 35.4 et la chambre an nulaire 35B pour gagner le canal 36 et être finalement évacuée par le tuyau d'écoule ment 37.
Cette méthode convient particulièrement dans les cas où une matière grossière telle que des déchets de pulpe ou des fibres longues et coriaces telles que celles de tiges de lin sont contenues dans la matière ou pulpe à traiter. Etant donné que cette matière pénètre dans la chambre 34 avant de passer entre les sur faces d'attrition du rotor R et du carter S, elle est tout d'abord refoulée vers le bas di rectement sur le sommet. des barreaux du rotor qui constituent le fond de la chambre 34. Ceci permet aux particules de matière plus grosses, qui seraient .autrement trop volu mineuses pour passer entre les surfaces d'attri tion, d'être tout d'abord déchiquetées.
Ceci provoque en même temps le sectionnement des fibres longues, comme celles des tiges de lin, et prévient tout engorgement par ces fibres, comme cela aurait chance de se produire par exemple si ces fibres longues et coriaces pas saient tout d'abord à l'intérieur du rotor de la manière décrite dans la méthode tel, ce qui pourrait. provoquer un rassemblement de ces fibres sur les extrémités des aubes de pom page du rotor ou -Lui enchevêtrement .dans l'orifice d'entrée du rotor, c'est-à-dire un blocage graduel du canal intérieur du rotor.
Ainsi donc, dans la machine représentée, on peut inverser le sens de l'écoulement de la matière entre les barres d'attrition ,du rotor et celles du carter.