<B>Procédé et machine pour la fabrication d'emballages multiples en matière plastique.</B> Dans son brevet suisse N ?56983, le titu laire, en considération des avantages que pré sentait pour l'emballage de produits divers, l'emploi de feuilles très minces de chlorure de vinyle ou de matières plastiques équiva lentes (élasticité, imperméabilité, facilité d'adhérence), a décrit un procédé et un ap pareil qui permettent, par la réunion de deux feuilles desdites matières, de former des emballages multiples alvéolés.
Toutefois le dispositif décrit pour réaliser ces sortes d'emballages ne s'applique bien qu'avec des produits solides relativement durs et résis tants (comprimés, pilules, pastilles, etc.), puisque, dans ce dispositif, les objets à em baller servent eux-mêmes de poinçons pour former les logements dans lesquels lesdits objets sont enfermés.
Mais lorsque les objets ou produits à emballer sont au contraire délicats ou de na ture friable ou s'il s'agit. des produits mous ou en poudre, le procédé et la machine dé crits dans le brevet suisse précité peuvent devenir difficilement applicables.
La présente invention vise à résoudre cette difficulté et à réaliser dans tous les cas, d'une façon simple, commode et rapide, des emballages en matière plastique dans les quels les produits ou objets à emballer sont enfermés dans des alvéoles préfabriqués. L'invention trouve principalement son inté rêt dans le cas d'emballages formés au moyen de deux feuilles de chlorure de vinyle ou de matière plastique équivalente, mais elle peut tout aussi bien, dans ses caractéristiques essentielles, s'appliquer aux emballages en acétate de cellulose ou autre matière plas tique équivalente.
Ladite invention porte tout d'abord sur un procédé qui consiste à former, au moyen de matrices, des alvéoles dans une feuille au moins, de matière plastique, en chassant de l'air qui se trouve sur la face à protubé rances de la feuille de façon à conserver, par l'effet de dépression ainsi créé, et au moins pendant un certain temps, la forme donnée aux alvéoles, à remplir les alvéoles et à fer mer l'emballage au moyen des matrices qui ont servi à la formation des alvéoles.
L'invention a également pour objet une machine pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus indiqué, cette machine étant carac térisée par le fait qu'elle comporte deux ma trices en opposition dont une au moins pré sente des ajourages pour les alvéoles à pro duire, et qui sont fermés, d'un côté, par un fond mobile formant soupape, ces deux ma trices en opposition étant combinées avec un système de poinçons susceptible de venir se placer entre elles lorsqu'elles sont écartées, puis de s'escamoter sur le côté pour per mettre ensuite aux deux matrices de venir au contact l'une (le l'autre avec une certaine pression.
Sur le dessin annexé, on a représenté, schématiquement et à titre d'exemples seule- ment, les diverses phases d'une forme d'exé cution du procédé objet de l'invention et un appareil propre à la mise en oeuvre dudit procédé, avec quelques variantes: La fig. 1 est une coupe verticale d'une machine établie suivant l'invention.
La fig. 2 est une coupe analogue à celle de la fig. 1, mais partielle seulement et re présentée pour une autre position de fonc tionnement.
La fig. 3 est une coupe analogue à celle de la fig. 2, mais pour une troisième posi tion de fonctionnement.
Les fig. 4 et 5 montrent, en coupe, le dé tail du dispositif de pincement des bords des feuilles de matière plastique, pour deux posi tions de fonctionnement.
La fig. 6 est une vue en élévation du dis positif de chargement des alvéoles qui peut être utilisé en conjonction avec une machine de confection de l'emballage du type repré senté sur la fig. 1.
La fig. 7 en est une vue en plan.
La fig. 8 est une coupe faite suivant VIII-VIII de la fig. 6, avec parties en élé vation.
La fig. 9 est une coupe faite suivant IX IX de la fig. 7.
Les fig. 10 et 11 sont des vues partielles analogues à la fig. 9, mais pour d'autres posi tions de fonctionnement.
Ainsi qu'on le voit sur le dessin, la ma chine d'assujettissement des .deux feuilles de matière plastique f et<B>f</B>, entre lesquelles doivent être emballés les produits, est montée dans une presse formée par exemple d'une table 1 et d'une tête 2 fixes réunies par des colonnes 3 et d'un plateau mobile 4 solidaire d'un piston ou coulisseau 5,
lequel est ac tionné de dessous la table par tout moyen convenable non représenté (levier à main, presse hydraulique ou à air comprimé, etc.); le plateau 4 est guidé, dans son mouvement de montée et<B>de</B> descente, par les colonnes 3 qui peuvent être d'un nombre quelconque, pourvu qu'elles ne gênent pas les mouve ments d'escamotage des organes qui, comme on le verra plus loin, doivent venir se placer, à certains moments entre le plateau mobile 4 et la tête fixe 2 de la presse.
Sur le plateau mobile 4 est fixée une ma trice 6 et sous la tête fixe 2 est également fixée une autre matrice 6'. Ces deux matrices comportent des ajours 7 et 7' dont la forme correspond, de préférence, au profil des ob jets ou produits à emballer. Il y a autant d'ajours dans chaque matrice que l'on dé sire emballer d'objets ou de produits en une saule opération.
Comme on le voit, dans les deux matrices le fond de chaque orifice 7 ou 7' est formé par un élément mobile 8 ou 8' qui repose sur -un épaulement intérieur de la matrice et qui est maintenu en position contre cet épaule ment par un ressort 9 ou 9'.
Les matrices 6 ou 6' sont chauffées à la température convenable au moyen de résis tances intérieures 10 et 10'.
Entre ces matrices, lorsqu'elles sont éloignées l'une de l'autre (voir fig. 1), peut venir se placer un dispositif d'emboutissage ou de poinçonnage 11 qui peut pivoter autour de la colonne 3 de droite (fig. 1) de la presse sur laquelle il est retenu, en hau teur, par un épaulement 12 de ladite colonne, tout en pouvant coulisser vers le haut à par tir de cette position. Ce dispositif peut occu per deux positions extrêmes: une position entre les matrices 6 et 6' (fig. 1) et une po sition d'escamotage complètement en dehors des plateaiLY de la presse (position en partie visible sur la fig. 3).
Ce dispositif d'emboutissage est une com binaison poinçon-presse-flan à double effet, c'est-à-dire qu'il agit à la fois sur deux feuilles f et f', de matière plastique que l'on place entre ales faces de ce dispositif et les faces des matrices 6 et 6' (voir fig. 1).
Ce dispositif est essentiellement constitué par une plaque 13 qui porte un double jeu de poinçons 14-14' s'opposant les uns aux autres, lesquels par le moyen d'épaulement 15 sont fixés à la plaque 13; un goujon à vis 16 permet d'assurer le blocage de ces poinçons. Sur ces poinçons peuvent coulisser deux plaques presse-flans 17 et 17'. La surface de base on d'attaque 18 et 18' des poinçons est. normalement mais pas né cessairement dans le même plan que la face externe 19 ou 19' des presse-flans 17 et 17'.
Pendant que le dispositif est. au repos, la po sition dite normale des plaques 17, 17' est déterminée par des butées 20 et. 20' prévues à l'extrémité de tiges de guidage 21 et 21' sur lesquelles peuvent glisser les plaques presse-flans 17 et 17', car des ressorts 22 et 22' poussent ces plaques contre les butées en question.
Le dispositif d'emboutissage et. de poin çonnage Il peut être, eomme les matrices 6 et 6', si cela est nécessaire, chauffé par des résistances noyées dans la masse (non repré sentées).
Sur l'autre colonne 3 de la presse peut également pivoter une plaque distributrice 23 à tiroir ajouré destinée à amener les objets ou produits à emballer au-dessus des alvéoles formés dans la feuille inférieure f par le dis positif d'emboutissage 11 dans le but de gar nir ou de remplir lesdits alvéoles. Le charge ment de cette plaque de distribution peut se faire de toute manière voulue, par exemple à la main, mais de préférence d'une façon auto matique ou semi-automatique, comme on le décrira plus loin à propos d'un autre mode de réalisation dans lequel d'ailleurs la plaque distributrice 23, au lieu d'être pivotante est coulissante. A noter que la plaque distribu trice 23 peut être avantageusement d'un type analogue à celui qui a été décrit dans le bre vet suisse N 212308, déposé le 17 avril 1939.
On va indiquer maintenant, en se réfé rant aux fig. 1 à 3, de quelle manière fonc tionne la partie de machine qui vient d'être décrite.
lia machine étant. dans la position repré sentée sur la.<B>fi-.</B> 1 avec les feuilles<I>f</I> et<B>f</B> en place, on fait monter le eoulisseau 5, ce qui a pour effet de soulever le plateau 4 et. la matrice 6 fixée sur ce plateau, entraînant. la feuille f qui vient s'appliquer contre la face inférieure du presse-flan 17. La montée con tinuant,, l'ensemble du dispositif de poinçon nage ou d'emboutissage se soulève, puisque comme on l'a vu il. est libre de coulisser vers le haut sur la colonne 3. La feuille f' est sou levée à son tour et vient alors s'appliquer sur la face inférieure de la matrice supérieure 6'.
La pression continuant. à s'exercer de bas en haut, les presse-flans 17-17' compriment les ressorts 22-22'; les poinçons 14-14', re poussant la matière plastique, pénètrent alors dans les ajours 7 et 7' des matrices, conformant progressivement et simultané ment des alvéoles dans les deux feuilles de matière plastique. A la fin de cette opéra tion les organes de la machine se trouvent alors dans la position représentée sur la fig. 2.
La presse est à ce moment bloquée et ne peut plus monter, car les faces internes 24 et 24' des presse-flans, sont. aloi- en contact avec les faces de la. plaque porte-poingons 13 ou avec des butées réglables interposées limi tant la course des poinçons.
Les poinçons se sont donc enfoncés dans les matrices d'une profondeur égale à la dis tance qui séparait, au départ, les presse-flans 17-17' de la plaque porte-poinçons<B>13</B> (ou des butées). Si cette distance était par exem ple de 5 mm, les poinçons ont descendu de 5 mm dans les matrices et formé des alvéoles de 5 mm de profondeur.
On sait que les feuilles en matière plas tique telle que le chlorure de vinyle se laissent aisément déformer, mais que, par contre, dès qu'elles sont libres, elles re viennent d'elles-mêmes à leur forme primitive, en l'occurence la forme ,plane.
En d'autres termes, dès que l'on ouvre la presse et que de la position de la fig. 2 on re vient à la position de la fig. 1, les alvéoles formés ont tendance à disparaître, la feuille revenant à sa forme de départ, comme le fe rait une feuille de caoutchouc, bien que son élasticité soit. beaucoup moins grande que celle de ce dernier produit, et d'une nature différente.
Cette tendance à un retrait rapide est d'autant plus accentuée que la mise en forme par l'outil a été elle-même de plus courte durée; autrement dit, plus on reste longtemps dans la position fig. 2, mieux les alvéoles sont marqués et plus la persistance de la forme -est accentuée.
Il s'ensuit que si l'on veut former des al véoles rapidement, sans temps de mise en forme appréciable, on se heurte à une quasi- impossibilité, le retrait des alvéoles formés étant presque instantané. C'est pour remédier à cet inconvénient, c'est-à-dire pour retarder ce retrait d'un certain nombre de secondes indispensables aux opérations subséquentes, que l'on a disposé, sous les ajours des ma trices, les éléments mobiles 8 et 8' qui se com portent à la façon de soupape. Leurs bords sont rodés sur l'épaulement où ils reposent et lesdits éléments sont soutenus par les res sorts 22 ou 22' dont la force a été convena blement calculée.
La profondeur de l'ajoiu d'emboutissage dans chaque matrice a. été en outre calculée de façon que l'alvéole formé vienne occuper tout le volume disponible.
De ce fait l'air est < complètement chassé du logement qu'il occupait, de sorte que l'alvéole est maintenu provisoirement en forme par la pression atmosphérique s'exerçant sur la face découverte de l'alvéole. Dans les poinçons des trous d'air 14c (représentés seulement dans les premiers poinçons à gauche) sont ména gés pour que, lors du démoulage, il 'n'y ait pas de rappel de matière, celle-ci étant extrê mement mince (quelques centièmes de mm).
Par conséquent, lorsque l'on revient à la position de la fig. 1, on a en haut et en bas deux plaques de matière plastique embouties dont les alvéoles sont maintenues à la forme des matrices.
A ce moment, le dispositif d'emboutissage 11 est revenu dans la position représentée sur la fig. 1. Il est alors possible de le dégager d'entre les matrices en le faisant par exemple tourner de 180 autour de la colonne 3 pour l'amener complètement à droite de la ma chine (fig..3).
C'est alors qu'on fait pivoter de 180 la plaque distributrice 23 montée sur la colonne 3 et préalablement chargée des objets ou pro duits à emballer. En fin de course de pivote ment, grâce à -un dispositif de butée conve- nablement disposé, on fait jouer le tiroir de cette plaque pour ouvrir les ajours de la plaque distributrice au=dessus des alvéoles; les produits tombent alors à la place voulue. On retire la plaque distributrice 23, main tenant vide, en la faisant pivoter de 180 au tour de la colonne 3 pour libérer l'espace compris entre les matrices et pour ramener cette plaque à la position de chargement.
On met à nouveau la presse en mouve ment, l'espace compris entre les deux ma trices étant libre, comme on vient de le voir. La matrice inférieure monte, chargée des produits qu'elle vient de recevoir.
Elle ren contre la matrice supérieure (voir fig. 3) qui retient toujours sa plaque alvéolée pour les raisons qui ont été indiquées précédemment (action de la pression atmosphérique s'exer çant sur la face interne des alvéoles derrière lesquels tout l'air a été chassé par le moyen des éléments 8' formant soupapes lors de l'enfoncement des poinçons 14' dans la feuille de matière plastique f') et en outre de la fa çon qui sera exposée plus loin. Comme elles sont à température convenable, les deux feuilles se soudent immédiatement par leurs parties planes et l'emballage est réalisé.
On fait alors redescendre le plateau inférieur 4 et il n'y a plus qu'à recueillir l'emballage. Son extraction des matrices se fait aisément, la force qui retenait les feuilles alvéolées dans les matrices étant évidemment très fa cile à vaincre.
Bien que le dispositif d'emboutissage ci- dessiu décrit présente de gros avantages il est à noter toutefois qu'il n'a été donné qu'à titre d'exemple et que la formation des alvé oles pourrait, sans sortir du cadre de l'in vention, être aussi bien obtenue par des moyens différents.
Par exemple, on pourrait, selon une méthode connue, exercer une aspiration en dessous des matrices. Les organes 8 et 8' pouvant jouer le rôle de soupapes si l'on exerce une aspiration en dessous de ces élé ments au moyen d'une machine à vide, les feuilles de matière plastique viendront s'ap- pliquer contre les parois des ajours 7 et 7' des matrices et contre les éléments 8 et 8' dont les mouvements doivent être limités par en dessous, au moyen de butées, ou par des ressorts de force suffisante. Bien entendu, le système à soupape pourrait être d'un autre type.
Il conviendrait par contre, de disposer entre les deux matrices, avant et pendant l'aspiration, une simple plaque, plane sur ses deux faces, destinée à maintenir les deux feuilles de matière plastique bien appliquées sur les matrices pendant l'opération de suc cion, cette plaque étant de préférence plus ou moins chauffée.
On pourrait aussi, au lieu de faire le vide, former les alvéoles par soufflage, au moyen de canaux judicieusement disposés dans la plaque pivotante intermédiaire, la pression jouant le rôle de poinçon et la plaque le rôle de presse-flans.
Tous ces procédés étant d'une manière générale .connus, on pourra, bien entendu, selon les moyens dont. on dispose, selon les qualités des feuilles de matière plastique que l'on emploie ou selon les caractéristiques des produits à emballer, employer l'un ou l'autre desdits procédés. Les matrices ont. de préfé rence des températures telles qu'au simple contact des deux feuilles alvéolées, leurs par ties planes réservées entre les alvéoles se soudent. de façon définitive pour produire un emballage hermétique.
La. machine selon l'invention est plus spécialement conçue pour conformer clés alvéoles dans des feuilles de chlorure de vinyle ou de matières plastiques équivalentes, et. pour retenir ces alvéoles en forme et en position pendant. un temps suffi sant pour permettre la. réalisation sur place des opérations subséquentes d'emballage, alors qu'on a toujours jusqu'à. ce jour réalisé les emballages alvéolés en fabriquant d'abord les plaques alvéolées dans une machine spé ciale et en transportant ensuite ces plaques alvéolées dans une autre machine capable d'assurer le remplissage des alvéoles et la fermeture définitive de l'emballage.
On peut donc, grâce à l'invention, sous une même ma chine et sans transporter les plaques de ma- Hère plastique, former les alvéoles, les rem plir et fermer l'emballage, en une suite inin terrompue d'opérations, ce qui permet d'em baller à cadence extrêmement rapide, et avec le minimum de manipulations, à la fois un très grand nombre d'objets identiques ou des doses égales de produits donnés. Ce pro cédé et cette machine trouvent donc leur in térêt non seulement dans l'emballage de produits ou objets au moyen de feuilles de chlorure de vinyle pour lesquelles ils ont été plus spécialement conçus, mais encore dans l'emballage au moyen de tous autres types de matière plastique en feuilles minces.
Le procédé est intéressant en outre, car en calculant de façon judicieuse les volume des alvéoles formés et les temps de réalisa tion, on approche de la solution idéale re cherchée dans les emballages alvéolés. La matière, lorsque l'on utilise du chlorure de vinyle ou autre matière équivalente effec tuant un retrait, si l'on évite de laisser, dans les logements formés, une quantité d'air ap préciable, on obtient un véritable moulage de l'emballage sur l'objet c'est-à-dire un embal lage exactement à la forme du produit.
Dans ce qui précède, on a décrit une presse à deux colonnes avec dispositifs pivo tants à droite et à gauche. On pourrait bien entendu avoir une presse à quatre colonnes avec. dispositifs coulissants à droite et à gauche entre les colonnes ou une presse à trois colonnes, combinant un organe coulis sant et un organe pivotant. On pourrait, bien entendu, avec plus de facilité encore, obtenir des emballages comportant une seule feuille alvéolée (celle de dessous en principe) re couverte et fermée avec une feuille plane. Il suffit dans ce cas de supprimer la partie su périeure du dispositif 11 de formation des alvéoles.
Comme on le voit sur les fig. 1 à 3, les presse-flans 17, 17' et les matrices 6, 6' com portent respectivement une saillie et une rai nure coopérant ensemble pour fixer les feuilles f et f' à la manière d'un dispositif d'immobilisation desdites feuilles. <B>Il</B> peut se faire cependant, en particulier lorsque l'on ferme des alvéoles très peu pro fonds, que les bords des feuilles embouties tendent à se relever trop tôt ou que la plaque supérieure ait tendance à se détacher par un ou plusieurs de ses coins avant que l'on ait eu le temps de passer aux opérations suivantes.
Il est bien évident que ceci serait un inconvénient grave, puisque les alvéoles auraient tendance à se déformer, l'air ren trant trop vite entre la face extérieure de la matrice et la face adjacente de la feuille al véolée portée par cette matrice.
Pour éviter cet inconvénient, on peut uti liser le dispositif qui a été représenté sur les fig. 4 et 5. Le presse-flan 17 .(l'organisation est bien entendu la même pour le presse-flan 17') comporte une baguette 25 qui forme un pli dans la feuille f et l'introduit entre des mâchoires 26-26a disposées autour et sur les bords de la matrice 6 (ou sur deux côtés opposés au moins).
L'une de ces mâchoires est fixe et est formée sur la matrice elle- même, l'autre est mobile et est formée sur une pièce 27 comportant, à sa partie infé rieure, un léger chanfrein 28 et réunie libre ment à la matrice 6 au moyen d'une vis 29 et par l'intermédiaire d'un ressort 30 lais sant une certaine liberté de mouvement à la pièce 27.
La matrice 6 étant chaude (et en outre éventuellement le presse-flan 17 et par con séquent sa baguette 25), le pli dans la feuille f se fait facilement. Lorsque ,le presse- flan 17 s'éloigne ensuite de la matrice 6, la baguette 25 se retire d'entre les mâchoires 26-26a et laisse le pli de la feuille<I>f</I> pris entre ces mâchoires.
La fig. 5 montre les deux matrices 6 et 6' dans la position qu'elles occupent au mo ment du collage. Comme on le voit, en outre, les pièces 27 et 27' comportent des bossages 31 et 31' qui écartent les mâchoires 26-26a et suppriment l'effet de retenue de ces mâ choires dès que cela n'est plus nécessaire, c'est-à-dire dès que les matrices arrivent au.
contact l'une de l'autre, ce qui permet, lors que le collage est terminé, de libérer l'embal- lage terminé desdites mâchoires dans les quelles étaient pincés les bords des feuille,. Comme on le voit également, le chanfrein de la pièce 27' est un peu plis prononcé que celui de la pièce 27, ce qui permet aux mâ- choires supérieures de s'ouvrir davantage, sous l'effet de la rencontre des deux bossages 31 et 31'.
Il s'ensuit que lorsque, l'emballage ter miné, la presse redescend, l'emballage süiz la matrice inférieure sur laquelle il repose, puisque le pli supérieur est libéré et que l'air rentre sous la feuille alvéolée supérieure <B>f</B>, supprimant instantanément l'effet de ven touse que l'on avait produit à l'arrière des alvéoles.
Il ne reste qu'à extraire l'emballage de la matrice inférieure. En fait, cela s'opère sans effort ni difficulté, sans même qu'il soit nécessaire en général d'exercer une pres sion sur le bossage 31.
Tout dispositif de pincement et de retenue des bords des feuilles équivalent à celui qui a été décrit ci-dessus, à titre d'exemple, pourrait d'ailleurs être utilisé.
Pour la clarté du dessin, on a représenté un dispositif réduit pour des emballages comportant cinq empreintes dans une direc tion et trois dans l'autre. Lorsqu'il s'agit de produits tels que des comprimés par exemple, on opère, en pratique, avec des dispositifs comportant plusieurs centaines d'empreintes.
S'il s'agit de comprimés de grandeur moyenne (en@riron 15 mm de diamètre), on peut utiliser des dispositifs produisant l'em ballage de deux à trois cents iuiités à la fois, et si la cadence de production est de l'ordre de deux cycles par minute, on atteint aisé ment une production de 30 000 comprimés à l'heure.
Etant donné cette production importante, il y a évidemment intérêt à adjoindre à la machine qui vient d'être décrite un dispositif de remplissage des alvéoles permettant d'at teindre des cadences de chargement de cet ordre.
Or, avec la plupart des machines, on a à redouter l'encrassement; l'empoussiérage ou le bris occasionnel est à peu près inévitable de quelques comprimés lorsqu'il s'agit de pro duits de cette nature; l'acheminement de telles quantités dans les emballages décrits, sans défaillances, présente de ce fait des diffi cultés et est incertain. L'emploi de machines imparfaites ou insuffisantes rendrait donc les perfectionnements techniques apportés par la présente invention en grande partie sans objet. Aussi, pour utiliser au maximum les possibilités de la présente invention, il est préférable d'utiliser un dispositif de remplis sage rapide et simple tel que celui qui a été représenté sur les fi-. 6 à 11. Il est toutefois à noter qu'on peut, si le produit le permet, utiliser d'autres dispositifs.
Dans le dispositif de chargement repré senté sur les fig. 6 à 11, au lieu de partir d'une machine dont, la cadence risquerait de ne pas suivre le débit. possible, on part. de tubes 32 remplis, en dehors du dispositif de chargement actuel, au moyen des machines bien connues et couramment en usage dans les laboratoires qui fabriquent et condi tionnent des comprimés. Les tubes 32, au sortir du remplissage, sont placés dans une boîte 33 qui en contient autant qu'il y a d'alvéoles à remplir d'un coup. Ils sont maintenus dans les deux sens, à un écartement qui correspond à. celui des alvéoles, grâce à des entretoises 3.1 et 34' en forme de grille (fig. 8).
De plus, pour les immobiliser, des tiges 35 à section légèrement ovale et cou vertes de caoutchouc par exemple, agissant à la façon de cames de blocage, tournent sur elles-mêmes sous l'action par exemple d'une manivelle 36 (fig. 9) qui bloque toutes les rangées d'un coup et immobilisent par une légère pression tous les tubes 32 en position correcte.
Cette boîte 33, que l'on voit renversée sur les différentes fig. 6 à 11, est munie d'un couvercle coulissant 37 qui peut être main tenu en place au moyen de glissières 38 rap portées par exemple comme on l'a repré senté sur la fig. 8. Grâce à ce couvercle, on peut renverser la boîte 33 contenant les tubes 32 et c'est dans cette position qu'elle est misé en service.
Le couvercle de cette boîte a deux carac téristiques particulières: son épaisseur est égale à l'épaisseur des comprimés et il est. percé d'autant. de trous qu'il y a. de tubes, ces trous laissent exactement passer les com primés. On voit qu'il y<B>-P.</B> deux positions pour ce couvercle coulissant 37: une où les com primés peuvent s'échapper tous ensemble par les trous (fig. 10), l'autre où, au contraire, les parties pleines les arrêtent (fig. 9, 11). C'est, bien entendu, dans cette position que l'on place le couvercle pour retourner la boîte.
Comme on le voit sur les fi-. 6 à 8, le dis positif de garnissage des alvéoles décrit ici, à titre d'exemple, fonctionne par coulissement au moyen d'une plaque distributrice coulis sante 39, au lieu de fonctionner par pivote ment comme la plaque distributrice 23 de la fig. 1.
Au lieu d'avoir, sur le côté de gauche de la machine, une seule colonne 3 (fig. 1), on utilise deux colonnes 3a et 3b (voir fig. 7) fixées à la table 1 et soutenant le plateau su périeur de la machine. C'est entre ces deux colonnes que la plaque distributrice 39 cou lissera, de gauche à droite lorsqu'elle est pleine, de droite à gauche lorsqu'elle vient d'être vidée. Des colonnettes 40 supportent des glissières 41 (voir fig. 6 et 8) dans les quelles coulisse la plaque de distribution 39 qui porte, au-dessous d'elle, un tiroir 4\? de soutien des comprimés. Cette plaque de dis tribution 39 a, elle aussi, de préférence, une épaisseur égale à celle des comprimés.
Sur les glissières 41 sont montés des supports 43 sur lesquels viennent reposer et s'emboîter deux barres 44 solidaires de la boîte 33 qui con tient les tubes; ces barres servent à mainte nir la. boîte suspendue sur lesdits supports 43; deux butées 45 assurent la mise en place cor recte (voir fig. 6).
Sur la fig. 9, le couvercle 37 est à la, posi tion d'arrêt des comprimés. Au moyen d'un levier 46<B>(fi-.</B> 7) pivotant sur la colonne 3a, on fait reculer le couvercle 37: il vient dans la position représentée sur la fig. 10. 'Un comprimé @de chaque tube tombe dans chaque trou correspondant du couvercle.
Des ressorts 47 (fig. 7) repoussent le couvercle 37 dès qu'on lâche le levier 46 arrêtant ainsi à nou veau les comprimés qui sont dans les tubes 32 et on se trouve dans une position ana logue à celle de la fig. 9, mais avec cette dif férence (voir fig. 11) que les comprimés pris dans le mouvement de tiroir du couvercle sont venus tomber dans les trous de la plaque distributrice coulissante 39 qui se trouve im médiatement chargée en mie seule fois d'au tant de comprimés qu'il y a de tubes (plu sieurs centaines en pratique).
I1 n'y a plus qu'à faire coulisser cette plaque distribu trice 39 au-dessus des alvéoles qui viennent d'être formés, ce qui peut être fait facile ment, la plaque 39 étant prolongée à l'arrière par une partie 39a de longueur voulue, grâce <B>e</B> à quoi, la partie chargée peut exécuter son mouvement d'aller et retour entre les delix matrices 5 et 6'. Lorsqu'elle arrive en posi tion convenable de déchargement, une butée vient faire jouer le tiroir 42 qui laisse échap per les comprimés, lesquels tombent dans les alvéoles.
On ramène ensuite le dispositif vers la gauche pour une nouvelle opération.
On voit qu'il suffit de remplacer les boîtes vides par des boîtes pleines pour suivre avec facilité, sans enrayages possibles ou dé faillances mécaniques, les possibilités optima du système d'emballage proposé.
On pourrait, bien entendu, employer des boîtes faites de blocs solides, en matière plas tique moulée par exemple avec des trous remplaçant les tubes amovibles.