Procédé de fabrication d'un récipient à chauffage électrique et récipient obtenu <B>par</B> ce procédé. On connaît des ustensiles et récipients en verre capables d'aller au feu, c'est-à-dire pré sentant les mêmes aptitudes culinaires que les récipients en terre cuite, grès ou céramique, employés depuis toujours avec, sur ceux-ci. (les avantages de solidité, de facilité d'entre tien ou d'esthétique.
On connaît également es récipients à chauffage électrique pour usages ménagers, dont les avantages principaux sont: la réu nion, en un seul objet, des deux fonctions de contenance et de chauffage, l'élimination des transvasements et, par suite, des pertes de chaleur correspondantes, la supériorité de rendement thermique et la simplification de leur emploi. De tels appareils sont réalisés depuis longtemps en utilisant des résistances qui ne font pas corps avec le récipient lui- même, mais ces appareils présentent une série d'inconvénients: encombrement, fragilité, né cessité d'emploi de, métaux spéciaux.
On a cherché à simplifier la construction de ces appareils @et, notamment, à éliminer la fragilité de la résistance chauffante, en réa lisant celle-ci sou., la, forme de fils noyés dans l'épaisseur de parois isolantes et réfrac taires.
Mais ces dispositions connues ne mettent pas, dans la pratique, entièrement en valeur les avantages propres à leur conception et présentent des points faibles, tels que, par exemple, la liaison de la bande métallisée aux conducteurs d'amenée du courant électrique.
La présente invention a pour objet un procédé de fabrication d'un récipient à chauffage électrique, caractérisé en ce qu'on forme un récipient en verre, capable de résis ter à des variations thermiques notables, en ce qu'on dépose, par projection d'un métal fondu sur au moins une des parois dudit réci pient, au moins une bande métallique for mant résistance chauffante, de façon que cette bande constitue, sur sa face adjacente à ladite paroi du récipient, une surface réflé chissante qui renvoie vers l'intérieur dudit récipient le rayonnement thermique du pro duit chauffé dans le récipient.
On peut soit former le récipient en un verre présentant un faible: coefficient de dila tation tel que, par exemple, un verre réfrac taire contenant un borosilicate, ou soumettre le récipient en verre à une opération de trempe avant. d'effectuer le dépôt de la bande métallique.
Ledit dépôt peut être avantageusement réalisé par projection d'aluminium fondu. On peut effectuer la, liaison de la bande métallique formant résistance chauffante res pectivement aux conducteurs d'amenée et de sortie de courant en formant, par projection de cuivre fondu sur chacune des extrémités de la bande métallique, une plaquette que l'on réunit au conducteur correspondant par une soudure à l'étain.
L'objet de l'invention est, en outre, un récipient obtenu au moyen de ce procédé et caractérisé en ce qu'il est constitué par un verre capable de résister à des variations thermiques, notables, en ce qu'il comporte au moins une bande métallique appliquée sur au moins une de ses, parois et formant résis tance chauffante, et en ce que cette bande constitue, sur sa face adjacente à ladite paroi du récipient, une surface réfléchissante qui renvoie vers l'intérieur dudit récipient le rayonnement thermique -du produit chauffé dans le récipient.
Il est possible de constituer sur :le sup port unie résistance électrique qui occupe la quasi-totalité de la surface de ce support, de sorte que cette résistance, outre sa fonction de chauffage, joue le rôle d'une surface réflé- chissante pratiquement continue par rapport au rayonnement thermique du produit chauffé dans le récipient. A<B>ce</B> point de vue,
le récipient objet de l'invention, dans cette forme d'exécution particulière, se distingue des récipients à autochauffage connus, dans lesquels la résistance chauffante se présente sous la forme d'une spirale laissant entre, ses spires de larges zones, dénudées.
Le dessin représente, à titre d'exemples, plusieurs formes d'exécution du récipient objet ,de l'invention.
La fig. 1 est une vue en coupe longitu dinale d'une première forme d'exécution.
La fig. 2 est une vue en plan d'une va riante de cette forme d'exécution.
La fig. 3 est une coupe transversale d'un détail .de la fig. 2.
La fig. 4 est une vue en coupe axiale d'une deuxième forme d'exécution.
Les fig. 5 et 6 sont des coupes de détails de cette forme d'exécution.
La fig. 7 est une vue en coupe longitudi nale d'une troisième forme d'exécution.
La fig. 8 est une vue en élévation d'une quatrième forme d'exécution.
Dans la forme d'exécution représentée à la. fig. 1, 1 désigne la paroi et 2 le fond d'une casserole en verre réfractaire ou. trempé qui peut être réalisée par pressage.
Sur la face inférieure du fond 2 est appliquée par projection au pistolet, une bande d'alumi nium 3\3'; la forme, @en plan, de cette bande peut, en principe, être quelconque, mais elle sera, de préférence, choisie de ma nière à répartir uniformément les. aire chauffantes sur l'ensemble de la surface du fond.
Pour réaliser la configuration voulue de la bande, on pourra. utiliser soit un déplace ment relatif, commandé, de la. casserole et du pistolet, soit un chablon.
Pour le dépôt de cette bande métallique, le fond peut soit être utilisé tel quel, la bande formant alors après. son dépôt une légère saillie, comme indiqué en 3 sur la partie gauche de la fig. 1, soit être muni de rai nures sur le fond desquelles est déposée la. bande, comme indiqué en 3', en vue de pro téger celle-ci contre les- contacts. qui pour raient la détériorer ou provoquer des. courts- circuits entre spires.
Aux extrémités 4-4' de la bande, sont raccordés des conducteurs électriques. d'ali mentation, le raccord se faisant, de préfé rence, par soudure selon le procédé défini plus haut. Ces conducteurs sont eux-mêmes reliés au réseau électrique par un des procé dés courants. On emploiera, par exemple, un conducteur double souple 5, terminé par une fiche à deux broches 6.
Les, deux parties terminales de la bande métallique peuvent aussi se: prolonger sous le mancUa 7, creusé en conséquence, et se rac corder à deux broches de prise de courant. Les fig. 2 et 3 représentent cette disposi tion et montrent, en particulier, les deux parties terminales 8-8 (fig. 3) de la bande qui se raccordent aux broches 9 à l'extré mité du manche 7.
La bande chauffante peut être continue ou comprendre deux ou plusieurs segments couplés électriquement en série ou en paral lèle.
Pour protéger la bande chauffante contre les contacts accidentels. et pour éviter la dé- térioration des meubles sur lesquels on pose la casserole, le fond de celle-ci sera., de pré férence, exhaussé au moyen d'un rebord (fig. 1) ou de pieds.
La marmite chauffante représentée dans la fig. 4 est à double paroi, en vue de réa liser notamment un meilleur isolement ther mique.
Cette marmite comprend un corps inté rieur 10 et un corps extérieur 11 qui entoure complètement le premier. Les deux corps sont exécutés séparément et subissent les traite ments qui répondent à. leurs rôles respectifs. Notamment, le corps intérieur 10 reçoit, sur la face inférieure de son fond, une résistance obtenue par métallisation suivant le même procédé que dans. le cas de l'exemple précé dent et qui peut être en saillie (12) ou en castrée (12').
Le corps extérieur 11 peut également. recevoir, sur la face supérieure de son fond, une couche métallique polie, non représentée, dont le rôle est de réfléchir vers l'intérieur du récipient les rayons ther miques émis vers le bas par la. résistance 12 ou 12'.
En vue de faciliter l'assemblage, en par ticulier s'il s'agit d'une fabrication en série, les deux bords de la jonction des deux corps 10 et 11 sont exécutés avec des dimensions fixes.
La fig. ô représente les bords 13-14 du corps intérieur 10 et du corps extérieur 11 encore séparés, avant leur assemblage.
lies deux parties sont ensuite assemblées soit pair soudure de deux couches métalliques déposées sur les deux bords du joint, soit par soudure verre sur verre, soit par tout autre moyen approprié.
Dans l'exemple décrit, .la bande chauf fante se termine en 15 (fi-. 6) et est rac cordée suivant le genre spécial de soudure sus-indiqué, au conducteur souple 16, arrêté lui-même à la prise à double broche 17.
L'espace intermédiaire entre les deux corps peut être soit laissé plein d'air pour former matelas isolant, soit vidé d'air par tout procédé approprié afin d'obtenir une protection thermique beaucoup plus efficace. La. marmite possède deux poignées 18 et un couvercle 19.
La. fi-. 7 montre une variante d'exécu tion d'une bouteille isolante et chauffante déjà connue -en soi, mais qui est pourvue des dispositions qui font l'objet de l'invention.
Les récipients de ce type, quelles que soient leurs applications, dérivent -des réci pients à air liquide de Dewar, à double paroi avec espace intermédiaire vidé d'air; ils sont utilisés très fréquemment. pour les usages ménagers et touristiques. Leur défaut est d'exiger un chauffage à part du liquide et son transvasement, cause d'une perte inévi- table de chaleur.
On a déjà pensé à réunir dans un même appareil les deux fonctions de chauffage et de conservation du contenu chaud; toutefois, des appareils, constitués sur ce principe, ne se sont pais encore imposés dans la pratique, car leur exécution présente une série de points faibles qui rendent leur construction onéreuse, leur solidité douteuse et leur emploi aléatoire.
La bouteille isolante représentée à la fig. 7 est. exempte de ces inconvénients. Elle comprend: a) Un corps intérieur 20, en verre ré fractaire ou en verre trempé mince, dont la surface externe porte la. résistance chauf- fante 21, constituée par un dépôt d'alumi nium fondu d'épaisseur convenable, effectué au pistolet et formant une bande de largeur appropriée enroulée en hélice autour du corps.
Cette hélice pourra être réalisée en revêtant uniformément lie corps 20 d'un dépôt d'aluminium et en pratiquant ensuite, pair des procédés. courants dans l'usinage des métaux, une saignée hélicoïdale continue, laissant en place une bande hélicoïdale résistante. De même, le fond peut porter une bande en spi rale obtenue dans les mêmes conditions. La spirale et, l'hélice sont alors raccordées élec triquement. En particulier, la spirale -et l'hé lice peuvent être doubles et se raccorder en formant alors un circuit électrique continu dont les deux .extrémités sont voisines, en vue de faciliter le raccord avec le circuit exté rieur d'aalimentation -en courant électrique.
b) Un corps. extérieur 22, en verre réfrac taire ou en verre trempé mince, métallisé intérieurement ou extérieurement au moyen d'aluminium fondu par un procédé connu. Le corps 22 pourrait être métallisé extérieure ment au pistolet, par exemple, au moyen de métal fondu. Le vide est réalisé dans l'es pace 27 compris entre le corps intérieur 21 et le corps extérieur 22.
c) Un boîtier 23, par exemple en tôle lé gère de fer ou d'aluminium. Dans l'espace compris entre ce boîtier et la paroi extérieure de la bouteille peut être disposée une couche à la, fois thermiquement isolante et amortis- seuse de chocs, par exemple de feutre, cellu lose, liège, carton ondulé, fibre de verre, etc.
<I>cl)</I> Deux conducteurs 24, de préférence souples, raccordés aux deux extrémités de la bande chauffante et aboutissant soit à un conducteur souple double de longueur suffi sante, terminé par une fiche à deux broches pour raccord à une prise de courant fixe, soit à deux broches fixées rigidement sur la bou teille et raccordées au réseau d'alimentation à l'aide d'un cordon de prolongement.
e) Un bouchon 25 et un couvercle à vis 26.
Il convient de souligner ici que la. ma nière dont on réalise la bande d'aluminium donne à la, face de cette bande adjacente au verre un poli spéculaire; la largeur de la saignée peut être très minime et le dépôt mé tallique être, de ce fait, pratiquement con tinu, de sorte que la face interne de la bande renvoie vers l'intérieur du corps cylindrique, à travers la paroi -du récipient, la presque totalité des radiations caloriques qui tendent à en sortir.
La fig. 8 représente un tube à chauffage électrique destiné aux usages domestiques, aux laboratoires. ou à l'industrie et pouvant notamment fonctionner comme chauffe-eau.
Ce tube -est en verre trempé et sa résistance de chauffage est obtenue par usinage d'un dépôt continu d'aluminium suivant la tech nique décrite dans ce qui précède. Sur cette figure, 29 désigne le tube qui correspond aux récipients décrits dans les autres formes d'exécution, 30 la bande chauf fante en aluminium, 31 et 31' les raccords au circuit électrique extérieur; 32 et 32' sont des raccords de tuyauterie pour l'admission et l'échappement du liquide à chauffer.
La face réfléchissante de l'hélice métallique, 30 est tournée vers l'intérieur; cette disposition s'oppose à la, sortie des radiations, et elle n'est pas exclusive de l'application de tous autres moyens calorifuges connus en eux-mêmes.