Fusée mécanique à temps pour projectiles. Dans certains types de fusées mécaniques connus, du genre comprenant un mouvement d'horlogerie agissant sur un mécanisme de per cussion, le bâti du mouvement d'horlogerie est constitué généralement par un ensemble de platines épaisses et superposées,
encastrées les unes dans les autres par ajustement de tournage exigeant une très haute précision. Le logement des organes du mouvement d'horlogerie et du mécanisme de percussion exige en outre de nombreuses et coûteuses opérations de reprises par fraisage, etc.
Il fallait donc imaginer une construction plus simple utilisant au maximum les. pro cédés -d'usinagd économiques, tels que dé coupage à l'emporte-pièce, -décolletages sans reprise :compliquée, et enfin exclure toute possibilité de désassemblage, par la suppres sion des vis, .dont le blocage devient aléatoire, par suite des trépidations auxquelles sont soumises les. fusées dans lés transports.
La fusée mécanique à temps faisant l'ob jet de l'invention est caractérisée par le fait ,que: le bâti supérieur du mouvement d'hor logerie contenant le rouage et le balancier régulateur de ce mouvement, comporte un tambour creux à l'intérieur duquel sont logées un certain nombre de platines minces -entre- toisées et soutenues entre elles par au moins un anneau, le tout étant éventuellement maintenu en place par un sertissage rabattu sur la platine supérieure;
elle est caracté risée en outre par le fait que le bâti susdit comporte un des organes de percussion, dis- posé .dans l'axe du mouvement d'horlogerie et coopère par ajustement concentrique avec un bâti principal servant directement de ba rillet au ressort moteur et comportant en outre des moyens -de verrouillage de l'or gane rotatif de commande du déclenchement et des organes de percussion contre tout fonctionnement intempestif de ces derniers, pendant les transports et manipulations.
Les dessins ci-annexés montrent, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de l'ob jet de l'invention. Fig. 1 est une coupe axiale longitudinale de la première forme d'exécu tion du mouvement d'horlogerie selon l'in vention. Fig. 2 -est une coupe transversale suivant I-I de fig. 1.
Fig. 3 est une coupe transversale suivant II-II de fig. 1, tan dis que fig. 4 est un plan et une coupe par tielle selon III-III de fig. 1. Fig. 5 est une coupe partielle d'une -deuxième forme d'exécution du mouvement d'horlogerie selon l'invention et plus particulièrement du mé canisme, -de percussion.
Enfin, la fig. 6 est une coupe transver sale suivant IV-IV de fig. 5.
En se reportant à la première planche des dessins annexés, 1 indique le bâti principal du mouvement d'horlogerie constituant @di- re.etement le barillet, et comportant à cet-effet un cro,chet la .auquel vient s'acrocher l'ex trémité du ressort moteur 2 qui repose nor malement sur une rondelle 3 s'appuyant elle- même,sur un épaulement du bâti principal 1;
ce dernier comporte également une languette de butée lb et un taquet le dont les rôles seront décrits plus loin; à son extrémité su périeure, le bâti principal 1 reçoit le bâti 4 comportant un tambour 4a venu de décolle tage avec un tigeron 4b servant d'axe fixe de la manière connue à une bonde 35 d'en roulement du ressort moteur 2;
lé bâti 4 comporte également par-dessous, une creu- sure 4e concentrique au tigeron 4b et servant de logement à une couronne 33 solidaire de la bonde 35 de la manière connue, à l'aide d'un ergot 35b pénétrant dans une encoche 34a du couvercle 34 de ladite couronne 33; une gorge extérieure 4a est ménagée au bâti 4 dans la quelle coopère le taquet<B>le</B> du bâti princi pal 1, contre tout déplacement axial du bâti 4 après montage;
4e indique une noyure, pra tiquée au fond du tambour 4a dans laquelle vient se loger le premier pignon 32 du train de rouage, et qui coopère avec la denture in térieure de la couronne 33;
4f est une frai- sure pour le passage d'une roue d'échappe ment du type Garnier, et enfin 49 désigne une entrée pratiquée dans la partie supé rieure du tambour 4a, dans laquelle pénètre une languette lla de la platine supérieure 11 constituant le couvercle du bâti 4, et qui sert à limiter., de la manière connue,
les dé placements angulaires et axiaux du bâti mo bile de façon à éviter tout forcement intem pestif des divers organes du mécanisme :du mouvement d'horlogerie. A l'intérieur du tambour 4a viennent se loger dans l'ardre suivant en partant du fond -de- ce tambour:
un contre-pivot 5, une platine 6, sur laquelle sont rivées 2 demi-platines 7, comportant chacune, en regard l'une de l'autre, une lan guette 7a, repliée à angle droit et servant de palier aux deux pivots d'une roue d'échap pement du type Garnier, ainsi qu'aux mo biles 29, 31, 32, fig. 1 et 3; un anneau 8 prenant appui sur les demi-platines 7, sert à entretoiser et à :soutenir une platine 9 à l'écartement voulu pour le logement du rouage;
un autre anneau 10 s'app.uie sur cette platine 9 et sert à entretoiser et à sou tenir la platine supérieure 11 -constituant le couvercle fermant le bâti 4, tout en ména- geant l'espace nécessaire pour le logement du balancier rég-dlateur 21. Par-,dessus la platine supérieure viennent se fixer les orga nes suivants:
une barrette 12 d'entraînement du bâti 4, fixée sur elle par deux rivets 13 et servant simultanément de support à un tube 14 vissé par son extrémité inférieure 14a au centre de la barrette 12; ce tube 14 comporte une coulisse longitudinale 14b, pratiquée à son extrémité supérieure., dans laquelle co opère l'ergot 15a, d'un coulisseau à vis 15, dont le coulissement axial est commandé par un écrou (non représenté).
Ce coulisseau 15 est fendu diamétralement de manière à rece voir une lame de torsion 25 constituant l'or gane réglant du balancier régulateur 21; le déplacement axial du coulisseau 15 permet de régler la longueur active de la lame 25. Cette lame 25 est fixée, d'autre part, à une virole fendue 24 à l'aide d'une goupille 26, tandis que ladite virole 24 est chassée de force sur l'extrémité du pivot 230 de l'axe 23 du balancier; une vis radiale 16 de blo cage du tube 14 est prévue pour fixer défi nitivement la, position angulaire :de ce tube 14 après réglage de l'échappement.
Enfin, sur la platine 11, deux leviers centrifuges 17 placés sous l'action d'un ressort 19 et oscillant autour @de tenons 18 rivés sur ladite platine 11, sont prévus pour empêcher l'oscillation du balancier 21 avant le tir, par l'intermédiaire d'une cheville d'arrêt 20 fixée par rivetage sur chacun des leviers 17 et coopérant à tra vers une ouverture pratiquée dans la platine 11, avec un des bras 21a correspondant du balancier 21.
La barrette 12 présente vers l'intérieur un dégagement destiné à déchar ger la platine pour en éviter le fléchissement au départ -du coup.
Vers le bas -du dessin, fig. 1 et 2, est représenté le mécanisme de retenue et de dé- elenchement de la percussion, constitué par un percuteur 36 à ressort 37, monté axiale- ment mobile à, l'intérieur et dans l'axe du tigeron 4b,
et qui est retenu en position ar mée par un épaulement conique 36a repo sant partiellement sur un siège 38b à cône correspondant ménagé dans un verrou 38 oscillant autour d'un tenon 39 fixé dans une platine de base 43; ce verrou 38 est main tenu en position active de verrouillage du percuteur à sa position armée, par un disque <B>35e</B> solidaire de la bonde 35 et comportant un rebord circulaire 35d embrassant presque entièrement la forme en éventail -du verrou 38, et qui coopère avec un bec 38d de ce dernier.
Dans le rebord circulaire 35d est pratiquée une encoche 35e à travers laquelle le bec 38d peut échapper au moment où ladite encoche arrive en regard dudit bec 38d. L'en coche 35e coopère également avec un organe de sûreté constitué par un levier 40 suscep tible d'osciller autour d'un tenon 41 et placé sous l'action d'un .ressort .42, présentant deux coudes à angle droit dont l'un 42a est en gagé dans un trou pratiqué dans ce levier et l'autre 42b dans un trou ménagé dans la, platine 43 ,sur laquelle est fixé le tenon 41;
la position de -ce levier 40, ainsi que sa forme sont déterminées par rapport à l'enco che 35e, de manière qu'il ne puisse se déga ger intempestivement, lorsque le bord de l'encoche est maintenu en contact avec, lui par l'action du ressort moteur 2 sensiblement armé à cet effet, au sortir de fabrication.
De même, le verrou 38 ne peut osciller, lors que le levier 40 occupe sa position de sortie de fabrication qui est -celle représentée en fig. 2. Des moyens ,de sûreté supplémentaires sont constitués par deux verrous radiaux 44 coulissant dans une fraisure diamétrale pra tiquée dans la face postérieure de la platine 43, et placés sous. l'action d'un ressort à deux branches 45, enfilées sur des tenons 46, qui tend à les maintenir engagés sous la pointe 36e du percuteur 36.
Une partie cylindrique 36d est prévue pour le :cas éventuel d'un déclenchement intempestif dudit percuteur. A cet effet, une encoche 44a est ménagée dans l'épaisseur de :chacun des deux verrous 44, concentriquement au percuteur, de manière que la, partie cylindrique 36d reste à demeure engagée dans ces encoches et empêche les dits verrous de s'écarter après le tir, sous l'influence de la force centrifuge. Une pla tine de base 47 :est prévue pour maintenir en place les verrous 44 dans leur logement.
En se reportant à la deuxième planche du ,dessin en fig. 5 et 6, -on distingue une va riante du mécanisme @de percussion et de commande du :déclenclcement actionné par le mouvement d'horlogerie.
Dans ce dessin, le percuteur 48 est vissé à l'extrémité du tigeron 4b; le disque<B>35e</B> solidaire .de la bonde 35 comporte un rebord circulaire 35d plus haut que dans la forme d'exécution montrée par les fig. 1 et 2 et coopère avec un organe de détente 51 dé coupé à l'emporte-pièce.
Cet organe 51 est immobilisé angulairement par rapport au levier 40 oscillant autour du tenon 41, par l'intermédiaire d'un trou d'orientation 51b ménagé au milieu de la languette 51a et co opérant avec une cheville 52 fixée dans une embase 49. Cet organe 51 est fixé par rive tage à un coulisseau <B>50</B> placé sous, l'action d'un ressort 50a et monté axialement mobile dans un manchon 49b solidaire de l'embase 49.
Le ressort 50a qui s'appuie par son extrémité postérieure sur un bouchon 59 vissé à l'extrémité du manchon 49b et qui :commande le coulisseau 50, tend à pousser ce dernier, qui comporte une amorce 53 main tenue en place par un bouchon, contre le per cuteur 48. Pour s'opposer à l'action du res sort 50a, dans les transports et avant le tir, et protéger la languette 51a contre toute dé- formation prématurée, un moyen de ver- rouillage est prévu.
Celui-ci comporte deux billes 55 diamétralement opposées, logées dans deux forages pratiqués radialement dans la paroi du manchon 49b et -coopérant avec deux fraisures correspondantes ménagées au coulisseau 50;
lesdites billes 55 sont mainte nues en position active de verrouillage par une douille 56 placée sous l'action d'un res- sort 57 et coulissant à l'extérieur du man chon 49b; cette douille 56 recouvre par sa. partie postérieure un segment extensible 58 qui est prévu pour empêcher ladite douille 56 de revenir à la position initiale après le départ du coup.
La capsule d'amorçage 53 est calée en place par une rondelle 53a en matière plas- tique. Le mouvement d'horlogerie est main tenu immobilisé angulairement, dans le corps de fusée, non représenté, par un ergot 49a solidaire de l'embase 49, tandis que dans le sens axial, il est maintenu en place par un bouchon à vis 60.
Le fonctionnement de la première forme d'exécution montrée par les fig. 1 à 4 est le suivant: le balancier 21 étant immobilisé par les leviers 17, fi-. 1 et 4, on procède au tem- page du mouvement d'horlogerie, de la ma nière connue, en faisant tourner le bâti 4 dans le sens -des aiguilles d'une montre;
le pignon 32, en liaison d'engrenage avec la couronne 33 .étant lni.-méme immobilisé par le train de rouage relié au balancier 21, sert d'entraîneur @de ladite couronne 33 et par tant, de la bonde 35 d'enroulement du ressort moteur 2 ainsi que du disque de commande <B>35e</B> qui lui est solidaire, puisque ladite bonde est elle-même rendue solidaire @de la cou ronne 33,
comme décrit ci-devant. Il est rap pelé que, ce faisant, le remontage du ressort moteur 2 s'effectue simultanément avec le déplacement angulaire de la position de l'en coche 35e du rebord circulaire 35d, par rap port à la position initiale de sortie de fabri cation qui est celle représentée en fig. 2 et 4. Le levier 40 est alors soulevé par la rota tion du disque 35e- .dans le sens des aiguilles d'une montre et oscille contre l'action de son ressort 42 autour du tenon 41.
Après le tir, le levier 40, les verrous 44 ainsi que les le viers 17 du balancier 21 sont soumis à la force centrifuge durant la trajectoire du projectile, qui les maintient à l'écart pen dant que, sous l'action du ressort moteur 2, le balancier 21 se met en marche et que l'en coche 35e retourne en sens inverse des ai- guilles d'une montre, à la position qui coïn cide avec celle de la libération du bec 38d du verrou 38, lequel peut, à ce moment,
échapper de l'encoche 35e en oscillant vers l'extérieur, sous l'action conjuguée, de la force centrifuge et .du ressort 37 du percu teur 36, permettant ainsi à ce dernier de percuter l'amorce, non représentée, et d'ame ner l'éclatement du projectile. Dans la forme d'exécution représentée en fig. 5 et 6, le processus du fonctionnement est le même que pour la première forme, à l'exception @du mécanisme de percussion qui fonctionne comme suit:
Au départ du coup, la douille 56 descend en vertu de son inertie en comprimant le ressort 57 et à ,ce moment un segment extensible 58 logé dans une gorge de la paroi du manchon 49b, intervient en s'écartant élastiquement, pour empêcher la douille 56 de revenir à sa position initiale. Les deux billes 55 sont libérées et par l'effet de la force centrifuge s'écartent instantané ment de leur position active @de verrouillage du coulisseau porte-amorce 50;à ce moment, le ressort 50a pousse ledit coulisseau en di rection du percuteur 48.
Mais, comme le mou vement d'horlogerie est supposé tempé, la languette 51a fixée à l'extrémité du coulis seau 50 vient toucher le rebord circulaire 35d du disque 35e. Lorsque l'encoche 35e arrivera en regard de la languette 51a, cette dernière pourra monter brusquement dans l'encoche 35e sous l'action du ressort 50a provoquant ainsi la percussion de l'amorce 53 contre le percuteur 48.