Filière, notamment pour presses à agglomérer.
La présente invention se rapporte aux filières et plus particulièrement aux filières pour presses à agglomérer, par exemple les tourteaux pour bestiaux.
La cavité des tubes de filage des filières pour machines à agglomérer comprend habituellement dans le sens de circulation de la matière à agglomérer, une partie en forme de tronc de cône convergent, dans laquelle le produit est comprimé, puis une partie cylindrique dans laquelle il progresse en achevant de s'agglomérer.
Un nombre très élevé de formules étant employé dans l'industrie pour les mélanges à agglomérer, il n'est pas possible d'agglomérer toutes ka compositions avec un seul modèle de cône de filage. D'autre part, il est fréquent, avec les fluctuations de prix des matières premières, que le fabricant désire modifier de temps à autre la composition de la formule.
Dans ce cas, il en résulte une modification des cnractéristiques des produits fabriqués, oeux-ci devenant ou trop durs ou trop mous si l'on ne change pas la filière. Il faut donc posséder, avec la machine, plusieurs filières dont les cônes des tubes de filage sont différents. Gela représente une immobilisation de capital considérable, car les fi lières sont des organes coûteux. : Enfin, un inconvénient extrêmement sérieux des tubes de filage habituels rigides est dû au fait que. à l'état neuf, le polissage imparfait du canal de filage s'ajoute à l'action du cône pour freiner le produit et accroître ainsi sa cohésion. On peut estimer celle-ci bonne au début, mais, après quelques jours de marche, le polissage du tube s'améliore et les produits ne sont plus assez agglomérés.
Il faut alors faire venir de l'usine une autre filière dont les cônes ont un angle plus fort et recommenoer un rodage pénible, sans être certain que la filière définitive ne sera pas une troisième filière dont le cône serait encore plus ouvert.
L'invention a pour but de remédier dans une large mesure à ces inconvénients en permettant à l'usager de modifier sur place et à la demande la caractéristique de compression des tubes de filage de la filière.
Dans ce but, chaque tube de filage est fendu sur une certaine longueur et muni d'un dispositif de serrage réglable, qui permet de modifier le profil longitudinal intérieur du tube en donnant à la partie fendue de celui-ci une conicité plus ou moins grande, et de régler ainsi entre certaines limites le degré de compression imposé au produit.
Dans une telle construction, la compression obtenue dans l'arrière-tube et celle obtenue dans la partie conique s'ajoutent et, comme 'cette dernière est modifiable, on dispose d'une gamme de compression qui permet de normaliser la fabrication des filières en se limitant à deux ou trois numéros de cône et qui permet à la clientèle d'adapter elle-même le degré de compression à son désir, de corriger l'influence des facteurs de polissage sur une filière neuve et, dans une grande mesure, l'influence des modifications de composition du produit à agglomérer.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux : formes d'exécution de l'objet de l'invention et deux variantes.
La fig. 1 représente, en coupe axiale, un tube de filage perpendiculaire à l'axe de rotation de la presse.
La fig. 2 est une coupe transversale par 11-11 de la fig. 1.
Les fig. 3 et 4 montrent, en coupe trains versale, deux variantes.
La fig. 5 représente, en coupe axiale, un tube de filage parallèle à l'axe de rotation de la presse.
La fière dont la fig. 1 est une coupe axiale comprend un corps cylindrique 1, d'axe vertical X-X suivant lequel est dis posée, par exemple, l'arbre d'une vis d'Archimède qui pousse constamment le produit dans des tubes de filage 2 à axe horizontal, répartis tout autour de la filière. Chacun de ces tubes présente rme cavité formée d'une première partie tronconique 3 se raccordant à une seconde partie cylindrique 4. Cette e der- nière partie du tube est fendue sur toute sa longueur en 5, ce qui la divise an deux moitiés susceptibles d'être élastiquement rapprochées l'une de l'autre; le cavité 4 cesse alors d'être cylindrique pour devenir approximativement tronconique et converger légèrement vers l'extérieur.
Le rapprochement des lèvres 5, donc la conicité de la partie 4 du tube 2, est effectué de manière réglable par le dispositif suivant: un étrier 6 passe autour de l'extrémité libre du tube 2 et est fermé par une plaque tarau
dée 7, traversée par la tige filetée 8 d'un boulon. Un ressort de compression 9 est inséré entre deux plaquettes 10 et 11 solidaires, l'une de la moitié inférieure idu tube 2 et l'autre de l'extrémité de la tige 8 du boulon.
La tête 12 de ce dernier est à six pans numérotés de manière à permettre de repérer un réglage donné, au moyen d'un index : 13 fixé à la plaque 7, et de donner facilement à tous les tubes d'une même filière un réglage uniforme.
Le serrage élastique du tube e 2 facilite l'expulsion, après les arrêts, de la ,,carotte" refroidie, c'est-à-dire de la matière restée dans les tubes. Cette carotta, cuite dans le tube, est en effet beaucoup moins élastique que le boudin normal en cours de fa brication; s'il n'y a pas de ressort, le boudin durci ne peut, à la rigueur, franchir la partie 4 du tube 2 et la machine ne peut redémarrer. Grâce au ressort qui cède, la carotte est expulsée sans qu'il soit besoin d'agir sur la vis de pression, donc sans modi fication du réglage.
Toutefois, certains produits sont susceptibles de se caraméliser et de coller au tube pendant l'arrêt; c'est le cas, par exemple, pour les produits mélasses. Le ressort ne suffit plus alors et il devient nécessaire de desserrer la vis de compression. Dans la variante selon la fig. 3, on a donc supprimé le ressort 9, mais, pour éviter d'avoir à toucher à la vis 8, 12, donc de défaire le réglage, on a disposé sur l'étrier 6 une seconde vis. de serrage 14 travaillant en opposition avec la vis 8, 12, mais destinée à être serrée à bloc pendant la marche de la presse; pour dégager la carotte, il suffit de desserrer largement cette vis 14, après ; ès quoi on la revisse à bloc et le réglage primitif est ainsi retrouvé sans tâtonnement.
La fig. 4 montre une autre variante du tube de filage, dans laquelle le ressort 9 est supprimé son rôle étant assumé par l'élasticité de l'étrier 6 lui-même, dont la partie supérieure 6a est renflée pour augmenter l'élasticité.
Au lieu de s'exercer suivant un seul diamètre, l'effort de compression sur la partie fendue du tube 2 peut être réparti sur toute la périphérie de ce tube, qui peut alors présenter, éventuellement, plus de deux fentes 5.
Le serrage du tube est alors exercé par un manchon 15 analogue au mandrin des porte forets usuels (fig. s). Ce manchon se visse sur le tube 2 et présente une surface interne tronconique femelle qui coopère avec une portée tronconique 16 du tube 2.
Cette forme d'exécution est particulièrement avantageuse, pour des raisons d'en combrement, dans le cas de filières à tubes parallèles à l'arbre du rotor.