Alliage d'aluminium. Les alliages d'aluminium contenant, comme éléments principaux d'addition, du zinc, du magnésium et du cuivre sont bien connus; ils ont été beaucoup étudiés, car leurs caractéristiques sont relativement élevées, quoique en fait assez peu supérieures à celles des alliages Al-Zn à haute teneur en Zn.
La présente invention est basée sur le fait extrêmement surprenant, constaté par la demanderesse, que l'addition de petites quan tités de chrome à ces alliages Al-Zn-Mg-Cu a pour .effet d'élever d'une manière tout à fait inattendue les caractéristiques mécani ques de ces alliages. Une addition comprise entre 0,01 -et 2% est suffisante. Cette pro portion dépend évidemment des teneurs de l'alliage en les autres constituants.
L'invention concerne par suite un alliage d'aluminium, caractérisé en ce qu'il contient 70 à 97,5 % d'aluminium, 0,5- à 15 % de zinc, 1,55 à 7 % de magnésium, 0,3 à 5 % de cuivre et 0,01 à 2 % de chrome. L'alliage peut encore contenir du nickel, qui joue un rôle semblable à celui du cuivre, mais la teneur en cuivre et nickel ensemble ne doit pas être supérieure à 5 %, comme dans le -cas du cuivre seul, c'est-à-dire que l'alliage contient alors 70 à 97,5% d'alumi nium,<B>0,5</B> à<B>15%</B> de zinc,<B>1,55</B> à 7 % de magnésium,
du cuivre et du nickel ensemble jusqu'à 5 %, la teneur en cuivre étant d'au moins 0,3@% et 0,0'1 à 2% de chrome.
Il -est bien entendu que l'alliage contient les impuretés impossibles à éviter, que ren ferment toujours les produits métallurgiques techniques, même quand, éventuellement, ils ont été choisis parmi les plus purs possible.
Le mélange constituant l'alliage selon l'invention peut être préparé de toute ma nière appropriée. Le chrome peut être incor poré à l'alliage de base (Al-Zn-Mg-Cu ou Al-Zn-Mg-Cu-Ni) par taus les moyens tech niques usuels tels -que, à titre d'exemple:
par addition du métal lui-même, ou d'un alliage- mère aluminium-chrome ou d'un alliage- mère à base d'aluminium contenant, outre le chrome, d'autres constituants de l'alliage, ou encore un alliage de chrome avec un ou plu sieurs des autres constituants. On peut aussi incorporer à l'alliage de base le chrome sous forme de sels, d'où le chrome est libéré par double réaction avec le bain métallique liquide.
L'alliage selon l'invention peut contenir des éléments d'addition connus pour affiner le grain et faciliter les déformations plasti ques, tels que Zr, V, Ti, le total de ces élé ments d'addition étant compris entre 0,01 et 1 % de l'alliage.
De même, il est possible d'utiliser, pour ces alliages, les procédés de coulée ou les lin- gotières spécialement connues pour éviter ou diminuer l'importance des ségrégations.
L'alliage selon l'invention peut être uti lisé après traitement thermique consistant en une mise en. solution, complète ou partielle, par un chauffage dont la durée dépend, comme il est connu, de la ,structure et de la, composition, et dont la température est comprise entre 350 C et la température de fusion commentante; ce chauffage est suivi d'un refroidissement brusque; celui-ci peut être effectué à l'air, dans l'huile ou dans l'eau.
Ce traitement thermique peut être com plété- par un traitement de précipitation ef fectué par chauffage à une température non supérieure à. 400 C, et dont la. durée varie se lon les caractéristiques désirées pour l'alliage.
A titre -d'exemple, on peut citer les com positions suivantes: <I>Exemple 1:</I> L'alliage contient: Mo, 21,5%, Zn 8,4%, Cu<B>1,5%,</B> Cr 0,4%, AI = sensiblement le reste. Il est amené à l'état de tôles de 1 mm d'épaisseur, par laminage à chaud, puis à froid. Ces tôles sont chauffées à 460 C pen dant 2 heures, puis trempées à l'eau. Elles présentent les caractéristiques suivantes: Charge de rupture: 46 kg/mm2; limite élastique: 29,5 kg/mm2; allongement: 9,5 dureté Brinell: 94.
Le même alliage, après traitement de pré cipitation à. 12'5 C pendant 10 heures, a donné: Charge de rupture: 73 kg(mm=; limite élastique: 69 kg/mm2; allongement: 5%; du reté Brinell: 170.
<I>Exemple 2:</I> L'alliage contient: Mg 1,9 %, Zn 8 % , Cu 1,5%, Cr 0;25%, AI = sensiblement le reste. Il est filé à la presse en barres rondes, homogénéisé par chauffage à 460 C pendant deux heures, puis trempé à l'eau. Il présente les caractéristiques suivantes: Charge de rupture: 47 kg/,mm; limite élastique: 31 kg/mm'; allongement: 14%. Le même alliage, après traitement de pré cipitation à 125 C pendant 10 heures, a donné: Charge de rupture: 65,4; limite élastique: 61 l@g/mm2; allongement: 9,5%.
<I>Exemple 3:</I> Un alliage semblable à celui de l'exem ple 1, mais dans lequel la moitié du cuivre a été remplacée par du nickel, c'est--à-dire un alliage d'aluminium avec 2,5% de Mg, 8,4% de Zn, (),75% de Cu, 0,7à% de Ni et 0,4% de Cr a été laminé en tôles de 1 mm d'épaisseur par laminage à chaud suivi de laminage à froid.
Ces tôles ont été chauffées à 460 C pendant 2 heures, puis trempées dans l'eau; elles ont les caractéristiques suivantes: Charge de rupture: 45,5 kg/mm'; limite élastique: 29 kg/mm'''; allongement: 9%; dureté Brinell: 95.
Après traitement de précipitation à 125 C pendant 10 heures, les caractéristiques sont devenues: Charge, de rupture: 70,5 kg/mm; limite élastique: 68 kg/mm=; allongement: 4,5%; dureté Brinell: 170.
La dureté Brinell à 2'25 C est 11à, alors que celle -de l'alliage cité à l'exemple 1 est de 97.