Dispositif de fixation. La présente invention a pour objet un dis positif de fixation comprenant un écrou à blo cage automatique dans lequel se visse un bou lon. Ce dispositif peut par exemple être uti lisé pour fixer un objet à un panneau, à une plaque, et disposé dans ce cas de façon que l'écrou soit retenu à l'arrière ou du côté inac cessible de la plaque ou du panneau. Cet écrou fonctionnerait ainsi comme organe de fixation borgne.
L'utilisation d'organes de fixation bor gnes et plus particulièrement de ceux qui com prennent des écrous à auto-blocage, s'est très répandue dans la construction aéronautique ou dans les formes de construction similaires ainsi que dans le montage des instruments sur des panneaux ou des pièces analogues.
Fré quemment, il est nécessaire d'avoir un nombre relativement grand d'organes de fixation indi viduels pour réunir deux organes; dans la construction aéronautique par exemple, et dan? ces genres de construction, particulière- ment dans le montage des instruments sur des panneaux, il est fréquemment nécessaire que ces dispositifs de fixation soient mis en place d'une façon très précise.
Dans le montage des instruments sur les panneaux, particulière ment dans le cas des instruments d'avions, il est souvent absolument essentiel que l'orien tation de ces instruments sur le panneau soit extrêmement précise, une erreur dans la posi tion de deux à cinq centièmes de millimètre par exemple étant suffisante pour altérer sé rieusement l'exactitude de certains instru ments de précision tels que les altimètres ou les appareils similaires.
Jusqu'ici, on a réalisé de tels dispositifs de fixation comportant un organe de fixa tion borgne en utilisant des écrous rivés, c'est-à-dire des écrous comportant des tiges ou pièces équivalentes que l'on introduit dans des trous percés ou emboutis dans l'une des pièces à assembler,
par exemple dans une pla que ou dans un panneau et due l'on rive de manière à fixer les écrous de façon perma- nente sur cette pièce.
Dans certains cas, le panneau ou autre organe sur lesquels sont fixés les écrous rivés peut être relativement épais et dans le cas de telles pièces ainsi que dans le cas de pièces où le dispositif de fixation est constitué par plusieurs boulons et écrous, on a. rencontré une difficulté pour obtenir le degré d'exac titude et l'alignement désirés des divers écrous rivés par rapport aux trous ou autres ouver tures traversées par les boulons ou les vis qui doivent se visser dans ces écrous, qui doi vent de plus être exécutés avec beaucoup de précision.
Le dispositif selon la présente invention a. pour but de remédier aux inconvénients des dispositifs connus indiqués ci-dessus. Avec le dispositif selon l'invention, on peut, par exem ple, réaliser avec une grande précision la fixation d'un instrument sur un panneau sans qu'il soit nécessaire d'aligner les trous de fixation dans ce panneau avec le même degré de précision que si l'on employait des écrous rivés comme mentionné. L'emploi du dispo sitif selon l'invention permet donc dans ce cas de diminuer le coût de la, fabrication du panneau.
L'écrou que comporte le dispositif selon l'invention pourrait être par exemple un écrou à blocage automatique du type communément appelé: écrou à blocage élastique. Ces écrous sont caractérisés par la présence, dans leur corps d'une pièce en matière non métallique qui n'est pas filetée et dans laquelle on visse un boulon ou une vis, cette pièce coopérant avec le filetage du boulon pour empêcher l'écrou de tourner sur ce boulon. Un tel type d'écrou fait l'objet du brevet français C 590289 du 10 décembre 1924.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution du dispositif selon l'invention.
La fi;-. 1 est une vue en coupe d'une pre mière forme d'exécution du dispositif utilisée pour la fixation d'un instrument sur un pan neau. La fig. 2 est une vue en bout, à grande 'belle, du dispositif de fixation représenté ,c sur la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe de la cuvette de ce dispositif.
La fi-. 4 montre, en. coupe, une deuxième forme d'exécution du dispositif, servant à re lier deux plaques.
La fig. 5 est une vue partiellement en coupe du fourreau d'une troisième forme d'exécution de ce dispositif de fixation.
La fig. 6 est une vue partiellement en coupe du fourreau < l'une quatrième forme. Dans les fig. 1 à 3, on voit, désignée par 10, une partie en coupe d'un panneau sur lequel ou veut monter de façon exacte un instrument indicateur 50. 12 désigne la face avant du panneau et 14 en désigne la face arrière. Le panneau est. percé du nombre voulu de trous dont l'un est indiqué en 16.
L: n fourreau, désigné d'une façon géné rale par 18, comprend une tige cylindrique 20 de section annulaire circulaire logée dans le trou 16 et une cuvette 22 qui reçoit avec un certain jeu radial l'écrou 24. La cuvette 22 est de section hexagonale correspondant. au contour de l'écrou.
L'extrémité libre de la tige 20 est rivée en. 26 contre, l'extrémité fraisée 28 du trou 16, de sorte que le fourreau est rigidement fixé dans le panneau.
Comme le montrent plus clairement les fig. 2 et 3, les parois latérales 30 de la, cu vette sont réalisées de manière que la distance mesurée intérieurement et séparant deux faces de l'hexagone soit suffisamment plus grande que le diamètre sur plat de l'écrou 24 de manière qu'un jeu appréciable 32 soit con servé entre les faces de l'écrou et les parois de la cuvette.
Ce jeu 32 est cependant trop petit pour permettre la rotation de l'écrou dans la cu vette. Afin de retenir l'écrou dans le sens axial à, l'intérieur de la cuvette, cet écrou pré sente sur son pourtour une gorge 34. Deux doigts 36 sont découpés dans le métal consti tuant les parois de la cuvette et sont repliés vers l'intérieur.
On pourrait auesi n'avoir qu'un seul doigt. Comme l'indique clairement la fig. 3, ces doigts pénètrent dans la gorge 34 pour retenir l'écrou dans le sens axial dans la cuvette, tandis qu'ils permettent en même temps un libre déplacement de l'écrou latéra- lement par rapport à l'axe de la cuvette.
Les doigts 36 sont élastiquement déformables afin de permettre de retirer l'écrou de la cuvette.
Le fourreau est avantageusement réalisé en feuille métallique mince et, pour la cons truction aéronautique ou des constructions si milaires, il est avantageusement réalisé en métal léger tel que l'aluminium ou un de ses alliages.
Un tel métal possède une élasticité suffi sante, de sorte que les doigts sont mis en place par refoulement lorsque l'écrou a été introduit. Puisque l'écrou est relativement léger, ces doigts n'ont pas besoin de s'engager d'une quantité notable dans la gorge pour le maintenir et l'élasticité propre du métal per met aux écrous de se mettre facilement en place.
Le jeu entre les parois de la cuvette et l'écrou permet l'insertion d'une mince lame ou organe analogue pour repousser les doigts 36 vers l'extérieur d'une quantité suffisante pour permettre l'enlèvement de l'écrou de la cuvette soit pour le remplacer, sait pour un autre motif.
Dans le dispositif représenté aux fig. 1 à 3, l'écrou est un écrou à blocage automati que dit à blocage élastique, du type de celui qui fait l'objet du brevet français no 590289 précité. Dans cet écrou, le trou est alésé en 38 pour recevoir une pièce élastique, non métal lique 40 qui n'est pas filetée et dans laquelle le filet est formé lorsqu'on visse le boulon correspondant 42 dans cet écrou. Le boulon se trouve ainsi effectivement retenu et dans l'impossibilité de tourner dans l'écrou.
La boulon 42 traversant le rebord 48 de l'instrument 50 présente une tête fendue 44 fraisée en 46 pour se loger dans la partie frai sée correspondante du rebord 48 de l'instru ment 50. Le diamètre intérieur de la tige 18 est légèrement supérieur au diamètre du bou lon 42 de manière à laisser un jeu radial 52. L'instrument 50 est représenté fixé au panneau 10 par deux dispositifs tels que celui qui vient d'être décrit.
Il est facile de voir que, de la sorte, l'ins trument 50 peut être très exactement monté sur le panneau 10 après que celui-ci a été mis en place dans la construction dont ii fait par tie, même si la face 14 du panneau est in accessible après son montage.
On comprendra évidemment que les trous 16 sont percés et que les fourreaux sont mis -en place et fixés dans le panneau avant que ce dernier soit monté et tant que sa partie arrière est acces- sible.
Par conséquent, lorsque le panneau est dans la position d'assemblage, on peut mon ter l'instrument en introduisant les boulons 42 par l'avant et en les serrant de manière à maintenir l'instrument exactement en posi tion, contre tout déplacement latéral, grâce au frottement entre la face du; panneau et la partie arrière de l'instrument.
Malgré que les trous 16 ne sont pas à leur emplacement exact ou que le panneau lui- même ne se trouve pas à son emplacement exact dans la construction dont il fait partie, l'instrument peut être sûrement fixé sur le panneau dans sa position précise du fait que les écrous ont un certain jeu radial dans les cuvettes -et que le boulon traverse la tige creuse avec du jeu.
La valeur du jeu néces saire varie évidemment pour chaque montage particulier mais 1e centrage des trous est or dinairement assez précis pour qu'un jeu rela tivement petit suffise à cet effet.
Il n'est pas non plus nécessaire d'avoir une extrême précision pour le centrage du filetage dans l'écrou, par rapport au pour tour de celui-ci, comme c'est le cas pour les écrous rivés que l'on utilisait pour effectuer des montages précis.
Le dispositif de la fig. 4 sert à l'assem- blage de & ua plaques minces analogues par exemple à celles que l'on rencontre dans le fuselage ou les ailes des aéroplanes. Ce dispo sitif est analogue à celui qui a été décrit pré cédemment et il n'a pas besoin d'être à nou veau en détail, Le fourreau de cette forme d'exécution comporte une cuvette 54 et une courte tige creuse cylindrique 56 rivée sur l'une des pla ques 58,
la plaque 60 étant maintenue sur cette dernière au moyen du boulon 6\? tra versant cette plaque et vissé dans l'écrou à blocage automatique 64.
L'emploi de ce dispositif dans les cons tructions de cette nature élimine la nécessité de la. grande précision du centrage des trous qui doivent recevoir les dispositifs de fixation lorsque les plaques sont assemblées au moyen d'une lignée de ces dispositifs. Même s'il y a un certain manque de coïncidence, les boulons peuvent toujours pénétrer dans les écrous sans qu'il y ait d'effort latéral tendant à obliger les boulons à s'engager obliquement dans les filets, ce qui est particulièrement avantageux puisque, avec les écroua à blo cage automatique élastique utilisés dans ce dispositif, il est préférable, au point de vue de la. qualité du maintien des écrous. de ne pas avoir un défaut d'alignement entre le boulon et le trou de l'écrou.
Sur la. fig. 5, on a représenté le fourreau d'une autre forme d'exécution. Ce fourreau comporte une cuvette 66. présentant, comme il a été décrit précédemment, des doigts 36 situés sur des faces opposée. La différence entre ce fourreau et celui du dispositif de la fig. 1 réside dans le fait que la. surface exté rieure de la. tige creuse cylindrique 68 est rugueuse de manière à, fournir une surface de maintien par friction pour l'empêcher de tourner dans son trou, la. tige étant destinée à. être engagée dans un trou par un emman chement dur ou à la. presse.
Cette rlrrgosité est avantageusement obtenue par moletage de la surface extérieure. Lin fourreau de cette nature peut avantageusement être utilisé dans le cas où la partie qui doit être traversée par la tige est si épaisse que cette tige cylindrique devrait avoir une trop grande longueur pour pouvoir être rivée comme dans le cas de la fig. 1.
Ce fourreau pourra être aussi utilisé dans le cas où la. matière qui constitue l'or- ga.ne dans. lequel la. tige est. fixée peut être telle qu'il puisse être désirable, au point de vue économique, de fixer le fourreau à, sa place grâce à un contact de frottement par un emmanchement à force ou à la presse plu tôt que par rivetage, ce qui évite ainsi une opération.
Le fourreau de la quatrième forme d'exé cution représenté à la fig. 6 est destiné à être fixé dans une plaque très mince. Ce fourreau comporte une cuvette formant à l'endroit de sa jonction avec la tige un épaulement. La partie 70 de la tige adjacente à l'épaulement est conique avec sa grande base du côté de l'épaulement et le reste de cette tige est cylindrique.
Sur le dessin, bette partie coni- que est représentée avec un degré de coni- cité exagéré, l'angle du cône étant en réalité pratiquement très faible.
On a trouvé que, lorsqu'un fourreau de cette nature est coincé ou rivé dans une plaque mince, en particulier une plaque mince d'un métal relativement mou, on obtient une fixation notablement améliorée du fourreau, fixation qui l'empêche de tourner. Cette partie conique oblige le trou recevant la tige à se dilater latéralement lors que l'on procède à la fixation par rivetage du fourreau.
Cette déformation latérale des pa rois du trou assure un contact de frottement très intense sur la tige du fourreau, ce qui renforce le maintien de celui-ci en vue de l'empêcher de tourner.